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DIEU NOUS VOIT !

Un homme savait l'intention de voler des courges dans un _ar-din situé sur le bord de la roule. Ayant pris avec lui sa petite fille, i! la plaça sur un mur. en lui recommandant d'être bien atten­tive i'l de l'avertir si quelqu'un venait. Au bout d'un moment, levant la tête, il lui dit : "Jeannette, il ne vient personne ?'' — Personne papa !" As-tu bien regardé de tous les côtés de la mule '.' Oui papa ! Et derrière toi, dans les champs ?" — Oui... nuis...' - "Mais quoi ? ' —'II est un endroit, dit la pe'.ite fille, où tu ne mas pas dit de regarder". - 'Où ? Je t'ai dit de leparder partout ! ■■' Là-haut, au ciel où est Dieu. Ne nous verra-t-II pas. LUI. papa ?" La conscience de cet homme fut si frappée de cette demande, qu'il s'arrêta. Sous l'effet de la crainte de Dieu. il réfléchit un instant, ôta sa petite fille de dessus le mur et s'en ;illa à la maison, en laissant les courgt-s dans le jardin.

Mais oui. Dieu peut employer un enfant pour parler au cœur de ses parents et pour loucher leur conscience ! Cette fillette était plus sage que son père. C?elui-ci. dans sa folie, s'imaginait que personne ne le verrait. Kl il oubliait que le Dieu vivant et vrai voit tout et connaît toul. On ne peut rien Lui cacher. L'enfant a rendu un service immense à son papa en le lui rappelant. Et le père a eu raison d'être saisi dune crainte respectueuse de Dieu. iur l'Ecriture sainte déclare : "La crainte de l'Eternel est le com­mencement de la connaissance. La crainte de l'Eternel, r. est de hoir iv iikiI ,Proverbes 1, 7 et 8, 13|.

El il y Qui i-M (' homme qui ennui l'Eternel '.' Il h.iii ii doit i htnsir ' Psaume 25, 12. Si nous avons besoin d'une direc-liim lullc-ci nous sera donnée sûrement si nous marchons dans la l'minte de Dieu. L'Ecriture dit encore que ceux qui craignent Dieu seront protégés, délivrés, bénis et que leurs souhaits seront ■ici omplis. Il wïumplit le souhait de ceux qui le craignent : il entend leur cri et les sauve, l'saunie 145, 19.

Ami lecteur, nous pouvons vous le dire : II vaut vraimeni la peine de vivre dans la ciainte de Dieu.

Et quelle que soit la façon dont nous vivons, rie l'oublions pas. ne I oublions jamais :

DIEU NOUS VOIT "

Le Salut de Dieu

"Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi."

Jean 5, 39

"Et c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ."

Jean 17, 3




"J'ai de la joie en ta parole, comme un homme qui trouve un grand butin."

Psaume 119. 162

"Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité."

Jean 17, 17



N° 1231

MARS 1984

Le Salut de Dieu

JOURNAL MENSUEL CONSACRE A L'EVANGELISATION

iïË

"Toute chair verra le salut de Dieu"

Esaïe52, 10; Luc 3,6



«?T

2-.**-

BIBLES ET PUBLICATIONS CHRETIENNES JÛ. rue Châttanvert. 26000 Valeare

SOMMAIRE

  • Siméon, homme juste et pieux 41

  • Résumé de l'histoire de l'église 45

  • Commencement de l'évangile de Jésus Christ

fils de Dieu 55

•Trois crimes 58

• Des ténèbres à la lumière 59

Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs d'avoir toujours devant eux leur Bible ouverte aux chapitres dont notre feuille les entretiendra, et de chercher avec soin les passages qu'elle ne fait qu'indiquer. C'est le grand moyen de rendre leur lecture vraiment profitable pour eux.


  • REDACTION • ENVOIS D'ARTICLES

  • COMMUNICATIONS

Dr. Claude B. COULERU "Vergés" Lagor, 64150 Mourenx Biaise PERIER 30, rue Croix Bosset, 92310 Sèvres

EDITION :

BIBLES ET PUBLICATIONS CHRETIENNES 30, rue Châteauvert, 26000 Valence

Pour la France et les pays d'expression française

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30, rue Châteauvert, 26000 Valence

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Prière de grouper les envois dans la mesure du possible.

  • Directeur-gérant : C.B. COULERU

  • Commission Paritaire : n° 3192

  • Réalisation : J.C. Bihet, 18, chemin d'Azereix,
    65000 Tarbes

  • Dépôt légal : 1" trimestre 1984

SIMEON HOMME JUSTE ET PIEUX

"Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d'Israël ; et l'Esprit Saint était sur lui. Et il avait été averti divinement par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort, que premiè­rement il n'eût vu le Christ du Seigneur."

Luc 2, 25, 26

Ces versets, et les suivants jusqu'au verset 35 introduisent un personnage de hautes qualités mora­les. Projeté sur le devant de la scène, cet homme, Siméon, se distingue par une extrême fermeté de l'esprit, et du caractère. Tout en lui est équilibré, harmonieux. Quel magnifique témoignage que celui qu'il a rendu !

Les bergers de Bethléhem avaient glorifié et loué Dieu pour le SAUVEUR. Les mages venus de l'Orient célébreront le ROI. Mais c'était à Siméon, habitant à Jérusalem qu'il était réservé, dans une mission bénie, d'exalter Jésus Christ comme "LUMIERE pour la révélation des nations", et comme "GLOIRE" du peuple d'Israël.

La LUMIERE ! C'est ce dont nous avons tous besoin ! Sans Christ c'est la nuit de l'esprit et du cœur. Et au brouillard et à l'obscurité qui nous inon­dent, devaient succéder des ténèbres qui nous engloutiraient à jamais. Y penser devrait boulever-

MARS 1984

42 SIMON HOMME JUSTE ET PIEUX

ser d'horreur ceux qui ne sont pas au Seigneur. Car aux assises du grand trône blanc il n'y aura point d'excuses ni de compromis possibles ; seule la VERITE comptera. Le péché a allumé un feu que seule l'Oeuvre de Christ peut éteindre.

On est appelé maintenant à contempler le Seigneur entrant dans le chemin de la SOUMISSION à la loi de Dieu (Luc 2, 22 - 23) et dans la voie de "ce qui est prescrit dans la loi du Seigneur" (v. 24). En rapport avec la scène grandiose qui s'est déroulée dans le temple il y a une suite d'événements merveilleux : la réception de Jésus, la victoire de la FOI sur la MORT, la promesse de la REDEMPTION mais au prix de souffrances cruelles et de la mort. Tout se déroule dans un très fort climat de spiritualité. Por­tons un regard objectif sur cette scène.

Jésus est Celui qui ACCOMPLIT ! Le Seigneur dit : "Ne pensez pas que Je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes :Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir" (Matthieu 5, 17). De sorte que Jésus s'est soumis à la première observance, conformément au pacte que Dieu avait établi avec Abraham (Genèse 17, 8 -10). Puis, après la nuit de la Pâque en Egypte, l'Eternel avait revendiqué pour Lui tout mâle premier-né (Exode 13, 2). C'est Jésus qui, essentiel­lement est le "Premier-né". Quand Jésus eut quarante jours II fut présenté au Seigneur dans le temple (Exode 22, 29). Et pour se conformer aux exigences des prescriptions divines "une paire de tourterelles" ou "deux jeunes pigeons" furent offerts au Seigneur (Voir : Lévitique 12, 6 - 8).

Jésus est Celui qui ATTIRE ! Voici ce qui est dit au sujet de Siméon : "Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; et cet homme était JUSTE et PIEUX, et il ATTENDAIT la consolation d'Is­raël ; et l'Esprit Saint était sur lui" (v.25). La JUSTICE vient en premier comme dans de nombreux autres

SIMON HOMME JUSTE ET PIEUX 43

passages de la Sainte Ecriture. L'attente, la vive espé­rance de Siméon était tout entière centrée sur la Venue du Messie "la consolation d'Israël". On est JUSTE vis-à-vis des hommes ; on est PIEUX quant à ses relations avec Dieu ; l'ESPERANCE a Christ pour Objet. De sorte qu'il n'est pas surprenant de lire : "Et l'Esprit Saint était sur lui".

Conduit par l'Esprit Saint, Siméon entrajuste au moment opportun dans le temple. Il y avait sans doute là d'autres enfants. Cependant Siméon recon­nut immédiatement Celui qui était le FILS de Dieu sous les humbles apparences de ce petit Enfant porté par des parents pauvres. Extérieurement rien ne Le distinguait de ses semblables. Mais "la loi du Sei­gneur", expression biblique, était la même pour tous.

"Et il avait été averti divinement par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort que PREMIEREMENT, il n'eût vu le Christ du Seigneur" (v. 26). Quelle intimité ! Comme cela nous rappelle Moïse (Nombres 7, 89). On est ainsi souvent appelé à faire des constats de ressemblances ou de contrastes. "Il ne verrait pas la MORT" ! Sur cette terre la MORT l'emporte partout. Et pour l'homme sans salut elle est une consternante réalité. Le chrétien, lui, l'affronte avec une totale liberté intérieure. La FOI de Siméon transcendait les émotions que peut susciter le moment où la vie s'éteint comme on souffle la flamme d'une bougie.

"Et il vint par l'Esprit dans le temple ; et comme les parents apportaient le petit Enfant Jésus pour faire à Son égard selon l'usage de la loi, il {ou : lui aussi) LE prit entre ses BRAS et bénit Dieu" (v. 27 - 28). Pour Siméon l'Esprit est la Source de toute vie. Tout est en relation avec Lui. Cet homme âgé puisait direc­tement à la fontaine de la vérité. "Il (ou : lui aussi) LE prit entre ses BRAS et bénit Dieu". Sommes-nous les dépositaires des pensées de l'Esprit ? On est frappé par l'ampleur unique qui est donnée à cette

44 SIMON HOMME JUSTE ET PIEUX

scène : On n'en est point surpris quand on com­prend que c'est une scène du SANCTUAIRE. Il s'en dégage une très forte et insistante spiritualité. Tout le mystère de la manifestation de Dieu en chair est là. C'est le "mystère de la piété" (1 Timothée 3, 16). Quand Jésus naquit à Bethléhem ce ne fut pas une naissance parmi tant d'autres enregistrées dans cette bourgade. Celui qui était devenu le Fils de David n'était rien moins que l'adorable Fils éternel. Spiri­tuellement parlant savons-nous ce que c'est, nous aussi, de prendre le petit Enfant entre nos bras ? Il faut l'Esprit Saint pour LE discerner.

Siméon BENIT Dieu et dit : "Maintenant, Seigneur, Tu laisses aller Ton esclave en PAIX selon Ta parole ; car mes yeux ont VU Ton SALUT, lequel Tu as pré­paré devant la face de tous les PEUPLES : une lumière pour la révélation des NATIONS, et la gloire de Ton peuple Israël" (v.29 - 32). Le monde dans sa totalité est en vue avec l'expression "tous les PEUPLES". La grâce porte un caractère universel. Mais le fait que les "PEUPLES" sont mentionnés avant "Israël" est bien en harmonie avec le caractère de cet Evangile selon Luc. Les non-Juifs sont les objets de la faveur divine (voir : Esaïe 49, 6). Laissons-nous l'Esprit Saint agir en nous sans obstacle, sans empêchement aucun ?

Ceux qui sont enseignés de l'Esprit et qui sont con­duits par Lui voient toujours en Jésus le SALUT de Dieu, la LUMIERE de ceux qui étaient assis dans les ténèbres (Ephésiens 2, 12 - 13) et la GLOIRE du peuple d'ISRAEL quand aura lieu le faste de la céré­monie nuptiale de Christ avec lui. Le Psaume 45 pré­sente le déploiement des magnificences du Royaume.

"Et Siméon les bénit et dit à Marie Sa mère : Voici, Celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plu­sieurs en Israël, et pour un signe que l'on contredira jet

SIMON HOMME JUSTE ET PIEUX 45



même une EPEE transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélés" (v. 34 - 35). Le Seigneur Jésus sera REJETE. Il sera une pierre d'achoppement et un rocher de chute pour les désobéissants, mais pour ceux qui croient II est une pierre de coin, élue, précieuse (1 Pierre 2, 6 - 8 ; Esaïe 8, 14 - 15). Paul dit : "Mais quant à Israël, il dit : "Tout le long du jour J'ai étendu Mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant" (Romains 10, 21). Mais Jésus était encore Celui qui devait souffrir et par cela même "une EPEE" devait transpercer l'âme de Marie. Elle se tiendra près de la croix et la parole du vieillard Siméon sera véri­fiée. La croix a montré la haine des hommes. Elle a donné aussi la preuve éclatante de l'amour de Dieu. Lecteur ! Quelle valeur Christ a-t-Il pour votre cœur ?

A.S.L.

*

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

(suite et fin)

Quatrième période :

Le pouvoir clérical au Moyen-âge

Pour faire valoir leur autorité, les évêques usèrent d'un pouvoir dominateur, contraire à l'esprit de

46 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

l'Evangile. Au lieu d'être les modèles du troupeau, selon ce qu'enseigne l'apôtre Pierre, ils se firent sou­vent oppresseurs. Leurs rivalités, parfois scandaleu­ses, s'étalaient au grand jour, avec leur effet subver­sif pour tout le peuple. Ces rivalités du haut clergé furent évidentes quand l'évêque de Rome préten­dit à une prééminence sur tous les évêques de la chrétienté. Tandis que les évêques de l'Occident acceptèrent finalement cette suprématie, ceux d'Orient ne la reconnurent jamais. Ainsi fut con­sommé le grand schisme qui déchira en deux l'Eglise au Moyen-âge.

Mais toutefois ceci ne concerne que l'aspect exté­rieur de cette Eglise. Dieu voit toujours l'état réel des cœurs, et il connaît ses véritables enfants. Ceux-là seuls forment la vraie Eglise, alors comme aujourd'hui. Elle est une et indivisible, indépendam­ment des efforts de l'Ennemi. La foi au Fils de Dieu mort et ressuscité donne accès au salut et rend par­ticipant à la vie éternelle. Celui qui la possède est membre de l'Eglise de Dieu, corps de Christ sur la terre, quelle que soit l'étiquette religieuse dont il est marqué.

Pour échapper aux souillures du monde et aux désordres qui surgissaient dans l'Eglise, des chré­tiens pieux se retirèrent de la vie civile pour prier et vivre en ascètes dans les cloîtres et les monastè­res. Si noble et pure qu'ait été cette pensée, ce n'était pourtant pas là ce que le Seigneur demandait à ceux qu'il nomme ses témoins. "Ceux-ci sont dans le monde, disait Jésus à son Père, et moi je viens à toi. Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. Il ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde" (Jean 17, 11-16). Telle est la vraie position du chrétien sur la terre : séparé moralement du monde dans lequel il vit, mais dont il ne fait pas partie. Dieu, cependant, se servit

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE 47

de cette situation pour permettre les copies nom­breuses de la Bible. C'est dans ces demeures reti­rées qu'ont été conservés les plus anciens manus­crits que nous ayons, et qui ont permis la diffusion de la Parole de Dieu telle qu'elle est de nos jours. Malgré, hélas, de grandes aberrations ou même de l'immoralité dans plusieurs cas, des exemples de foi et de profonde piété ont marqué la vie monacale. Cet état de chose fit que les membres du clergé, empreints d'un profond désir de servir leur Seigneur en toute piété, ont rejoint les monastères, tandis que ceux qui sont restés avec le peuple étaient souvent autoritaires, dominateurs et dépourvus de vraie piété. Ce n'est donc pas étonnant que toute la période du Moyen-âge fût caractérisée par de gran­des ténèbres spirituelles, la lumière se cachant dans les cloîtres et les couvents.

Cinquième période : La réforme, ses précurseurs et ses témoins

Tandis que s'épaississaient les ténèbres spirituel­les dans toute la chrétienté, tandis qu'aussi, sur les ruines de l'Eglise d'Orient, la religion de Mahomet s'établissait dans la guerre et les sanglantes répres­sions, Dieu se réservait encore des témoins fidèles. L'histoire n'a conservé que le nom de ceux dont l'in­fluence s'est étendue autour d'eux, mais le Seigneur révélera en son jour le nombre de ceux qui lui sont demeurés attachés en un temps de profonde igno­rance. Ce sont ceux-là qui étaient la vraie Eglise, ceux-là qui formaient alors le corps de Christ sur la terre, son véritable témoignage. La forme extérieure de l'Eglise, modelée par l'homme, avec ses institu­tions, ses rites, ses traditions, malgré son apparente unité dans les siècles du Moyen-âge, ne pouvait être "la maison de Dieu, qui est l'assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité" (1 Tim. 3,15). Tou­tefois, alors comme aujourd'hui, "le Seigneur connaît

48 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE



ceux qui sont siens" (2 Tim. 2, 19).

Quelques croyants fidèles se s.ont détachés de la masse, et par leur influence, plusieurs ont suivi leur exemple. Il y eut Pierre Valdo à Lyon, Jean Huss et Jérôme de Prague en Bohême et Moravie, Wyclif en Angleterre. Les autorités ecclésiastiques ne purent tolérer ce qu'ils considéraient comme une hérésie, et ils éteignirent dans le sang ce témoignage. Refu­ser de se soumettre à l'autorité de Rome, quand même ce serait pour obéir à Dieu, était traité avec la plus impitoyable rigueur. Lorsque l'homme s'érige en dominateur, au lieu d'être l'humble serviteur de Christ, il devient l'instrument de Satan, le précur­seur de l'Antichrist. C'était au cours des 14e et 15e siècles. Il est resté quelque chose de ces témoigna­ges pendant longtemps en Bohême, sous l'appella­tion de "Frères de Bohême", de même en France et en Italie, où les disciples de Pierre Valdo ont été dénommés les "Vaudois". Persécutés pendant des siècles, ils sont restés attachés à leur foi, non sans être eux-mêmes victimes d'un affaiblissement spi­rituel, lequel a souvent été plus nocif à leur témoi­gnage que les attaques dont ils ont été les objets.

Au 16e siècle, à la suite d'excès particulièrement choquants de la part du clergé romain, telle la vente des indulgences, des chrétiens de haut rang se sont élevés avec énergie contre le pouvoir clérical. Mar­tin Luther d'abord, puis Jean Calvin, Guillaume Farel, Ulrich Zwingli et d'autres aussi ont été les grands ténors de la réformation. Le but initial était de réformer l'Eglise par l'intérieur, mais cela s'est révélé impossible, tant il y avait d'intérêts en jeu. L'influence du clergé était telle que les rois eux-mêmes se courbaient devant les prélats.

Dieu s'est servi de la puissante énergie des réfor­mateurs, de leur zèle et de leur force morale pour faire publier l'Evangile et mettre la Parole de Dieu

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE 49

à la disposition du peuple. La mise en lumière des grandes vérités évangéliques, la traduction de la Bible en langue courante et la réaffirmation de la gloire de Jésus comme unique intermédiaire entre Dieu et les hommes furent les principales actions de l'Esprit de Dieu au jour de la réformation. On comprend que le système instauré par Rome en fut fortement ébranlé. Proclamer avec la Parole de Dieu que l'homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi (Rom. 3, 28), proclamer aussi qu'il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'Homme Christ Jésus (1 Tim. 2, 5), c'était renverser toute la tradition qui avait instauré les pénitences et qui enseignait le culte de Marie.

La réaction de Rome ne se fit pas attendre. Par l'in­timidation d'abord, par la violence ensuite et par la persécution ouverte, une lutte sans merci s'engagea en Europe occidentale. Du côté réformé, on en vint aussi à l'usage des armes, et les guerres dites de reli­gion qui ont ensanglanté le monde furent avant tout politiques. La fin du 16e siècle, le 17e tout entier et même encore le 18e ont vu couler beaucoup de sang. Des bûchers se sont allumés, qui furent le témoi­gnage honteux de la cruauté de l'homme, mais aussi le témoignage éloquent de la foi indéfectible de fidè­les croyants.

Les suites de ce puissant mouvement que fut la réforme n'ont pas été toutes positives. Il y a pour­tant lieu de signaler la diffusion des Saintes Ecritu­res qui, conjointement à l'invention de l'imprime­rie, se sont répandues parmi la population. L'instruc­tion se généralisant aussi, le commun peuple fut en mesure de s'abreuvera "la source des eaux vives". Combien d'âmes pieuses ont trouvé tout leur bon­heur dans la lecture de la Parole de Dieu. Leur Bible était leur plus riche trésor. Mais hélas, bien vite aussi la vérité de Dieu fut dénaturée par des penseurs et

des philosophes qui ont abondé dans les régions où la réforme avait pris pied. Le rationalisme a fait des ravages, en Allemagne surtout. La Bible devenant un objet de discussion académique, l'esprit humain s'en est emparé pour tenter de la disséquer et de la dépouiller de son autorité.

On a voulu soumettre le texte sacré à la raison humaine au lieu de soumettre celle-ci à la divine Parole. On s'est attaqué aussi à la divine Personne de Jésus Christ, reprenant même les anciennes héré­sies combattues au 3e siècle, niant la divinité éter­nelle de notre Sauveur, comme aussi la perfection de son humanité.

Tout ce travail de l'Ennemi a eu pour effet d'ame­ner un état de sommeil spirituel, bien voisin de la mort. La lettre adressée à Sardes, en Apocalypse 3,

I à 5 correspond à cette période. Il subsistait néan­


moins un noyau fidèle, ces "quelques noms" que le
verset 4 mentionne. Marchant dans la crainte du Sei­
gneur, ils restaient attachés à la Parole de Dieu et
souffraient de l'état moral où était tombée l'Eglise.
L'Esprit de Dieu travaillait dans ces âmes pieuses
et les préparait pour le réveil qui allait à nouveau
secouer la chrétienté. Encore isolées, ces personnes
ne trouvaient pas d'autre voie que de rester atta­
chées à l'institution religieuse où elles se trouvaient.
Elles y furent cependant en bénédiction, car leur foi
et la piété de leur conduite faisaient d'elles un
exemple.

Sixième période :

Le réveil du 19e siècle

Le Seigneur Jésus aime son Assemblée. Il s'est livré lui-même pour elle. Il la nourrit et la chérit.

II désire accomplir envers elle la promesse de son
retour pour se la présenter à lui-même glorieuse,
sans tache ni ride, ni rien de semblable (Eph. 5, 25

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE 51

à 29). Cette Assemblée, cette Eglise, c'est l'ensem­ble de ses rachetés sur la terre. Le Seigneur ne pou­vait pas la laisser dans cet état de somnolence jusqu'au jour de son retour. Il l'avait déjà dit dans la parabole des dix vierges : "Au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l'époux ; sortez à sa rencontre" (Matth. 25, 6). Cela se produisit dans la première moitié du 19e siècle, dans les pays anglo-saxons sur­tout, mais aussi en maints endroits sur le continent.

Conjointement à une ardeur évangélique et mis­sionnaire, d'éminents serviteurs de Dieu se sont levés pour proclamer une fois de plus les grandes vérités de la doctrine chrétienne. Des prédicateurs éloquents ont annoncé l'Evangile' aux foules. Des missionnaires dévoués sont allés par le monde pour apporter la bonne Parole dans les pays païens. Des hommes qualifiés se sont penchés sur la Parole de Dieu avec humilité et prière pour y découvrir des merveilles trop longtemps ignorées. Des chantres et des poètes ont contribué à l'élévation spirituelle de l'expression de la louange et de l'adoration. Plusieurs personnes, conduites par l'Esprit de Dieu et ensei­gnées par la Parole de Dieu ont compris, d'après les Ecritures, ce qu'était la vraie Eglise. Les institutions religieuses officielles leur ont paru si peu conformes à l'enseignement biblique, qu'elles n'ont vu qu'un seul chemin pour pouvoir agir selon cet enseigne­ment : c'était de s'en séparer pour ne se réunir qu'au nom de Jésus, simplement. Le réaliser en perfection n'était pas chose possible, mais néanmoins, sous la seule direction de l'Esprit Saint, n'ayant que la Parole de Dieu comme guide et Jésus Christ comme centre, ces personnes ont été particulièrement bénies. Des lumières toujours plus grandes leur ont été données quant à la prophétie, quant à l'espérance chrétienne ou quant à la vérité concernant l'Eglise. Un riche ministère écrit leur a été confié, duquel nous pouvons profiter encore aujourd'hui. Rien de

52 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE

semblable, ni dans la qualité ni dans l'ampleur, n'avait été écrit jusqu'alors. Nous pouvons trouver, dans les ouvrages des années 1860 à 1900, des médi­tations d'une extrême richesse sur tous les livres de la Bible. Sur le sujet de l'espérance chrétienne, au milieu du siècle passé fut mise en lumière la vérité du retour personnel du Seigneur Jésus, selon l'en­seignement du chapitre 4 de la lre épître aux Thes-saloniciens, pour prendre à lui son Eglise en ressus­citant les morts et en transmuant les vivants.

Une claire vision de l'Eglise fut aussi la part de ces serviteurs du siècle passé. Ils ont compris com­ment Dieu voit les siens sur la terre, unis à Christ comme le sont à la tête les membres d'un corps. Ce n'est donc pas comme membres d'une Eglise par­ticulière ou d'une institution religieuse qu'ils se sont trouvés ensemble, mais simplement comme des membres du Corps de Christ. Ils avaient bien cons­cience de n'être que quelques-uns à la réaliser, aussi ne s'intitulaient-ils pas eux-même l'Assemblée de Dieu, car ils savaient que de chers enfants de Dieu se trouvaient aussi dans les diverses congrégations chrétiennes. Toutefois, aucun autre fondement n'existe pour se rassembler selon la pensée de Dieu, sinon celui où le Seigneur voit son Assemblée. N'y serait-on que deux ou trois. La cène du Seigneur a aussi pris sa vraie signification lorsqu'elle fut réali­sée entre véritables croyants seulement, dans la séparation de tout mal moral ou doctrinal, mais dans la pensée de la véritable unité de tous les rachetés du Seigneur, où qu'ils se trouvent encore dispersés.

Là aussi, l'Ennemi de Christ ne pouvait rester inac­tif. Dès le début de ce mouvement de réveil, de dou­loureuses divisions sont intervenues. Parfois autour d'un homme, autour d'une idée plutôt qu'autour de Jésus seul, on s'est groupé dans l'indépendance. Par­fois aussi, cherchant à rallier chacun, on s'est asso-

RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE 53

cié à toute forme religieuse, reniant l'obéissance de la Parole de Dieu qui enjoint au fidèle de se tenir séparé de ce que Dieu désapprouve. La confusion est allée grandissant, et que voyons-nous aujourd'hui ? Parmi les congrégations évangéliques, que d'étiquettes diverses, que de groupes et de grou­puscules ! Tout autant de négations de la vérité con­cernant l'unité du Corps de Christ, même si des ren­contres sont organisées.

Période finale,

prélude au retour du Seigneur

Nous avons eu souvent l'occasion de nous réfé­rer aux chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse au cours de cette étude. Les périodes successives que nous avons considérées cadrent fort bien avec l'état de ces sept Eglises d'Asie auxquelles le Seigneur écrit. Nous en sommes donc à la septième, celle adressée à Laodicée, où est blâmée la tiédeur aussi bien que l'orgueil et la prétention. Bien que les caractères dis-tinctifs de chaque grand groupe de la chrétienté sub­sistent jusqu'à la fin de son histoire, l'état moral qui les caractérise à la fin du temps de la grâce est bien dépeint dans cette lettre à Laodicée. Où est passée la ferveur du réveil au siècle dernier ? Le zèle mis­sionnaire est en nette régression, les lieux de rassem­blement sont délaissés et l'on s'avance vite vers la déchristianisation totale des contrées où fleurissait autrefois l'Evangile. Je ne voudrais pas dresser un tableau plus noir que la réalité, car il y a encore de la ferveur chez beaucoup, du zèle aussi et de la fidé­lité. Mais quand on voit l'emprise de l'athéisme et de la libre-pensée, comme aussi des religions orien­tales, quand ce n'est pas l'occultisme, il y a lieu de craindre une réelle apostasie. Conjointement à cela, on se vante volontiers de ses connaissances et de son ouverture d'esprit. "Je suis riche, et je me suis enri-

54 RESUME DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE



chi, et je n'ai besoin de rien" (Apocalypse 3, 17). Bien triste état que celui de l'auto-satisfaction !

Jusqu'au terme du jour de la grâce, la voix du Sau­veur s'adresse encore à chacun, où qu'il soit : "Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi" (Apoc. 3, 20). C'est un appel individuel, il s'adresse à moi, il s'adresse à toi ! Au sein d'un ensemble dont les affections sont attiédies, chacun est invité à s'en distinguer en écou­tant la voix de Jésus : "Moi je reprends et je châtie tous ceux que j'aime ; aie donc du zèle, et repens-toi" (id. v. 19).

Dans les lettres adressées à Thyatire, à Sardes et à Philadelphie, le Seigneur a fait mention de son retour. Dès que ce retour aura eu lieu, il ne restera sur la terre que des non-croyants, du moins durant un premier temps. Les diverses organisations ecclé­siastiques s'uniront dans un œcuménisme mondial qui ne sera qu'une fausse Eglise, nommée "la grande Babylone" et qui tombera sous le jugement divin (voir Apoc. 17 et 18). Il sera trop tard alors pour venir au Sauveur, c'est pourquoi son appel s'adresse à vous aujourd'hui : "Voici c'est maintenant le temps agréable ; voici c'est maintenant le jour du salut" (2 Cor. 6, 2).

F.G.


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