Sommair e séance plénière du 17 octobre 2013 Page



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M. le Président - Merci, Monsieur NOVELLI.
Monsieur DELAVERGNE a la parole.

M. DELAVERGNE - Monsieur le Président, chers collègues, Monsieur NOVELLI nous appelle à élaborer une stratégie régionale de l’innovation. Il me semblait avoir entendu dans cette enceinte que c’était en cours et que cela devrait venir sous peu dans nos débats. Cela a été dit lorsque nous avons parlé de stratégie d’internationalisation des entreprises. C’était une des briques et la suivante était la stratégie régionale d’innovation.
C’est la raison pour laquelle je serai relativement bref sur ce sujet. Nous aurons sans doute des débats plus approfondis sur la stratégie régionale d’innovation bientôt dans cette enceinte.
Pour faire face à l’urgence, la Région Centre a décidé en février dernier de cet appel à projets pour soutenir l’innovation des PME dans notre région.
Nous sommes extrêmement heureux de constater qu’il a connu un grand succès.
Certes, Monsieur NOVELLI, le Conseil régional a été débordé par le succès !
Cela permet de constater qu’il y a bien, dans ce pays, une vitalité, des capacités d’innover et de se tourner vers le futur, n’en déplaise aux déclinistes et à ceux qui pensent que tout va mal et que la catastrophe est obligatoire ! Ils le pensent, y compris après votre gestion pendant dix ans.
Cela permet aussi de vérifier, Monsieur NOVELLI, que l’intervention publique peut jouer un rôle de soutien et de stimulation de l’économie et qu’il ne suffit pas de laisser faire.
Cependant, j’ai bien noté dans votre intervention, Monsieur NOVELLI, que lorsqu’il s’agissait de mettre de l’argent à disposition des entreprises, vous n’êtes plus partisan du « laisser-faire ». Concernant l’argent public à disposition des entreprises, c’est bizarre, mais le libéralisme n’est pas contre. En revanche, quand il s’agit d’argent public pour d’autres raisons, vous êtes souvent plus opposé ! Nous aurons peut-être l’occasion de discuter, dans une prochaine séance, du crédit impôt recherche et de ses limites, afin de savoir s’il ne faudrait pas revoir des effets d’aubaine qui peuvent exister. C’est un débat que nous pourrons avoir de manière plus approfondie.
Je reviens au dossier qui nous occupe. À la clé de ce premier volet dit coopératif que nous examinons aujourd’hui, 150 emplois pourront être créés directement. C’est en soi un motif de satisfaction.
Nous espérons bien que ce chiffre sera largement dépassé lorsque ces innovations permettront aux entreprises concernées de conquérir de nouveaux marchés. L’heure n’est plus à rêver d’installations miraculeuses de milliers d’emplois dans un même établissement mais plutôt de la dynamique de centaines d’initiatives, permettant chacune la création de dizaines d’emplois.
Nous, Écologistes, nous osons également nous poser la question de l’utilité sociale des innovations que l’on nous demande de soutenir. L’emploi est évidemment une première réponse à la question de l’utilité sociale, mais celle des produits, de l’effet que cela implique sur l’environnement, de l’empreinte écologique, toutes ces questions se posent. Or, de ce point de vue aussi, ce rapport nous apporte une autre satisfaction et une confirmation.
Pratiquement la moitié des 22 projets (pour 23 entreprises) que nous allons décider de soutenir aujourd’hui sont liés à la transition écologique que nous appelons de nos vœux. Parmi cette moitié des projets, des innovations sont destinées à économiser l’énergie, à mieux protéger la qualité des eaux, à remplacer les produits chimiques par des produits biosourcés ou par d’autres procédés, ou encore à valoriser des écoproduits issus de la filière biomasse.
Bien évidemment, d’autres innovations intéressantes ne sont pas directement liées à la transition écologique de l’économie, mais plus largement à la nécessité d’aller vers un modèle de développement plus soutenable ; je fais référence ici à des initiatives tournées vers la santé ou encore permettant d’améliorer la sécurité des travailleurs.
Le résultat de cet appel à projets démontre bien qu’il peut y avoir une synergie vertueuse entre le souci de la durabilité, ou de la soutenabilité, et le développement économique.
Permettez-moi d’en profiter pour dire que certains, pourtant, à rebours des exigences de notre époque, passent leur temps à prêcher le contraire ! L’écologie et les Écologistes ne seraient qu’un frein à la croissance, un frein au progrès, un frein à la science et peut-être même à la démocratie, qui sait ! Voir la déclaration de deux anciens premiers ministres que je ne qualifierai pas !
Voici quelques jours encore, Anne LAUVERGEON, l’ancienne présidente d’AREVA croyait encore utile, dans un rapport remis au chef de l’État, d’opposer principe de précaution et principe d’innovation. Plutôt que de céder à leur peur du changement, à leur angoisse devant le fait que la transition écologique puisse remettre en cause leur schéma de pensée, et peut-être même des situations acquises, des représentants de la haute technocratie feraient mieux de regarder concrètement ce qu’il se passe sur le terrain. Les réponses apportées par les PME de notre région dans ce rapport montrent bien qu’au contraire, le principe de précaution, l’exigence de protéger la santé humaine et les ressources naturelles suscitent et susciteront encore demain de nombreuses innovations.
Il faut, certes, changer de modèle de développement mais c’est justement un formidable moteur pour susciter des innovations, tant technologiques (produits ou process) que sociales. Nous n’en parlons pas ici aujourd’hui, mais il faudra les mettre sur la table.
Le principe de précaution nous incite à l’utilisation de plus de produits biosourcés, aussi bien dans la cosmétique que dans le bâtiment. Cela donne lieu à trois innovations dans cet appel à projets.
Le principe de précaution nous incite à mieux contrôler les résidus médicamenteux dans nos rivières et dans les stations d’épuration ; c’est ce qui donne lieu ici à une innovation.
Le principe de précaution nous incite à mieux mesurer nos consommations d’énergie ; encore une innovation !
Le principe de précaution nous incite à récupérer la chaleur utilisée dans les process de production, dans les fumées ; encore une innovation ! Et ainsi de suite…
Vous le voyez, l’exigence de soutenabilité, le principe de précaution, la transition écologique sont devenus une des principales clefs de l’avenir, également dans l’économie, donc à la base des emplois de demain. Même si l’ensemble des propositions ne relèvent pas de cette logique, il est impressionnant de voir que, dans un appel à projets dans lequel le critère de la transition écologique n’était pas retenu en tant que tel, ce sont surtout des projets relevant de cette problématique qui sont sortis.
Un tel succès, Monsieur le Président, stimule l’appétit. Si on lançait un appel à projets en direction des territoires, des filières, des entreprises mais centré cette fois explicitement, directement, sur l’économie circulaire. Nous avons eu une rencontre à son sujet dans cette enceinte mardi soir sous votre présidence, qui, je pense, a ouvert des perspectives intéressantes pour notre région.
Merci.
(Applaudissements)


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