Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur


Laurent, militant P.S dans l'Hérault



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Laurent, militant P.S dans l'Hérault


Après la défaite de la gauche à l'élection présidentielle je tiens à affirmer combien je partage les réactions de Jean Daniel et de Jacques Julliard. Electeur de gauche depuis 30 ans dont 10 ans de militantisme au P.S. j'ai été consterné par les luttes internes du P.S. lors du référendum sur la constitution européenne et la réaction molle du Premier secrétaire. Au sein d'un même parti on ne peut avoir des europhiles et des europhobes, des révolutionnaires fossilisés et des sociaux démocrates qui acceptent l'économie de marché, le capitalisme mais encadrés par l'Etat dans un souci de justice sociale. Ces contradictions internes ne pouvaient qu'aboutir à un programme peu crédible que Ségolène Royal a défendu avec beaucoup de talent et courage. Maintenant il faut que les socialistes aient la volonté de construire un parti social démocrate avec l'appui du centre droit, si la gauche veut de nouveau accéder au pouvoir nous ne devons plus rechercher à tout prix les voix du P.C. et de l'extrême gauche. Quant aux socialistes de la gauche du P.S.,les NONunionistes , qui se sentiraient mal à l'aise dans ce nouveau P.S. je comprendrais qu'ils adhèrent à un autre parti! Aucun candidat aux élections présidentielles ne peut l'emporter s'il n'est soutenu par un parti uni et homogène sur les choix importants. Nicolas Sarkozy en a apporté la preuve!



G. Mottet

Beaucoup, j'en fais partie, regrettent que Bad-Godesberg ne soit pas en France. Je ne rajouterais rien à ceux qui prône la rénovation idéologique de la gauche et l'abandon de vieilles chimères.

Dans ce débat que vous ouvrez, et bravo de le faire, j'aimerais juste mettre l'accent sur un point en apparence mineur. La manière de vivre les relations au sein du parti socialiste, en particulier entre ceux qui en sont les figures les plus visibles, donne une image déplorable. Peut-on laisser croire qu'on partage une même espérance quand on se déteste si ostensiblement. Pour que la politique soit plus attractive, il importe de soigner la qualité des relations au sein d'un parti et d'incarner dans son fonctionnement l'exigence de fraternité qui n'est pas dans le triptyque de notre devise républicaine la valeur la plus simple à mettre en oeuvre.

Dominique Arrighi –Cabriès

Il faudrait méditer l'article de Roger de Weck dans le numéro 2219 du 17 mai sur le blocage français, il est riche d'enseignements. Les pays démocratiques sont modernes parce que la confiance y règne. Ayant leur mot à dire les citoyens ont accepté le changement dans l'économie, le travail et les systèmes sociaux (Scandinavie) Les pays où la démocratie est mal en point prennent du retard: Belgique,
Italie, France. La cinquième République n'est pas au service des citoyens dont la volonté ne compte pas. Actuellement personne n'est à même de sanctionner Sarkozy. Ségolène voulait réinstaurer la société civile. Mais elle était pleine de contradictions: autoritaire et à l'écoute, cavalier seul mais "sociale, innovatrice et doctrinaire à la fois. Il faut l'aider à travailler en équipe , à être plus encore "participatif", à sortir de l'engrenage et construire une nouvelle république. Car si Sarkozy n'apprend pas à partager le pouvoir, Ségolène reviendra sur la scène . C'est à nous de l'y préparer en la débarrassant de ses relents de conservatisme.

Instaurons des forums de citoyens sur la place publique.


Colette Petonnet




Porter un désir d’avenir pour le Parti Socialiste.

Appel à la mobilisation pour l’unité, la rénovation, le renouvellement et l’engagement politique avec Ségolène Royal.


Une unité forte dans un parti rénové

Le Parti Socialiste ne doit pas exploser. Il faut que nous restions ensemble pour préparer la prochaine élection présidentielle dans cinq ans. Nous devons rester membre d’un même parti mais un parti rénové, un parti plus démocratique, un parti qui rassemble la gauche (sur un modèle de société solidaire notamment) et qui est capable de s’ouvrir au centre sur les valeurs sociales. Nous ne pouvons plus nous contenter d’un parti du consensus le plus faible qui soit, mais nous devons dépasser les ambitions, les clivages avec un consensus large et fort. François Hollande a été pendant dix ans celui qui a fait tenir le parti socialiste ensemble, ce n’était pas simple, c’était nécessaire, ce n’est plus suffisant. Ségolène Royal lors de cette campagne, en se plaçant parfois au dessus du parti a fait bougé les lignes, a fait prendre au parti des positions nouvelles, a adopté des fonctionnements nouveaux. Elle est sans doute la seule qui ait fait bougé le parti socialiste. Alors oui c’est sans doute autour d’elle qu’il faut se rassembler et aller vers un parti socialiste rénové, moderne, et plus démocratique.


Une nouvelle génération politique

D’autres au Parti Socialiste ont de l’expérience à apporter et il faudra les écouter. Mais qu’ils cessent de manière égoïste d’appeler pour les uns à un virage à gauche et pour les autres à un virage au centre au risque de l’éclatement et tout cela pour des raisons d’ambition personnelle et de leadership du parti. Nous avons besoin de l’émergence d’une génération nouvelle de cadres du Parti Socialiste. Il y en a dans les instances, mais où sont-ils dans les soirées électorales, pourquoi ne les voit-on pas sur les plateaux télé ou dans la presse. Ce sont toujours les mêmes entrés dans le sillage de Mitterrand en 81 et jeunes alors qui occupent toutes les places clés et tiennent les courants. Qui sont les nouveaux quadras du parti socialiste ? Leur a-t-on vraiment laissé la place ? L’ont –ils prise ? Sont-ils bloqués par des positions calquées sur tel ou tel mentor-éléphant ? Ne parviennent-ils pas à s’émanciper par crainte de perdre une hypothétique future place ? Ségolène Royal aussi fait partie des éléphants. Mais n’a-t-elle pas montré lors de cette campagne des signes d’ouverture ? une volonté de rénovation de la vie politique ?


Un parti de militants

Ségolène Royal a encouragé dans cette campagne la participation des militants. Le Parti Socialiste a parfois tendance à réduire ses adhérents au rôle de spectateur, de caution. Il y a bien une part de démocratie dans le fonctionnement et des réussites intéressantes (débat interne lors de la désignation par exemple) mais l’appareil est lourd très lourd dans ce parti d’élus et de futurs élus où les gens se placent et se positionnent, où toutes les prises de position sont pesées, où le poids des éléphants est très fort que ce soit nationalement ou localement. Changer cela passe par entrer dans l’appareil pour en bouger les lignes. Ce sont les militants qui doivent se mobiliser pour avoir plus leur mot à dire. C’est une nouvelle génération politique qui doit s’investir, conquérir le parti pour le rénover.


Faire de la politique

Il est indispensable de faire vivre dans le fonctionnement du parti des espaces pour faire de la politique au sens de la réflexion politique (valeurs, objectifs,…) , au sens de l’action politique (investissement militant, actions concrètes,communication,…) au sens de la construction d’un projet politique (dossiers, connaissances techniques,compétences…). Dans cette campagne et suite aux résultats, on peut sentir une vraie politisation dans la population. Certains nous sollicitent et se rapprochent de nous. A nous maintenant de concrétiser ces envies en engagements en les associant à notre action politique.


Une démocratie participative équilibrée

Ségolène Royal a donné des signes de volonté d’ouverture de la politique aux citoyens par le biais de la démocratie participative. Cette recherche de l’implication du plus grand nombre dans la vie publique doit être poursuivie. Elle est nécessaire et indispensable à une vraie vie démocratique.

Néanmoins, il ne faut pas oublier d’inscrire notre projet politique sur des valeurs, des objectifs clairement identifiés. L’action politique a besoin d’hommes et de femmes politiques courageux et capables de se positionner sur des sujets pouvant être rejeté par l’opinion. Il ne faut pas s’égarer dans le piège du populisme, laisser l’opinion gouverner au risque de voir par exemple revenir la Peine de Mort.

Ségolène Royal a réussi à trouver un certain équilibre entre des prises de position très personnelles et une volonté de démocratie participative. Le renouveau politique passe par une action politique lisible ancrée sur des valeurs, sur un projet définissant les grandes lignes, sur de la constance et portée par de véritables leaders politiques libres.


Démontrer notre compétence

De cette campagne, deux éléments me semblent à prendre en compte pour une évolution. D’abord, la vision présentée par Ségolène Royal était sans doute beaucoup plus juste que celle de son concurrent mais de ce fait complexe et moins lisible pour le simple citoyen pouvant même lui apparaître comme confuse. Il nous faut donc là-dessus être capable d’expliquer ce projet, de le rendre clair et compréhensible sans pour autant tomber dans la vision binaire proposée par Sarkozy.

Ensuite, le Parti Socialiste doit réussir à convaincre sur ces compétences en matière économiques et sécuritaires. Il ne s’agit pas là de renier nos valeurs, ni de modifier fondamentalement nos propositions, mais de construire dans l’opinion l’idée que la gauche est compétente en ces domaines.

Prendre nos responsabilités pour une évolution des pratiques

Nous, forces vives du parti socialiste, devons prendre nos responsabilités dans le respect de nos aînés de leurs expériences, de leurs parcours politiques en les soutenant parfois mais pas dans l’allégeance et la soumission.

Nous pouvons réformer profondément ce parti en conservant les valeurs de la gauche pour une société plus juste et solidaire. Nous pouvons en faire un parti plus démocratique. Nous devons aussi préserver l’unité et éviter l’éclatement.

Portons ce désir d’avenir pour la France de 2012 et d’ici là opposons nous, proposons, construisons un projet alternatif à celui de cette droite décomplexée


Frédéric Marchand, militant socialiste de la section de Périgueux (24)

Le PS va sans doute mal, mais la gauche est bien là représentant une force intacte. Environ 1 Français sur 2

Pour bouger, pour se mobiliser, il faut des raisons, il faut un espoir, il faut des objectifs et surtout il faut des hommes ou femmes capables d'être les champions d'une gauche qui gagne. La gauche n'appartient pas aux partis. Si les partis veulent représenter la gauche, il devront retrouver la gauche.

Quel est l'utilité et l'objectif d'une refondation de la gauche ?

Il faut, avant tout, des réponses claires , pourquoi, comment ? …

C'est une catastrophe, le dessin de la rose dans le point, mais ça date de quant ? des

années 60, et ce rouge vieillot ? Il est urgent de revoir la com.


Quelle est la raison valable et vitale pour que la gauche se mobilise aux législatives.
Brigitte Pont

Lecteur et abonné du NouvelObs j'ai juste une suggestion à faire à la gauche pour sa refondation: abandonner tout lien avec le journal le plus bobo qui puisse exister: le Nouvel Obs. C'est un journal qui leur fait plus de mal que de bien... A moins que la gauche soit à ce point "caviar"...En ce cas, il paraît qu'il est plus facile de pleurer devant des oeufs d'esturgeon que devant une tartine de pain sec... Continue, ô Bobo Journal, à distiller tes rancoeurs, analyses-bidons... et pubs juteuses...La droite t'en sera reconnaissante.


Francis

En votant pour Ségolène ROYAL, je pensais que la société française avait changé et était entrée dans une ère de société "réflexive", apte au débat, désireuse de participer à la décision politique, ouverte aux idées nouvelles. Je m'étais trompé, du moins en partie, pour les 53% de Français qui n'ont pas voté pour elle.

La société française reste majoritairement rétive à la discussion, davantage encline à accepter un chef d'Etat qui règne, qui dicte et pour une classe politique qui assume seule le pouvoir.

La proposition de Ségolène ROYAL d'introduire une part de démocratie participative était, à mon avis, la voie de la modernisation de la politique. Mais il fallait l'expliquer davantage, assumer cette part d'échange entre la société civile et le monde politique tout en mesurant les conséquences. Il est vrai que le fonctionnement du PS n'a pas facilité les choses, car l'image que j'ai de ce parti est plus celle d'un rassemblement d'invididualités qui cherchent à avoir le pouvoir sans le partager avec ceux qui sont simplement du peuple. Loin de moi l'idée que la démocratie participative est la solution unique et définitive. Elle doit être pensée, organisée et s'articuler avec la démocratie représentative, qui reste le fondement du fonctionnement d'un état démocrate.

Les expériences qui sont menées ici et là, en France comme dans de nombreux pays d'Europe de participation des citoyens à la décision politique sont profondément intéressantes, car elles révèlent que cet exercice remet en cause de nombreux paramètres du fonctionnement de la vie politique : le temps qui est nécessaire pour favoriser le débat, la maturation des idées, les échanges, etc., peut en effet modifier les temps politiques. Les méthodes pour que les citoyens prennent la parole sans que ce soient toujours les mêmes, ceux qui savent parler doivent être adaptées.

J'ai personnellement, dans l'exercice de ma profession conduit des expériences de ce type, avec des élus, des techniciens, des simples habitants. Ces expériences ont lieu, bien évidemment à l'échelle locale, mais elles sont efficaces, si un suivi est assuré, si les experts acceptent de se mettre en retrait des débats et de n'intervenir que pour fournir des connaissances fines nécessaires pour résoudre des questions techniques. L'apport de la connaissance scientifique et technique doit être pensé pour qu'il ne trouble pas le jeu du débat.

En tant que rédacteur de la Convention Européenne du Paysage que la France a ratifié, je pense que cette participation des populations est possible, comme la Convention d'Arrhus sur la participation des habitants (également ratifiée par la France), mais alors les hommes politiques doivent réfléchir à leur rôle, le repenser dans un contexte politique nouveau, où les citoyens, censés acquérir une formation et des connaissances de plus en plus développées, un esprit critique, une ouverture aux autres, pourront effectivement davantage participer à la prise de décision. Attention, je ne pense pas que cette perspective doit donner le pouvoir de décision aux citoyens. Chacun doit rester à sa place, l'élu comme l'expert scientifique, le technicien comme le simple habitant, mais tous doivent débattre dans l'égalité.

Participer n'est certes pas évident et tous ne seront pas décidés à le faire. Mais la perspective de se voir écouté, compris, de savoir que son avis compte dans la décision politique peut nourrir un espoir, peut-être une utopie sans laquelle il ne peut y avoir de politique d'avenir.



Yves LUGINBÜHL, Ingénieur agronome et docteur en géographie, directeur
de recherche au CNRS

Merci à jacques Julliard , sa colère vigoureuse et maîtrisée me donne du coeur à l'ouvrage et des perspectives.

Quelques pistes : l'argent et les people font rêver , pourquoi pas ? Mythologie contemporaine , argent ( plaisir , liberté ) manifestement la solidarité ne fait pas recette! Quant à la liberté ,cette invention du siècle des lumières, elle est tombée dans l'escarcelle de Sarkozy ! Alors , il me semble aujourd'hui que notre gauche doit s'atteler à deux chantiers : l'ancrage dans la réalité , sa complexité et ses nuances, et Ségolène a déjà beaucoup oeuvré dans ce sens, mais aussi l'élévation d'un idéal fort qui sollicite l'imaginaire collectif. Et dans ce sens là , il me semble

que presque tout est à réinventer!

La pensée unique a vécu, et Sarkozy permet aux complexés de la culture de se libérer! Dont acte.

J'enseigne le français en bac professionnel( mécanique automobile ): nos apprentis sont très sensibles aux mythes , aux histoires , ils n'aiment pas les maîtres à penser des programmes castrés par l'idéologie, ils préfèrent la poésie , le théâtre et le roman ...

Les personnages , l'argent, l'amour , la nature aussi , voilà ce qui les intéresse , après la mécanique bien sûr! Plus que jamais , il me semble que la culture est un pôle essentiel de la refondation de la gauche . Je remercie encore Jean-Pierre Chevènement d'avoir crée le bac professionnel. On y fait du bon travail.

Je me suis exprimée un peu dans l'urgence .

Jackie Dosset -Périgueux

Je trouve que Jacques Julliard a parfaitement résumé la situation de la gauche française. Pour ma part, je soulignerais deux points:

1. Eclaircir la politique vis à vis de l'Europe. Il faut faire en sorte que la coopération européenne redémarre. Les nonistes minoritaires non pas leur place dans un parti social-démocrate.

2. Il est impératif de réformer les syndicats, c'est à dire les unifier, sur des programmes défendant les salariés contre les abus du capitalisme moderne, dans le secteur privé comme dans le secteur publique. Les revendications d'ordres politiques et encore plus, idéologiques d'une époque passée n'ont plus de raison d'exister.



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