Thèse pour l’obtention du diplôme de Docteur de l’Université Paris VII spécialité : Géographie


La recomposition des territoires par la juxtaposition/confrontation des urbains et des ruraux



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2 La recomposition des territoires par la juxtaposition/confrontation des urbains et des ruraux.


Cette construction territoriale s’est surtout constituée au contact des territoires ruraux/locaux et urbains. En effet, les territoires périurbains ne peuvent se définir par l’action et les pratiques des seuls nouveaux résidents. Ces derniers ne constituent qu’une fraction de la population des communes concernées, même si leur nombre augmente chaque année. Quelle que soit leur proportion, ils n’effacent pas par leur présence les populations déjà présentes avant leur installation. En outre, leur implication locale, est, on l’a dit, réduite. Les ruraux habitant les communes périurbaines conservent toujours la propriété de l’essentiel du territoire municipal, ainsi que la légitimité nécessaire à l’existence d’une réelle identité locale. Ces constats invitent à s’interroger sur le rôle de la confrontation des deux populations allochtone et autochtone, dans la mise en place d’une dynamique particulière de ces territoires périurbains, dynamique définissant alors pleinement leur spécificité.

« Étudier le processus de périurbanisation c’est au total étudier la reconstruction d’une cohérence territoriale186 ». Il y a dans cette territorialisation, en effet, conflit de territorialités.

La périurbanisation est un processus de production d’espace à la périphérie des villes. Cette production d’espace ne s’opère pas sur des espaces neutres, vierges. Il y a urbanisation de communes rurales périphériques : cette urbanisation est à l’origine d’une modification du paysage local, ce qui a été précédemment évoqué187, mais également du système social en place.

La spécificité du territoire périurbain se construirait ici, dans le contact d’une population néo-résidente porteuse d’un nouveau rapport social au territoire, et d’une population autochtone.

C’est au début des années 1980 que les chercheurs, après avoir voulu expliquer la naissance de l’espace périurbain et de la périurbanisation, commencent à analyser l’espace périurbain en lui-même, comme nouvelle catégorie territoriale, comme territoire qui se crée, à travers la confrontation, pas seulement symbolique, de systèmes différents. C’est en particulier cette conception plus intérieure, axée sur la spécificité du territoire périurbain, qui sera privilégiée par le groupe GRECO, mené par Bernard Kayser à Toulouse.

Outre les modifications spatiales subies, l’espace est ainsi le lieu de l’association des habitants allochtones dits néo-résidents et des habitants autochtones : l’urbanisation des communes périphériques s’accompagne de l’apport de populations nouvelles majoritairement d’origine citadine. Ces populations sont porteuses de pratiques sociales voire d’une idéologie spécifique définie plus haut. Le système social local est ainsi perturbé sinon modifié par l’arrivée de ces nouveaux habitants : la mobilité spatiale, la distinction lieu de résidence/lieu de travail, etc. s’opposent à une idéologie rurale/locale fondée sur une adéquation forte entre structure spatiale et structure sociale. La société de consommation commence certes à pénétrer les campagnes, mais cette pénétration s’opère plus par la diffusion de biens d’équipement (télévisions, machine à laver, etc.) que de pratiques sociales. Ici la juxtaposition est surtout une confrontation : un système allochtone/exogène188 vient se confronter à un système social autochtone/endogène.

Cette confrontation est source de recomposition spatiale et sociale. Le territoire rural subit en effet une invasion (l’urbanisation) qui modifie le système social et spatial local de façon plus ou moins brutale selon l’importance de l’urbanisation. L’arrivée massive ou non de populations majoritairement urbaines occasionne des confrontations et des conflits multiples, conflits pour l’usage du sol, pour le pouvoir local et/ou pour l’urbanisation des communes (exigence d’équipements relatifs à un confort urbain : éclairage public, trottoirs, terrains de sport, chemins balisés, etc.). Ces conflits ne se limitent d’ailleurs pas seulement à une confrontation autochtones/nouveaux arrivants, bien que cet antagonisme apparaisse central dans un premier temps.

Divers auteurs placent le conflit lié à ce processus d’invasion au cœur des processus de mise en place d’un territoire périurbain, territoire original et spécifique. Les conflits découlant de la périurbanisation comme processus invasif, ainsi que leur issue, détermineraient le nouveau visage de ce territoire. Brigitte Prost et Philippe Cadène notamment ont travaillé à partir de cette problématique-là, et se sont posé la question de la recomposition des territoires ruraux en voie d’urbanisation, ainsi que de la naissance d’une spécificité périurbaine.

L’évocation de ces travaux sur les conflits, si elle semble éloigner cette étude d’une problématique centrée sur l’innovation, se justifie cependant pleinement, à deux titres. En premier lieu, la proximité conceptuelle entre conflit et innovation a déjà été soulignée : tous deux participent des dynamiques du changement social menées par les acteurs. Ensuite, dans le cas du territoire périurbain, une analyse des conflits pour l’appropriation des espaces est non seulement incontournable pour saisir les dynamiques territoriales, mais en outre, l’hypothèse peut être émise que ces conflits participent pleinement des processus d’innovation : la mise en présence et en opposition de stratégies différentes et conflictuelles sur un territoire commun en voie de requalification ne peut-elle être considérée comme une mise en présence d’une dynamique innovante - l’urbanisation des campagnes et les transformations territoriales qu’elle entraîne - et d’une dynamique de rejet de cette innovation ?

2-1 Le territoire périurbain : résultat de l’annexion d’un système rural par un système urbain ?


Selon Brigitte Prost, le territoire périurbain « participe d’un processus de déqualification-requalification territoriale engagé dans le cadre d’un conflit pour l’espace », et est le résultat d’une annexion caractérisée de l’espace rural par la société urbaine, visant à substituer celui-ci par un espace régi par celle-là.

Dans son article, le territoire rural est présenté comme un territoire vulnérable : il est d’abord menacé par la désaffection des hommes pour l’agriculture ; menacé ensuite par les revendications spatiales lorsqu’il est situé près des villes. En effet, l’espace rural est un espace de production essentiellement agricole c’est-à-dire que l’occupation du sol n’est pas forcément intensive et dynamique, parfois en déprise. Si cohérent soit-il, le territoire des ruraux, fragilisé par la déprise agricole, est menacé par « les besoins spatiaux d’une autre population massée sur ses bords, d’une autre économie issue de la ville189 ». La périurbanisation est une agression menée par le citadin, « conquérant de l’espace au profit de ses valeurs et de l’image qu’il se fait d’une campagne urbaine », agression subie par le rural, « spectateur mais tout aussi acteur d’une transformation qu’il laisse faire ou appelle de ses vœux ».

Ce territoire bien que vulnérable a une forte cohérence spatiale, sociale et économique à laquelle la périurbanisation fait fortement violence. Pour caractériser le système conflictuel en place, Brigitte Prost définit deux logiques territoriales « rurale » et « urbaine »190, logiques antinomiques « qui n’ont en commun que le support de leur conflit ».

D’un territoire « qualifié » par ses paramètres propres, on passe à un territoire conflictuel où s’affrontent de nouvelles forces organisationnelles » La logique territoriale « rurale » est basée sur la lenteur, le long terme, les ajustements menus ; la logique urbaine est au contraire centrée sur le court-terme, l’action par à-coups, le bouleversement de l’ordre établi. On n’est pas loin d’une application « territoriale » de la classique et controversée opposition Gemeinschaft / Gesellschaft de Ferdinand Tönnies191, sans que toutefois l’auteur ne définisse pleinement les systèmes sociaux antinomiques.

L’issue de ce conflit est une disparition pure et simple du « rural » sous la pression de l’« urbain ». Le territoire rural, fragile, subit ainsi l’invasion urbaine ; il est déqualifié puis requalifié selon une logique « urbaine » : « les rythmes des déplacements quotidiens mais aussi liés aux vacances, les habitudes de loisir et de consommation, les préoccupations sociales, politiques, les exigences d’équipement, les considérations esthétiques et paysagères, tout dans cet espace vécu porte la marque des citadins. » Il est un non-territoire à modeler, convoité pour un cadre physique, pour l’accessibilité, pour l’image d’un rural synonyme de lien social, de convivialité, à l’image de la campagne mythique rêvée par les urbains. « Il faut que l’espace à occuper soit modelable porteur d’une image valorisante part de rêve que le citadin pourra s’approprier ».

C’est ainsi que Brigitte Prost analyse la recomposition des territoires périurbanisés : « sous le coup de ces actions diverses et opposées apparaissent de nouveaux territoires que l’on appelle périurbains en raison même de leurs caractères ambivalents et des dynamiques duales qui président à leur mise en place ».

Il semble que le territoire périurbain ne puisse être si simplement réduit à un affrontement ville/campagne, urbain/rural débouchant à plus ou moins long terme sur la disparition du rural. L’auteur présente la périurbanisation comme la diffusion des valeurs urbaines par l’installation de citadins à la campagne. Urbanité et citadinité se confondent, la logique territoriale urbaine étant assimilé à la logique territoriale citadine. Outre le doute à émettre au sujet de l’existence hypothétique d’une logique « urbaine » et « rurale »192, il faut surtout souligner que la diffusion des valeurs urbaines n’est en rien due à la périurbanisation. La télévision et les médias s’en chargent, ainsi que la diffusion en masse de l’automobile qui permet un accès facilité aux centres urbains. Comme l’écrit Bernard Kayser, « la notion de centralité a été modifiée et le modèle urbain a été diffusé partout »193 ; de telle sorte que le rapport ville-campagne n’est plus un rapport dominant-dominé et que la spécificité du territoire périurbain ne se peut plus se situer dans un conflit centre/périphérie, ville/campagne puisque cette dichotomie n’a plus lieu d’être ; le territoire périurbain met plutôt en scène la «dynamique du rapport entre forces internes et externes194», à l’articulation de processus globaux et locaux.

La nature des conflits est seule définie par l’opposition ville/campagne, et par la domination manifeste de la ville/urbain sur la campagne/rural. C’est certes la confrontation des deux systèmes allochtone et autochtone qui est à l’origine de conflits, mais ces systèmes ne sont pas les systèmes urbain et rural ; ils s’opposent plutôt dans le rapport au territoire de leurs sociétés. Brigitte Prost ne tient ainsi pas compte de la singularité des processus de périurbanisation et des innovations sociales qui leur sont associées : mobilité spatiale et distinction résidence/travail sont des pratiques sociales caractéristiques de la périurbanisation qui s’opposent véritablement au rapport des sociétés locales à leur territoire. C’est là que se situe le caractère véritablement antinomique de la confrontation en œuvre dans les territoires périurbains.

En outre ces conflits dépassent la simple opposition idéologique ou de pratiques : la système conflictuel mis en place est complexe et n’oppose pas systématiquement nouveaux résidents et populations locales. Enfin, le territoire rural est plus résistant qu’a l’air de le présenter Brigitte Prost : malgré l’importante perturbation du système local provoquée par « l’invasion » de nouvelles populations, l’essentiel du territoire communal est entre les mains des populations locales, qui sont également les dépositaires de l’identité de ce territoire. La confrontation conduit ainsi plutôt à une recomposition qu’à une annexion pure et simple.

2-2 La recomposition des territoires périurbains dans le cadre de conflits pour l’appropriation des espaces.


L’étude du territoire périurbain sous l’angle des conflits développée par Philippe Cadène s’inscrit dans une approche systémique, et permet de déterminer une spécificité périurbaine, entre importance du pouvoir local, stratégies individuelles, et territoire à double composante, spécifique dans sa qualité d’enjeu de première importance.

L’auteur situe, comme Brigitte Prost, la spécificité périurbaine dans la nature des conflits en présence dans les espaces de la troisième couronne. Il s’écarte cependant d’une interprétation tout axée sur la substitution d’un système par un autre, du système rural par le système urbain. Dans sa Thèse de Doctorat d’Etat, Conflits sociaux et rivalités paysannes pour l’espace périurbain : une analyse des processus du changement autour des dix grandes agglomérations françaises195, il considère l’importance des changements amenés par l’irruption d’une population nouvelle, et par l’apparition d’un double marché foncier. Il tient compte également de la coexistence effective de villageois et de citadins nouvellement installés. Cependant, il ne lie pas de façon systématique la nature des conflits en présence à cette confrontation entre anciens et nouveaux résidents. Le territoire périurbain n’est pas une annexion caractérisée de l’espace rural par la société urbaine. Il ne peut être réduit à un affrontement ville/campagne, urbain/rural débouchant à plus ou moins long terme sur la disparition du rural : les conflits liés certes à cette confrontation sont ainsi plus des conflits d’intérêt que des conflits uniquement centrés sur une opposition d’idéologie et de pratiques. Les clivages qui apparaissent sont effectivement liés aux mutations subies par le territoire rural périurbain, mais chacun des acteurs ou groupes d’acteurs poursuit des objectifs différents, et développe une stratégie propre en fonction de ses intérêts précis, et non en fonction de son origine rurale ou urbaine.

Philippe Cadène pour définir la nouvelle qualification du territoire communal et caractériser non plus le processus de périurbanisation mais la spécificité du territoire périurbain place l’usage du sol comme cause principale des conflits au centre de son analyse. Dans les collectivités rurales périurbaines se développe en effet depuis une vingtaine d’années un double marché foncier : celui des terres agricoles, et celui des terrains à bâtir, vendus beaucoup plus cher. Le contrôle de l’offre de terrains devient ainsi l’enjeu majeur autour duquel s’organisent les groupes sociaux et leurs actions : « c’est à propos des changements amenés par l’irruption d’une population nouvelle, et dans un contexte où s’exacerbe un nouveau type de concurrence pour l’usage du sol, que désormais naissent les rivalités et s’établissent les alliances196 ». Le caractère spécifique du système local périurbain est intrinsèque à ces enjeux.

Les situations conflictuelles concernant la gestion de l’offre foncière sont complexes : l’arrivée de nouvelles populations n’entraîne pas une résistance unanime de l’ensemble des ruraux concernés. Une fraction des ruraux trouve en effet un certain intérêt dans ce phénomène d’intégration et prend ainsi le parti des allochtones - qu’il s’agisse de promoteurs immobiliers, de nouveaux résidents d’origine urbaine, de touristes, d’entreprises agroalimentaires, d’industries, etc.

Le processus d’urbanisation révèle en effet des enjeux « concernant le maintien du statut économique et du statut social des groupes en présence197 ». La situation sociale des acteurs et les objectifs qu’ils s’assignent sont étroitement liés : ils sous-tendent les conflits pour l’usage du sol et du territoire périurbain, et l’attitude plus ou moins favorable à l’urbanisation des communes et à l’installation de populations néo-résidentes. D’autres facteurs interviennent également pour déterminer le positionnement des acteurs : leur position par rapport au système productif et à la propriété du sol, leur degré d’intégration au sein de la collectivité, leur lieu de résidence habituel, mais aussi l’âge, la composition et l’origine des familles, et même la localisation des terres dans le cas des propriétaires fonciers. Différents groupes d’acteurs peuvent être ainsi distingués, qui utilisent des stratégies variées pour s’imposer dans les différents types de rapports de force au sein des collectivités rurales.

Philippe Cadène distingue cinq groupes d’acteurs. Trois d’entre eux ont des stratégies favorables à l’offre foncière et à l’urbanisation des espaces communaux : les agriculteurs âgés sans succession, les descendants et héritiers d’agriculteurs actifs peu enclins à vendre leurs terres, les petits propriétaires fonciers non exploitants. Deux groupes à l’inverse tendent à réguler ou bloquer l’offre foncière et l’urbanisation : ce sont les agriculteurs actifs d’une part et les nouveaux résidents d’autre part, qui, « bien qu’étrangers à la collectivité, adoptent dès leur arrivée des stratégies visant à conserver en l’état le paysage qu’ils estiment avoir acheté avec la parcelle sur laquelle ils ont construit leur maison198 ».

Dans chaque commune s’établissent ainsi des alliances circonstancielles, au gré des situations locales. L’auteur distingue trois grands types de conflits, en fonction des enjeux qui animent les différents groupes d’acteurs.

_ les conflits liés aux politiques régionales d’aménagement du territoire.

_ les conflits locaux pour la maîtrise de l’espace communal entre partisans d’une urbanisation totalement déréglementée, régulée ou bloquée.

_ les conflits résultant de l’urbanisation de cet espace, apparaissant dans les pratiques de la vie quotidienne des acteurs : conflits liés aux vols de récolte, aux nuisances agricoles - bruit, odeur -, à l’augmentation des impôts locaux, aux exigences en matière d’équipements de la part des néo-résidents. Ce sont les seuls conflits où l’on peut observer nettement une opposition tranchée autochtones/allochtones. Ils révèlent encore une fois les différences de rapport à l’espace et au territoire des populations. Les limites du territoire vécu de ces populations diffèrent : les néo-résidents insèrent le territoire local dans un territoire vaste englobant du moins l’agglomération, voire des pôles secondaires, etc. La plupart des habitants autochtones199 pratiquent et conçoivent leur territoire très localement. La nature des conflits que nous venons de citer recoupe cette opposition, selon que les habitants considèrent le territoire local comme celui de la totalité de leur vie ou comme un espace résidentiel inclus dans un territoire de pratiques plus vaste.

« Ces trois types de conflit forment un véritable système conflictuel. Le déroulement et l’issue des conflits à un niveau déterminent le déroulement et l’issue des conflits au niveau suivant, avec rétroaction : les conséquences de l’urbanisation dans la vie des collectivités rurales périurbaines amènent les acteurs à modifier leurs stratégies concernant l’offre foncière dans les communes, et ces modifications peuvent entraîner de nouvelles négociations au niveau des grandes orientations régionales de l’aménagement de l’espace200 ».

Le territoire rural subit des bouleversements dus à l’urbanisation de son espace et à l’arrivée d’une population nouvelle. La recherche d’une « nouvelle cohérence territoriale » passe par la confrontation d’intérêts divergents. Les conflits en oeuvre dont l’issue déterminera le nouveau visage spatial et social du territoire investi sont multiples et complexes et ne recoupent d’ailleurs pas de façon systématique la « classique » opposition anciens/nouveaux résidents. La recomposition sociale et spatiale produit un territoire inédit qui n’est pas uniquement régi par une logique « urbaine », citadine ou allochtone : le territoire périurbain se construit à la croisée des multiples conflits occasionnés par l’interface initiale entre forces externes et internes.

Les différents systèmes conflictuels et leur résolution locale participent à la construction d’une identité périurbaine. Au début des années 1980, la cohérence périurbaine se précise et commence à s’opérer, au gré des situations locales, une différenciation spatiale et sociale de ces territoires, hiérarchisation qui vient doubler le gradient établi par le simple critère de la distance à la ville.


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