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Cet outil au service d’un collectif de détenteurs de données et à l’interface avec d’autres secteurs devra également offrir des opportunités nouvelles aux autres initiatives dédiées au patrimoine culturel de Bretagne, qu’elles relèvent d’initiatives engagées par la Région Bretagne dans le cadre de ses politiques sectorielles, ou qu’elles soient portées par des acteurs autres. Si les politiques régionales d’inventaire et de valorisation du patrimoine y trouvent un outil complémentaire à leurs interventions existantes, des initiatives plus directement issues de la société civile pourraient également tirer profit de ces opportunités nouvelles. Le souhait exprimé par les acteurs d’excellence en matière de technologies de l’information et de la communication, rassemblés au sein du pôle de compétitivité Images et Réseaux, de collaborer avec les acteurs « du contenu », est à ce titre prometteur. Les initiatives associatives menées actuellement en faveur de la reconnaissance et de la valorisation du patrimoine culturel immatériel de Bretagne constituent à l’évidence un autre facteur de succès important pour ce projet régional.

Après la création de cette bibliothèque numérique régionale, les projets de numérisation de contenus culturels et patrimoniaux aujourd’hui absents des fonds numériques pourront être abordés de manière plus cohérente par la collectivité régionale, en lien avec les dispositifs nationaux d’aide à la numérisation. En effet, ce travail préalable aura permis de mettre en place des infrastructures, de définir des méthodes, de rassembler des ressources et des savoir-faire, et d’offrir des espaces de visibilité pertinents pour les fonds en attente de numérisation. Alors, des soutiens à la numérisation, qui ne doit pas être considérée comme une fin en soi mais comme une simple étape de travail qui nécessite un engagement sur le long terme, pourront être mis en place.



IIL’appropriation des outils numériques par les acteurs culturels et artistiques


Les fortes mutations enregistrées ces dernières années par l’économie des contenus culturels ont considérablement fragilisé les acteurs traditionnellement en charge de leur création, de leur production comme de leur diffusion. Après l’effondrement du marché du disque, qui a abouti à la quasi-disparition des disquaires et à la fragilisation de toute la chaîne de création musicale, de nouveaux enjeux ne cessent d’apparaître, pour la plupart intimement liés aux nouveaux usages permis par la numérisation des contenus. Numérisation des salles de cinéma, développement de nouveaux modes de création artistique hors des circuits habituellement identifiés, vulgarisation de nouveaux formats de diffusion, valorisation du patrimoine numérique, arrivée du livre numérique…

II.1Permettre l’adaptation des entreprises culturelles aux mutations numériques


Pour faire face à cette demande de biens et d’objets culturels à la fois en progression et en rupture, le besoin de développement technologique est aujourd’hui criant. Il est nécessaire pour réintroduire dans le champ d’une économie solvable des détenteurs de contenus aujourd’hui à la peine. Le développement de technologies de numérisation ou d’indexation plus accessibles et pertinentes face aux usages, de protection des données dans la durée, de diffusion ciblée des contenus, et plus généralement la collaboration entre producteurs de contenus culturels et patrimoniaux et acteurs des technologies de l’information et de la communication sont incontournables pour permettre de saisir les opportunités conséquentes offertes par une demande polymorphe et vigoureuse.

En parallèle à ce besoin de développement technologique, l’appropriation des outils existants par les acteurs culturels est un sujet d’actualité pour la Région. Il s’agit de permettre aux différents artistes, producteurs, éditeurs, diffuseurs de mieux saisir les opportunités artistiques, culturelles et économiques qu’ils offrent. De cette appropriation dépend la viabilité économique à court et moyen terme de nombre d’entreprises culturelles, tout comme la capacité des acteurs culturels à s’adresser à de nouveaux publics ou à renforcer leur visibilité auprès d’eux, en particuliers les jeunes. Les investissements, les actions de sensibilisation, de formation, la mutualisation d’outils, de savoir-faire et d’expérience, sont autant de dimensions nécessaires à l’appropriation des outils technologiques par les acteurs culturels et artistiques que les politiques régionales peuvent encourager et soutenir.

Ainsi, dans le domaine du cinéma, l’enjeu posé par l’installation du numérique dans les salles de cinéma de proximité, c'est-à-dire indépendantes et essentiellement rurales, est une révolution technologique, économique et culturelle. La chaîne de fabrication des films a déjà largement initié sa mutation numérique. Depuis le tournage, jusqu’à l’exploitation, l’ensemble des acteurs de la sphère cinématographique est concerné. Le basculement global de la chaîne en numérique devrait se faire rapidement, entre trois et cinq ans. Dès aujourd’hui, les petites salles non équipées en solutions de projection numérique ont de plus en plus de mal à obtenir des copies argentiques des œuvres. Elles sont ainsi contraintes dans leur programmation et mises de ce fait en danger. Des solutions ont été imaginées et sont progressivement mises en œuvre au niveau international pour permettre un accompagnement économique de cette transition majeure, en finançant l’équipement numérique des salles par une captation des économies réalisées par les distributeurs de films notamment. Mais ces solutions excluent de fait la plupart des petites salles de proximité, pour lesquelles une intervention publique est nécessaire au regard des investissements nécessaires (plus de 80 000€ HT par équipement).

Or, la Bretagne est riche d’un réseau dense de salles de proximité, notamment en milieu rural, près de 80 d’entre elles étant par ailleurs classées « Art et essai ». Ce réseau peut être considéré comme un réel service à la population (animation du territoire, cohésion sociale…) et comme un important facteur d’attractivité territoriale. Peut-être plus qu’ailleurs encore, il convient de l’accompagner pour opérer cette mutation technologique.

La Région Bretagne élabore ainsi actuellement un plan d’aide à la numérisation de ces éléments essentiels de l’aménagement culturel du territoire régional que sont les salles de cinéma de proximité. Son intervention pourrait s’articuler autour des axes suivants : développer l’accès à une diffusion cinématographique diverse et de qualité ; renforcer l’attractivité des salles de proximité ; encourager les activités culturelles autour du cinéma. Depuis 2011, des moyens conséquents sont mis en place à cet effet.

II.2Transformer la « contrainte numérique » en opportunité culturelle et artistique


En effet, le champ des activités culturelles et artistiques, professionnelles ou amateurs, inscrites dans des domaines comme le spectacle vivant, les arts plastiques, l’audiovisuel, le cinéma, la musique enregistrée ou encore le livre et la lecture, s’il l’est dans des proportions et sur des rythmes différents, est dans son ensemble concerné par une vaste mutation technologique liée aux progrès des technologies numériques. Cette mutation représente une contrainte économique majeure pour de nombreux acteurs. Elle peut aussi se traduire par des opportunités conséquentes pour les acteurs, que la Région peut accompagner en ce sens.

Ainsi, dans le domaine des télévisions locales, la Région Bretagne a permis la mise en place d’un modèle inédit de mutualisation de moyens de production entre télévisions. C’est en effet l’abandon du mode de diffusion analogique des contenus télévisuels au profit de la télévision numérique terrestre qui a permis un renforcement conséquent de l’offre de contenus produits par des télévisions locales sur le territoire breton. Ainsi, alors que TV Rennes 35 pouvait désormais proposer ses émissions à l’ensemble du territoire d’Ille-et-Vilaine et une partie des Côtes d’Armor, deux nouveaux acteurs, Ty Télé depuis Lorient et Tébéo depuis Brest, complétaient en 2009 un nouveau paysage audiovisuel régional qui bénéficiait déjà des décrochages régionaux de France 3. Dans le même temps, cet accroissement de l’offre télévisuelle de proximité se traduisait également par le développement de plusieurs télévisions diffusant leurs contenus par le biais d’Internet (web TV), à l’image d’Armor TV ou de Brezhoweb pour les contenus en langue bretonne.

Considérant les opportunités offertes par cette mutation numérique, la Région a dès lors souhaité accompagner la mutualisation de moyens de production entre télévisions locales afin d’offrir de nouveaux débouchés à la filière de production audiovisuelle régionale et de renforcer la présence du fait régional sur les écrans des téléspectateurs de Bretagne. Cette expérience inédite en France bénéficiera, pour la seconde année du projet, d’un soutien financier important, se traduisant chaque semaine par des programmes communs aux grilles des trois télévisions locales présentes sur la TNT en Bretagne et autant de commandes nouvelles pour les producteurs audiovisuels présents sur le territoire régional.

En matière de pratiques artistiques enfin, le numérique, s’il bouleverse certains des circuits traditionnels d’accès aux œuvres, permet dans le même temps aux artistes d’investir de nouveaux espaces et de s’approprier, parfois en les détournant, des solutions technologiques conçues à d’autres fins. Le développement de la présence des technologies sur scène est un exemple de renouvellement des pratiques artistiques liées au numérique. Les créations musicales ou graphiques par le biais du numérique en sont un autre. Plus généralement, le développement des arts dits numériques est une réalité en Bretagne comme ailleurs. L’accompagnement par la Région au travers de sa politique culturelle de nouveaux événements dédiés à ces nouvelles formes artistiques, à l’instar du festival Electroni-K ou du projet des Bouillants, est un signe parmi d’autres d’un encouragement à ce développement, dès lors qu’il s’inscrit dans les axes de la politique culturelle régionale, en favorisant la présence artistique sur les territoires, en faisant circuler les œuvres et les projets, comme en assurant la transmission du patrimoine et de la connaissance.



Les actions


  • Accompagner la structuration d’une bibliothèque numérique régionale.

  • Développer des outils collaboratifs facilitant les démarches de sauvegardes et de valorisation par les territoires et les bretons eux-mêmes.

  • Faciliter les actions de valorisation du patrimoine culturel et linguistique chez les jeunes notamment par la mise en place d’un espace numérique de la connaissance.

  • Favoriser l’articulation entre la valorisation du patrimoine et les politiques d’attractivité de notre territoire.

  • Soutenir la numérisation des salles de cinéma.

  • Faciliter l’appropriation des technologies par les acteurs culturels et artistiques.

  • Accompagner les mutualisation des moyens de production entre les télévisions locales.

  • Soutenir les évènements dédiés aux arts numériques.

Une action phare : la bibliothèque numérique





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