Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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N. Delikat


quelques principes simples pour une vraie démocratie

0) le vote est obligatoire sous peine d’amende (un pourcentage du revenu) ;

1) un seul mandat électif à la fois, de cinq ans (quel que soit son niveau) ;

2) exercé deux fois dans une vie (on peut bien sûr passer à un autre niveau) ;

3) jamais deux fois de suite [pas de souci de réélection] ;

4) le Sénat [en latin = assemblée des vieux] formé d’anciens élus (au moins adjoint au maire) nommés à la proportionnelle réelle — c'est-à-dire {par hypothèse la France comporte 60 millions d’habitants} environ 600 personnes, chacune représentant au moins 100.000 votants, choisies par tirage au sort parmi les colistiers au scrutin national de candidats se présentant sous une "étiquette" (parti ? mouvement ? association ? individu ?...) et élus selon le mode suivant : on répartit les unités de 100.000 au prorata du nombre de voix obtenues par chaque "étiquette", de façon que le nombre des sénateurs = environ 600 ;

5) les députés : comme aujourd'hui, mais s'ils deviennent ministres ils perdent définitivement leur mandat ;

6) la rémunération ? Fonction du SMIC : par exemple, x 1 pour un petit maire (en plus de son travail habituel), x 2 moyen maire (à étudier), x 3 grand maire (plein temps), x 4 aux responsables d’un conseil général, x 5 au conseil régional, x 6 pour les sénateurs, x 7 pour les députés, x 8 pour les ministres, x 9 pour le Premier Ministre et x 10 pour le Président de la Rpb – bien entendu tous "frais d’exercice (y compris ‘présentation’, ‘déplacements officiels’ et ‘secrétariat’)" payés par ailleurs pour tous ; les présidents de conseils ou d’assemblées ont une indemnité symbolique [ils sont rémunérés en notoriété médiatique !].

Pas de dérogation admise autre que les cas de force majeure appréciés par une assemblée ad hoc de l'échelon supérieur tirée au sort.

À partir de là, et seulement à partir de là, on peut envisager de tout modifier dans les institutions et les pratiques.

Signé : un citoyen lambda qui a toujours voté à gauche mais commence à être écœuré par l’esprit politicien [soucieux d'abord de son petit avenir] qui gagne partout.


Jean Bellemin-Noel


La globalisation choisie


La vision classique des apports du libre échange nous amène trop vite à
penser que les bénéfices sont supérieurs aux coûts. La baisse des prix des
produits importés est favorable au pouvoir d'achat et notre économie nationale se spécialise sur des activités à plus forte valeur ajoutée.
>
Si on analyse le libre échange avec des critères sociaux, on note que délocaliser et licencier peut être rapide alors que requalifier les salariés, créer de nouveaux produits et de nouvelles activités, les produire et les commercialiser dans le monde peut être beaucoup plus lent.
>
Si on analyse le libre échange avec des critères environnementaux, on
constate que la pollution engendrée par des usines peu respectueuses de
l'environnement et par le transport des marchandises est supérieure à celle d'une
entreprise européenne similaire qui respecte les normes environnementales.
>
Si on ajoute des critères de santé publique voire d'éthique, on ne peut
douter que les conditions de travail de certaines usines des pays émergents
seraient inacceptables sur notre territoire.
>
Et pourtant, nous achetons...des vêtements, des chaussures, des téléviseurs issus de ces usines !
>
Pourquoi alors définir des normes sociales, environnementales, sanitaires
en France et en Europe pour laisser n'importe quel produit qui ne respecte
pas ces normes être commercialisé sur notre territoire ? Comment imposer ces
normes aux pays émergents dont on pourrait naturellement qualifier la concurrence de déloyale ?
>
Une réponse rapide serait d'ériger des barrières douanières ou d'appeler
au boycott des pays peu vertueux ou d'instaurer une préférence communautaire
ou une TVA dite sociale. Ces mesures de nation à nation éradiquent-elles la source du problème ? Non, car le coupable n'est pas la nation mais l'organisation !
Pour Henry Mintzberg : « Notre société est une société d'organisations
pour le meilleur et pour le pire. Nous créons des organisations pour nous servir mais elles nous forcent également, d'une façon ou d'une autre à les servir. Parfois, on a le sentiment que nos institutions ont échappé à toute forme
de contrôle, comme les gigantesques machines dans les Temps Modernes de
Charlie Chaplin. Pourquoi devrions-nous devenir les esclaves de nos serviteurs ?
Les méthodes par lesquelles nous essayons de contrôler nos organisations
et celles que ces dernières utilisent à leur tour pour nous contrôler
deviennent donc le problème majeur de notre vie. Une des formes d'organisation qui a le plus d'influence sur nous tous est sans doute celle des grandes entreprises du monde industriel et commercial. »
>
Pour une globalisation vertueuse, il faudra répondre à ces deux questions
au sujet des grandes entreprises :
>
Comment mieux évaluer leur apport à la société (comment mieux orienter
leur rapport à la société) ? Les méthodes d'évaluation actuelles des entreprises ou des produits sont principalement basées sur la mesure de l'efficacité ou de l'efficience économique. Parce que les bénéfices économiques sont plus facilement quantifiables que les bénéfices sociaux et environnementaux, la recherche de l'efficience conduit bien souvent l'organisation à adopter une morale économique qui peut parfois signifier une immoralité sociale ou environnementale.

Le nombre d'euros dépensés, le nombre d'heures travaillées, la quantité de matériaux utilisée sont faciles à quantifier. L'air pollué, les esprits troublés, les paysages saccagés sont également des coûts mais ils ne sont


pas si faciles à quantifier.

Développer et globaliser la responsabilité sociale et environnementale des entreprises:


- Annexer aux bilans financiers une notation environnementale et sociale certifiée par un organisme indépendant
- Adapter les politiques fiscales et douanières en fonction de cette
notation afin de pénaliser fortement les produits d'une entreprise mal notée
- Orienter la distribution des bénéfices vers les investissements
socialement responsables (intéressement des salariés, investissements environnementaux
ou réindustrialisation des territoires.) Qui doit contrôler ces grandes entreprises (pourquoi a-t-on renoncer à contrôler ces grandes entreprises) ?
>

Dans le domaine de la gouvernance d'entreprise, un débat majeur est en


cours pour déterminer si l'entreprise doit être gérée dans l'intérêt des «
parties prenantes » ou seulement des actionnaires ou des clients.
Une partie prenante (stock holder en anglais) est tout acteur interne ou
externe une entreprise et concerné par son bon fonctionnement, citons par
exemple : pour les acteurs internes : dirigeants, salariés, employés
pour les acteurs externes : clients, fournisseurs, intermédiaires de financement (banques, gérants de fonds...), compagnie d'assurance, ONG, associations, citoyen d'une collectivité - où l'entreprise exerce
son activité, (riverains),...collectivités territoriales, territoriale ou non, administration
territoriale de la collectivité concernée, Chambre de commerce et d'industrie (CCI), Actionnaires et investisseurs
Socialiser l'entreprise à travers une meilleure représentation des parties prenantes et développer une relation de confiance et de responsabilité entre chacun de ces acteurs. Voilà un beau programme économique et social pour la gauche !>

Gwénaël Le Berre

La Gauche a perdue. Pourquoi ?Tout simplement pour avoir oublié que dans le mot "socialisme" ,il y avait

le mot "société" .Ne parlons pas du Programme!!!

Quand les représentants du PS diront :depuis 1981 ,"On S'EST TROMPE" ; En voulant réformer la société, on l'a cassée

.Nos seules préoccupations ont été de Dépenser sans compter. Et ce sont les gens pour lesquels on a dépenser qui ont voté contre la Gauche..

Pourquoi Tony Blair a t'il éé réélu depuis 12 ans .Mais tout simplement

parce qu'il dépense l'Argent apres l'avoir "gagné" et pas plus..

En attendant les Français ont choisi entre :

"Ségolène cela ne pouvait être mieux et Sarkozy cela ne peut pas être pire".

AH les ingrats !!!


Yves Coppens.

L'ouverture prioritaire du PS

L'ouverture prioritaire du Parti Socialiste aujourd'hui doit aller vers l'adhésion des salariés de droit privé, des chefs d'entreprise (TPE, PME et SCOP) , des fonctionnaires de catégorie C, des commerçants, des artisans et les classes populaires (les ouvriers, les employés....) . Notre Parti ne peut pas continuer à être représenté, à fonctionner depuis des années aussi bien au niveau de nos dirigeants que de nos élus par des universitaires, des enseignants, professions libérales, fonctionnaires de catégorie A ou énarques. Le pouvoir doit être partagé avec d'autres catégories sociales du pays.

Notre Parti aussi doit s'ouvrir encore plus aux citoyens de la diversité (issus de l'immigration, DOM-TOM, harkis, citoyens de plus en plus nombreux nés de couples mixtes, ...) et être à l'image de notre population, un parti véritablement métissé quitte à choquer certains camarades. Sur ce point, de gros progrès restent à faire.
Une large campagne d'adhésion doit être menée pas seulement par Internet, d'autres moyens doivent être trouvés. Tous les citoyens n'ont pas un ordinateur ou s'ils en possèdent un ne vont pas systématiquement vers les les sites politiques.

D'où la nécessité aussi pour notre Parti de créer, nous qui prônons la formation tout au long de la vie, un institut de formation dans chaque département. Cela permettra à tous les militants surtout ceux qui n'ont pas eu la chance pour diverses raisons de suivre des études d'acquérir les connaissances utiles pour exercer un mandat électoral ou un poste à responsabilité au PS. Le Parti Communiste a permis à une époque à des ouvriers, des employés, des agents de maîtrise ou des cadres moyens , après formation, d'exercer un mandat électoral : maire, conseiller général ou député.

En ce qui concerne les classes populaires , nous devons constater le peu de participation des classes populaires dans le milieu politique là où se prennent les décisions car à ce jour la sphère politique est réservée à des gens provenant des couches sociales élevées.

Il existe une tendance à vouloir discréditer la valeur de la participation politique des couches les plus populaires.

Une question importante aussi à laquelle le Parti Socialiste doit savoir répondre concrètement pour que ces citoyens de milieu populaire reprennent confiance à nouveau au Parti Socialiste :

Quel avenir professionnel durable pour ces citoyens de toutes origines jeunes ou adultes, femmes ou hommes, de faible niveau scolaire avec sans ou peu de qualification suite aux fermetures d’entreprises, aux délocalisations, à l’informatisation/robotisation/automatisation des emplois qu’ils auraient pu occuper ?

Sont-ils condamnés à être toute leur vie érémistes, employés précaires, chômeurs ou finir leur vie comme SDF ?

La MJS doit aussi s'ouvrir vers les jeunes des quartiers populaires, les jeunes des lycées professionnels, les jeunes, salariés, les apprentis ou ceux en contrats de


professionnalisation. Cette autre jeunesse souvent oubliée dans nos discours.

Notre Parti après l'analyse rigoureuse et honnête des défaites et des victoires depuis 1981, de propositions concrètes adaptées à la réalité du vécu de nos compatriotes dans cette mondialisation et de l'Europe et en s'ouvrant à d'autres catégories sociales de la population, sera capable de capter plus du tiers des votants.


Claude BOUCHAFA

Militant du Parti Socialiste - section François Mitterrand à paris 15ème

Le PS a d’abord désespéré les ouvriers en attirant les « bobos »; puis il a désespéré ces derniers en refusant de se réformer le moment venu. Maintenant il attire les « jeunes » mais repousse les « vieux ».

Il vient de passer cinq ans à préférer le jeu stérile de la guerre des chefs plutôt que de prendre acte de la déroute de 2002, d’en tirer les conséquences, de construire un programme cohérent et de désigner un candidat soutenu par tous.

J’ai 63 ans, je suis originaire d’un milieu ouvrier dont je connais bien les questionnements ; mes études m’ont donné un métier qui m’a permis d’avoir un niveau de vie très confortable. J’ai toujours voté socialiste.

Aux dernières élections, l’extrême droite a été heureusement très diminuée et l’extrême gauche a montré ses limites. Alors je me pose ces questions : qu’attend donc le PS pour arrêter cette machine à perdre pour lui et ses électeurs certes, mais aussi pour la France, hélas ; qu’attend donc le PS pour se mettre au travail sérieusement avec comme seul objectif de gagner les élections pour mettre en oeuvre le programme qui lui permettra de réformer la France selon ses vœux ; qu’attend donc le PS pour ne pas perdre aussi cet électorat auquel j’appartiens.

Mais peut-être est-il trop tard ! Enfin ne désespérons pas !


Maurice Froissart

Les déclarations de S. Royal, F. Hollande et H. Pellois sont belles et exemplaires. Quelle belle phrase que cette conclusion :" Nous ne pourrons être dignes et capables que si nous sommes unis, ouverts et sûrs de nos convictions." !

Moi aussi, j'ai espéré la victoire, sans trop y croire, car il y avait lieu d'en douter quand depuis 2002, mois après mois, on voyait le PS impuissant se fourvoyer dans de querelles intestines, incapable de tirer les leçons de la cuisante défaite. Ségolène n'a pu redresser la situation qu'incomplètement dans un contexte de doute, tant les divisions et l'impuissance de tant de responsables du PS étaient grandes. En cinq ans ces esprits intelligents ont été incapables d'analyser la situation, de sortir du dogmatisme, de cesser de ressasser les principes inadaptés du siècle dernier et d'inventer une nouvelle gauche, un socialisme ouvert et humain.

Je souhaite que ces élections législatives mobilisent le plus possible de citoyens et surtout de jeunes sur des thèmes de solidarité face à tous les effets nocifs de l'ultralibéralisme. Ensuite il faudra s'attaquer lucidement et efficacement au renouveau.



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