Straßburg, 10. Januar 2012: „Türkische Justiz muss Menschenrechte besser schützen“
11.01.2012 20:41
Nach seiner jüngsten Türkeireise (10.-14.10.2011) veröffentlichte der Menschenrechtsbeauftragte des Europa-Rates (Council of Europe; CoE), Thomas Hammarberg, seinen 39 Seiten langen Bericht. Darin wird vor allem die lange Verfahrensdauer und Untersuchungshaftzeit gerügt, ebenso wie die häufig mindere Qualität der Urteile. Auch der exzessive Missbrauch des Antiterrorismusgesetzes gibt dem Menschenrechtsbeauftragten Anlass zur Besorgnis: „Terrorismus stellt eine große Herausforderung, muss aber bei voller Achtung der Menschenrechte bekämpft werden. Staatsanwälte und Richter müssen weiterhin für das Verfahrensrecht der Europäischen Menschenrechtskonvention sensibilisiert werden, namentlich mit Hinblick auf die Unterscheidung von Terrorakten sowie Handlungen, die unter die Grundrechte der Gedankenfreiheit, der Freiheit der Meinungsäußerung, der Vereinsfreiheit und Versammlungsfreiheit fallen.“ Die Kommentare türkischer Behörden sind dem Bericht beigefügt.
http://aga-online.org/news/detail.php?newsId=481&locale=de
Paris, 09. Januar 2012: Präsident Sarkozy regt Bestrafung von Genozidleugnung in EU-Staaten an
11.01.2012 20:37
Der türkischen Tageszeitung „Hürriyet“ zufolge möchte Sarkozy die unlängst in der französischen Nationalversammlung verabschiedete Gesetzesvorlage zur Bestrafung von Genozidleugnung in das EU- Rahmenwerk zur Bekämpfung von Rassismus und Fremdenfeindlichkeit einbringen, das 2007 auf deutsche Initiative hin beschlossen worden war. Damit würden zwei Gesetzesinitiativen zusammengeführt, die in der Novellierung von Antileugnungsgesetzen (Slowakei, Frankreich) bzw. Antidiskriminierungsgesetzen (Schweiz, EU als Rahmenwerk) bestehen.
Die türkische Berichterstattung unterschlägt bedauerlicherweise bislang, dass es bei diesen Gesetzesinitiativen nicht nur um den Genozid an den Armeniern geht und dass der etwaige Ausschluss des Kandidatenlandes Türkei aus der Europäischen Union keineswegs ihr Hauptmotiv bildet.
Mit einer Beschlussfassung der zweiten gesetzgebenden Kammer Frankreichs, des Senats, wird für Ende Januar gerechnet.
http://news.am/eng/news/88387.html
http://aga-online.org/news/detail.php?newsId=480&locale=de
RASSEMBLEMENTS
EXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION -
"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VAN
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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.
Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici
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http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378
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Agenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant Dink
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Agenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
NAZARPEK
A la mémoiré de Hrant Dink
Projection-Débat
En présence de :
Maitre Armen Couyoumdjian, Président de l’AFAJA
Vilma Kouyoumdjian, Journaliste
Varoujan Mardikian, Rédacteur en Chef de France-Arménie
Projection précédée d’une pièce commémorative
Jeudi 19 Janvier 2012 à 20h
Salle Nourhan Fringuian
6, avenue Bourgain
92130 Issy-les-Moulineaux
Contact : 06 59 55 63 30
www.nazarpek.fr
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http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60189
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Agenda - Belgique, 19 janvier 2012 : 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink
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Agenda - Belgique, 19 janvier 2012 : 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
Association des Arméniens Démocrates de Belgique
APPEL
HRANT DINK
(15/09/1954 - 19/01/2007)
DERNIERE VICTIME DU GENOCIDE DES ARMENIENS
ON T`A PAS OUBLIE, ON VA PAS T`OUBLIER.
Tous ceux qui croient, qui espèrent et qui ont foi dans l'avenir ont le devoir de ne pas baisser les bras, de ne pas oublier et de réclamer inlassablement la justice pour Hrant Dink.
Oublier Hrant Dink, c'est l'assassiner une deuxième fois.
A l’occasion de la commémoration du 5ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink
L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique vous invite à être présent
le 19 janvier 2012 à 19 heures
devant le monument dédié au Génocide des Arméniens.
Lieu : Square Henri Michaux
Ixelles 1050 Bruxelles
Info: 0479-369 711, 0474-810 111
Association des Arméniens Démocrates de Belgique
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http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60266
ACORT : Soirée en Hommage à Hrant Dink
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l’occasion du cinquième anniversaire de l'assassinat du journaliste arménien de Turquie Hrant Dink le 19 janvier 2007 à Istanbul, l’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT) organise le lundi 30 janvier à 20h une projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK ». Cette soirée se tiendra en présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar Esayan, éditorialiste du quotidien Taraf et de l'hebdomadaire arménien en langue turque, Agos (fondé par Hrant Dink en 1996). Il sera intéressant de découvrir, à l'occasion de cette projection, si l'association Acort a évolué dans ses prises de position. Jusqu'à présent, ses dirigeants évacuaient la question du génocide perpétré dans l'Empire ottoman en 1915 contre les Arméniens, les Assyro-chaldéens-syriaques et les Grecs en privilégiant un "dialogue fraternel" fondé sur le non-dit et le tabou, au nom de la recherche historique à respecter. C'est très à la mode, ça, la recherche historique, près de 100 ans après les faits. Ca évite de nier clairement le génocide arménien et ça permet de donner une bonne image de soi. Curieusement, ce sont les Turcs et les Kurdes de Turquie, qui émettent sur place, à Istanbul ou Ankara, les prises de position les plus courageuses en faveur de la reconnaissance du génocide arménien, et ce malgré les menaces de mort et d'emprisonnement qu'ils y subissent. En ce qui concerne Markar Esayan, romancier arménien de Turquie, certains de ses écrits ne nous incitent pas à penser qu'il sera un ardent défenseur de la mémoire du génocide arménien, mais vu les risques encourus en Turquie par les Arméniens, il serait difficile de le lui reprocher. Une soirée à suivre donc, ne serait-ce que pour le film projeté qui, selon l'annonce, met en lumière les événements qui ont conduit à l’assassinat de Hrant Dink. En espérant une bonne surprise concernant le débat.
ACORT
A l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de Hrant DINK
Rémi Féraud, Maire du 10ème arrondissement et L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT)
ont le plaisir de vous inviter
Le lundi 30 janvier à 20h
à la projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK »
En présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar ESAYAN, romancier turco-arménien, éditorialiste du quotidien Taraf, ainsi que de l'hebdomadaire turco-arménien Agos (fondé par Hrant Dink en 1996).
« Affaire criminelle-HRANT DINK » Un film par OSMAN OKKAN et SIMONE SITTE. ARTE/WDR TV 2009
Ce film passionnant de 80 minutes, œuvre des réalisateurs Osman Okkan et de son épouse Simone Sitte, aujourd’hui disparue, met en lumière les événements qui conduisirent à l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en janvier 2007. Ce documentaire, produit en 2009 en Allemagne, aborde aussi les relations malaisées entre Arméniens et Turcs et le procès en cours, qui a révélé les agissements criminels d’Ergenekon, cet « Etat profond » de la Turquie
Mairie du 10ème
Salle des Fêtes – 2ème étage
72, rue du Faubourg Saint Martin -75010 Paris
Métro : Château d’Eau
Soirée en Hommage à Hrant DINK
Pour mémoire, Acort avait organisé le 27 janvier 2007, une manifestation silencieuse en hommage à Hrant Dink, avec des panneaux "Nous sommes tous Arméniens", "Nous sommes Tous Hrant Dink". A cette occasion, le Collectif VAN avait publié cette lettre envoyée aux organisateurs (Acort) par une Française d'origine arménienne :
Paris, le mardi 23 janvier 2007
Monsieur,
Votre appel pour samedi a été diffusé.
Je m'exprime ici à titre personnel, mais il est vraisemblable que d'autres seront du même avis.
J'étais présente lors de la soirée fertile organisée autour de l'expérience d'une université d'été pour étudiants arméniens et turcs, et je pense aussi que le dialogue est important.
Cependant, les circonstances ne sont pas les mêmes aujourd'hui : il y a eu assassinat, pas de n'importe qui, pas n'importe où, et pas par n'importe qui, et maintenant que la victime a été portée en terre, dans un pays, la France, où le contexte est différent de celui de la Turquie, il me semble qu'un rassemblement silencieux est bien léger. Au contraire, l'heure est venue pour les hommes et les femmes de justice de crier.
Nul doute que vous ayez du coeur et des désirs de démocratie pour votre pays d'origine. Mais non, nous ne sommes pas tous des Hrant Dink : lui il est mort, et pour le moment nous sommes vivants. Et nous ne sommes pas tous des Arméniens : c'est nous et nous seuls qui sommes les enfants d'une extermination, pas vous. C'est nous qui avons été spoliés de tout, seulement nous, et c'est un fait.
Votre douleur par rapport à ce crime, c'est une vraie douleur, mais ce n'est pas la même que la nôtre, et la nôtre n'est pas la même que celle de la famille. Hrant Dink n'a pas été poursuivi, condamné et exécuté parce qu'il prônait le dialogue et l'amitié, il a été tué parce qu'il était arménien, et sutout pour faire taire la vérité qu'il énonçait, comme l'a dit le patriarche ce matin pendant les funérailles, que j'ai suivies intégralement (on a pu remarquer d'ailleurs que l'officiel du premier rang, trouvant le temps long, regardait sa montre). Et la télévision arménienne a rediffusé aujourd'hui une des conférences de Dink, où celui-ci insistait fermement sur le fait que même en Turquie, on ne lui ferait pas dire que ce n'était pas un génocide.
Alors, si vous ne voulez pas que nous pensions que ce qui motive ce rassemblement de samedi à la mémoire de cet homme, c'est la crainte des conséquences politiques de cet assassinat (candidature à l'UE freinée, vote par le Sénat de la pénalisation de la négation du génocide, vote d'une résolution par le Congrès américain), par respect pour lui, inscrivez-vous vous aussi dans la démarche de vérité qui était la sienne.
Vous voulez nous tendre la main? Alors dites que ce qui l'a tué, c'est le négationnisme d'Etat, c'est ce qu'on enseigne dans les écoles turques aux enfants turcs avec le contenu des manuels turcs et à coup de dissertations de négationnisme (également rappelé par le patriarche, devant des ministres turcs), dites qu'en Turquie, n'importe quelle figure abjecte, meurtrier, terroriste ou autre, jusqu'à Ali Agça et à l'assassin même de Dink, se voit immédiatement attribuer une origine arménienne, dites que vous ne voulez plus de l'article 301, que vous ne voulez plus de mensonges sur ce qui s'est passé entre 1894 et 1896 puis en 1915 et dans les années qui ont suivi, dites que vous ne voulez plus de Comités Talaat en Europe ou ailleurs, que vous ne voulez plus d'un mausolée de Talaat, d'un boulevard Talaat, de sites internet comme tetedeturc et dites que la Turquie ne peut pas se prétendre européenne en traitant ainsi ses "restes de l'épée", et en continuant à nier l'extermination programmée d'un peuple. Dites maintenant, sans attendre dix ans de conversations, que ça suffit!
Ne le dites pas dans un tract (le vôtre n'est pas mal, mais quand on voit le nom de l' association de Valentigney, on se rappelle surtout ce qui y est arrivé à une exposition de photos d'A. Agoudjian), engagez-vous à le dire samedi publiquement et devant les caméras. Et pourquoi ne pas finir la manifestation au monument du génocide, place du Canada?
Partout dans le monde, on dit qu'il est la dernière victime en date de ce génocide. Si dès samedi - et pas après-demain - vous allez partager avec nous le combat éthique pour la vérité, alors je viendrai, et j'amènerai du monde avec moi. S'il s'agit seulement de se tenir en silence les uns à côté des autres sous une pancarte gentillette, je ne méprise pas le geste de solidarité, mais c'est un peu juste, je regrette.
Pour ma part, je n'ai pas besoin qu'un Turc ou une Turque se dise arménien(ne) pour prouver que ce mot a cessé d'être une insulte du fait que Hrant Dink a été assassiné. J'ai juste besoin qu'il ou elle nous demande, comme un être humain soucieux d'un autre être humain dont l'histoire a peut-être un jour croisé la sienne, comment nous avons vécu nos enfances, ce que nous ressentons depuis que nous sommes nés, et ce que nous ressentons aujourd'hui, les vieux et les jeunes, et aussi ce qu'il ou elle pourrait faire pour nous.
J'ai juste besoin qu'il ou elle reconnaisse la vérité avec des mots tout simples, et qu'il ou elle se dise désolé(e) tout aussi sobrement, comme on le fait quand on a marché sur le pied de quelqu'un. Alors, nous ne serons ni frère, ni soeur - pas besoin de cela non plus - mais nous deviendrons de vrais, de solides amis unis par des liens très forts.
Moi, j'ai besoin d'autres Ayse Gunaysu.
Signé : Une Française d'origine arménienne
Lire aussi :
Dialogue arméno-turc : instrumentalisation, suite ?
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=15051
Arméniens et Turcs de France : que faire ensemble et comment ?
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=15202
Instrumentalisation de la mort de Hrant Dink : interrogations au sujet d'une curieuse manifestation
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7344
URL originale :
http://www.acort.org/index.php?option=com_content&view=article&id=138:soiree-en-hommage-a-hrant-dink&catid=60:actualites
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60196
Agenda - Ivry/Du 23 au 29 janvier la Semaine de la Mémoire
Agenda - Ivry/Du 23 au 29 janvier la Semaine de la Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
ivry94.fr
Semaine de la Mémoire
Expos-conférences
Du 23/01/2012 au 29/01/2012
Projections, conférences, commémoration, concerts, fleurissements de plaques… dans le cadre de la Semaine de la Mémoire du génocide des juifs et des tsiganes, pour la prévention des crimes contre l’humanité et la lutte contre le racisme et l’intolérance.
Programme détaillé
Lundi 23 janvier
20 h 30 - Cinéma Le Luxy
Une vie avec Oradour, documentaire de Patrick Séraudie.
Mercredi 25 janvier
17 h 30 - Ecole Joliot-Curie
Inauguration de la plaque à la mémoire des brigadistes ivryens morts en Espagne.
19 h - Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud
Les Triangles bleus, documentaire d’Anne Lainé.
Vendredi 27 janvier
10 h 30 - Parc des Cormailles
L’Arbre aux enfants, hommage aux enfants juifs déportés d’Ivry non inscrits sur les plaques des écoles.
11 h 30 - 14 h 30 - Hôtel de ville
Rencontre avec Jacques Giami, auteur de Chronique d’une tragédie annoncée. Témoignages et documents. 1933-1939.
12 h Hôtel de ville
Concert sandwich dédié au musicien juif et communiste tchèque Erwin Schulhoff.
19 h - Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud
Juillet 1942, une rafle à Ivry, Conférence des collégiens de la 3e 2 de Romain Rolland.
Samedi 28 janvier
Hôtel de ville - 14 h
Conférence-débat Génocide, transmettre et entendre, par l’association Appui Rwanda et l’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés d’Ivry.
En partenariat avec le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
17 h 30 - Concert
Slam rwandais, chants yiddish, arméniens et tziganes.
Dimanche 29 janvier
Parc Maurice Thorez, puis hôtel de ville
67e anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau, commémoration organisée par la Ville et la FNDIRP.
16 h -Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud
Concert commenté dédié au compositeur juif tchèque Viktor Ullman gazé à Auschwitz.
Du 23 au 29 janvier - Hôtel de ville
Exposition d’œuvres de Marie-Christine Defait, auteur de l’affiche de la Semaine de la Mémoire.
http://www.ivry94.fr/agenda/evenement/semaine-de-la-memoire-2/?cHash=9ee6b704aeb9af7057dedfc983303642
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60268
Génocide : jour historique pour les Tutsi
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les juges antiterroristes chargés de l’enquête sur l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils exonèrent les Tutsi de cet attentat qui avait déclenché la mise en oeuvre, le 7 avril 1994, du génocide - perpétré en 3 mois - d'un million de Tutsi et de Hutus modérés. Les juges chargés de l’enquête viennent en effet de montrer, preuves scientifiques à l’appui, que les tirs de missiles responsables du drame sont partis du camp militaire de Kanombe où se trouvaient des extrémistes Hutus, et qu'ils ne sont donc pas le fait de la rébellion tutsi dirigée par l’actuel président rwandais, Paul Kagame. L’attentat a bien été perpétré par des hommes de la même ethnie que le président assassiné Juvénal Habyarimana pour servir de déclencheur au génocide des Tutsi. Les Tutsi parlent d'un jour "historique". A l'occasion de cette information d'importance, le Collectif VAN vous signale l'exposition "Génocide des Tutsi au Rwanda" qui se tient au Musée Edmond Michelet de Brive-la-Gaillarde (19100). Réalisée par le Mémorial de la Shoah, elle vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Comme l'indique l'annonce de l'exposition : "La mise en perspective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle".
Evene
Génocide des Tutsi au Rwanda
Dates : du 9 Janvier 2012 au 18 Février 2012 Musée Edmond Michelet - Brive-la-Gaillarde (19100)
4, rue Champanatier
19100 Brive
tel : 05-55-74-06-08
fax : 05-55-17-09-44
Mel : museemichelet@brive.fr
Présentation
En 1994, en moins de cent jours, étaient exterminées huit cent mille personnes au Rwanda. L’exposition réalisée par le Mémorial de la Shoah vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Elle renseigne les visiteurs sur le contexte historique du conflit entre Tutsi et Hutu, et présente des dessins réalisés par des enfants témoins du génocide. La mise en perspective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle.
Lire aussi :
France/Rwanda - Attentat : Le Rwanda se réjouit des conclusions du rapport balistique
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60220
Rwanda - attentat contre Habyarimana : l'expertise française disculpe les proches de Kagamé
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60223
Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse finalement les Hutus
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60198
URL originale :
http://www.evene.fr/culture/agenda/genocide-des-tutsi-au-rwanda-737061.php
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60219
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Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012
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Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !
Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter. Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du programme.
Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes. Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.
Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille
Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev
Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber la chemise", "Motivés", repart en tournée.
Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le plan artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur nouvel album sera dans les bacs début 2012.
Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur grand retour sur la scène marseillaise.
2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.
Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi ont débarqué dans nos vies.
C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance, deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.
C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre berbère », capable de contaminer n’importe quel public.
Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme : la fête fait partie intégrante de la réflexion.
A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.
Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : « Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …
Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission
Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.
Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.
Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.
Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer?
Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde?
Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée?
Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?
Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.
Découvrez le clip d'Amnésie Internationale
Réalisé par Cédric Apikian
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http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4
Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :
- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010
- Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011
- Special Jury Award/TV Commercial - World Peace & Understanding
- 44e Worldfest Houston USA 2011
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http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913
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Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie
Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vient de paraître : « Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie », de Luc Hermann. « Au cours des dernières décennies, de nombreux pétroglyphes furent découverts sur l'ancien territoire de l'Union soviétique, notamment en Arménie. Ce livre vous propose de découvrir les dessins gravés sur pierre, parfois vieux de trois mille ans, de deux sites archéologiques de ce pays. Outre de nombreuses photos, l'auteur s'attache à expliquer les thèmes, les techniques, la datation et le sens de ces pétroglyphes ».
Books on Demand
ISBN 978-2-8106-1197-3, Couverture souple, 108 Pages
Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie
Luc Hermann
18€00 TVA incluse
En vente sur : http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=622430
Biographie de Luc Hermann :
Luc Hermann, né en 1980 à Stavelot (Belgique), est historien de l'art et archéologue. Il a écrit un doctorat en histoire à l'Université de Vienne et est diplômé de l'Académie diplomatique de Vienne. Ses principales recherches portent sur la manipulation du passé et sur l'identification ethnique, notamment par l'étude des modes d'inhumation. Dans le cadre de ses recherches, il a réalisé de nombreux voyages en Europe de l'Est et en Asie.
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http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=59406
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Agenda - Seuils de Krikor Beledian
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Agenda - Seuils de Krikor Beledian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian - Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les atmosphères d’une enfance beyrouthine. Composé en cinq scansions, le récit, d’une écriture résolument contemporaine, se focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...
Diasporamag
Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie autour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque détail des photographies retrouvées.
Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités d’enfance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous ont contribué à construire les «seuils» de son existence.
Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.
En France depuis les années soixante-dix, il est maître de conférences à l’Inalco à Paris (Langues orientales).
Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète, romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure centrale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de l’arménien moderne.
Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).
Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian
16,5 × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 €
Éditions Parenthèses / collection diasporales
Éditions Parenthèses
72, cours Julien — 13006 Marseille — France
téléphone : [33] 0 495 081 820
télécopie : [33] 0 495 081 824
courriel : info@editionsparentheses.com
Contact presse : Jasmine Badr
editions.parentheses@gmail.com
http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/seuils-de-krikor-beledian.html
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58474
Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire
Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les interventions faites par Janine Altounian et Annette Becker, en février 2011 à la Fondation Auschwitz sont parues dans le n°110 (septembre 2011) de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation Auschwitz, Déplacements, déportations, exils, Paris-Bruxelles, Editions du Centre d'Etudes et de Documentation Mémoire d'Auschwitz ASBL/Kimé. "La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman" (Annette Becker - Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire de France); "Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps" (mise en comparaison du Journal de déportation de Yervant Odian et celui de Vahram Altounian, par Janine Altounian, Écrivain, traductrice : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation).
Revue : Témoigner. Entre Histoire et Mémoire
La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient trois fois par an leur revue (qui existe depuis 25 ans). Celle-ci diffuse ainsi l’actualité de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a su s’ouvrir aux débats les plus actuels concernant les enjeux de mémoire et d’histoire. Devant l’intérêt grandissant pour les questions mémorielles, au croisement de nombreuses disciplines, de l’histoire à la littérature et aux arts, de la sociologie aux sciences politiques, et devant la demande tout aussi grandissante venant du public, nous avons décidé lors de la parution du numéro 100 de donner à notre revue un nouveau départ. Par là même elle entend pallier l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre.
Sans abandonner leurs missions premières et fortes de leur expérience comme du savoir acquis, la Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL se donnent aujourd’hui pour tâche d’ouvrir leur champ de recherche aux problématiques des violences de masses dans le long terme historique. Se gardant de tout anachronisme, elles se proposent de revisiter de façon critique à la fois le passé et le présent de notre modernité et d’un siècle durant lequel se sont accomplis des guerres, des violences politiques à grande échelle et des massacres de masses – des génocides aux purifications ethniques – dans lesquels la responsabilité des États est impliquée directement ou indirectement. Avec Témoigner. Entre Histoire et Mémoire, elles tiennent à impulser le mouvement d’une relecture critique de ces problématiques sur les plans à la fois historiographique et mémoriel. C’est un nouvel éclairage de notre histoire contemporaine qu’elles proposent.
Dernier Dossier paru : n° 110 (septembre 2011) : Déplacements, déportations, exils
Sommaire et résumés du n° 110
Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Clermont-Ferrand 2) : Problématisation générale
I. Déplacements et déportations
Annette Becker (Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire de France) : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé
La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman.
Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être exterminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.
Janine Altounian (Écrivain, traductrice) : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation
Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.
II. Exils et exodes
Sandrine Marchand (Université d’Artois) : Taïwan, l’exil impossible
En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taïwan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche.
La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux récits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au continent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?
Catherine Milkovitch-Rioux (CELIS, Université Blaise-Pascal – Clermont-Ferrand 2, Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ̶ CNRS, Paris) : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis
* Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mouvements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les manquements qu’on connaît, par l’État.
Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.
Sofia Volpato (ACLI Limburg) : Le premier après-guerre en Italie
L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on estime que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et économique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.
Maité Molina Marmol (Université de Liège) : Les Niños pendant la guerre civile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)
* La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent article envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, organisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique
III. Regards extérieurs
Corine Enaudeau (Philosophe) : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop
Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, nationalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre.
Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à-dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre
Varias
Régis Schlagdenhauffen (Docteur en sociologie) – Université de Strasbourg : Le Dodenherdenking à l’Homomonument d’Amsterdam : commémoration des victimes du nazisme et usages politiques de la mémoire
Cet article propose l’analyse d’une cérémonie commémorative en souvenir des victimes homosexuelles du nazisme qui se déroule tous les ans au pied du plus ancien mémorial « homosexuel », l’Homomonument. Dans un premier temps, l’auteur explique l’origine de la cérémonie et la genèse du lieu. Suite à cela, il examine les relations sociales qui sont valorisées et dévalorisées durant le rite ainsi que la nature des groupes sur lesquels le rite est censé agir, à savoir les nouvelles recrues de l’école de police et les hommes d’origine marocaine principaux auteurs de violences homophobes. L’analyse du rite dans ses dimensions fonctionnelles, performatives et stratégiques montre que la commémoration du Dodenherdenking à l’Homomonument est à la fois une traduction de l’ordre établi et la manifestation d’une situation d’opposition entre groupes minoritaires aux Pays-Bas.
Fleur Kuhn (Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) : Nostalgie de la lumière de Patricio Guzmán un lieu de la mémoire chilienne
Le cinéma, parce qu’il fixe des images de la réalité susceptibles de s’ancrer dans les représentations collectives, est devenu l’un des principaux vecteurs de notre mémoire du XXe siècle. À travers l’exemple de Nostalgie de la lumière, qui est à la fois un film-mémoire et une réflexion sur la mémoire, cet article interroge la capacité qu’ont les images filmiques à former notre représentation du passé et à se constituer en tant qu’acte politique en même temps que comme œuvre artistique. Le documentaire de Patricio Guzmán, empreint d’une poésie contemplative qui contraste avec la lutte active qu’il manifestait dans ses réalisations de 1973, revendique désormais la mémoire du passé comme la seule fondation de l’avenir du Chili. Filmant un lieu de mémoire qui met en abyme sa propre fonction, il montre au spectateur le vaste désert d’Atacama où se croisent des astronomes contemplant les astres, des archéologues venus observer les restes de civilisations précolombiennes et des femmes creusant la terre à la recherche de leurs morts, ensevelis dans ces étendues arides pendant la dictature de Pinochet. À partir de ces regards croisés, ainsi que d’une voix narrative qui ajoute son propre « je » à celui des individus interviewés, le film nous parle tout à la fois de l’origine du Chili, de celle du cinéaste et de celle de l’humanité.
Gezichtspunten over de tentoonstelling Gekleurd verleden. Familie in oorlog voorgesteld in de St Pietersabdij te Gent van 25 november 2010 tot 25 april 2011 [À propos de l’exposition Passé coloré. Famille en guerre, présentée à l’Abbaye Saint-Pierre de Gand du 25 novembre 2010 au 25 avril 2011]
Anneleen Spiessens (Hogeschool Gent) : Familiekroniek en oorlogsverleden
Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Clermont-Ferrand 2) : Ingekleurd(e) verleden(s)
Retrouvez dans les ressources vidéos, les interventions d'Annette Becker, Yves Ternon et Janine Altounian :
http://www.auschwitz.be/index.php?option=com_content&view=article&id=444&Itemid=479
La parution du N°110 de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation Auschwitz nous donne l'occasion de proposer ici (voir pdf en téléchargement) une intervention d'Isabelle Delorme,
Professeure d’histoire au Lycée Montaigne à Bordeaux, publiée dans le N°109 - Témoigner. Entre histoire et mémoire.
"Génocide arménien - De la reconnaissance sur la scène internationale à son émergence dans la bande dessinée : histoire d’une rencontre mémorielle".
Le génocide arménien (1915-1916) a été peu représenté dans le neuvième art. Sa reconnaissance récente et de plus en plus importante sur la scène internationale s’est traduite par la publication de plusieurs bandes dessinées, entre 1979 et 2010. Dans ces albums, la question arménienne est d’abord posée, puis on y voit planer l’ombre du génocide, avant que celui-ci ne soit violemment mis en texte et en images.
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TÉLÉCHARGER :
"Génocide arménien" d'Isabelle Delorme
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http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58728
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Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie"
Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Avec la nouvelle édition du livre de l'Union des Médecins Arméniens, intitulé /"Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie/", l'Institut Tchobanian poursuit son travail de témoin actif de l'histoire.
Editions SIGEST
Ce livre n'est pas un livre de plaisance et il n'essaye aucunement de plaire. Le but de l'Union des Médecins Arméniens est autre et il correspond à celui de l'Institut. La préface d'Yves Ternon est impeccable de clarté. Par sa contextualisation, elle met à l'aise aussi bien le chercheur que le combattant face à ce livre engagé dépourvu de toute diplomatie en raison de l'ampleur de la tâche.
/Nikos Lygeros/
Lire la suite ici
http://www.lygeros.org/lygeros/7905-fr.html
Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur
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Cordialement,
Editions SIGEST
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Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident
Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
bibliosurf.com
Phebus, 06/10/2011 - 608 p - ISBN 9782752906694
Le livre "Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident" de Peter Balakiam
Présentation de l'éditeur
Si l’on évoque souvent l’horreur du génocide arménien, la plupart d’entre nous ignorent la réalité de ce qui s’est vraiment passé en Turquie dans les années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à l’époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer le génocide dans une perspective stratégique globale et d’analyser les calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes, démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi fascinant qu’inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion de vie humaine et les massacres de masse.
http://www.bibliosurf.com/Le-tigre-en-flammes-le-genocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=57089
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