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M. le Président - Merci, Monsieur FOURNIER.
Monsieur LECOQ a la parole.

M. LECOQ - Merci, Monsieur le Président.
Mes chers collègues, vous décrivez dans ce rapport les cinq premières mesures du plan qui avait été présenté au mois de septembre dernier. Nous nous sommes déjà exprimés sur ce sujet, mais j’aurais quand même quelques remarques rapides à formuler.
La première porte sur la mesure 6 : « l’emploi doit être la priorité régionale », c’est ce que vous annoncez en préambule de ce rapport et je ne vois pas en quoi cela pourrait favoriser une meilleure insertion dans le monde professionnel.
Au regard du dernier rapport, concernant le niveau scolaire de nos jeunes, nous pouvions espérer des actions plus marquantes que la distribution de tablettes numériques. Il est vrai que le tout-numérique est dans les établissements et qu’ils veulent tous posséder les dernières technologies, ce qui permet aux élèves de bien les manipuler. Pour autant, l’essentiel n’est-il pas tout de même d’approfondir le contenu de l’enseignement, le savoir et les connaissances élémentaires ?
Ce n’est uniquement sur le contenu qu’il faudrait agir. Nous apprenons ainsi que les lycéens ont été orientés par défaut, faute de places, j’imagine. Dans quel état psychologique peuvent se situer ces jeunes, sans aucun doute inquiets pour leur avenir, et se retrouvant dans des filières parfois non choisies ?
La distribution de tablettes semble donc être la solution à leurs problèmes. À voir lorsque vous nous présenterez le bilan de ces actions ! Nous sommes dans l’attente.
Concernant la mesure 9, mes chers collègues, Monsieur le Président, nous n’avons aucune opposition au projet de la Région, je dois le dire, puisque nous le soutenons régulièrement en commission, mais nous voulons ici encore dénoncer l’obligation faite au Conseil régional, donc quelque part au contribuable, de pallier le manque de cohérence de la politique ferroviaire. Au lieu qu’une entreprise, qui devrait être de service public, s’adapte aux besoins des jeunes dans leurs déplacements scolaires, participant ainsi à leur formation et à leur bien-être financier, tout du moins pour leur famille, ceci en leur appliquant les prix les plus bas possible, il faut encore faire appel à la générosité, si je ne me trompe, de la collectivité qui participe déjà aux aides, du Département, de l’État, etc.
Sans parler de toutes les autres mesures de compensation tarifaire, quand on songe que le prix d’un abonnement à l’année, pour un apprenti ou un stagiaire, coûte pour ainsi dire 700 euros, et ceci, pour faire 28 kilomètres, par exemple, sur un trajet comme ORLÉANS et BEAUGENCY, ce n’est pas normal. C’est un exemple que je cite.
Nous touchons ici du doigt le rôle de l’État qui doit reprendre le contrôle total de certaines structures, surtout lorsque cela touche l’avenir du pays et de la nation.
Pour ce qui est de la mesure 11, je ferai une simple remarque : vous ne nous dites rien ou pas grand-chose sur les critères de sélection pour les 1 000 bénéficiaires au premier logement. Pourriez-vous nous donner quelques précisions ?
Nous nous abstiendrons sur ce rapport.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Monsieur LECOQ.
Madame JACOBI a la parole.

Mme JACOBI - Monsieur le Président, chers collègues, nous sommes amenés à examiner le rapport « Jeunesse » qui nous propose la mise en application des cinq derniers dispositifs du Plan « Avenir Jeunes » en région Centre.
Nous avons déjà bien échangé sur les problématiques que rencontre la jeunesse, lors de la présentation de la communication le 26 septembre dernier et des dix premiers dispositifs au mois d’octobre dans cet hémicycle.
Notre groupe a toujours soutenu la mise en place de ce plan « Jeunesse » en région. Il nous reste aujourd’hui à examiner la proposition de mise en application, les mesures 6, 7, 9, 11 et 12 qui traitent des politiques volontaristes que la Région met en place, comme celles qui renforcent l’accès au logement et à la pédagogie en développant l’usage des tablettes numériques dans une dizaine de lycées.
De plus, la Région accompagnera financièrement 2 000 jeunes qui souhaitent intégrer les formations des brevets d’études aux fonctions d’animateur.
Nous avons fait le choix de plafonner à 75 euros l’abonnement TER mensuel « élève, étudiant, apprenti ».
Toutes ces mesures répondent en partie aux attentes exprimées par la jeunesse lors de la consultation régionale qui s’est déroulée avant l’été ou lors des discussions renforcées avec les membres de la Conférence régionale de la jeunesse et des associations d’éducation populaire dans la région.
Notre groupe soutient l’effort de la Région Centre en direction de la jeunesse, car il est utile de rappeler qu’au plan national, un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Le chômage des moins de 25 ans explose : un étudiant sur deux est contraint de se salarier. Si un jeune ne travaille pas ou n’est pas aidé par sa famille, il est sans droit. Pourtant, des réflexions et interrogations s’imposent.
À quoi aspirent les jeunes ? À de bonnes conditions d’études ou de formation, à un emploi intéressant, stable et bien payé, à un logement décent avec un loyer pas trop élevé, à la possibilité de quitter le foyer familial quand il le souhaite.
Cependant, que retrouve-il en face de lui ? La réalité : le chômage de masse, les bas salaires, la précarité de l’emploi, la crise du logement, la casse de l’enseignement supérieur, la casse des services publics. Ni répression ni assistanat, les jeunes veulent s’en sortir par leurs propres moyens.
Conscient des difficultés qui s’accroissent pour la jeunesse, l’État a d’ailleurs choisi d’en faire une priorité nationale. C’est pour cela qu’il a décidé la mise en place d’un plan « Priorités Jeunesse » décidé voici un an et qui pointe 13 chantiers qui se déclinent en 47 mesures.
Si, comme le dit le proverbe chinois, « l’argent ne rachète pas la jeunesse », laissez-nous penser néanmoins qu’il est urgent et nécessaire que l’État mobilise des moyens de financement public importants pour mener à bien ce chantier. Nous devons affirmer que les politiques en faveur de la jeunesse ne doivent pas souffrir du dogme de la diminution de l’intervention publique.
Élus du Front de Gauche, nous estimons également qu’il y a urgence à inscrire une loi-cadre qui donne de réels droits à la jeunesse de notre pays. C’est d’un outil législatif que la jeunesse a besoin, une loi qui permette aux jeunes de prendre en main leur avenir, en levant les obstacles qui les empêchent de s’installer dans la vie dans de bonnes conditions.
C’est pourquoi, si nous sommes tous, quelles que soient nos tendances politiques, pour apporter des réponses politiques concrètes aux problématiques de la vie de la jeunesse, nous proposons aux parlementaires présents dans cet hémicycle, quelle que soit leur obédience, de demander d’inscrire à l’ordre du jour de la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale la proposition de loi n° 120 intitulée « cadre visant à permettre aux jeunes de prendre en main leur avenir », que le groupe Front de Gauche a déposé à la présidence de l’Assemblée nationale en juillet 2012 et qui n’a jamais été discutée au Parlement.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame JACOBI.
Madame QUATREHOMME a la parole.

Mme QUATREHOMME - Merci, Monsieur le Président.
Je serai assez rapide puisque je laisserai Clémence DAUPHIN répondre et parler au nom du groupe. Nous soutenons pleinement ce Plan « Avenir Jeunes ».
C’est un plan qui ne manque pas de lisibilité. Quand on fait des schémas, on nous reproche parfois de ne pas avoir de mesures concrètes ; quand on fait des mesures concrètes, de ne pas avoir de grandes visions pour cette région !
Or, nous nous sommes mobilisés pendant l’été pour remettre en mouvement des mesures qui existaient déjà, pour mobiliser des fonds afin de faire face aux nouvelles mesures. Depuis le mois de septembre, nous avons passé trois fois le rapport, donc justement, en trois fois, nous avons eu le temps de bien nous imprégner des mesures que nous proposons à cette jeunesse.
Je dirai quelques mots sur la mesure concernant les tablettes, qui crée un peu débat.
C’est dit plusieurs fois dans le rapport, c’est une expérimentation avec a priori positif, bien sûr. Si nous avions des a priori négatifs, nous n’essaierions pas de faire une expérimentation !
En même temps, nous sommes prudents sur toutes les réserves que Charles FOURNIER a exprimées : sur la place des écrans et autres. Il n’est pas nécessaire d’avoir des enfants de 15 ans, il suffit de voir dans cet hémicycle la place qu’ont prise les écrans depuis que nous avons des IPhone, des tablettes, des smartphones, etc. Nous devons effectivement nous interroger sur cette place que les écrans prennent dans les relations humaines.
Je souhaite rappeler tout de même que l’expérimentation avec les tablettes porte aussi sur les usages que l’on en fait. Il est d’ailleurs assez drôle – et on pourrait se poser la question dans cet hémicycle – de voir que la CRJ s’interroge sur la manière de pratiquer pour limiter l’usage des tablettes pendant les cours ou les usages extrascolaires pendant les temps scolaires.
Nous sommes vraiment sur cette notion d’expérimentation afin de voir de quelle façon cela fonctionne et peut aider à lutter contre l’échec scolaire et le décrochage. C’est une volonté qui sous-tend beaucoup de nos politiques en matière d’éducation. Nous sommes encore sur ce même thème. Attendons sereinement déjà une première année d’expérimentation, nous verrons quelles premières conclusions il est possible de tirer.
S’agissant des autres mesures, telle la carte des formations professionnelles, avant que nous partions dîner, Monsieur LEMAIGNEN parlait de deux soucis majeurs pour les jeunes : celui du logement et celui du transport.
Dans ce Plan « Avenir Jeunes », nous n’apportons pas toutes les solutions parce que nous n’aurons jamais cette prétention mais nous en proposons quelques-unes en direction du logement, entre autres pour la caution, ainsi que des transports et de la mobilité pour partir en formation, quand on n’a pas de centre de formation à côté de chez soi.
Ce sont les quelques points que je voulais exprimer.
Je tiens à saluer le travail important sur ce dossier de Clémence DAUPHIN qui l’a pris en main. C’est un travail que nous, élus, nous ne voyons pas forcément parce qu’elle vient surtout le samedi matin. Or, ce jour-là, nous travaillons également en général mais nous ne sommes pas beaucoup dans cette assemblée ni dans cet hémicycle.
Je la remercie d’avoir pris ce dossier en main.
J’ai surtout lu l’avis de la CRJ et moins celui du CESER, donc je salue la CRJ sur ce dossier.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame QUATREHOMME.
Monsieur SUPPLISSON, vous avez la parole.

M. SUPPLISSON - Merci, Monsieur le Président.
C’est la troisième fois que nous examinons ce plan pour les jeunes. Nous l’avons examiné en séance plénière le 26 septembre et le 17 octobre et de nouveau, aujourd’hui, le 19 décembre.
Trois examens en séance plénière, trois débats en séance plénière pour un enjeu qui est crucial. Je voudrais rappeler quelques chiffres de l’Insee :
- 2 500 jeunes quittent notre région tous les ans pour aller vers la région parisienne ou vers le sud de la France ;

- le niveau de formation moyen des jeunes en région Centre est inférieur à la moyenne nationale, car les jeunes de la région sont moins diplômés que la moyenne de la France ;

- depuis 2000, la population étudiante diminue dans l’académie ;

- le chômage des jeunes est plus élevé, les emplois précaires y sont plus importants et l’autonomie sociale est plus précoce qu’au niveau national.


C’est un véritable enjeu, d’où la justification de la politique régionale de la jeunesse. On aurait pu penser qu’avec trois débats en plénière, on allait parvenir à une grande politique de la jeunesse car, pour certains grands sujets, les investissements sont considérables : je pense au règlement d’attribution des aides des contrats de solidarité territoriale qui passent en Commission permanente et non en plénière ; nous engageons des dizaines et des dizaines de millions d’euros en Commission permanente. Si cela passe en plénière, je me dis qu’il doit y avoir derrière des enjeux encore bien supérieurs en montants et qui justifient que l’on débatte durant trois plénières successives d’un plan pour la jeunesse.
Force est de constater, en regardant le contenu, que tel n’est pas le cas !
Je salue aussi le travail de la Conférence régionale de la jeunesse et de Madame DAUPHIN. Cependant, il ne résume pas la concertation nécessaire d’une politique de la jeunesse avec les territoires.
Dans les territoires sur lesquels je suis élu, personne n’est au courant d’une politique régionale de la jeunesse. Personne n’a été consulté : ni la Maison des jeunes, ni la Mission locale.
Je ne veux pas dire du mal du travail des 70 jeunes de la Conférence régionale de la jeunesse et de Madame DAUPHIN mais on est bien loin d’un mouvement des jeunes en région ; on est dans un cadre très restreint. Même si c’est le samedi matin, j’ai bien compris, cela reste un cadre de concertation extrêmement restreint, on n’est pas sur une mobilisation des nombreux acteurs du territoire en matière de jeunesse.
S’agissant du contenu, on peut classer les mesures en quatre catégories : vides, non coordonnées, arbitraires et trop complexes.
Pour la mesure vide, l’exemple est la plateforme de e-logement. Il n’y a pas de budget. Il est écrit : « En 2014, il est envisagé de concevoir la plateforme qui concentrerait l’offre d’hébergement et qui serait accessible, dans une première période test, aux prescripteurs de formation. » Il a fallu trois délibérations en séance plénière du Conseil régional pour aboutir à une phrase qui dit que peut-être en 2014, il y aura un test pour des prescripteurs de formation, sans budget, sans actions concrètes. C’est ce que j’appelle une « mesure vide ».
Pour la mesure non coordonnée, l’exemple est le BAFA, à raison de 100 euros, sauf que de nombreuses institutions le financent déjà. Dans la mairie dans laquelle je travaille sur la jeunesse, nous avons un système avec des partenaires qui nous permet de financer l’intégralité du BAFA. J’imagine que l’on n’aura pas droit à ces 100 euros puisque, chez nous, tout est déjà financé.
Pour la mesure arbitraire, je prendrai l’exemple des ordinateurs. Je suis aussi pour financer les ordinateurs, qu’ils soient tablettes ou ordinateurs portables, pour les établissements mais dans le cadre d’un appel à projets, dans un cadre où l’on sollicite l’ensemble des établissements sur des projets. En l’occurrence, des ordinateurs portables sont attribués à cinq établissements. On dit qu’ils ont été – je cite – «choisis en lien avec le Rectorat ».
Je constate que ceux dans lesquels je siège en conseil d’administration n’ont pas été choisis mais ils n’ont pas été sollicités non plus. Cinq lycées ont été choisis pour avoir des ordinateurs portables. Pour moi, ce n’est pas une politique régionale de la jeunesse. Pour les tablettes, le constat est le même.
Pour la mesure trop complexe, je vais m’attarder un peu parce qu’elle est intéressante. Je terminerai dessus pour ne pas mobiliser le temps de parole. L’exemple de la mesure trop complexe est celle sur le transport et la mobilité. Nous avions déjà un très fort degré de complexité. Pour le transport, on a l’« abonnement travail » pour les gens qui travaillent. C’est une courbe linéaire jusqu’à 7 kilomètres, puis cela augmente linéairement. L’ « abonnement élève, étudiant, apprenti » est une courbe qui a quatre seuils très différenciés selon la distance parcourue. Le rapport constate que ces deux courbes très complexes se coupent à 44 kilomètres. À partir de cette distance, les gens qui travaillent paient plus cher que les élèves, étudiants et apprentis.
Je ne sais pas quel calcul a abouti au fait qu’à partir de 44 kilomètres, ceux qui travaillent paient toujours plus cher que les élèves, alors qu’avant, les élèves paient plus cher. Je ne sais pas, ce n’est pas expliqué.
J’aurais pu penser, si l’on regarde ces deux courbes, qu’on allait proposer une simplification, mais non ! Dans le cadre de ce plan, on propose une troisième courbe qui est un plafond à 75 euros pour l’abonnement. On aurait pu penser qu’il aurait lui aussi commencé à ce chiffre magique des 44 kilomètres mais non ! Il commence à 37 kilomètres. À partir de cette distance, 1 500 jeunes bénéficiant de ce plan auront un abonnement plafonné à 75 euros.
C’est très intéressant parce que l’abonnement du 1 501ème augmentera toujours à partir de 37 kilomètres, alors que les 1 500 qui auront bénéficié de ce dispositif auront l’abonnement plafonné à 75 euros. Je lis la délibération, dans laquelle il est écrit : « 1 500 abonnés bénéficieront de la mesure, soit 100 % des étudiants aujourd’hui abonnés à l’abonnement élève et apprenti ».
Ceux qui sont abonnés actuellement auront droit à ce plafonnement à partir de 37 kilomètres. Les autres resteront dans un système sur lequel leur abonnement continuera à augmenter.
L’invention de cette troisième courbe aboutit à des résultats d’une complexité qui rend la politique totalement illisible, avec des courbes qui se croisent à des distances n’ayant aucune justification technique et pour des montants financiers tels que, par exemple, sur un ORLÉANS-BEAUGENCY, ce dispositif permettra à ces 1 500 actuellement abonnés « élève, apprenti » de bénéficier d’une réduction de l’ordre de 10 euros, alors que le 1 501ème n’y aura pas droit.
C’est un système excessivement complexe, peu lisible, assez injuste pour le 1 501ème et les suivants, assez difficile à justifier au plan rationnel et qui nuit globalement à l’idée que l’on pourrait se faire d’une grande politique régionale de la jeunesse.
Merci à vous.

M. le Président - Merci, Monsieur SUPPLISSON.
Monsieur FREZOT, vous avez la parole.

M. FREZOT - Merci, Monsieur le Président.
Je souhaiterais réagir très rapidement sur deux ou trois points.
Premièrement, les tablettes ont semblé créer des crispations. Je fais le parallèle avec ce qui avait été proposé dans les universités aux étudiants : se voir doter de tablettes. Il avait été répondu : « Les tablettes ne suffisent pas, il faut des PC. » En réalité, la question est de savoir quel est le besoin fonctionnel dans les universités. Les élèves-ingénieurs, par exemple, qui ont besoin de licences très coûteuses sur leur système, se les voient céder par l’établissement dans lequel ils sont accueillis. Tout cela est très coûteux, il s’agit de systèmes lourds.
En revanche, les tablettes sont cédées par la Région pour faire de la revue de document, du suivi, de la prise de notes en cours. C’est un besoin fonctionnel qui n’a rien à voir.
Nous sommes exactement dedans. J’étais avec Jean-Philippe GRAND, voici quelques jours, au lycée Jean Zay. Cela avait été formulé, c’est un lycée pilote, c’était passionnant. L’équipe enseignante a applaudi parce que nous allons approvisionner, dans le projet pilote – je reviendrai sur cette notion de projet pilote – de cet établissement, des salles où les câbles Ethernet, donc le réseau Internet, n’arrivent pas. Les enseignants ne peuvent pas faire leurs travaux pratiques avec des terminaux numériques. Il se trouve que les supports sont numériques. Les tablettes vont permettre d’apporter le support.
C’est le besoin fonctionnel qui n’a rien à voir, il ne faut pas tout mélanger.
Je reboucle sur ces projets pilotes. Je reviens sur l’intervention de l’UPRC : vous confondez la politique régionale déployée avec des projets pilotes. Il faut que nous ayons des projets pilotes dans des sites avant de déployer une politique régionale.
Vous ne pouvez pas dire que, lorsqu’une politique est testée dans un site pilote, il s’agit d’une politique inégale parce qu’elle n’est pas déployée partout. Par définition, elle est dans un projet pilote.
Je reviens sur le besoin fonctionnel des tablettes. L’initiation qui doit être apportée aux jeunes quant à l’utilisation des tablettes n’a rien à voir avec le médium lui-même. La tablette est un support, que l’on soit pour ou contre. D’ailleurs, tous les conseillers régionaux en ont une sous les yeux en ce moment, on n’a pas besoin d’avoir des dizaines d’heures de formation pour l’utiliser. Il ne s’agit pas de s’initier aux technologies numériques, il s’agit d’être capable de faire de la revue de documents et du suivi. C’est le besoin fonctionnel.
Les questions de sécurité technique n’ont rien à voir. Dans l’enceinte d’un lycée, on sait contrôler le réseau et les données que les jeunes peuvent visualiser. On sait faire en sorte que la sécurité soit apportée. C’est la question du médium qui n’a rien à voir avec le contenu.
J’ai noté un aspect sur les BAFA. Nous savons à quel point l’on manque de jeunes formés dans ces disciplines qui sont un lieu d’épanouissement pour eux qui seront encadrants ; cela a été dit par Charles FOURNIER. De plus, on manque partout de jeunes diplômés pour encadrer les centres de loisirs.
Pour conclure, s’agissant de l’aide, cela a été lu certainement trop vite par le groupe UPRC. En effet, cela fait trois fois que nous remettons ce sujet sur la table mais, apparemment, en trois fois, la lecture n’a pas encore été tout à fait complète. C’est pourquoi je soumets d’ailleurs l’idée que l’on évoque cela une quatrième fois !
Il est très clairement stipulé que l’aide financière de la Région de 100 euros est offerte sous réserve que les employeurs et les OPCA ne soient pas éligibles au dispositif. On peut lire précisément dans quelles conditions cette aide sera apportée.
En trois fois, je crois que l’on y arrive !
Merci, Monsieur le Président.

M. le Président - Merci, Monsieur FREZOT.
Madame GOMBERT, vous avez la parole.

Mme GOMBERT - Merci, Monsieur le Président.
Je souhaiterais avoir une précision par rapport aux actions pour le logement, que je trouve, par ailleurs, particulièrement intéressantes. Comment articule-t-on l’aide régionale de garantie et la caution locative étudiante, qui est une mesure nationale ? Quelle est la différence ? À quel moment et comment choisit-on les étudiants qui ont le droit à l’une plutôt qu’à l’autre ?

M. le Président - Merci.
Madame DAUPHIN, vous avez la parole.

Mme DAUPHIN - Quelques éléments de réponse.
Pour commencer, quand on parle de jeunesse, il vaut mieux répéter les choses parce que, très souvent, on oublie les jeunes. En l’occurrence, ce n’est pas mal de faire une redite une troisième fois ; après, nous ferons peut-être une quatrième fois pour évaluer les dispositifs, donc nous vous embêterons de nouveau avec ce rapport jeunes mais je pense que c’est nécessaire.
Nous avons ciblé des politiques bien précises qui émanaient des demandes des jeunes. Un sondage a été réalisé auprès de 1 000 jeunes en amont pour ce rapport et un autre auprès des jeunes de la CRJ.
Il est intéressant de lire les avis du CESER, il n’y a pas de souci à ce sujet, mais justement, l’avis de la CRJ est bien fourni. Pour certains, il aurait été préférable de le lire.
Je vais revenir sur quelques points, comme le numérique : il y a effectivement une multiplication des recours aux écrans depuis un petit moment. Est-ce une solution à tous les problèmes d’utiliser les tablettes numériques ? Oui et non. Concrètement, nous sommes dans une phase expérimentale. En tant qu’enseignante, je pense que cela peut permettre de faire un cours différemment, d’approfondir des contenus et aussi à des élèves de se raccrocher sur un sujet bien précis.
Le but de ces tablettes : pédagogiquement, on va mettre en avant des élèves en difficulté. De ce fait, ce sera un mode d’apprentissage différent mais qui permettra de raccrocher ceux que l’on avait complètement perdus pendant un cours. Je vois l’utilisation de la tablette de cette manière.
Pour ce qui est de la formation des professeurs, actuellement, elle propose 1 000 usages numériques et quand on arrive dans un établissement, on n’a ni tableau numérique ni tablette. Il est donc hyper-intéressant que la Région propose la mise à disposition de tablettes pour le corps enseignant et pour les élèves. Cela devrait s’étaler et se propager à d’autres établissements.
S’agissant des lycées choisis pour l’expérimentation de ces tablettes, c’était en fonction des projets qu’ils avaient déjà proposés, dans lesquels il y avait une dynamique de travail, une synergie. J’espère que ce sera déployé à d’autres lycées.
Pour ce qui concerne le BAFA, je me suis dit : « Je me suis trompé, ce n’est pas un diplôme, etc. » J’ai donc pris ma tablette et j’ai cherché sur Internet. Je suis tombée sur le site www.jeunes.gouv.fr/ministere/actions/formations-et-metiers, etc. : « Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) sont des diplômes qui permettent d’encadrer à titre non professionnel, de façon occasionnelle des enfants et des adolescents en accueil collectif de mineurs. »
Je ne sais pas si c’est le CESER qui s’est trompé ou moi, en tout cas, le ministère indique cette information. Je tenais à le rectifier.
Pour le BAFA, cela a été très bien dit, le but est de valoriser pour les jeunes une expérience professionnelle. J’ai bien aimé la notion de Charles FOURNIER qui dit que cela permet à un jeune de devenir adulte et de s’occuper de plus jeunes que lui. Effectivement, pour le jeune, c’est assez valorisant et cela peut être important.
Pour ce qui est des aides, la CRJ a appuyé sur un point : elle a dit que beaucoup d’aides permettaient d’aider le jeune pour le stage de base. Quand il arrive à son stage d’approfondissement, c’est-à-dire la troisième étape, les aides sont moins nombreuses. De ce fait, une des propositions de la CRJ faite au Président est de verser ces 100 euros à cette période du stage, donc à la troisième phase, lors du stage d’approfondissement.
C’est une proposition qui évoluera peut-être et sera adoptée ou revue lors de la phase d’évaluation.
En ce qui concerne le transport, c’est assez vite fait : c’est une grande demande des jeunes. On a vu que plusieurs mesures étaient proposées. Nous pensons que 1 500 jeunes seront susceptibles de bénéficier de cette offre et nous voulons laisser une seule courbe : celle des 75 euros.
Je m’arrête ici parce que l’heure tourne.
J’espère que nous verrons une quatrième fois ce rapport lors de l’évaluation !
(Applaudissements)

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