Les telephones mobiles



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The Possible Role of Radiofrequency Radiation in the Development of Uveal Melanoma.

Andreas Stang, Gerasimos Anastassiou, Wolfgang Ahrens, Katja Bromen, Norbert Bornfeld, and Karl-Heinz Jöckel. Epidemiology, Volume 12, Number 1, January 2001,


Un très récent article vient d’être publié dans la revue Epidémiology, qui présente les résultats d’une étude cas-témoins réalisée par une équipe Allemande sur la relation entre l’exposition professionnelle à différentes sources de CEM, dont des RF, et l’incidence d’un mélanome uvéal, qui affecte un tissu de l’œil entre la cornée et le cristallin. Sur une série de 118 cas et 475 témoins, un excès de risque associé aux RF est mis en évidence en relation avec les téléphones mobiles (OR = 4.2, IC95% = 1.2-14.5).

Malgré le sérieux de la revue scientifique, le groupe d’experts ne peut se prononcer sur ce travail, n’ayant eu que le résumé de l’article, et non le texte in extenso.


Conclusion générale du groupe d’experts sur les travaux récents : La littérature récente n’apporte pas d’éléments tranchant nettement d’avec les connaissances disponibles précédemment


Les publications relatives aux travaux de type expérimental précisent ce qui était déjà décrit concernant l’effet d’une exposition sur certaines fonctions cognitives, chez l’animal comme chez l’homme. S’agit-il d’un effet ‘microthermique’ ? Des phénomènes hormonaux sont-ils en jeu ? Il est difficile de le dire en l’état actuel des connaissances, comme il est à ce jour impossible de conclure que ces manifestations représentent véritablement des risques pour l’homme, lors d’expositions prolongées et/ou répétées. Cependant, on ne manquera pas de mettre ces résultats en relation avec le travail épidémiologique conduit à Singapour qui suggère de manière convaincante qu’un usage important du téléphone mobile pourrait entraîner des maux de tête. Issu d’un protocole d’étude relativement fruste, un tel résultat doit être confirmé et validé par d’autres approches et dans d’autres circonstances, avant de prendre force d’évidence.
Les publications relatives à l’apparition de micro-noyaux dans des cellules exposées aux RF demandent aussi réplication. Elles ne sont pas les premières à s’intéresser à des expositions de durée relativement longue (24 heures en continu, voire plusieurs jours) ; on notera à cet égard que d’autres études sont ‘négatives35. Cependant, si des expositions ininterrompues d’aussi longue durée sont peu réalistes dans la vie quotidiennes, elles suggèrent des voies d’exploration de l’effet d’expositions répétitives, dont l’effet cumulé est incertain ; des travaux sont d’ailleurs en cours dans ce domaine.
Les travaux épidémiologiques concernant le risque de tumeurs crâniennes sont concordants et n’autorisent pas à conclure à un rôle des RF dans l’apparition de ces formes de cancer, dans les conditions de ces observations, c’est à dire après des périodes d’induction relativement courtes (5 à 6 ans au maximum). Si ces résultats sont rassurants, ils ne permettent pas d’exclure des effets à long terme. Mais ils ne donnent aucune indication en leur faveur.



              1. Les enfants et l’exposition aux RF associées à la téléphonie mobile

Le rapport dirigé par W. Stewart a recommandé que l’usage de téléphones mobiles par les enfants (de moins de 16 ans) soit découragé, sauf en cas de besoin essentiel. Cet avis s’appuie sur les principaux arguments suivants :



  • la dose d’exposition reçue par le crâne d’un jeune enfant serait supérieure à celle reçue par un adulte, à puissance égale d’émission du mobile ;

  • la sensibilité des enfants à des agents extérieurs serait supérieure à celle des adultes,

  • l’exposition cumulée des enfants serait, dans le futur, supérieure à celle des adultes, en raison de l’irruption récente de la téléphonie mobile.

Le groupe d’experts a également étudié cette importante question.


Concernant le rayonnement absorbé par la tête d’un enfant, laquelle est de plus petite dimension, les faits ne sont pas clairement établis à l’heure actuelle. Un travail de l’équipe de Gandhi (1996), de l’Université de l’Utah, avait conclu que le DAS reçu par le crâne d’un enfant de 5 ans était 3,3 fois supérieur à celui reçu par un adulte, ce ratio étant de 2,2 pour un enfant de 10 ans, pour une fréquence de 835 MHz, mais sans différence à 1900 MHz. En 1998, Schönborn et al font une nouvelle étude de modélisation et de simulation, aux mêmes fréquences, mais avec des fantômes de crâne plus représentatifs de ceux des enfants (respectivement 3 et 7 ans), et contredisent les résultats de Gandhi et al. Parmi les critiques formulées à l’encontre du travail initial, ces auteurs indiquent en effet que les modèles de crâne utilisés n’étaient que des réductions proportionnelles de ceux d’adultes, ce qui ne correspond pas à des crânes d’enfants. D’autres auteurs (Kuster et Balzano [1992], Hombach et al [1996], et Meier et al [1997] vont dans le même sens que Schönborn et al. Un autre travail, sur lequel semble s’appuyer Stewart, a été réalisé sur des rats de différents âges (Peyman et al 2000)36, montrant des différences de constantes diélectriques du cerveau, des glandes salivaires et de la masse musculaire, entre des jeunes rats de 10 et 20 jours, mais sans réduction de la conductivité électrique au delà de l’âge de 20 jours. Il est très difficile, à partir de telles données animales (non encore publiées), d’extrapoler ces résultats à la situation des âges dans l’espèce humaine.
Les autres arguments de W Stewart et al sont discutés et développés dans la suite. L’âge à la première exposition est un paramètre pouvant influencer le risque de développer une pathologie à effet différé à long terme. C’est surtout pour le risque de cancer que le problème est posé, mais tout effet différé peut présenter les mêmes caractéristiques. L’épidémiologie des cancers apporte des arguments pour la prise en compte de l’âge à la première exposition, qui peut moduler le risque pour diverses raisons.

  • Sensibilité différente : pour des raisons tenant au développement (tissus en évolution, …), et à la physiologie (plus grande activité s’accompagnant d’une absorption plus élevée, paramètre dont la pertinence pour les rayonnements des RF n’est pas évidente), les enfants peuvent être plus sensibles que les adultes à l’effet cancérigène d’une exposition. L’exemple peut-être le mieux établi est celui du tabac : plus l’âge de début du tabagisme est faible, plus le risque de cancer du poumon est élevé, toutes conditions d’exposition égales par ailleurs (quantité moyenne, dose cumulée, etc.). On a, cependant, également des contre-exemples : pour l’amiante, tous les résultats disponibles montent qu’il n’existe vraisemblablement pas d’effet de l’âge à l’exposition, le risque étant identique lorsque la première exposition survient dans l’enfance ou à l’âge adulte.

  • Effets « mécaniques » du temps : qu’il existe ou non une sensibilité accrue pendant l’enfance, le risque « vie entière » de développer un cancer occasionné par une exposition est d’autant plus important que cette exposition intervient tôt dans la vie. Ceci est du à la conjonction de deux phénomènes qui vont dans le même sens : (i) globalement, plus l’exposition est précoce et plus l’exposition cumulée vie entière sera élevée (si cette exposition est continue : ceci évidemment n’est pas vrai si l’exposition cesse ou diminue avec le temps) : or, le paramètre pertinent pour la quantification du risque dans le domaine du cancer est en règle le niveau d’exposition cumulée ; (ii) plus l’exposition est précoce et plus le temps « disponible » pour développer un effet lié à cette exposition est élevé, et ceci d’autant plus que le temps de latence entre exposition et occurrence de l’effet est long. Par exemple, le risque de développer un mésothéliome de la plèvre est quasiment nul si on est exposé à l’amiante, même de façon très intense, à partir de l’âge de 80 ans, le temps de latence moyen étant de 35 ans environ : on sera probablement décédé avant d’avoir eu le temps de développer un mésothéliome ; inversement, si l’exposition est précoce, le risque sera d’autant plus élevé, alors même qu’il ne semble pas exister de sensibilité intrinsèque pour les enfants, comme cela est rappelé plus haut.

A ces arguments, il est fondé d’opposer que l’hypothèse sur lesquels ils reposent est que l’exposition sera continue dans le temps. Or, s’agissant des technologies des radiocommunications, il est clair que les rayonnements unitaires ont tendance à baisser, en particulier le téléphone mobile va rapidement quitter la proximité de la tête (cf le paragraphe sur les évolutions technologiques dans le chapitre II) ; la multiplication des sources de rayonnement dans notre univers quotidien pourrait en revanche compenser cette évolution favorable.


Ces différentes données conduisent le groupe d’experts à recommander une attitude « d’évitement  prudent », sans considérer que les données scientifiques actuelles justifient des mesures réglementaires contraignantes.


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