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OU EST L'AGNEAU POUR L'HOLOCAUSTE ?

(Lire le chapitre 22 de la Genèse)

Abraham et son fils gravissaient ensemble les pen­tes du mont Morija. Ils allaient arriver à l'endroit désigné où le père aurait à immoler son fils unique et bien-aimé. Or l'enfant ne savait rien. Il portait sur son dos le bois du sacrifice. Son père avait pris dans sa main le feu et le couteau. Mais où donc était l'agneau pour l'holocauste ? A cette question brû­lante, Abraham avait simplement répondu : "Mon fils, Dieu se pourvoira de l'agneau pour l'holocauste". Cependant la foi du patriarche fut mise à l'épreuve jusqu'au bout. Il bâtit un autel et y attacha son fils. Puis il éleva la main pour égorger Isaac... Ce fut alors seulement que Dieu l'arrêta, en lui montrant, der­rière lui, un bélier retenu dans un buisson par les cornes. Et cette bête fut immolée à la place de l'enfant.

Ce récit nous aide à comprendre un peu l'amour insondable de Dieu pour l'humanité coupable et per­due. Dieu a tellement aimé le monde qu'/L A DONNE SON FILS UNIQUE. Il n'a POINT EPAR­GNE Son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous. Jésus, le Fils bien-aimé du Père, est venu ici-bas pour accomplir l'œuvre de la Rédemption. Jésus a été l'Agneau sans défaut et sans tache, et 1/ a été immolé sur la croix. Alors qu'Isaac a été épargné, le Fils éter­nel de Dieu, Lui, ne l'a pas été. Tandis qu'Isaac ne savait pas ce qui le menaçait, Jésus savait d'avance toutes les choses qui devaient lui arriver. Néan­moins, il n'a pas reculé, mais il s'est offert volontai­rement. Quel merveilleux amour !

Comme un agneau, tu te laissas meurtrir Pour nos péchés, toi, le Sauveur du monde !

OU EST L'AGNEAU POUR L'HOLOCAUSTE ? 27

O tendre amour ! O charité profonde ! Pour nous sauver, Jésus, tu vins mourir !

Les sacrifices sanglants offerts sous l'économie lévitique n'étaient que des images de L'UNIQUE SACRIFICE de Christ sur le Calvaire. Le sang des bêtes ne pouvait pas ôter le péché. Seul le précieux sang de Christ, le Fils de Dieu, purifie de TOUT PECHE. Par cette SEULE OFFRANDE, faite une fois pour toutes, Dieu a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.

Depuis le jour où Dieu promit à Eve que la "Semence de la femme" viendrait briser la tête du ser­pent, les vrais croyants comptaient sur l'accomplis­sement de cette promesse divine. Ils attendaient la venue du Rédempteur annoncé et, par la foi, ils pou­vaient dire : "Dieu se pourvoira de l'Agneau pour l'ho­locauste !" Cet Agneau, préconnu dès avant la fon­dation du monde, a été manifesté au temps conve­nable. Préfiguré par l'agneau pascal (Exode 12), annoncé par le prophète Esaïe comme l'agneau qui serait mené à la boucherie (Esaïe 53), JESUS EST VENU. Lorsque Jean le baptiseur le vit, il s'écria : "Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !"

Ami lecteur, seriez-vous indifférent à l'amour infini du Père qui n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré POUR VOUS ? Votre cœur serait-il insensible à l'amour éternel, insondable, du Seigneur Jésus, 1 Agneau qui a été immolé POUR VOUS ! Puissiez-vous aujourd'hui-même recevoir Christ comme votre Sauveur personnel. Alors vous saurez que tous vos péchés ont été lavés par Son sang pré­cieux et que votre nom est inscrit dans le livre de vie de l'Agneau. Et vous pourrez unir votre voix à celle de tous les heureux rachetés de Christ qui chan­tent les louanges de leur Rédempteur :

28 LE CORDON D ECARLATE

Gloire à l'Agneau de Dieu : Force, honneur

et puissance

A l'homme de douleur,

Qui mourut sur la croix pour notre délivrance !

Nous t'adorons, Seigneur !



*

LE CORDON D'ECARLATE

"Elle attacha le cordon d'écarlate à la fenêtre" (Josué 2, 18)

L'histoire de Rahab illustre, plus qu'une autre peut-être, les immenses richesses de la grâce de Dieu. Voilà une pauvre païenne, dégradée parmi ses sem­blables, qui a entendu parler du vrai Dieu, qui est

"Dieu dans les cieux en haut et sur la terre en bas" (Josué 2, 11). Elle est saisie de crainte, car elle a entendu parler de ce que Dieu a fait aux nations qui se sont opposées à Son peuple. Elle a conscience d'avoir mérité le jugement divin. Mais la crainte qui l'a saisie est devenue pour elle une crainte salutaire. Elle se tourne des idoles vers le Dieu vivant et vrai. Elle s'identifie avec le peuple d'Israël et reçoit les espions en paix. La certitude de sa foi brille dans ces deux mots qu'elle leur dit : "JE SAIS". Elle obtient d'eux la promesse qu'elle aura la vie sauve, ainsi que

LE CORDON DECARLATE 29

tous les siens. En plus un signe certain lui est donné : le cordon de fil écarlate, qu'elle attache immédiate­ment à sa fenêtre. Elle n'attend pas que le peuple de Dieu soit entré dans le pays. Non, immédiate­ment elle témoigne de ce qu'elle a cru. Publiquement elle déclare qu'elle croit à la promesse des messa­gers de Dieu. Puis elle parle à tous les siens du seul moyen de salut qui leur est également offert, s'ils se réfugient dans sa maison à l'abri du cordon écar­late. Elle leur parle de telle sorte que son témoignage est reçu de toute sa famille. Lorsque les murailles de Jéricho croulèrent, un seul pan de mur resta debout, celui sur lequel était bâtie la maison de Rahab. Elle et tous les siens s'y trouvaient en sécu­rité. Ils eurent la vie sauve : ils ne périrent pas avec ceux qui n'ont pas cru.

C'est une belle image pour le temps actuel. Sur notre monde sans Dieu, révolté contre Lui, les juge­ments vont tomber bientôt. Mais il s'y trouve des pécheurs, des coupables, qui ont cru Dieu, ayant accepté l'œuvre rédemptrice de Christ pour eux-mêmes. En quelque sorte, ils ont mis à leur fenêtre le cordon écarlate, c'est-à-dire qu'ils croient à toute l'efficacité du précieux sang de Christ, dont le cordon écarlate est un symbole parlant. Ceux qui ont mis leur confiance dans le Seigneur Jésus seul, pour le salut de leur âme, font partie de la maison de la foi dont celle de Rahab est l'image. Tous ceux qui appar­tiennent à la maison de la foi sont à l'abri du sang de Christ. La colère de Dieu va s'abattre sur tous ceux qui n'ont pas cru. Mais ceux qui ont cru, ceux de la maison de la foi, peuvent demeurer en paix. Tout peut crouler autour d'eux. Ils échapperont. Ils seront bientôt délivrés.

Avons-nous chacun attaché le cordon d'écarlate à notre fenêtre ? Sommes-nous à l'abri du sang pré­cieux de Christ ? Alors pensons avec affection à nos

!0 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

proches, nos parents, nos voisins qui n'ont pas encore cru, afin de les engager à fuir la colère qui vient.

*

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE



(suite)

Première période : l'époque apostolique

(suite de la page 10)

Les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, par le moyen des sept lettres adressées aux sept assemblées d'Asie, dressent un tableau remarquable de l'histoire de l'Eglise sur la terre. Nous aurons l'occasion d'y reve­nir au cours de notre étude. La première d'entre ces lettres est celle adressée à Ephèse. Elle représente la période qui a immédiatement suivi le départ des apôtres. Même de leur vivant déjà, il y avait de la fidélité, des œuvres, du travail, de la patience. Des afflictions avaient été supportées pour le nom de Jésus. Mais l'ardeur du premier amour avait disparu. Les cœurs avaient perdu le contact direct avec leur Sauveur, et quantité de choses y avaient pris place qui empêchaient l'amour de Jésus de les remplir. "J'ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour.

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE 31

Souviens-toi donc d'où tu es déchu et repens-toi" (Apoc.

2, 4-5).


A titre individuel, où en sommes-nous chacun ? Les élans de nos cœurs lors de notre conversion ont-ils fait place à quelque lassitude ? S'ils se sont trans­formés en une appréciation plus profonde et une jouissance plus sereine de l'amour du Seigneur Jésus, tout est bien. Mais si des choses du monde, banales peut-être ou même légitimes, ont accaparé nos affections, prenons garde et revenons à Jésus, simplement, humblement, comme au premier jour. Soyons assurés que notre Sauveur est toujours le même dans sa grâce, même si nous avons changé à son égard : "Reviens... Je ne ferai pas peser sur vous un visage irrité, car je suis bon, dit l'Eternel" (Jérémie

3, 12).


Cette première période de l'histoire de l'Eglise se termine vers la fin du premier siècle. Plus que l'état extérieur, c'est l'état des cœurs qu'il importe de con­sidérer, et c'est cela qui conduira le Seigneur à per­mettre une longue époque d'épreuve pour ramener, restaurer, affermir ce témoignage qui déjà glissait vers la ruine.

Deuxième période : l'ère des persécutions

Lorsqu'un homme s'endort dans un lieu dange­reux, il est urgent de le réveiller. Murmurer à ses oreilles ne suffit pas, il faut l'appeler clairement, peut-être même le secouer. Or l'Eglise s'endormait vers la fin du premier siècle. La génération contem­poraine des apôtres avait passé et il se révélait en plusieurs endroits ce que l'apôtre Paul avait prédit en parlant aux anciens d'Ephèse : "Moi je sais qu'après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n'épargneront pas le troupeau ; et il se lèvera d'entre vous-mêmes des hommes qui annonceront

32 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE



des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux" (Actes 20, 29-30). Les signes avant-coureurs s'étaient montrés, et Paul aussi bien que Pierre, Jean et Jude en avaient averti les fidèles. Mais la vigilance n'a pas été suffisante, et le mal envahissait peu à peu l'Eglise entière. Un mélange de vérité et d'erreur s'introduisait dans l'enseignement, en même temps qu'un mélange de personnes n'ayant qu'un chris­tianisme de surface avec de véritables enfants de Dieu.

La persécution organisée qui survint alors fut le moyen que Dieu dut employer pour réveiller son Eglise somnolente et pour manifester l'état réel des cœurs. Il en est d'ailleurs toujours ainsi, et c'est une des raisons des nombreuses épreuves traversées par les chrétiens. Il est facile de se rendre dans un lieu de culte si cela ne coûte rien et si, par là, on gagne même l'estime de nos concitoyens. Mais qu'en serait-il de nous si l'on risquait la prison, ou même déjà la réprobation publique ?

Sous l'empereur Trajan, vers l'an 103, a com­mencé la véritable période de persécution. Par vagues successives, suivant les influences prépon-dérentes à la cour de Rome, une dizaine de pério­des plus ou moins longues ont amené les pires souf­frances pour l'Eglise sur la terre. Dans tous les états de l'empire furent promulguées des lois interdisant la pratique d'un autre culte que celui de l'empereur. Nombre de fidèles témoins du Sauveur périrent de la manière la plus cruelle. Pour pouvoir continuer leur culte en cachette, les chrétiens de Rome se réu­nirent dans les catacombes, cimetières souterrains formés de galeries creusées à des profondeurs diver­ses. C'est là qu'on ensevelissait les morts, loin des rites païens, là qu'on se réunissait pour prier, et là surtout qu'on se réfugiait lors des plus sanglantes persécutions.

RESUME DE L HISTOIRE DE I. EGLISE M

Loin d'arrêter les progrès de l'Evangile, les efforts pour le détruire ne faisaient qu'affermir la foi des fidèles et les rendre plus hardis pour proclamer la bonne nouvelle du salut par Jésus Christ. L'exil auquel furent condamnés nombre de croyants per­mit à ceux-ci d'apporter au loin le trésor de la foi. Le jour éternel dira combien d'âmes ont été sauvées, de toute nation, peuple et langue, dont l'histoire ne nous a pas conservé les noms. Le sang des martyrs, a-t-on dit, fut la semence de l'Evangile. Bien des actes de bravoure ont été consignés dans des récits anciens. Actes de foi et de fidélité dans les scènes où la méchanceté de l'homme se donnait libre cours. Ces scènes sont insoutenables pour un esprit sain, mais celui qui est Menteur et Meurtrier, Satan, y entraînait l'homme dont il avait fait son esclave.

Durant cette époque de persécution qui dura plus de 200 ans, l'Eglise avait déjà établi des règles et toute une hiérarchie dont on ne voit pas la mention dans la Parole de Dieu. Des "anciens" ou "surveil­lants" avaient été nommés par les apôtres dans cha­que assemblée locale sans qu'il soit dit que leur charge soit transmissible. Du moment que la Bible n'était pas encore entièrement écrite, et vu le déve­loppement rapide de la foi chrétienne, il était néces­saire que soit maintenue une autorité morale repré­sentée par les anciens. Ils avaient été établis par l'Es­prit Saint pour paître l'assemblée de Dieu, compa­rée à un troupeau, laquelle a été acquise par Dieu lui-même, par le sang de son propre Fils (voir Actes 20, 28). S'acquitter fidèlement de cette tâche, dans l'humilité, par amour, sans esprit de domination, mais en s'appliquant à avoir une conduite exem­plaire, voilà ce à quoi les anciens étaient exhortés par l'apôtre Pierre (1 Pierre 5, 1 à 4).

Durant cette époque de persécution, les conduc­teurs et les bergers du troupeau ont aussi montré

M RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

un dévouement certain. Leur esprit d'abnégation les a souvent conduits à subir volontairement le martyre pour épargner les brebis du troupeau. Leurs ensei­gnements aussi ont démontré leur attachement à la personne de Jésus Christ dont ils reconnaissaient la divinité et la parfaite humanité. Les persécutions même produisaient un approfondissement de la foi et un enracinement plus solide dans la vérité de l'Evangile.

La clandestinité à laquelle était réduite l'Eglise d'alors l'empêchait d'établir les structures d'une organisation quelconque. D'ailleurs, les liaisons et les moyens de communication étaient bien précai­res, ce qui ne pouvait que conduire à une prise de conscience personnelle et au resserrement des liens dans le cadre des assemblées locales. Contraints à s'appuyer sur Christ seul et sur la direction de l'Es­prit Saint, la plupart des croyants d'alors ont démon­tré la fermeté de leur foi. Ce fut une période de béné­diction spirituelle dont mention nous est faite dans la lettre adressée à Smyrne en Apocalypse 2, 8 à 11.

Satan cependant était aussi à l'œuvre. Par leur influence, les conducteurs des diverses communau­tés s'attiraient des partisans. Il suffisait alors que des pensées étrangères à la Parole de Dieu soient ensei­gnées par eux, pour que de tels enseignements amè­nent un terrain favorable au développement d'une hérésie. Cela se produisit à plusieurs reprises. Mais c'est surtout au cours de la période suivante, dès la fin des persécutions, que se manifesta ce travail de l'Ennemi.

Jusque vers l'an 300 environ, les attaques contre le Christianisme sont venues du dehors. Par les Juifs d'abord, par les païens ensuite et par les philosophes, ces attaques n'ont pas réussi à réduire au silence la voix de l'Esprit de Dieu, ni à arrêter la propagation de l'Evangile. N'en est-il pas ainsi de nos jours

RESUME DE L HISTOIRE DE L EGLISE 35

encore ? De nombreux pays soumis à un régime tota­litaire connaissent la persécution. Les croyants s'y révèlent plus nombreux, et surtout plus fidèles, que dans nos pays libres. Satan fait une œuvre trom­peuse quand il décrété la persécution. Il a hélas d'au­tres armes qu'il utilise aussi, et qui se révèlent plus efficaces, en agissant depuis l'intérieur par des agents masqués, loups redoutables habillés en peau de brebis. Que Dieu nous donne de les discerner et de nous garder de leurs séductions !

Troisième période : L'établissement dans le monde

En l'an 312, l'empereur Constantin embrassa le christianisme. Il mit fin aux sanglantes persécutions et proclama le christianisme comme étant la religion de l'empire. On pourrait penser que ce changement de situation allait profiter à la vérité de l'Evangile pour se répandre sans entrave et gagner ainsi des milliers d'âmes à Christ. Mais hélas, cela ne fut point. Les conversions au christianisme ne furent pas de véritables conversions, mais résultèrent plu­tôt d'un simple opportunisme. On apporta dans l'Eglise les rites et les coutumes de l'ancien paga­nisme et ainsi se vérifia ce qu'avait dit le Seigneur en s'adressant à Pergame : "Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan... parmi vous, là où Satan habite" (Apoc. 2, 13).

Non seulement dans les formes et les usages, mais aussi dans l'enseignement, ce travail néfaste de Satan faisait des ravages. De grossières erreurs étaient enseignées qui niaient la divinité de Jésus Christ, ou aussi la réalité de son humanité. Les débats théologiques qui eurent lieu ne firent que fourvoyer les âmes pieuses mais mal affermies. Dès lors commencèrent les nombreux schismes qui ont continuellement déchiré la chrétienté. De fidèles

.((i RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

témoins du Seigneur ont cependant maintenu un enseignement selon la vérité quant à la personne du Seigneur. Ils ont élevé la voix pour combattre les erreurs qui se propageaient, et plusieurs de leurs écrits contiennent de précieux enseignements. Sous leur influence, l'Eglise a pu refouler l'hérésie lors du concile de Nicée, mais un esprit de parti a pré­valu autour des faux docteurs, et des contrées entiè­res se sont trouvées sous leur influence.

Le but de l'Ennemi semblait atteint, qui est tou­jours de diviser et de détruire. L'aspect extérieur de l'Eglise présentait bien des lézardes, la ruine parais­sait proche. D'une part, le pouvoir impérial et l'au­torité civile s'ingéraient dans les affaires religieuses, et d'autre part, les responsables de l'Eglise recher­chaient l'appui du pouvoir civil. Cet état de choses amena l'établissement d'un ordre très hiérarchisé, et ce fut la création du clergé. Cette époque vit appa­raître aussi le début de la vie monacale, et nous en parlerons plus en détail dans le chapitre suivant.

(à suivre)

*

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COMMENCEMENT

DE L'HISTOIRE DU PEUPLE

D'ISRAËL


(suite de la page 20)

Et voyez à quel point DIEU a tenu à ce que ce petit peuple aux yeux du monde occupe une place excep­tionnelle : "Quand le TRES-HAUT partageait l'héri­tage aux nations, quand II séparait les fils d'Adam, II établit les limites des peuples selon le nombre des fils d'Israël" (Deutérome 32, 8).

Certes, ces bénédictions sont conditionnées comme rappelé ci-dessus par l'obéissance du peu­ple à son DIEU ; et son histoire, hélas, n'a pas répondu à ses engagements, quand les Israélites dirent ensemble à plusieurs reprises : "Tout ce que l'Eternel a.dit nous le ferons" (Exode 19, 8 - 24, 3 et 7), au pays de Canaan sous Josué (Josué 24, 18 -21-24), sous le roi Josias (2 Rois 23, 3), au temps de Jérémie le prophète (Jérémie 42, 1 à 5), une dernière fois sous Néhémie (10, 29) alors que Jérusalem et le Temple avaient été rasés par Nébucadnetsar, quel­que 130 ans auparavant.

Comme Adam responsable a failli, Israël comblé de tous les privilèges et bénédictions par le Divin Donateur, a failli de la même manière à sa respon­sabilité collective.

Y a-t-il eu sur la terre, un peuple pour lequel tant de miracles, de bonté, de miséricorde ont été accom­plis à qui II aura été autant de fois pardonné et qui aura été discipliné avec autant de rigueur ? Que de malheurs, d'épreuves, de défaites, de déportations, de génocides, de persécutions, n'a-t-il pas subis, au cours de son histoire, pour avoir désobéi à son DIEU ! Que de problèmes angoissants lui posent

38 COMMENCEMENT DE L'HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL

actuellement les nations environnantes, qui mani­festent plus ou moins ouvertement leur volonté de l'exterminer ! En ce qui concerne son avenir, mal­gré tout, DIEU dit : "Réjouissez-vous et égayez-vous à toujours de ce que je CREE ; car voici, je CREE Jéru­salem, pour être une jubilation et son peuple, une joie ; et je m'égayerai sur Jérusalem et je me réjouirai en mon peuple." (Esaïe 65, 18). Et encore : "Lève-toi, resplen­dis, car ta lumière est venue, et la gloire de l'Eternel s'est levée sur toi... Et les nations marcheront à ta lumière, et les rois, à la splendeur de ton lever. ' ' (Esaïe 60, 1 à 3). Quelle fin éminemment glorieuse, pour un si merveilleux commencement, et en dépit d'une si triste histoire !

Si une telle destinée est promise à ce peuple, "si par sa chute le salut est parvenu aux nations" (Romains 11, 11), c'est encore en vertu de la prophétie d'Esaïe, "il sortira un rejeton du tronc d'Isaï'', quand "la Vierge concevra et enfantera un fils et appellera son nom EMMANUEL (DIEU avec nous)" ajoutant "Jahjého-vah, est ma force et mon cantique, de lui vient mon SALUT" (Esaïe 12, 2).

La réalisation de la plus glorieuse des prophéties, voici bientôt 2000 ans, a été l'événement UNIQUE dans l'histoire de l'Eternité : la venue du MESSIE promis à Israël qui est aussi le SAUVEUR du monde. Considérons maintenant ce qui est dit de Lui, dans le Nouveau Testament notamment.

(à suivre)

*

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REMEDE AU REMORDS

II y a quelques années, un homme finissait à l'hô­pital sa misérable existence. En expirant, il tenait dans sa main crispée un petit bijou de prix, qu'il avait volé bien des années auparavant. Le vol avait été signalé, des recherches avaient été faites, mais jamais les soupçons n'étaient tombés sur cet homme dont l'honnêteté semblait inattaquable. Il avait caché l'objet dans son linge, n'osant ni s'en défaire par crainte de se trahir, ni le jeter à cause de sa valeur, et il vivait dans la crainte perpétuelle d'être découvert.

Un jour, il tomba malade et fut conduit à l'hôpi­tal. Que faire de ce précieux objet ? Ne voulant pas s'en séparer? il le dissimulait tantôt dans ses vête­ments, tantôt dans son lit. La maladie s'aggrava bien­tôt ; il ne put plus quitter le lit. Pas moyen de faire disparaître le bijou ! Après son agonie, on trouva, en lui ouvrant la main, la pièce à conviction qui le dénonçait comme un voleur. La mort manifestait ainsi devant le monde le péché qu'il avait si bien réussi à cacher pendant sa vie.

Se figure-t-on les angoisses que cet homme a dû traverser ? Nul ne le soupçonnait. Mais sa cons­cience avait parlé et prononcé contre lui un juge­ment aussi sévère que celui de n'importe quel tri­bunal humain. Elle confirmait le verdict de Dieu. Ce vol, qu'il croyait caché, Quelqu'un l'avait vu, Dieu, et depuis ce moment-là, l'œil de Dieu était fixé sur lui, comme il demeure fixé sur tous ceux qui, innocents peut-être aux yeux des hommes, ont sur leur conscience des taches indélibiles.

Beaucoup de gens sont dans une situation sembla­ble. Leur conscience les a dénoncés. L'œil de Dieu a pénétré jusqu'au fond de leur vie. Il a vu les affai­res d'argent, de mœurs, ou autres, qui troublent ces

40 REMEDE AU REMORDS

coupables. Le jugement divin est là avec ses terreurs et fait planer sur eux la condamnation. S'ils parvien­nent à dissimuler jusqu'au bout devant le monde, ils savent par expérience personnelle et intime que "TOUTES CHOSES SONT NUES ET DECOUVER­TES A UX YEUX DE CELUI A QUI NOUS A VONS AFFAIRE". (Hébreux 4, 13).

Eh bien ! C'est précisément là qu'est le commen­cement de la délivrance ! Si Dieu nous montre notre péché, c'est pour l'ôter, en nous attirant au Seigneur Jésus, Celui qui, seul, "ôte le péché du monde" (Jean 1, 29) S'il nous rend le fardeau insupportable, c'est pour nous amener à nous confier en Celui qui s'est chargé de nos péchés et qui les a expiés sur la croix.

Le monde traîne dans la boue celui qu'il a fait tom­ber, mais Christ vient et le relève. Le monde ne par­donne pas, parce qu'il est lui-même coupable. Dieu pardonne parce qu'il est saint. Le monde est impi­toyable, mais Dieu est rempli de pitié. Dieu ne con­naît rien d'irréparable. Il a envoyé Son propre Fils pour "chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19, 10) Si quelque remords secret vous ronge comme un cancer, approchez-vous de Jésus, le divin Médecin dont il nous est dit qu'il "LES GUERISSAIT TOUS" (Luc 6, 18) Confessez-Lui votre faute et cherchez auprès de Lui le pardon. Croyez à Ses promesses et à Son sacrifice. Et réparez, pour autant que cela vous est possible, vos fautes commises envers des hom­mes. "Celui qui croit en Moi a la vie éternelle" a dit Jésus. (Jean 6r 47) II n'est plus sujet à la condamna­tion, "mais il est passé de la mort à la vie" (Jean 5, 24).



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