Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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Claude et Chantal Bernardin


débat d’idées à propos de la refondation de la gauche.

Il sera court car je suis 100% d’accord avec l’article « Réinventer la gauche » de J Julliard.

Je peux toutefois ajouter quelques précisions.

1 – Il faut que le PS affirme clairement qu’il se situe dans l’économie de marché, le rôle de la gauche consistant à favoriser ses effets positifs et à supprimer ou réduire les effets négatifs.

2 – Le PS doit cesser de mettre dans ses programmes des mesures économiques que même beaucoup de personnes de gauche considèrent comme farfelues . Attention ! on est loin de la perfection mais de plus en plus d’électeurs ont des compétences en matière économique et en fonctionnement des entreprises.

3 – Je me demande sérieusement s’il n’y a pas intérêt à séparer le PS en 2 partis, l’un social-démocrate, l’autre plus à gauche, sans aller jusqu’à l’extrême. Ce serait plus clair et plus pratique pour les électeurs, cela éviterait les compromis boiteux et les affrontements perpétuels.

4 – La gauche doit travailler à réduire le fossé qui sépare les salariés des entreprises. Pour cela, le MEDEF doit cesser de brandir des idées qui sont de véritables provocations (qui n’ont aucune chance d’aboutir) et de militer pour que l’Etat abandonne toute idée d’intervenir dans l’économie. Les syndicats doivent prendre en compte les difficultés des entreprises. Certes, il y aura toujours des conflits patrons-salariés, mais les réduire, réduire leur virulence serait un facteur de progrès et favoriserait la croissance et la compétitivité.

5 – Un pouvoir de gauche doit prendre conscience du fait que trop de patrons, qui ont des qualités, sont déficients dans la motivation, l’animation, la formation d’un esprit d’équipe dans leur entreprise. Ils ne savent pas conjuguer autorité et sens de l’humain. Il faut leur apprendre à gérer aussi bien les hommes et les femmes que les matières premières, la comptabilité, les finances ….

6 – J’ai voté aux 2 tours pour Ségolène Royal et lui reste fidèle. Mais elle devrait se perfectionner dans certains domaines : mieux maîtriser le domaine économique, éliminer le flou au profit de la clarté, mieux manager son équipe, maîtriser ses impulsions… tout en ne perdant rien de ses qualités (je suis pleinement conscient de l’immodestie dont je fais preuve en la jugeant !)

7 – Oui, il faut admettre que de nombreux salariés vont devoir faire carrière dans plusieurs entreprises et changer plusieurs fois de métier. Mais attention : si un salarié se sent bien dans une entreprise, son souhait le plus cher est d’y rester. Donc, ne pas renoncer à toute stabilité. Les entreprises doivent prévoir les évolutions des marchés, s’y adapter. Les salariés doivent admettre de changer de métier dans l’entreprise.

8 – Mes propos concernent plus particulièrement l’économie, mais bien sur la gauche et le Ps doivent travailler sur tous les domaines de l’activité gouvernementale dans un esprit qui allie, idéalisme, modernité et pragmatisme.

Avec toutes mes amitiés.
JC Flageollet

Le président Sarkozy a réussi un beau casting, et en prime il ringardise le PS en débauchant des personnalités de gauche de tout premier ordre. Bel orchestre, mais pour jouer quelle musique ? Wagner, Le crépuscule des Dieux  ?


Toujours est il que je me sens mal, je suis simple militant au PS, aux Ulis, dans l'Essonne, j’ai milité pour Ségolène Royal et le courant porteur de Désirs d’avenir. Je me bats maintenant pour la candidate PS de la cinquième circonscription de l'Essonne qui a bien failli ne pas l'être, le national nous ayant imposé un Vert malgré un joli score de Ségolène aux Ulis (66%).

Mais fort opportunément les Verts ont refusé l'accord national. Bref, on a échappé de peu à un déni de démocratie interne, je vous passe les menaces d'exclusion si on avait osé braver l'accord national.

Ma femme, qui jusqu’alors était non engagée mais de sensibilité de gauche, vient d'adhérer au MoDem, et je ne lui donne pas tort. Elle n’est d’ailleurs pas la seule, et lors de leur première réunion, il y avait une majorité d’anciens militants de gauche…

Alors quoi, ça sert à quoi d’être de gauche, nous n’aurions plus de valeurs ? Plus rien de novateur à proposer ? Nous devrions nous coucher sous le char de la finance débridée ?

Mais au-delà de la lutte nécessaire contre les oligopoles et les concentrations par essence liberticides (cf ce qui se passe au Mexique avec les médias par exemple) il serait temps de comprendre les bons côtés de l’économie libérale. En effet, notre société ultra hiérarchisée est tout à la fois le produit d’une droite attachée à ses privilèges et d’une gauche sclérosée par l’autorité de l’instituteur qui refuse en son sein l’émergence de nouveaux talents. Le libéralisme c’est aussi un des apports de 68, un formidable appel d’air à la création, hors du moule élitiste et conformiste de l’époque.. L’ultra libéralisme financier, c’est l’anti-libéralisme d’une caste attachée à ses privilèges et qui n’accorde la liberté qu’à ceux qui la soutiennent, en ce sens elle est très proche des nomenklaturas soviétiques. Une partie de la gauche amalgame sottement la liberté d’entreprendre et le capitalisme financier. La liberté d’entreprendre ce sont aussi des hommes qui font «Marianne» «Le canard enchaîné» «Charlie Hebdo» . Gagner de l’argent par le fruit de son travail et de ses talents n’a rien d’indécent, sous réserve que toute la société en profite et qu’on ne laisse personne au bord du chemin. L’entreprise pourrait aussi redevenir un espace de démocratie, l’autogestion est une vieille idée intéressante et qui serait à remettre au goût du jour.
Au-delà de cette ébauche de réflexion, je peux vous dire qu’on en a tous gros sur la patate en section, et que le PS ne survivra qu’à condition de changer sérieusement, d’écouter ses militants et de renouveler toute sa direction.
Au risque d’être cruel, je pense que la direction du PS, Fabius et Hollande en tête n’est plus de gauche, car la gauche se doit d’être à la pointe de l’innovation sociale et économique.
Le parti communiste est mort de ne pas s’être renouvelé, il en sera de même pour le PS s’il n’est pas bousculé.
De peur de devoir se réformer, l’appareil a choisi un homme de consensus, François Hollande, mais qui n’était pas l’homme d’un vrai projet.
Surnommé cruellement « Flamby », « Père Dodu », « Fromage mou » il était là pour éviter qu’un courant ne prenne l’ascendant sur les autres. Résultat, une candidate, qui presque en marge du parti, crée un mouvement « désirs d’avenir » et tente avec un courage exceptionnel de dépasser l’atonie du parti en proposant une démarche louable de démocratie participative.

Elle rafle 60% des voix des socialistes dont la mienne.


Le parti n’a pas supporté ce hold-up et va lancer quelques croches pieds, ce sont les propos ineptes de Hollande sur la fiscalité, le soutien de façade de certains éléphants, il fallait voir leurs têtes à Villepinte, on les aurait cru à un enterrement. Je passe sur les ralliements plus ou moins avoués au camp adverse par exemple Claude Allègre, sur la façon dont on a écoeuré certains cadres du parti (Eric Besson).
Bref, une bonne partie de la direction du PS, malgré un travail remarquable des militants qui se sont dévoués pour organiser des milliers de débats, distribuer des tracts, coller des affiches, créer des sites web et les alimenter, a saboté sciemment la campagne de Ségolène Royal.

Quand, conscient des difficultés de notre candidate, Michel Rocard lance lucidement un appel à Bayrou pour définir une stratégie d’ouverture, il se fait tancer par ceux-là même qui passent leur temps à démolir la campagne, et par Ségolène Royal qui ne comprend pas à ce moment là que cet appel était salutaire. Il faut dire pour sa défense qu’elle avait d’excellentes raisons d’être sur la défensive.


La France et l’Europe, Le Monde, ils n’en n’ont rien à faire, ils veulent juste garder leur place au chaud, et qui de député, de sénateur. Dans l’opposition c’est encore plus confortable.

Que dire de ceux, qui après un vote interne démocratique en faveur du oui au traité constitutionnel, ont carrément milité pour le non, sans pour autant démissionner du parti, niant ainsi le respect de la démocratie interne ? Tout cela est inacceptable.

S’ils avaient une once de dignité ils démissionneraient pour laisser une place à des jeunes.

J’ai 47 ans, je travaille dans l’industrie privée, ma dernière entreprise a été rachetée à la hussarde par son concurrent, en tant que cadre j’accepte de devoir périodiquement me remettre en cause, de changer de métier ou d’orientation, et en politique on pourrait s’asseoir sur son fauteuil plusieurs décennies contre vents et marées ? Les malades alités le savent, on perd très vite ses muscles quand on ne bouge pas.


Mes propos sont sans doute durs, mais le monde n’attend pas. Notre histoire, de la SFIO au PSU, a été un constant refus du conservatisme et de l’immobilisme.

Renouvelons nos idées et nos talents, l’immense travail de la campagne de Ségolène Royal ne doit pas être perdu, c’est la voix du bon sens et de la démocratie. Je suggère de se servir de notre mouvement, désirs d’avenir pour changer le PS et si ça n’est pas possible de créer un autre parti ou mouvement. Vite.


Marc Victor, militant PS

Je suis heureux de voir votre encart dans votre rubrique "la parole aux lecteurs"

Heureux car je considère çà comme un "mea culpa" , de la gauche et de vous mêmes

Je vous avais écrit à ce sujet il y a quelques mois, où je déplorais votre position pro-ségolène (je rappelle l'article de J Juliard "Blanche neige et ses sept nains" ..)

Quand au PS , qui n'est pas un parti politique mais un conglomérat de clans, il a plus

que sa part de responsabilité. Cela vaut aussi pour ses "satellites", Chevènementeurs et autres

Cela a commencé après les élections de 2002. Bon nombre de dirigeants actuels du PS

doivent leur situation à L Jospin, à qui ils ont tourné le dos depuis, en cherchant même à le ringardiser.

Avec la politique et les agissements (officiels et officieux;.) de l'UMP, le candidat

de la gauche avait toutes ses chances; mais voilà, ils auraient travaillé pour l'adversaire

ils n'auraient pas fait mieux, tant sur le fond que sur la forme

De leur folklore est née Ségolène, ils ne se sont pas trompés, elle avait toutes

les prédispositions pour laisser élire Sarkozy !

Donc, refonder la gauche, c'est refonder les gens de gauche, qui soient un peu plus "cleans" et ne rejettent pas leurs meilleurs éléments - quel gâchis - on a perdu 5 ans depuis 2002, on va en reperdre 5, et sûrement d'autres après

Alors, le tuyau du jour, c'est Lionel, il est efficace, honnête.. qu'est qui vous faut de plus ? Mais c'est sûr, je serais à sa place, j'enverrais tout le monde.. sur les roses

Alain MOREAU

De gauche depuis ma naissance, encarté au PSU de 1966 à 1970, j'ai toujours voté socialiste, même pour Tonton, alors que l'homme ne me plaisait guère ( l'attentat de l'Observatoire et le reste...). Cette fois les adhérents socialistes ont préféré Madame Ségolène Royal à Monsieur Dominique Strauss-Kahn. C'est leur droit. Mais préférer une personnalité marketing à un politique professionnel, de talent et reconnu mondialement mène à l'échec heureusement. Maintenant nous n'avons plus le choix. Espérons que Monsieur Sarkozy fera la preuve des capacités qu'il avance. Quant à Roger de Weck, avant de juger de la démocratie française, qu'il regarde dans son pays, il a de quoi travailler. Je crois qu'historiquement, en Europe, un seul pays a l'expérience de la démocratie, bien plus ancienne que tout autre, c'est l'Angleterre. Notre "ennemie" de toujours parait-il mais grâce à qui nous n'avons pas fait partie du glacis soviétique après Yalta, seul pays ami qui a résisté au nazisme ( et défendu nos fromages au lait cru )... Ses dirigeants ont droit à l'erreur comme les nôtres mais la démocratie est dans ce pays un exemple alors que, Monsieur de Weck, longtemps et peut-être encore, dans le vôtre c'est la discipline qui a servi d'étalon du civisme. On sait où cela mène. Votre jugement me gène car il manque de pudeur. Que notre Vème République vous semble malsaine m'importe peu. Ce que je souhaite moi c'est que dans notre République, Vème ou pas, les Français ne perdent pas le sens de la tolérance, de l'accueil, ne cèdent pas à la xénophobie et au racisme. Que n'importe quel Français puisse rester fier d'être français sans tomber dans la démagogie stérile. Votre critique d'une "république monarchique" est nulle. C'est la Vème République française qui a tendu la main à l'Allemagne pour créer enfin l'Europe et instaurer la paix. Ca vous gênes tant queça ?



Jean Rieutord

C’est ce que n’ont pas compris les éléphants du PS ni les vautours du FN…

Je reste PS si Hubert Vedrine (qui aurait dû être notre candidat) en devient le leader et le prochain candidat…

Si Hubert Védrine ne devient pas le leader du PS alors une partie des meilleurs d’entre nous sera condamnée à se faire débaucher par Sarko ou Bayrou pendant que l’autre hurlera au non respect d’une clause de non concurrence réputée non écrite…

Faut être sérieux !

J’ai beau être socialiste j’aime bien cette devise royaliste britannique : un Roi, une terre, un peuple…

J’ai beau être intello j’aime bien l’expression : le règne des gens simples au service d’idées simples !

Allez, élisons Hubert Védrine à la tête du PS et le reste viendra tout seul…



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