AGATE
Titre du projet
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« Adapter la Gestion des bioagresseurs aux changements globaux : des leviers d’Actions déclinés Territorialement chez une espèce Envahissante»
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Acronyme
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AGATE
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Mots clés (5 à 10)
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Adaptation; Aide à la Décision ; Aménagement du Territoire ; Arbres Ornementaux ; Changement Climatique; Expansion ; Paysage ; Phénologie; Processionnaire du Pin
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Nom du coordinateur scientifique
Titre, Fonction
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Christelle Robinet
Dr., Chargée de Recherche (CR1)
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Organisme
Adresse
Téléphone
Email
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INRA‐ Institut National de la Recherche Agronomique
147, Rue de l’Université 75338 PARIS Cedex 07
Service Partenariat ‐ 2163, Av. de la Pomme de Pin
CS40001 Ardon 45075 ORLEANS Cedex 2
02.38.41.78.01
vdlpartenariat@tours.inra.fr
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Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet
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URZF (INRA); CBGP (INRA); UEFM (INRA); Plante & Cité ;
PASSAGES (Université de Pau et des Pays de l’Adour) ;
Cap 2020
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Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits
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INRA
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Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)
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273 851 € et
100 000 € demandés
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Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)
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173 851 €
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Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)
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36 mois
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Résumé
La gestion des bioagresseurs doit s’adapter à un monde changeant et faire face à plusieurs nouveaux défis liés aux changements globaux. Temporellement, la phénologie des bioagresseurs est soumise à une variabilité interannuelle croissante du climat. Les méthodes de lutte alternatives, respectueuses de l’environnement, doivent intervenir à différents stades biologiques. Or, en raison de phénologies devenues erratiques, elles échouent de plus en plus. Spatialement, un événement climatique extrême n’a pas les mêmes conséquences dans tous les territoires et par ailleurs un bioagresseur qui bénéficie des changements climatiques ne se propage pas dans un milieu homogène mais dans un paysage façonné par les activités humaines. Les méthodes de lutte doivent donc être déclinées selon les spécificités territoriales. Cette lutte est particulièrement importante pour les espèces ayant un impact sur la santé humaine et/ou animale (e.g. lépidoptères urticants) [1].
La processionnaire du pin (PP) est représentative de ces problématiques : 1) son aire de distribution progresse avec le réchauffement climatique (bioindicateur ONERC ) [2], et 2) elle est transportée accidentellement à l’échelle intra [3] et inter continentale [4‐5; INRA URZF données non publiées], la plaçant ainsi au rang d’espèce invasive. De plus, ses impacts sont à la fois phytosanitaires car elle s’attaque aux pins, cèdres et douglas utilisés en forêt et en ornement, mais également sanitaires par les propriétés urticantes de ses larves. Ce problème de santé publique touche non seulement les milieux forestiers mais aussi les milieux prairiaux et urbains en raison de la plantation d’arbres ornementaux. Avec les changements globaux, la nuisance sanitaire s’accentue. Les stades urticants sont présents sur une plus grande période, la phénologie évoluant avec le changement climatique. La nuisance s’étend sur de nouveaux territoires avec l’expansion de la PP vers le nord et en altitude (sa survie étant meilleure avec le réchauffement climatique et sa dispersion pouvant se faire à longue distance avec les transports accidentels).
Le projet déposé s’articule en deux grandes tâches : (1) adaptation spatiale et (2) adaptation temporelle, permettant d’identifier différents types de leviers d’action.
(1) Nous chercherons tout d’abord à expliquer le niveau d’abondance de la PP en milieu non‐forestier. Le classement d’essences les plus attaquées pourra servir de base pour modifier les PLU et l’analyse de l’influence du contexte paysager permettra d’émettre des recommandations en matière de gestion paysagère du patrimoine arboré urbain auprès des collectivités territoriales et auprès du grand public. L’analyse SHS nous aidera à comprendre les motivations des choix de plantation. Il sera alors possible de définir des leviers d’action en identifiant les facteurs sur lesquels agir pour que les particuliers et les collectivités territoriales, en premier lieu, fassent des choix en tenant compte de ce bioagresseur. Par ailleurs, les transports accidentels étant vraisemblablement liés à l’activité des acteurs du paysage (pépinières, paysagistes, urbanistes,…), on cherchera à identifier les sources pour émettre des recommandations auprès des professionnels du paysage.
(2) Nous chercherons à développer un outil d’aide à la décision pour le déclenchement de la lutte (définition des dates optimales) et la prévention des risques sanitaires. Les méthodes doivent être calées temporellement au stade biologique ciblé et adaptées aux spécificités climatiques des territoires. Nous testerons des pièges automatiques innovants, en association avec un partenaire privé concepteur d’un prototype, pour suivre le vol à fine résolution temporelle et nous développerons un modèle phénologique sur les premiers stades afin de déterminer les dates optimales de lutte. Nous chercherons aussi à comprendre les facteurs qui expliquent les processions précoces, et à prédire quand et où elles peuvent se produire. Ce projet est une première étape permettant d’avancer vers le développement d’outils d’aide à la décision et d’alertes sanitaires.
Au‐delà de l’apport de connaissances sur un modèle biologique emblématique, cette démarche de co‐construction avec des partenaires académiques et non académiques doit permettre d’identifier plus généralement des leviers d’action possibles et accessibles pour gérer des milieux où interviennent de multiples acteurs, aussi bien sur le court terme avec l’adaptation de la lutte et prévention des risques que sur le long terme avec la modification des paysages.
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