404 la norme linguistique l'occultation du caractère maternel de la langue nationale



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(1)

-plan sémantique unifié

- relation libre des unités lexicales à la matière exprimée - énoncés incomplets

- compréhensibilité donnée par la situation et par des automatisations « conversation­nelles »

(2)

- plan sémantique unifié

-la relation des unités lexicales à la matière exprimée est précise par convention (mots­termes)

- énoncés relativement complets

- précision donnée par les automatisations conventionnelles de la spécialité (par des termes et des formules)

(3)

-plan sémantique unifié

-la relation des unités lexicales à la matière exprimée est exacte (mots-concepts) - énoncés complets

-exactitude, donnée par des automatisations définies ou codifiées

(4)

-plan sémantique complexe (multiple)

-la relation des unités lexicales à la matière exprimée, l'intégralité et la clarté de (énoncé sont déterminées par la structure de foeuvre poétique et données par ses désautomati­sations poétiques

Styles fonctionnels de la langue standard

A. Selon le but particulier de (énoncé: 1. communication pratique, message 2. appel (demande), persuasion

3. renseignement général (populaire)

4. renseignement spécialisé (exposition, preuve) 5. formulation codifiante

La NORME LINGULSTIQUE

B. Selon le caractère de l'énoncé intime - public

oral - écrit



oral: 1. intime: (monologue)-dialogue 2. public: discours - débat

écrit 1. intime

2. public: (a) avis, affiche

(b) texte journalistique

(c) texte de livre (de revue)



Remarques concernant le schéma

1. J'ai inclus le langage poétique avec sa fonction esthétique comme qua­trième type de variété fonctionnelle pour la seule raison qu'il s'agit d'une simple énumération. il y a une différence essentielle entre, d'un côté, les trois premiers types de variétés fonctionnelles qui servent toujours à signaler quelque chose (qui ont une fonction de signalisation) et, de l'autre côté, le langage poétique qui n'est pas dirigé vers la signalisation. - Pour la même raison, j'ai simplement inclus parmi les styles fonctionnels les types d'appel et de persuasion bien qu'il y ait, ici aussi, une différence essentielle entre ce type et tous les autres. - Fina­lement, l'énumération selon le caractère de l'énoncé pourrait à peine être complet

2. La différence entre une variété fonctionnelle et un style fonctionnel réside dans le fait qu'un style fonctionnel est déterminé par le but particulier de chaque énoncé donné; il s'agit de la fonction de l'énoncé (ou de la « pa­role »). La variété fonctionnelle est déterminée, pour sa part, par le propos général d'un ensemble normalisé de ressources linguistiques, c'est-à-dire que c'est une fonction de la « langue ».

Dans un énoncé donné, nous nous trouvons donc en face d'une variété fonctionnelle donnée dans un style fonctionnel donné.

3. L'intégralité de l'énoncé est jugée à partir de l'intégralité ou de la présence de lacunes dans l'aspect linguistique d'un énoncé, par rapport à ce qu'on veut exprimer par cet énoncé (donc, en fonction de la relation entre le plan grammatico-sémantique et le plan thématique). -Dans le langage con­versationnel, on trouve des lacunes quant au développement graduel du thème. Ces lacunes sont compensées par des informations tirées de la situation extra­linguistique et fournies par des moyens extra-linguistiques. Dans la langue scientifique et la langue du travail, la cohésion linguistique de l'énoncé (du plan grammatico-sémantique) est assurée par des moyens linguistiques seule­ment; la langue scientifique, surtout dans le cas de formulation codifiante, cherche à maximiser le parallélisme dans une langue donnée entre expression linguistique et développement graduel du thème; dans la langue du travail, ce parallélisme est plutôt sujet à des perturbations conscientes - ainsi, la pro­gression de l'expression linguistique par rapport à la progression du thème est interrompue par la répétition « en d'autres mots » d'un passage, ou par la présence de lacunes qu'on y a laissées exprès et que l'auditeur ou le lecteur doit compléter. Ainsi, ce n'est qu'une partie du développement thématique qui trouve son expression (normalement ses sommets), [ ... ] il faut encore noter qu'il n'y a, ici, aucune contribution automatique de la situation extra-linguistique à la compréhension de rénoncé.

Selon une conception plus naïve, il n'existerait pas de plan thématique mais un lien direct entre l'énoncé et la réalité (les faits) qui doit être exprimée. C'est une simplification inadmissible: on ne doit pas assimiler le plan thématique à la réalité extra-linguistique; il peut y avoir différentes relations possibles entre les deux.

APPENDICE III 829



J'ai déjà indiqué au début du présent article que les théoriciens du langage, les linguistes, peuvent contribuer au développement et à la stabi­lisation de la norme. Quelle est la tâche du linguiste par rapport au dévelop­pement de la différenciation fonctionnelle de la langue standard et de l'étude de la différence entre la langue standard et la langue populaire? L' intervention du linguiste peut-elle avoir un effet bénéfique? Peut-elle être au service des composantes par lesquelles la langue standard se différencie de la langue populaire, et de celles qui servent à différencier ses diverses fonctions et à remplir ses besoins fonctionnels et stylistiques? Certainement.

Le travail linguistique peut surtout servir directement les composantes par lesquelles la langue standard se distingue de la langue populaire. Cela peut se réaliser avant tout par des contributions à la création de termino­logies spécialisées. De plus, il a la possibilité de contribuer à l'exploitation fonctionnelle et stylistique des ressources linguistiques par le travail analy­tique du linguiste qui attire l'attention sur les possibilités qui se présentent à cet égard. Finalement, la contribution du linguiste peut consister en une critique de textes et d'énoncés particuliers du point de vue fonctionnel. - Le fondement essentiel de n'importe quelle intervention du théoricien est la connaissance la meilleure possible de la langue standard en question, et, dans notre cas du tchèque standard, du point de vue de toutes ses fonctions.

Dans la création des terminologies des différents domaines, on a sou­vent recours aux linguistes. Il faut admettre que dès le XIXe siècle, et plus récemment depuis la création de la République tchécoslovaque, les linguistes ont accompli un travail très respectable.

Il vaut la peine de rappeler que la seule tâche du théoricien dans ce travail n'est pas de veiller à ce que le nouveau terme ou le nouvel usage d'un terme corresponde à la structure lexicale du tchèque. 1 doit aussi assurer l'efficacité non seulement des expressions individuelles mais aussi de la manière choisie pour la création de nouveaux termes et le dévelop­pement de leur rendement fonctionnel.

C'est pour cette raison que souvent un rapport étroit avec les mots du langage « conversationnel » est au désavantage de la terminologie techni­que parce qu'il augmente la polysémie contre laquelle le langage technique lutte par l'introduction de mots-termes. De plus, un tel rapport produit une coloration émotionnelle indésirable pour ces termes [... ].

En ce qui concerne la création de termes techniques, il est donc difficile (et, de plus, inefficace) de la baser sur des mots du langage « conversa­tionnel » et sur leurs dérivés les plus proches; il est préférable de les fonder sur des mots et des types de formation plus éloignés du langage « con-

LA NORME LINGUISTIQUE



versationnel » ou encore sur des ressources qui lui sont complètement étrangères, exception faite, naturellement, des noms d'objets concrets de l'industrie ou de l'artisanat Ce faisant, il faut encore envisager deux con­sidérations supplémentaires: 1. la possibilité de former des dérivés à la base du nouveau terme, 2. l'adaptation d'un mot à une certaine signification n'implique pas nécessairement une relation sémantique entre cette nouvelle signification et la chose ou l'idée (le concept) désignées par le mot en ques­tion [ ... ].

2

La linguistique peut aussi contribuer au rendement fonctionnel des ressources linguistiques et à l'élargissement des possibilités stylistiques de la langue standard.

Elle peut le faire par la détermination systématique et détaillée des ressources linguistiques spéciales et de leurs méthodes d'utilisation propres à des variétés et à des styles desservant différentes fonctions, ou attribuables à différents individus, différentes écoles, différentes tendances, etc. Un tel travail donnerait naissance à des dictionnaires et manuels de stylistique spéciaux pour des variétés linguistiques desservant différentes fonctions. En plus de leur intérêt théorique, de tels travaux auraient aussi une impor­tance pratique. De plus, la linguistique pourrait utiliser ces analyses de façon simple et profitable pour souligner les possibilités de différenciation fonction­nelle et d'exploitation des ressources de la langue, et surtout pour en étudier les tendances évolutives...

II est nécessaire de tenir compte des besoins spéciaux des différentes variétés fonctionnelles et de suivre les tendances dans l'usage qui essaie de satisfaire ces besoins. Ainsi, la terminologie scientifique profite de ses contacts internationaux - elle manifeste une tendance vers l'internationa­lisation dans les disciplines surtout technologiques dans de nombreux pays [... ].

Ces contacts ne sont pas limités aux termes internationaux communs à tout le monde comme atome, moteur (le caractère international de certains mots gréco-latins n'est qu'apparent), mais ils résident aussi dans la coordi­nation sémantique de certains termes techniques comme par exemple le terme zub (dent) qui, dans le cas d'une roue dentée, est employé sous sa forme domestique dans toute une série de langues: en allemand Zahn, en français dent [. . .], en polonais zab, en russe zub, etc.

Cette coordination n'est pas perturbée par l'existence d'une traduction domestique d'un terme international dans certaines langues. Ainsi, par exemple, en électricité, le tchèque emploie l'équivalent domestique kladnp -zapomsr pour les internationalismes positivni - négativni, parallèles à l'usage allemand, français ou anglais [ ... ].

APPENDICE 111



On pourrait aussi inclure ici les remarques sur l'utilité, déjà mentionnée, des clichés et des formules dans le langage commercial et administratif; ceci donne lieu à la nécessité de l'étude de leur terminologie du point de vue de leurs buts et besoins et non pas du point de vue des conventions du langage « conversationnel ».

Enfin, 91 serait instructif et en même temps profitable d'examiner les ressources fonctionnelles du style journalistique. D'une part, nous devons tenir compte de ses besoins et conditions spéciales, telles que le besoin de schémas tout prêts (y inclus des schémas syntaxiques), la nécessité d'être facilement saisi d'un seul coup d'oeil, le lien des ressources linguistiques avec les moyens typographiques, etc. D'autre part, nous pouvons observer la façon dont ces besoins et conditions sont satisfaits dans une langue don­née. Le problème pressant du style journalistique, dans lequel il y a croisement des différentes fonctions ainsi que des différentes formes de l'énoncé, a été traité par les linguistes de différents pays [... ]. Chez nous, ce style n'a mérité que des remarques grognonnes sur le mauvais exemple qu'il offre [... ].

Le résultat pratique d'une telle étude des ressources linguistiques vues du côté de leur exploitation fonctionnelle est l'option du théoricien de sou­ligner les tendances évolutives dirigées vers la différenciation variée de ces ressources et vers les différentes manières de les employer, ainsi que de faire ses recommandations; le linguiste doit éviter d'insister sur leur emploi général et de forcer leur usage dans des énoncés à fonction différente [ ... ] .

3

Nous voici donc arrivés à la dernière façon dont le linguiste peut con­tribuer au développement et à l'enrichissement fonctionnels de la langue standard. la critique de textes particuliers du point de vue fonctionnel. Nous ne pensons pas ici à leur analyse critique par une comparaison avec une norme établie de façon théorique; l'envergure et les possibilités d'une telle critique sont le sujet de l'article 11 des Thèses générales du Cercle linguis­tique de Prague (cf. appendice 1). Nous pensons plutôt à une analyse critique des ressources linguistiques et de leur utilisation du point de vue du degré auquel elles remplissent leur tâche. On ne peut les évaluer que de ce point de vue, et, ce faisant, il faut aussi tenir compte de l'intention de l'auteur et de son droit de faire son propre choix d'expressions.

Il faut surtout éviter, par une telle critique, d'introduire parmi les diffé­rents buts d'énoncés individuels et les différentes fonctions de la langue standard, une hiérarchie évaluative qui préférerait d'une façon générale une fonction donnée, et avec celle-ci une variété ou un style fonctionnels [ ... ] La critique fonctionnelle ne peut pas employer des critères préala­blement établis de beauté, de clarté ou d'exactitude, etc. Même l'inexactitude peut être intentionnelle; il y a des occasions où un style frappant est davan-

LA NORME LINGUISTIQUE



tage adapté à une situation, et d'autres occasions où un style atténué est préférable [ ... ]. De plus, le critique doit respecter l'intention propre de l'auteur et son droit à un choix personnel d'expressions: il ne doit pas, en revanche, se laisser séduire par ses propres critères de choix ni attribuer ses propres intentions à l'auteur. Je ne nie pas, ici, le droit du savant à son individualité stylistique, mais il doit tenir compte de la différence entre son rôle d'auteur et son rôle de critique. Ce n'est qu'à titre d'auteur qu'il a le droit de faire prévaloir les sympathies que chaque styliste a envers certaines expressions, en somme, de faire prévaloir son goût et son choix personnels.

u ne doit pas oublier, non plus, que son évaluation de textes particuliers est sous sa responsabilité personnelle, et qu'il peut lui-même être corrigé. Plus il évitera une attitude dogmatique et un geste de législateur, plus il sera efficace. Cela s'applique encore davantage à la critique du langage poétique...

Finalement, il ne faut pas oublier que le but d'un énoncé peut ne pas être sympathique, et peut donc être critiqué sans qu'il s'agisse pour autant d'une critique d'ordre linguistique (. . .].

Une connaissance aussi profonde que possible de la langue standard contemporaine de la part du théoricien du langage est une nécessité absolue pour le bien-fondé de la différenciation fonctionnelle de la langue standard. Qu'une telle connaissance n'ait pas encore été acquise ou qu'elle n'existe même pas encore ne donne pas au critique linguistique le droit de décider de la correction de certaines expressions ou de les rejeter. Il faut en même temps aussi distinguer clairement entre une connaissance pratique de la part de l'usager de la langue standard et la connaissance théorique. II y a, de plus, des différences dans l'acquisition de ces deux types de connais­sances. Le non-spécialiste acquiert d'abord ses connaissances à l'école, puis ensuite surtout au moyen de la lecture et dans l'exercice pratique de sa vie et de son écriture. Il appuie ses nouvelles connaissances sur son intuition linguistique. Pourtant, cette dernière ne constitue pas une base suffisante à des connaissances scientifiques. D'autre part, il est exagéré d'exiger que pour acquérir des connaissances scientifiques il faille déterminer l'usage de tous les écrivains, la fréquence d'emploi des éléments et des relations particulières du langage chez eux, etc. - Le matériau le plus riche, sans personnalité scientifique et sans un travail consciemment dirigé vers un but, ne nous donne pas ces connaissances; ce matériau n'est pas indis­pensable et la statistique mal fondée peut mener à la confusion ( ... ] quand on ne sait pas si certaines régularités ne sont pas le résultat de certaines coutumes de rédaction, etc. [... ]

Dans le cas de sa propre langue, le chercheur s'appuie sur son intuition linguistique, mais après l'avoir objectivée par un contrôle conscient et une compréhension théorique du langage [... ].

La connaissance théorique de la norme de la nouvelle langue standard contribue aussi à sa stabilisation: d'une part par le fait qu'une telle connais-

APPENDICE 111



sance implique la codification de la norme, et d'autre part par le fait que le théoricien par ses connaissances de la norme aide les autres à la connaître aussi. L'étude de la norme de la langue standard contribue donc autant à sa stabilisation qu'à sa différenciation fonctionnelle.

Dans cet article j'ai essayé d'établir la différence entre la norme de la langue populaire et la norme de la langue standard et de montrer avec quels égards et par quels moyens le linguiste peut intervenir dans le développement de la langue standard. La norme de la langue standard diffère de celle de la langue populaire tant par sa formation (son origine et son développement) que par sa composition. Elle offre une différenciation plus riche, non seule­ment grâce M 'ensemble de ses ressources linguistiques, mais aussi par l'emploi plus varié de celles-ci. La science de la langue, la linguistique, intervient tant dans la formation que dans la stabilisation de cette norme. Elle peut et doit aussi augmenter la différenciation fonctionnelle et la richesse stylistique de la langue standard. Pour ce faire, elle doit non seulement connaître en détail la norme existante de la langue standard, mais savoir finement diffé­rencier les différentes tâches et les différents besoins de cette dernière et essayer d'obtenir que la langue standard les satisfasse par ses ressources linguistiques. Elle ne peut donc pas appauvrir la langue en la privant de certaines de ses ressources ou en supprimant sa variabilité.

Pareille intervention active en faveur du développement de la langue standard, le soin conscient de la qualité de la langue, est ce que nous appelons la culture de la langue standard. Nous ne devons pas oublier, ici, un autre facteur important dans la culture de la langue standard: ceux qui s'en servent Nous ne pouvons pas ignorer le fait que leur bonne connaissance de la langue standard et l'emploi conscient des ressources fonctionnelles de la langue est, elle aussi, une manifestation de la culture de la langue. Le théo­ricien ne peut guère aider à la culture de la langue et à la poursuite de son but - une langue cultivée; la réalisation de la culture de la langue et l'épa­nouissement d'une langue cultivée ne peuvent être achevés que par ceux qui utilisent la langue.

Notices biographiques


NOTICES BIOGRAPHIQUES



STANLEY ALÉONG a reçu une formation en anthropologie, en sociologie et en informatique à l'Université de Montréal, à l'Université de Paris IV et à l'Université Concordia. Ses travaux de recherche portent sur l'origine et la diffusion des innovations lexicales, sur l'aménagement linguistique, sur le développement des langues nationales et sur les attitudes linguistiques. Il est présentement professeur invité à l'Université McGîIl.

PHILIPPE BARBAUD, ancien professeur à l'École normale Ville-Marie, de Montréal, enseigne à l'Université du Québec à Montréal depuis la fondation de cet établissement dont il dirigea le département de lin­guistique de 1978 à 1980. Il occupa l'année suivante le poste de direc­teur d'études associé à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris. Il a signé plusieurs articles portant sur la syntaxe du français ainsi que, plusieurs autres de nature didactique. 1 travaille actuellement à la rédaction finale d'un ouvrage axé sur le français du Canada.

ÉDITH BÉDARD, née en 1948, est diplômée de l'Université Laval et de l'École nationale d'administration publique. Elle a été professeur de linguistique au cégep de Trois-Rivières de 1972 à 1976 et travaille depuis 1978 au Conseil de la langue française. Elle a publié, en colla­boration avec Daniel Monnier, La conscience linguistique des jeunes Québécois (1981).

GILLES BISEAU, enseignant au secondaire de 1956 à 1963, puis pro­fesseur au Département de linguistique de l'Université de Montréal de 1964 à 1973, est actuellement professeur titulaire à la Faculté des sciences de l'éducation de la même université. Docteur de 3e cycle en linguistique de l'Université d'Aix-Marseille, il s'intéresse à la phono­logie, au français québécois, à la didactique des langues, au bilinguisme et à l'éducation bilingue. Après Nos enfants parleront-ils français? (éd. Actualité, 1966), il a publié en collaboration divers documents pédagogiques sur le latin et sur l'anglais et le français langues secondes. Auteur d'un Programme-cadre d'enseignement du français aux immi­grants (ministère de l'Immigration du Québec, 1973) et d'une Introduc­tion à la phonologie générative du français (Didier, 1975) et président de l'Association canadienne de linguistique appliquée (ACLA), de 1972 à 1975, il a été chargé par le gouvernement fédéral d'une im­portante étude sur la formation linguistique dans la fonction publique canadienne, étude dont le rapport (en douze volumes) a été publié en 1976 (Conseil du trésor et Commission de la fonction publique du Canada). Ses responsabilités administratives de directeur de départe­ment et de vice-doyen aux études ne l'ont pas empêché d'être le rédac­teur (en collaboration) de Vingt-cinq ans de linguistique au Canada: hommage à Jean-Paul Vinay par ses anciens élèves (Centre éducatif et culturel, 1979), de publier de nombreux articles dans des revues scientifiques et professionnelles, d'oeuvrer comme rédacteur en chef

LA NORME LINGUISTIQUE



de la section « langue et société » de la revue Québec français et de

publier l'Éducation bilingue en Amérique du Nord (Guérin, 1982). MICHEL CASEVITZ, agrégé des lettres, docteur de 3e cycle et docteur ès



lettres, après avoir été assistant puis maître-assistant à la Sorbonne, est actuellement professeur à l'Université Lyon Il, où 9 enseigne la philo­logie et la linguistique grecques. It a soutenu en 1977 sa thèse de doctorat d'État sur Le vocabulaire de la colonisation en grec ancien (à paraître). II a édité le livre XII de la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile (les Belles-Lettres, coll. Budé) et a publié un commentaire des Oiseaux d'Aristophane en 1978.

JACQUES CELLARD, ancien enseignant, a étudié à la Sorbonne. Il est, depuis 1971, chroniqueur de langue au journal « Le Monde », où il assure aussi une chronique bimensuelle, « La vie du langage », en même temps que des critiques et des reportages.

Il a publié aux éditions Duculot (Belgique): Le subjonctif; Radi­caux grecs du vocabulaire français; Radicaux latins du vocabulaire français; Cinq cents mots nouveaux (avec M. Sommant); et aux éditions Masson, en collaboration avec Alain Rey: Dictionnaire du français non conventionnel.

FRANÇOIS CHARPEN, agrégé de grammaire, docteur ès lettres, après avoir été assistant à la Sorbonne puis professeur à l'Université de Limoges, est devenu en 1981 maître de conférences à l'Université de Paris VI. Spécialiste de grammaire de la phrase dans l'antiquité latine, il a soutenu en 1975 sa thèse de doctorat d'État sur L'idée de phrase grammaticale et son expression en latin, publiée en 1977. ll a aussi édité les fragments de Lucilius aux éditions des Belles-Lettres, dans la collection Budé (deux volumes parus, le troisième à paraître).

JEAN-CLAUDE CORBEIL est diplômé des universités de Montréal et de Strasbourg. Successivement professeur de français au secondaire, pro­fesseur de didactique du français à l'école normale Ville-Marie et profes­seur de linguistique à l'Université de Montréal, il a participé à la fondation de l'Association canadienne de linguistique appliquée et de l'Association québécoise des professeurs de français. De 1971 à 1977, il est directeur linguistique de l' Office de la langue française et se trouve mêlé aux travaux relatifs à la francisation du Québec, à la préparation de la Loi sur la langue officielle et à la rédaction de la Charte de la langue française. ll a rédigé, en qualité d'expert auprès de l'Agence de coopération culturelle et tech­nique, un rapport sur les problèmes linguistiques qu'affronte la franco­phonie. Depuis 1981, il est secrétaire général du Centre international de recherche en linguistique fondamentale et appliquée (CIRELFA). Il est l'auteur de L'aménagement linguistique du Québec et est membre du Conseil international de la langue française depuis 1968.

NOTICES BIOGRAPHIQUES



JEAN DARBELNET, né à Paris en 1904, a fait ses études supérieures à la Sorbonne. Il a été reçu agrégé de l'Université de France au concours de 1929. Entré dans l'enseignement en 1924, ïl a été successivement, jusqu'en 1930, lecteur de français aux universités du Pays de Galles, d'Édimbourg et de Manchester, et de 1932 à 1937 professeur d'anglais aux lycées de Brest et du Havre et au lycée Condorcet à Paris. Venu sur ce continent en 1937, il a enseigné la langue et la littérature française à Harvard, à McGill (où il a dirigé le Département d'études françaises de 1940 à 1946) et à Bowdoin College (U.S.A.) de 1946 à 1962. De 1962 à 1975, il a occupé la chaire de linguistique différentielle (domaine français-anglais) à l'Université Laval, dont il est professeur émérite depuis 1975. D a organisé l'enseignement de la traduction dans les programmes de l'Extension à McGill (1943), à Laval (1963) et dans celui du Baccalauréat spécialisé en traduction à Laval en 1969. Il a été professeur invité aux universités de la Colombie britannique, de l'Alberta, de Montréal, de Toronto, de Trois-Rivières et d'Ottawa.

Il est l'auteur de la Stylistique comparée du français et de ('anglais (avec J.-P. Vinay, Paris, Didier, 1958), de Regards sur le français actuel (Montréal, Beauchemin, 1963), de Words in Context (avec G. Vitale, Paris, Bordas, 1972), de Pensée et structure (New York, Scribner's, 1969), du Français en contact avec l'anglais en Amérique du Nord (Québec, PUL, 1976), d'articles dans Notre Temps (Montréal), Cul­ture (Québec), Meta (Montréal), Babel (Budapest), Équivalences (Bruxelles), et Traduire (Paris).

En 1967, le gouvernement français l'a nommé chevalier de l'ordre du Mérite. D est aussi membre du Conseil international de la langue française et de la Société royale du Canada.

JEAN-YVES DUGAS, né en 1943, est diplômé de l'Université Laval. Il a été professeur de français et de latin au secondaire et a travaillé, de 1970 à 1976, au Dictionnaire étymologique de l'ancien français. Après trois ans à l'Office de la langue française, il est, depuis 1979, responsable du service de la recherche de la Commission de toponymie du Québec. Parallèlement, 1 a été, pendant trois ans, chargé du cours de termino­logie à l'Université du Québec à Trois-Rivières.

JOSHUA A. FISHMAN, diplômé des universités de Pensylvanie, de Cali­fornie et de Columbia, est donnu internationalement pour ses nom­breuses recherches et publications, en particulier sur l'enseignement bilingue. Il est, depuis 1966, Distinguished University Research Professor of Social Sciences à l'Université Yeshiva de New York.

Il est l'auteur, entre autres, de Readings in the Sociology of Lan­guage (1968) (Ed.), Language Problems of Developing Nations (1968) (avec Charles A. Ferguson), Sociolinguistics, ABrief Introduction (1970), Advances in the Sociology of Language 1 et II (1971-1972), Advances in Language Planning (1973), The Sociology of Bilingual Education


LA NORME LINGUISTIQUE

(1973), Bilingual Education: An International Sociological Perspective (1976), The Spread of English: The International Sociology of English as an Additional Language (1977) (avec RL. Cooper et A.W. Conrad), Advances in the Study of SocieW Multilingualism (1978).

GILLES GAGNÉ, né à Montréal en 1940 et titulaire d' un doctorat de 3e cycle en linguistique (Strasbourg), fut professeur de linguistique appliquée (langues secondes) au Département de linguistique de l'Université de Montréal de 1966 à 1972. D est actuellement professeur titulaire à la Faculté des sciences de (éducation de la même université où il travaille au perfectionnement des maîtres de français et poursuit des recherches en pédagogie de la langue maternelle. Responsable fondateur du pro­gramme de perfectionnement des maîtres de français du primaire (P. P.M.F.) de 1975 à 1979, D a également été responsable du comité du programme au Ve congrès international de l'Association internationale de linguistique appliquée, tenu en août 1978.

Auteur de nombreux articles, communications et conférences dans les domaines de la sociolinguistique, de la psycholinguistique et de la pédagogie des langues, Gilles Gagné a également publié, seul ou en collaboration, plusieurs ouvrages dont Les 100 tours de Centour, 1971, 105 émissions de télévision éducative, Montréal, Radio-Québec et M.E.Q.; Vingt-cinq ans de linguistique au Canada: hommage à Jean-Paul Vinay, 1979, Montréal, Centre éducatif et culturel; Péda­gogie de la langue ou pédagogie de la parole, 1979, Université de Montréal, P.P.M.F. primaire; Études sur la langue parlée des enfants québécois (1969-1980), 1981, Montréal, Presses de l'Université de Montréal.

PAUL L. GARVIN, d'origine tchécoslovaque, vit aux États-Unis depuis 1941. D est licencié ès lettres de (École Libre des Hautes Études à New York (1945) et docteur en linguistique de (Université d'Indiana (1947). Linguiste d'orientation empiriste et fonctionnaliste, il s'intéresse dès le début de sa carrière aux problèmes de planification linguistique (il a fait des travaux d'alphabétisation sur l'île micronésienne de Ponapé, dans les Carolines de l'Est, en 1947). Pendant quinze ans, il a fait des recherches sur la traduction automatique. D a enseigné dans plusieurs universités et travaillé comme chercheur en traitement automatique des langues dans un laboratoire privé de recherche informatique. Il est actuellement professeur de linguistique et professeur adjoint d'anthro­pologie et de littérature comparée à l'Université de l'État de New York à Buffalo. D est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont A Prague School Reader on Esthetics, Literary Structure, and Style.

ÉMILE GENOUVRIER, né en 1939, est maître-assistant de linguistique à l'Université de Tours et mène des recherches en pédagogie du fran­çais langue maternelle. D a participé à la commission de rénovation de l'enseignement du français et a publié (en collaboration): Linguisti-

NOTICES BIOGRAPHIQUES



que et enseignement du français (Larousse, 1971), Français et exercices structuraux (Larousse, 1971-1975), Nouveau dictionnaire des synony­mes (Larousse, 1977), Pour une pédagogie de la langue maternelle (éd. BREF, Université de Tours, 1979). Il a été directeur de la revue BREF de 1975 à 1981 et est collaborateur à Langue française et au Français aujourd'hui.

CLAUDE GERMAIN, docteur de 3e cycle en linguistique (Aix-en-Provence), est professeur agrégé à la Faculté des sciences de l'éducation de l' Uni­versité de Montréal où il travaille dans le cadre du P.P.M.F. primaire (Programme de Perfectionnement des Maîtres en Français). Il a été pen­dant neuf ans (1970-1979) professeur au département de linguistique de l'Université d'Ottawa en même temps que chef de secteur de l'ensei­gnement des langues puis chef de secteur de la recherche à l'Institut de langues vivantes de cette université. Il a été pendant six ans secrétaire de l'ACLA (Association canadienne de linguistique appliquée).

ll est coauteur de la deuxième version de la méthode Le Français International (Centre Éducatif et Culturel, 1973-1976), et coauteur d'une série de fascicules d'Introduction à la linguistique générale (Presses de l'Université de Montréal, 1981); il est également l'auteur de La notion de situation en linguistique (Éditions de l'Université d'Ottawa, 1973) et de La sémantique fonctionnelle (Presses Universi­taires de France, 1981). De plus, il a publié dans des revues nationales et internationales plusieurs articles et comptes rendus portant notam­ment sur la sémantique et sur la didactique des langues.

Avec « L'approche fonctionnelle en didactique des langues », il a mérité le prix du « meilleur article pour l'année 1980 », publié dans la Revue canadienne des langues vivantes.

JOACHIM GESSINGER, né en 1945, a fait, de 1967 à 1972, des études de germanistique, linguistique romane, philosophie et journalisme à l'Université libre et à l'Université technique de Berlin. Reçu à l'examen d'État en 1972, il occupe de 1973 à 1980 le poste d'assistant en linguistique à l'Université de Hanovre. En 1979, il obtient son doctorat et, depuis 1980, est assistant en linguistique à l'Université libre de Berlin. Principaux domaines de recherche: histoire de la langue et histoire sociale, politique linguistique, histoire de la science.

HELMUT GLÜCK, né à Stuttgart en 1949, a fait des études de slavistique, germanistique et linguistique générale à Tübingen et à Bochum, puis travaillé dans l'enseignement pour adultes (cours d'allemand destinés aux immigrés). Depuis 1975, il est assistant en linguistique générale (sociolinguistique) à l'Université d'Osnabrück En 1979-1980, il était professeur invité à l'Université d'Oldenbourg. Principaux domaines de recherche: politique et planification linguistiques, problèmes sociaux et linguistiques des travailleurs immigrés et de leurs enfants.

LA NORME LINGUISTIQUE



NICOLE GUEUNIER, née en 1936, est professeur de linguistique française à l'Université de Tours et a poursuivi de nombreuses recherches en sociolinguistique et en pédagogie du français. Elle a publié (en colla­boration): Lecture des textes et enseignement du français (Hachette, 1974) et Les Français

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