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M. le Président - Merci.
Avant de donner la parole à Madame le Recteur, je propose au Vice-président d’apporter quelques éléments complémentaires en fonction des prises de position. Ensuite, Madame le Recteur, vous aurez la parole, puis je prononcerai quelques mots avant d’appeler le vote sur ce schéma.

M. RIEHL - Monsieur le Président, chers collègues, tout d’abord, lorsque nous avons commencé ce schéma, voici un peu plus d’un an, avec Madame le Recteur et beaucoup d’autres personnes, nous avons acheté un livre qui s’appelle « Comment se faire des amis ». Il n’y avait pas de chapitre concernant le Schéma de l’enseignement supérieur et de la recherche, donc nous nous sommes doutés que nous pourrions avoir des personnes qui ne seraient pas forcément d’accord avec nous.
Ensuite, il y a eu la presse. Je citerai Daniel GUÉRET, connu en Eure-et-Loir, ou Charles-Éric LEMAIGNEN à ORLÉANS. Dans la presse, il y a eu des articles un peu sur tout : Polytech’, pas Polytech’, ce que l’on fait, etc.
À un moment, tout le monde me considérait un peu coupable de tout ce qu’il se passait. Juste après : Miss France ! Je me suis dit : « Ils vont croire que c’est aussi ma faute, entre ORLÉANS et CHARTRES ! »
Eh bien, non, je n’y suis pour rien !
(Rires)
Maintenant, plus sérieusement, le premier sujet a été de dire qu’il y avait plusieurs schémas.
La notion de Schéma de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation, de la vie étudiante, ce n’est pas par hasard si, à un moment donné, nous nous sommes dit : « Nous allons faire l’enseignement supérieur et la vie étudiante. »
Pourquoi ? Parce que ce sont quatre domaines importants et ils doivent être traités individuellement ou de manière à ce que ce soit bien traité.
À ce titre, puisque vous avez des informations un peu partout, consultez les autres Régions qui se sont amusées à faire des regroupements de schémas. Dans certaines, vous vous apercevrez que le Schéma de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation est parfois simplement un schéma de la recherche, puisqu’on ne voit plus l’enseignement supérieur à l’intérieur, ou l’inverse, c’est-à-dire que l’on crée la prédominance de l’un par rapport à l’autre.
L’objectif d’avoir des volets séparés est de donner plus de force. De plus, puisqu’on parle d’un schéma et non pas d’un programme immobilier, il est prévu, cela a été dit, que le CPER commencerait à partir du mois de janvier, que nous serions consultés dessus et que nous déclinerions les souhaits de chacun dans les territoires. Nous ferons le tour des territoires et je crois même d’ailleurs qu’ils ont tous déjà reçu des lettres pour leur dire que nous irions les voir les uns après les autres, ainsi que les universités, pour situer les sujets qui doivent être traités, les priorités.
Nous ne pouvions pas tout mettre ensemble, nous avons préféré séparer. Cela fait peut-être plus de travail, mais nous sommes à peu près sûrs d’aboutir à ce que nous souhaitions.
Pour revenir à Polytech’, on en a beaucoup parlé. On nous a parlé de non-concertation à plusieurs reprises, j’ai entendu ce mot.
Je ne sais pas, mais je vais quand même situer qu’il y a eu deux conférences de l’Exécutif, des réunions de groupe dans tous les départements. Nous nous sommes déplacés, avec Madame le Recteur, pour rencontrer les territoires dans tous les départements.
Je tiens d’ailleurs à remercier les présidents de Conseils généraux et ceux qui sont venus à nos réunions mais d’autres ne sont pas venus. Aujourd’hui, ils disent : « Nous n’avons pas été consultés ni concertés sur le sujet. » Ce n’est pas vrai. Quand on veut assurer une concertation, il faut être présent dans les réunions, aussi bien dans les conférences de l’Exécutif que dans celles où je me déplace, avec Madame le Recteur et avec d’autres personnes qui nous accompagnaient, pour entrer dans le détail.
Je tenais à le préciser parce qu’on ne peut pas simplement être accusé sans apporter de réponse.
Parmi les grands thèmes, 70 000 étudiants, on peut toujours dire que c’est assez ou pas assez, que c’est trop, que l’on n’y arrivera pas, que pas assez de personnes y étaient et tout. Or, c’est simplement ce que nous devons faire. Ce sera forcément difficile, les gens l’ont dit, mais il faut tout mettre pour y parvenir. C’est un point déterminant.
Bac-3/Bac+3 : c’est ce qui correspondra au fait que nous pourrons avoir un taux de poursuite supérieur parce que cela gomme l’idée du Bac qui pouvait arrêter les processus. Cela permettra d’avoir une vision qui autorisera la continuité de l’enseignement supérieur. C’est aussi bien au niveau de l’orientation que de la destination de nos étudiants. Or, nous avons besoin de les avoir à ce niveau-là.
Le troisième point qui était important était le maillage territorial. Il y a tout eu depuis plusieurs années, avec la démarche de savoir où mettre les universités : soit on regroupe, soit on sépare. C’est la première fois que l’on définit ce que l’on doit faire à tel ou tel endroit.
Si vous prenez un exemple comme l’INSA, ce regroupement effectué entre le Cher et le Loir-et-Cher, c’est très important parce que c’est une méthode qui fera école et qui nous montre, vis-à-vis de la France, comme assez exceptionnels. Cela permettra d’avoir dans le territoire une école de très haut niveau dont nous avons besoin aujourd’hui et qui augmentera le nombre d’étudiants. J’étais au conseil d’administration ; actuellement, cela représente 1 130 ou 1 140 étudiants. Assez rapidement, c’est-à-dire à trois ou quatre ans, nous passerons à 1 700 ou 1 800, voire 2 000 étudiants un peu plus tard. Ce n’est pas rien dans l’évolution.
Il n’y a pas de répartition décidant : « Nous voulons des écoles d’ingénieurs, etc. », mais si l’on parle de CHARTRES – cela n’a pas été abordé –, ce n’est pas seulement une école d’ingénieurs Polytech’ ou une antenne d’ORLÉANS, mais c’est aussi une spécificité « gestion de production, gestion des procédés » qui n’existe nulle part ailleurs ; nous ne prenons cela à personne.
Se crée simultanément, Madame le Recteur pourra le dire, un BTS tourné dans le même domaine de la production à DREUX, de manière à avoir aussi le monde des techniciens supérieurs qui puisse répondre.
On retrouve la règle retenue au sens général : nous avons deux pôles d’importance que nous allons développer, ORLÉANS et TOURS, et nous assurerons le développement dans les départements en fonction de la spécificité des bassins d’emploi.
C’est la nouvelle règle, c’est cette règle qui doit permettre d’avoir un développement économique associé dans les territoires, mais le schéma ne dit pas que nous allons créer des universités partout avec toutes les disciplines possibles et imaginables, toutes les licences. Non, au contraire, c’est un peu comme pour la stratégie de l’innovation, c’est une spécialisation intelligente. C’est essayer de répondre aux besoins existants dans le territoire et avoir ce que nous demandent les entreprises. Cela ne peut pas être contesté.
Je sors du monde de l’entreprise et je sais qu’elles voient très bien ce que nous voulons faire. Elles sont très heureuses de trouver les ingénieurs et les techniciens supérieurs dont elles auront besoin dans les territoires, pas spécialement en Eure-et-Loir, mais également dans le Cher, l’Indre ou le Loir-et-Cher où ont été créées aussi des entités du même genre. Il n’y a pas de concurrence mais simplement des spécificités.
Cela a été abordé par Corinne LEVELEUX-TEIXEIRA : je vais revenir à ORLÉANS dans la généralité. Oui, il y a le CPER, Madeleine et l’université. Je connais, de même que Madame le Recteur, les priorités des uns et des autres au niveau universitaire et au niveau du territoire et des élus. Nous travaillerons dessus tous ensemble pour savoir où nous devons aller, mais vos priorités, Monsieur LEMAIGNEN, ne sont pas exactement les mêmes que celles du président de l’université.

M. LEMAIGNEN - … (inaudible – hors micro)

M. RIEHL - Il faudra peut-être travailler ensemble pour voir ce qu’il est possible de faire, c’est ce que je veux dire. Cela démarrera au mois de janvier. Il n’y a pas de raisons que les gens ne soient pas consultés, aussi bien dans le monde universitaire que dans le monde des élus du territoire, et ce, pour tous les territoires.
Les choses sont séparées, cela représentera sûrement beaucoup plus de travail pour la Région. Cela représentera de nombreuses consultations. Nous essaierons de faire vite parce que nous sommes tenus pour longtemps. Certains ont laissé entendre que nous ferions des schémas que nous mettrions dans la boîte à schémas. Non, parce que, dans le schéma, vous trouvez à la fin une gouvernance partagée entre le Rectorat, le monde universitaire, la Région et les territoires.
La création de cette gouvernance montre bien, dans sa démarche et dans son fonctionnement, qu’elle est créée pour le temps. Elle ne va pas être instaurée pour disparaître trois mois après. On voit bien que cela va durer le temps du schéma, avec un fonctionnement et une évolution permanente de ce schéma.
Je ne voudrais pas entrer dans le détail sur les passerelles et tout ce qui a été fait à l’intérieur ; vous pouvez le lire.
Retenez bien que l’important est le nombre d’étudiants, le Bac-3/Bac+3 et le fait d’augmenter le taux de réussite des élèves. Quand on parle des Bacs Pro et des Bacs Techno qui cherchent de la place parce que les Bacs généraux qui ont 18 sur 20 vont prendre leur place dans les IUT ou les BTS, cela doit progressivement disparaître pour trouver une orientation qui permette de mettre les gens aux bons endroits et de faciliter leur réussite, parce que c’est là que l’on a le plus grand taux d’échecs.
Notre réussite, notre développement et notre capacité à avoir des étudiants dans l’enseignement supérieur, c’est tout cela.
Le schéma qui est là, c’est pour la première fois une réflexion de tout le monde sur une orientation précise, qui semble quand même donner, hormis sur des points particuliers, une sorte de consensus chez les personnes que nous avons consultées tout au long de cette année.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé, que ce soient les élus, les services ou autres ; il y avait beaucoup de monde.
Je suis persuadé que ce schéma va se mettre en œuvre et que le monde universitaire et le monde de l’enseignement supérieur vont progresser fortement grâce à lui et, bien sûr, à la Région.

M. le Président - Merci, Monsieur le Vice-président.
Madame le Recteur, je vous donne la parole, si vous le voulez bien.

Mme le Recteur - Mesdames et Messieurs, merci de m’accueillir ici. Ceci me permet de vous apporter quelques informations complémentaires.
Effectivement, il y aura deux schémas parce qu’il y a deux stratégies distinctes vis-à-vis des jeunes.
La première correspond à la stratégie européenne d’emmener près de 50 % des jeunes au niveau de la licence. Nous sommes dans la massification et dans une stratégie territoriale qui est d’abord de fidéliser les jeunes du territoire, c’est-à-dire d’essayer de les garder, et ensuite d’attirer.
Dans un schéma qui serait « recherche et innovation », nous serions, au niveau des masters et des doctorats, dans une autre stratégie qui est d’attirer au national et à l’international.
Ce premier schéma qui vous est proposé aujourd’hui est donc un schéma du territoire, axé sur le territoire et sur son drainage, pour faire en sorte que les jeunes restent dans leur région, au moins jusqu’au niveau L, et que l’on attire par la qualité de vie étudiante.
Je peux résumer, très rapidement et synthétiquement, ce que plusieurs d’entre vous ont dit.
En ce qui concerne le potentiel de développement qui est, en fait, ce qui vous inquiète, puisque vous êtes inquiets de ce qui se développe ailleurs et pas chez vous, je peux vous dire que, de façon tout à fait rationnelle, nous observons un potentiel de développement de l’enseignement supérieur encore très fort dans la région.
Ce qui veut dire que la valorisation en particulier de certains secteurs comme le droit, l’économie, la gestion n’a pas été encore suffisante. Nous avons beaucoup de potentiel sous la pédale dans ces domaines. Il en reste également dans les domaines de la production industrielle. La relation, la fertilisation entre la recherche et les formations du supérieur n’est pas encore complètement faite, d’où ce grand potentiel de développement.
C’est la raison du message suivant, que je souhaite rassurant : il se développe des formations d’ingénieurs à CHARTRES que nous allons porter. Il s’en développera d’autres sur les villes capitales de département et en particulier dans la capitale de Région, parce que nous avons besoin de former davantage d’ingénieurs et que la relève doit pouvoir être assurée dans les années qui viennent.
Nous avons déjà des idées sur la question. Ce qu’il se passe à CHARTRES me confirme qu’il vaut mieux que nous restions discrets un certain temps, avant que tout cela soit porté sur la place publique, mais sachez que le potentiel de cette académie et de cette région est encore très fort dans le développement de formations, que nous allons accompagner. Bien sûr, le budget de l’Université d’ORLÉANS en particulier, qui souffre d’une territorialisation forte, n’est pas extensible mais il peut progresser, de même pour l’Université de TOURS.
Très sincèrement, oui, nous avons dans cette région, et c’est atypique, un nombre de jeunes qui se dirigent vers les IUT, alors qu’ils pourraient entrer directement dans les Polytech’, à l’INSA et dans des cursus Bac+5. Le problème n’est pas qu’ils passent par une formation intermédiaire, mais qu’en faisant cela, ils bouchent l’arrivée de jeunes qui pourraient finir leurs études à Bac+2.
C’est extrêmement développé dans cette région et c’est un problème. Nous allons faire en sorte de développer des départements d’IUT parce que la meilleure façon de faire entrer ceux qui sont bloqués, c’est d’ouvrir davantage de places pour l’instant, le temps de convaincre les parents, le grand public qu’il vaut mieux, pour des jeunes qui ont une mention « bien » ou « très bien » au baccalauréat, aller directement sur une filière à Bac+5.
Ce sont des enjeux que nous devons partager et développer au sein de cette région, qui a l’habitude de petits pas et de sécurité pour ces jeunes, y compris pour des mentions « bien ». C’est tout à fait atypique.
Le Bac-3/Bac+3 est un aiguillage complexe et il fallait que nous y soyons tous. Savoir quel étudiant on va envoyer en BTS ou en DUT, s’il vaut mieux faire un DUT ou un Polytech’, ce sont des enjeux considérables. Ce schéma vise à mettre en place l’ensemble des structures qui permettent une meilleure fluidité et de meilleures passerelles dans ce nœud que représente le Bac-3/Bac+3.
Je vous remercie des informations et des remarques que vous avez bien voulu porter à notre connaissance. Sur le schéma master-doctorat-recherche, ces remarques sont extrêmement intéressantes.
(Applaudissements)

M. le Président - Merci Madame le Recteur, à la fois pour votre investissement, celui de vos services. Merci de votre présence et de ces mots.
Permettez-moi de le dire : merci de ce débat et de cet échange.
Jean-Vincent VALLIES le disait, c’est un pas important dans la décentralisation que l’acte que nous allons voter.
La décentralisation, ce n’est pas le partage des responsabilités financières, ce sont des visions sur de tels sujets, convergentes entre l’État, le niveau national, le niveau territorial et notamment le niveau régional. Quand je dis « convergentes », c’est par une réflexion, une adaptation des stratégies nationales aux réalités locales.
Il me semble que ce débat a permis de faire avancer des convergences. Celles-ci sont indispensables en la matière. Patrick RIEHL l’a rappelé, c’est la raison pour laquelle nous avons tenu à ce que l’objet en soit clairement situé et à ce qu’il y ait toutes les rencontres possibles.
À la question de savoir si, dans les annexes du rapport, les préoccupations et les collectivités qui ont pris la peine d’écrire seront présentes, bien évidemment, oui, comme toujours. C’est notamment dans le SRADDT, dont j’ai parlé tout à l’heure, mais notre schéma n’est pas la compilation, nous venons de le voir, des affirmations, des préoccupations ou des priorités ici ou là. Pour autant, ce sera à compiler.
Je voudrais, puisqu’il a été question de considération – je tiens à la considération en direction de toutes les collectivités –, dire qu’en ce domaine, les actes comptent plus que les procès d’intention. Y a-t-il considération pour ORLÉANS de la part de la Région ? Ce serait grave d’en douter quand le maire d’ORLÉANS, et nous en étions ensemble avec Charles-Éric LEMAIGNEN, sur les bords de la Loire, par un beau samedi d’automne, disait très sincèrement merci à la Région de son engagement dans le STUDIUM à un niveau extraordinaire.
Pourquoi sommes-nous allés vers le STUDIUM ? Parce que cette Université d’ORLÉANS qu’il faut faire grandir, a besoin d’un visage fort, notamment dans les moments importants de sa vie institutionnelle, lorsque des doctorats sont présentés et autres, mais au-delà aussi. Cette université a besoin, comme toutes les universités, d’une perméabilité, d’une ouverture au niveau international et le STUDIUM traduit cette ambition. Si, demain, nous pouvons porter ensemble d’autres éléments dans la capitale de Région, Madeleine et d’autres choses, parce qu’il y a de beaux contenus partagés pour pousser l’université dans notre région, nous le ferons.
Concernant la médecine, que payons-nous ? Nous payons des décisions absurdes, prises voici 20 et 10 ans, de réduction drastique du numerus clausus. Aujourd’hui, nous vivons avec des sorties de formation et des jeunes générations notoirement insuffisantes. Avec cette vision d’exclusion, on devait faire des économies sur le système de santé ; nous voyons le résultat : ce sont des médecins étrangers qui viennent. Ces décisions étaient néfastes. Elles ont été corrigées et doivent continuer à l’être.
Voici peu de jours, j’étais à nouveau en discussion avec la ministre en responsabilité dans ce secteur, ministre des Affaires sociales et de la Santé, pour lui dire : « Dans notre région, il nous faut aller au-delà des 232. Pour la part des entrées parallèles, nous devons augmenter nos positions et les entrées en formation initiale. »
Je voudrais vous faire remarquer que, sur ce sujet, parce que nous avons travaillé ensemble à l’échelle de la région, la tonalité du côté des représentants d’ORLÉANS n’est plus tout à fait la même que deux ans en arrière. De ce fait, nous avons créé une communauté hospitalière de territoire ; ce n’est pas le cas partout, Madame le Recteur, vous le savez. Ce n’est pas un mot, ce n’est pas une coquille vide, c’est véritablement la mise en commun des problématiques de tout le territoire.
TOURS est attributaire de 4 postes de chefs de clinique assistants, implantés au CHRO, bien qu’étant officiellement à TOURS. Je vous proposerai bientôt de porter ce nombre à 6 peut-être à 7. Ils permettent – je vous donne le chiffre – d’avoir aujourd’hui plus de 80 externes au CHRO d’ORLÉANS, qui n’étaient pas là auparavant.
Quel progrès !
C’est parce que nous avons travaillé ensemble et parce qu’avec la Ville et l’Agglomération d’ORLÉANS, nous avons créé ce foyer pour les internes et les externes. Chaque fois que nous travaillons ensemble, nous avançons.
La question des écoles d’ingénieurs a été posée à très juste titre : faire à CHARTRES, c’est faire pour CHARTRES et ORLÉANS et c’est faire pour l’ensemble. Qui doute un instant du fait qu’en obtenant l’INSA bipolaire pour notre région à BLOIS et à BOURGES, alors que cinq autres projets solides étaient déposés, nous avons servi notre région ? Certainement pas TOURS.
L’Université de TOURS nous a apporté son entier soutien dans ce dossier et nous avons avancé. Aujourd’hui, TOURS avec son Polytech’, BLOIS et BOURGES avec l’INSA, ORLÉANS avec son Polytech’ déconcentré à CHÂTEAUROUX et bientôt à CHARTRES, c’est un ensemble, c’est une puissance.
Regardons un instant dans les écoles d’ingénieurs, prenez l’école d’ingénieurs de BOURGES dans laquelle viennent des étudiants de très haut niveau sur le risque, des ingénieurs engagés dans la vie professionnelle qui viennent compléter leur formation. Si nous avons ce faisceau, ce réseau de recherche et de formation autour de l’ingénieur, nous arrivons, chers collègues, à un rayonnement régional.
Je suis persuadé que c’est le seul moyen pour inverser cette terrible réalité liée à la position centrale de cette région, où nous aurions plus de départs que d’arrivées. Nous voulons des arrivées et notamment sur le haut niveau.
Je vous donne mon sentiment. Pour faire la couverture territoriale, on a choisi voici plusieurs d’années, ce qui est une louable intention, de mettre des DEUG et des licences à peu près répartis sur le territoire. Je vois la réalité de BOURGES, où les élus du Conseil général, de l’Agglomération, de la Ville nous disent, alors que nous étions ensemble, avec Madame le Recteur, dans une réunion de Rectorat : « Vous voulez fermer la licence en sciences ? Dès lors que vous créez l’école d’ingénieurs au niveau INSA, c’est la bonne solution. » Nous ne sommes plus dans l’éparpillement des licences. Les étudiants ne s’y trompent pas. Nous avons trop de formations, comme le disait Corinne LEVELEUX-TEIXEIRA et comme vous le repreniez, Madame le Recteur, qui consomment des moyens avec trop peu d’étudiants.
En revanche, lorsque nous avons fait les IUT, nous avons gagné sur les territoires, l’irrigation territoriale et le rayonnement de la région. Lorsque nous faisons les écoles d’ingénieurs, nous gagnons sur les territoires et pour la région.
Il a été question de l’agriculture. Il y a eu une très bonne école d’ingénieurs dans notre région, celle de Nogent-sur-Vernisson sur le site des Barres. Il a été décidé à un moment qu’il fallait la fermer et tout regrouper à Nancy. J’étais de ceux qui considéraient que ce n’était pas un bon choix, qu’il fallait la conforter. Vous devez savoir que maintenant nous travaillons ensemble au niveau local, départemental et régional pour implanter, après la licence professionnelle qui est venue sur le site des Barres, un master professionnel. Une réunion de travail a eu lieu à ce sujet. Je crois qu’il faut franchir à nouveau les marches et réussir – je rejoins les propos de Philippe VIGIER – à avoir un diplôme, une qualification de haut niveau ; dans le secteur de la forêt, ce serait magnifique pour notre région.
Mes propos sont pour dire que, oui, je me félicite des échanges, de la qualité. Il se produit des frottements, c’est normal, on est attaché au territoire que l’on porte, mais la vision d’ensemble l’a emporté à travers vos propos.
Au moment de mettre au vote, je veux vous en remercier.
(Mis aux voix, le rapport est adopté)
Pour : PS-PRG / Europe Écologie - Les Verts / Communiste - Front de Gauche

Abstention : Front National / 5 élus du Loiret du groupe UPRC



M. le Président - Je vous invite à rejoindre la salle de restaurant. Merci. Nous reprendrons dans une heure.

(La séance est suspendue à 14 heures 15)
(La séance est reprise à 15 heures 55)

M. le Président - Madame la Rapporteure générale du budget, Monsieur le Vice-président chargé du budget, nous allons ouvrir par une présentation du budget.

Adoption du Budget Primitif 2014


(Rapport n°1)

M. le Président - Quelques mots pour introduire ce moment important de la vie de notre région, de la vie de notre institution et de nos responsabilités, pour dire que le budget primitif 2014, sur lequel nous allons débattre avant de le soumettre aux voix, comme chacun le sait, s’inscrit dans un moment compliqué pour notre pays et pour chacune des collectivités territoriales, puisqu’il s’agit, pour l’essentiel, de répondre à un besoin de mobilisation publique afin de soutenir le développement et l’emploi. C’est aussi un moment qui voit les moyens pouvant être consacrés à l’action publique particulièrement contraints.
Contraints puisque, nous l’avions dit lors des Orientations budgétaires, notre Région va disposer d’une dotation d’État diminuée de 7,5 millions d’euros. Le parti que nous avons pris, celui de l’Exécutif de cette Région, celui de la Majorité qui le compose, a été particulièrement offensif dans la construction budgétaire.
Offensif là où nous voyons ce que j’ai appelé l’autre jour le « concert des pleureuses », c’est-à-dire des personnes qui disent : « Il n’y a rien à faire, on rentre dans notre coquille. » Nous avons choisi de mettre en œuvre des politiques publiques qui répondent véritablement aux enjeux du moment : relance économique, soutien à l’emploi à travers nos compétences. Dans ce budget, nous avons choisi d’aller chercher toutes les économies possibles, de conforter les fondamentaux qui sont solides pour la situation financière de notre budget et d’apporter, d’abonder au maximum les politiques essentielles qui doivent être conduites dans la période.
C’est la raison pour laquelle je veux insister sur ce sujet.
Nous avons parlé ce matin de l’enseignement supérieur et nous y reviendrons afin de ne pas laisser des lectures qui seraient déclinistes de l’effort que nous faisons dans ce domaine.
L’ensemble de ce que nous faisons pour l’enseignement supérieur, les lycées et les lycées professionnels, l’apprentissage, la formation des demandeurs d’emploi et des actifs, les formations sanitaires et sociales correspond à 45,4 % de notre budget : c’est une archi-priorité, une absolue priorité à la formation et à l’éducation parce que nous sommes totalement convaincus que, dans la relance économique, ce dont ont besoin nos entreprises, aujourd’hui et demain, ce sont des jeunes bien formés, qualifiés, de personnes qui, se trouvant dans un moment difficile de leur vie professionnelle parce que leur entreprise a baissé ses effectifs, peuvent rebondir et se former, de jeunes plus nombreux vers l’enseignement supérieur. Nous avons choisi cette absolue priorité et nous l’avons confortée.
La deuxième priorité va dans la même direction : le soutien aux entreprises, à l’économie et à l’innovation.
Dans ce budget, vous le savez, en 2013, nous avions abondé sensiblement notre budget pour les PME et notamment pour l’innovation dans les PME. Nous l’avions porté à 8 millions d’euros. Nous allons poursuivre cet effort en abondant encore le budget de l’innovation dans les PME cette année avec 1,3 million d’euros supplémentaires.
Ce sera l’année du lancement en matière de recherche et de soutien aux grandes filières de développement de notre région. Ce sera l’année du lancement des appels à manifestations d’intérêt. Les paquets de 10 millions d’euros que nous avons mis sur les biomédicaments et l’énergie seront dans ce budget.
C’est une absolue mobilisation pour le développement économique parce que les entreprises en ont besoin et qu’à travers les entreprises, nous soutenons l’emploi.
Troisième priorité, ce budget fait des services ; je pense notamment au ferroviaire qui est au cœur de notre responsabilité. Il fait une place considérable au ferroviaire ; près de 25 % du budget lui sont consacrés. Cela veut dire, oui, que nous prenons le parti de la modernisation des lignes, de leur extension et du soutien aux usages. Nous demandons à cet égard à la SNCF, je le dis, d’être à la hauteur des efforts que la Région fait. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas conclu à cette session-ci la nouvelle convention pour les années à venir. Le bras de fer continue et j’ai écrit à nouveau à la SNCF et rencontré à nouveau ses responsables pour leur dire que si nous avions été satisfaits des mois de mars à septembre, nous étions très mécontents de ce qu’il s’est passé au mois d’octobre en termes de régularité. Nous nous battons à ce sujet.
La SNCF, la mobilité durable : une de nos priorités, la troisième.
Il a été souvent dit dans les territoires et sur ces bancs que la Région laisserait tomber les autres collectivités territoriales, alors que nous sommes la première pour la part du budget que nous consacrons au soutien aux autres collectivités ; je pense aux villages, au Pays, aux Villes moyennes, aux Agglomérations. Dans ce budget, j’avais dit « 1 euro hier, 1 euro demain » : nous maintenons la priorité à la solidarité territoriale. Cela nous paraît absolument essentiel.
Il serait peut-être facile de faire tout cela en considérant que, finalement, comme la Région a une situation particulièrement solide, un AA stable, confirmé récemment, des avis de la Banque Européenne d’Investissement et de nos partenaires qui situent la gestion financière de cette Région à un bon niveau, nous aurions pu nous dire : « Les temps sont difficiles, nous voulons maintenir des priorités, nous voulons les conforter, alors nous avons recours à l’emprunt. »
Nous n’avons pas choisi, pas plus cette année que les années passées, la facilité de l’emprunt, considérant que c’était un tas de sable que nous déplacerions et qui serait, à un moment ou à un autre, au travers du chemin de la Région. Nous avons maintenu l’emprunt à un niveau particulièrement contraint.

Pour autant, et ce sera le dernier élément de mon propos introductif, l’investissement dans cette région reste à un haut niveau. Il est très peu diminué par rapport à l’année passée, quasiment maintenu, alors que des investissements sont réalisés à travers des supports financiers qui ne sont pas dans l’investissement ; je pense aux contrats de performance énergétique et à l’achat des matériels TER.


Vous le voyez, ce n’est pas un budget de résistance mais de relance. Divers indicateurs au niveau national et international, alors que l’an dernier à la même période, on pensait « récession », montrent que les objectifs sont plus proches de 1 % de croissance sur l’année 2014. Nous voulons que les priorités de la Région et son engagement financier accompagnent cette relance, sur le plan économique, social et environnemental. C’est la raison pour laquelle nous soutenons tous ces projets à la rencontre d’un nouveau modèle de développement : un développement durable qui permette aux territoires et à nos industries de se développer dans une perspective compatible avec les enjeux sociaux et environnementaux.
Nous allons présenter ce budget. Ensuite, je donnerai la parole des présidents de groupe ; nous en sommes convenus ce matin à la réunion des présidents. Puis, le débat s’ouvrira.
Pour la présentation du Budget, Madame FORTIER, vous avez la parole.

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