Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



Yüklə 3,12 Mb.
səhifə27/62
tarix01.08.2018
ölçüsü3,12 Mb.
#65529
1   ...   23   24   25   26   27   28   29   30   ...   62

Michel Perrin


PS - Merci à D. Cohn-Bendit pour sa lettre à Bernard.

Contribution sans prétention d'un sympathisant socialiste de longue date, sous forme d'inventaire à la Prévert, adressée au PS.



  • Admettre la réalité du monde dans lequel nous évoluons : la mondialisation des échanges et la disparition (sauf exception non pertinente) du modèle politique et économique socialiste étatique.

  • Prendre acte de la réalité Française : la logique de choix individuel comme trait dominant de notre société (Marc Lazare), le vieillissement de la population qui entraîne des attentes nouvelles.

  • Garder sans ambiguïté les valeurs fondamentales de la gauche mais les adapter (admettre la reconnaissance du mérite individuel par exemple sans sacrifier la solidarité)

  • Proposer à tous les partis de gauche, et du centre gauche (le centre droit ne voudra pas), de s'associer à une réflexion sur les valeurs susceptibles de rassembler un maximum de gens, pour établir un programme de gouvernement dont le PS serait le pilier central, la bipolarisation apparaissant comme de plus en plus inéluctable dans le monde moderne, l'atomisation des forces de gauche n'a pas d'avenir pour personne.

  • Valoriser les résultats acquis par la gauche dans les régions, les départements, les communes (y a t il eu des sondages de satisfaction ?)

  • Avoir un programme ambitieux et cohérent qui se décline en cascade de la nation jusqu'à l'individu, je propose que ce soit l'écologie et l'avenir de la planète. C'est primordial, c'est une question de vie ou de mort, c'est un exemple énorme de ce que peut être la solidarité au présent mais aussi entre générations. Il y a de quoi mobiliser tout le monde et donner un travail à chacun si l'on veut transmettre à nos enfants une planète viable à long terme.

  • Changer de nom : je propose pour PS : Progrès et Solidarités

  • Changer de mode de fonctionnement interne, ça n'intéresse que les militants (et encore), ça donne surtout à l'extérieur une image brouillonne et peu valorisante d'un parti englué dans les courants (et les ego qui vont avec), les motions (ah cette synthèse ni chèvre ni chou), où la discipline et le respect des décisions semblent absents.

  • Changer vos dirigeants : mettre des jeunes et des responsables en phase avec votre électorat, (voir ci-après)

  • Reconquérir l'électorat populaire et ouvrier qui ne se reconnaît plus du tout dans un parti dominé par les bobos. Avoir un sous-programme spécifique pour cette catégorie, porté par des responsables et militants issus du milieu populaire et ouvrier, ils sauront mieux leur parler qu'un énarque.

  • Ecouter vos électeurs, ce sont eux qui vous font exister politiquement, les militants sont indispensables, mais hélas ils ne sont pas 17 millions...

  • Si on veut gagner la prochaine élection présidentielle, analyser sans a priori comment Nicolas Sarkozy s'y est pris et en tirer les conclusions


Jean-Marie (agglomération Nantaise)

Comment reconstruire la gauche?

Avant même d'aborder le fond, il faut aborder la notion de crédibilité. Que serait une gauche crédible? D'abord une gauche dont la cohésion resterait un principe premier: quoi de plus déprimant que les allers-retours d'éléphants en début de campagne présidentielle? Après avoir tenté de renvoyer Ségolène Royal en cuisine, ils se retrouvent assis au premier rang des meetings comme des enfants punis. Risible. Si les militants ont élu massivement Ségolène, ce n'est pas uniquement pour son potentiel mais en réaction contre les Jospin, Fabius, DSK donnant une image de panier de crabes, déjà vue et revue ces dernières années chez les Verts et qui a accéléré leur chute.
La fougue d'une personne charismatique est indispensable: Sarkozy n'aurait jamais gagné avec l'intériorité d'un Fillon ou le ton doucereux de Raffarin.
Le programme: reconnaissons la qualité d'écoute de la candidate socialiste qui, par sa démocratie participative a soulevé les enthousiasmes. Même si les résultats laissent une impression d'émiettement, c'est une première. On lui a souvent reproché. Or, si toute décision politique ne doit pas venir du peuple (il faut bien que les élites servent à quelque chose), il est bon de rappeler que les français ont gardé au coeur un sentiment d'injustice lié aux différents pouvoirs des dernières années. Que pense un peuple dirigé, parfois avec arrogance, sans jamais être consulté sur des sujets aussi vifs que l'insécurité? On se souvient d'un Jospin ou d'un Fabius -encore eux- qui, avant avril 2002 fronçaient les sourcils en reprenant les journalistes: insécurité? Un sentiment d'insécurité...
Sarkozy a gagné parce que, réflexe archaïque, le Français vote aussi (surtout?) en pensant à son portefeuille: travailler plus pour gagner plus, le bouclier fiscal à 50% sont des points d'ancrage forts qui résonnent encore aux oreilles d'électeurs hésitants. Et quand ces mesures atteignent un caractère universel -la diminution des charges de succession-, elles effacent toute rationalité, favorisent un enthousiasme qui ne ressemble en aucun cas à celui suscité par l'augmentation du Smic à 1500 euros. Simplement parce que la "grande gauche" (je veux dire la plus nombreuse) n'est plus smicarde! Sans atteindre la démagogie sarkoziste, il est nécessaire de rassembler bobos aux idées et revenus larges (parfois partis vers Bayrou) et le monde des ouvriers-employés-petits boulots-agriculteurs.
Ce dernier combat n'a pas été mené à bien: car ceux-là sont ceux qui ont peur : chômage, assurance maladie, logement, insécurité et absence de perspective générationnelle. La France qui a peur accepte du temps libre (RTT) mais ne part pas en vacances. On reste chez soi, amoindri dans son logement précaire dont la boîte aux lettres flambe chaque semaine...
Les grands pôles d'investissement d'une gauche unie sont désespérément terre à terre:

-l'emploi avec une indispensable perspective d'ascension (rôle primordial de la formation)

-le logement-propriété

-la sécurité au coeur de la justice

Ces 3 pôles sont ceux d'une dignité retrouvée. Ceux qui vivent durement ont trouvé un candidat en apparence assez déterminé pour porter à bout de bras ces grands chantiers. Il s'appelle Nicolas Sarkozy. Mais on sait ce que deviennent les promesses électorales...

Patience. Au travail!



Yüklə 3,12 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   23   24   25   26   27   28   29   30   ...   62




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin