ADAPTMED
Titre du projet
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Adaptation des exploitations agricoles au changement climatique en zones montagneuses et côtières Méditerranéennes- Etude comparée France-Maroc
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Acronyme
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ADAPTMED
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Mots clés (5 à 10)
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Changement climatique ; Adaptation ; action publique ; politique agricole ; modèle bioéconomique ; vulnérabilité ; résilience ; perception ; changement social ;
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Nom du coordinateur scientifique
Titre, Fonction
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Véronique Alary
HDR, Chercheur
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Organisme
Adresse
Téléphone
Email
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CIRAD
Centre International de Baillarguet, Bat C-112/A, 34398
Montpellier Cedex 5
+212654072248
Veronique.alary@cirad.fr
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Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet
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CIRAD; INRA ; IAV ;
Associés : INRA Tanger et ICARDA
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Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits
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CIRAD
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Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)
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217604 €
99019 €
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Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)
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Bourse Campus France : 15000€/an
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Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)
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36 mois
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Résumé
Les changements anthropiques et climatiques qui s’opèrent au nord comme au sud de la méditerranée inquiètent les décideurs politiques comme les sociétés qui les subissent ou les appréhendent. Concevoir des politiques d’adaptation intégrant la multitude des facteurs environnementaux, agricoles et socio-économiques qui influencent l’évolution des systèmes est devenu une priorité dans la zone tant les changements sont devenus incertains. Ceci concerne notamment les zones montagneuses et les zones côtières qui subissent des flux démographiques opposés avec une forte concentration sur la zone côtière. Dans ces zones, l’élevage, notamment de petits ruminants, est considéré comme une activité qui démontre une efficacité pour absorber les chocs liés aux aléas climatiques. Au sud de la Méditerranée, l'élevage, principalement situé dans les arrière-pays (terres arides et semi-arides ou zones montagneuses) a évolué, passant de systèmes pastoraux basés sur la mobilité et les ressources naturelles renouvelables vers des systèmes fortement dépendants des aliments achetés (représentant 32% des importations totales de produits alimentaires dans le sud de la Méditerranée), induisant des taux élevés de pauvreté et de l'exode rural. Au Nord, on observe le redéploiement des élevages sur des espaces naturels soit contrôlés soit abandonnés ; mais qui concerne uniquement les grands élevages. Les changements anthropiques et environnementaux induits représentent des risques et/ou des opportunités pour le milieu, le bienêtre humain, et le développement socio-économique. Souvent les politiques pour l'atténuation des risques manquent d'informations adéquates que ce soit sur l’évolution du contexte et des risques pour les sociétés humaines ; et elles peuvent aboutir à un phénomène de mal adaptation en négligeant la présence de certains facteurs.
Ainsi, la compréhension de la vulnérabilité et de la résilience des agro-écosystèmes est nécessaire pour mettre en place une stratégie d’adaptation qui prend en considération l’ensemble des facteurs inhérents au système pouvant induire des obstacles à l’adaptation. L’objectif du projet est de comprendre et de modéliser les modes de fonctionnement des exploitations familiales polyculture-élevage côtières et montagneuses du sud (Maroc) et du nord (France) de la Méditerranée pour simuler les effets de différentes politiques d’adaptation sur les opportunités (dynamiques), ou les risques d’abandon voire de sortie des systèmes agricoles (bifurcations). Pour cela, le projet s’appuiera sur un modèle bioéconomique à l’échelle régionale où le risque sera appréhendé en termes de vulnérabilité sur la base d’enquêtes socio-économiques auprès de ménages agricoles et d’un atelier participatif avec les institutions locales afin de décliner les grands enjeux et les risques réels et potentiels liés au changement. La résilience des écosystèmes sera modélisée par rapport à la dynamique des ‘assets’, notamment la conservation des sols et de l’eau. Les résultats de simulation seront confrontés et discutés dans le cadre d’entretiens socio-anthropologiques sur les perceptions des changements et les pratiques induites ou projetées à l’échelle des ménages et d’ateliers collectifs avec différents acteurs sur les scénarios envisagés et les effets attendus.
In fine, le projet proposera des politiques d’adaptation évaluées par un modèle dynamique bioéconomique et discutées avec les acteurs dans le cadre d’un chemin d’impact. Dans un contexte de vulnérabilité lié au changement climatique sur certaines zones sensibles telles que les zones montagneuses ou sur des agro-systèmes en zone côtière soumis à des épisodes récurrents de sécheresse et une dégradation des ressources naturelles, les enjeux majeurs d’adaptation à savoir incertitude, dynamique, inertie et bifurcations (de Perthuis et al, 20101) seront discutés.
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