Deuxième année Partis Politiques et Systèmes de Partis 2009/2010



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Deuxième année Partis Politiques et Systèmes de Partis 2009/2010

Nathalie Dompnier

Examen 10 avril, 2 heures, 14h, Laprade



Partis Politiques et Systèmes de Partis

Seiler distingue quatre périodes dans l’étude des partis politiques :

- l’époque normative (réflexion philosophique sur la définition des partis politiques et leur place dans l’organisation politique et les systèmes représentatifs ou la démocratie. Cf. Madison, Hume, Burke).

- l’époque de la construction d’un savoir scientifique (période d’apparition de la sociologie et de la science politique, début du XXème. On s’intéresse à l’organisation interne, leur structure, leur fonctionnement. Cf. Weber, Michels, Ostrogorski, Bryce).

- la période de la « théorie générale des partis » (cf. Maurice Duverger Les partis politiques, 1951, volonté de rapprocher les sciences sociales des sciences dures avec des modèles basés sur des monographies).

- la période du « fouillis » (début dans les années 60). Il y a toute sorte d’études s’intéressant à des sujets très divers. Il n’y a quasiment plus de thèses sur les partis politiques dans les années 80-90.

Adhésion et militantisme partisan d’après les données ISSP 2004 :





Appartient et participe

Appartient sans participer

Grande Bretagne

1,6

9,3

Allemagne

1,8

2,2

France

2,3

2,6

Norvège

2,6

14,6

Etats-Unis

14,7

27,5

Ensemble ISSP (42 pays)

3,2

6,9

« On doit entendre par parti des sociations reposant sur un engagement (libre) ayant pour but de procurer à leur chef le pouvoir au sein d’un groupement et à leurs militants actifs des chances idéales ou matérielles de poursuivre des buts objectifs, d’obtenir des avantages personnels ou de réaliser les deux ensembles » M. Weber. Avec cette définition, on peut également prendre en compte les groupements électoraux du XIXème siècle.


[Trou : de toute façon, les intros ne servent à rien] bravo !

Partie I : Quelques grandes traditions d’analyse des partis politiques

Chapitre I : Approche par l’idéologie, traditions et familles politiques

Si l’on considère une approche idéologique, on aurait autant de projets de société que de partis politiques clairement identifiés. On pourrait donc dès lors établir des grandes familles de partis en les classant par proximité idéologique afin de les comparer dans le temps et l’espace. Cette approche peut paraître évidente mais est loin d’être aisée. Si l’on observe la vie politique, il y a des approches entre des partis politiques très différents et des scissions au sein d’une même famille politique qui laissent à penser qu’il est difficile de définir des clivages de long terme, stables. Deuxième difficulté, les approches classiques de la première période de Seiler basées sur l’idéologie sont plus des travaux spéculatifs que des travaux d’analyse des sciences sociales. Encore aujourd’hui, on manque cruellement d’instruments et de méthode de travail sur l’idéologie. Autre difficulté en se basant sur l’idéologie, on va passer par les discours des acteurs pour comprendre un objet or Durkheim condamne ce mode de travail. La notion d’idéologie elle-même pause problème. Aujourd’hui, le terme idéologie est considéré comme un « ensemble d’idées fausses » (Aron) rassemblées en propagande (en outil de domination pour Marx). Cette définition peut-elle être juste dans le cadre des partis politiques ?

Même si l’on considère l’idéologie comme des idées trompeuse, les idéologies des partis politiques sont au cœur d’un ensemble de réactions qui dirigent nos démocraties modernes. L’analyse des comportements politiques peut difficilement se passer d’un questionnement sur les croyances des acteurs. On va plutôt considérer l’idéologie comme un ensemble de valeurs structurée et cohérent qui forme un système de pensée, ce qui permet de quitter la définition faite par Marx de l’idéologie.
I) Le phénomène partisan au prisme de l’idéologie
A) L’idéologie partisane au fondement de la vie démocratique
Au XIXème siècle, Burke définit le parti politique comme « un ensemble d’hommes unis pour promouvoir par leurs efforts communs l’intérêt national sur la base de quelques principes sur lesquels ils sont d’accord ». Le parti politique va être un laboratoire d’idée sur la base de quelques principes pour le bien de la société. L’idéologie est au fondement de la vie politique puisque c’est par elle que les politiques se rassemblent. Les partis politiques sont porteurs de grands principes autour desquels les électeurs vont pouvoir se rassembler. Les partis politiques remplissent quatre fonctions essentielles pour les citoyens : former une opinion, sélectionner le personnel politique, l’encadrement du vote (discipline de parti) et la fonction tribunicienne (cf. le PC).
B) Comparer et classifier les partis sur le critère de l’idéologie.
On a une tendance en politique à présenter une conception binaire du monde où s’affrontent deux grands types de partis. Lévi-Strauss parle des mythes dans Le cru et le cuit où l’on voit clairement que les mythes possèdent systématiquement une structure binaire. Cette idée est reprit par Frédéric Bon en politique. Aujourd’hui, du point de vue des politiques, la distinction fait toujours sens alors que dans les faits, elle aurait plutôt tendance à disparaître pour les électeurs. Néanmoins, cela est toujours basé sur des faits puisque les hommes politiques continuent à avoir un discours de gauche ou de droite.

René Remond, auteur Des droites en France, considère qu’il existe trois grandes familles à droite (les légitimistes, les Ultras et les contre-révolutionnaires). On différencie une droite aristocratique, une droite bourgeoise (Orléanistes) et une droite bonapartiste (autoritaire mais populaire). Remond considère que les partis gaullistes ont empruntés à ces trois traditions. Pour la gauche, on pourrait distinguer certains partis d’autres plus révolutionnaires. En 51, Duverger considère trois oppositions centrales qui structurent la vie politique en Europe occidentale : le rapport à la religion (laïcs et cléricaux), la question économique (socialistes et libéraux) et la question des relations étrangères (orientaux et occidentaux, dans les relations avec l’Europe de l’est). Cela donne des clivages binaires qui ne se regroupent pas en clivages gauche/droite.


II) Critiques et prolongements
Duverger fait le constat de l’analyse des partis politiques et déclare que l’analyse idéologique, l’étude de leurs « doctrines », est dominante. Or Duverger le déplore.
A) L’idéologie ne fait pas le parti
Schumpeter déclare que l’on a intérêt à considérer les partis politiques comme des entreprises agissant sur un marché politique. Sur ce marché là s’échangent des biens politiques et l’entreprise possède un dirigeant qui vise à faire prospérer l’entreprise en vue d’assurer leurs intérêts. S’il y a un marché des biens politiques, c’est qu’il y a des acheteurs (au XIXème, le bulletin est appelé billet de vote). Quand on est sur un marché, on peut avoir une déconnection entre l’offre et la demande. Néanmoins, pour un certain nombre de biens, les consommateurs vont l’acheter parce qu’ils n’ont pas le choix. De fait, le jeu de l’entreprise est de proposer, non le bien qui va plaire au consommateur, mais le bien qui va être le plus rentable. L’objectif du parti politique, c’est de conquérir des parts de marché : pour cela, il faut se rapprocher du centre pour avoir un message plus large. On a une tendance des systèmes politiques à converger. Pour Schumpeter, un parti ne peut pas être définit par ses principes : « un parti est un groupe dont les membres se proposent d’agir de concert dans la lutte concurrentielle pour le pouvoir politique ».

Faucher-King et Le Gales posent la question de la transformation du travaillisme en Grande-Bretagne et refusent d’entrer d’aller voir les programmes du Labor et du New Labor. Pour répondre à leur question, ils vont aller voir les politiques publiques mises en place par les gouvernements travaillistes.


B) Articuler idéologie, structure partisane et systèmes de parti
Assez tôt, il y a eut un l’idée d’un lien entre l’organisation interne d’un lien et la vision du monde et les valeurs portées par cette structure. Ainsi, l’idéologie permettrait d’éclairer l’organisation et vice versa. Sartori considère le multipartisme modéré et lui trouve une forte polarisation (deux pôles attractifs, contraire de ce que dit Schumpeter). Dans un système de multipartisme beaucoup plus développé, la polarisation est plus faible. Dézé propose de considérer le FN en pensant que les électeurs n’ont pas lut le programme du parti. Il y a une surévaluation de la connaissance des programmes et l’on ignore qui écrit les discours et les programmes (quelles structures, quelles personnes, pour quels enjeux). Ainsi, cela remet en cause le fait que la doctrine soit le parti. Il critique l’absence d’analyse sérieuse des discours idéologiques. Il déclare que la plupart du temps, quand on travaille sur les discours politiques, il s’agit surtout de rendre compte des programmes, ce qui n’est pas pertinent. On a plutôt intérêt à considérer les partis comme des entrepreneurs doctrinaux. L’idéologie nous renseigne sur l’organisation du parti que si l’on se renseigne sur ceux qui écrivent les discours (comité, assemblée participatives ? Au FN, c’est un conseil scientifique qui s’en occupe).

Chapitre II : L’approche par l’organisation

Une des difficultés pour comparer les partis entre eux vient du fait que l’organisation partisane est très différente suivant les pays. Janda considère qu’il existe trois variables à prendre en compte pour mesurer le degré d’institutionnalisation : la durée de l’organisation, l’impersonalisation de l’organisation (attachement ou leader ?) et la différenciation organisationnelle. Janda nous dit que les vieilles démocraties sont celles où le degré d’institutionnalisation des partis est la plus forte (ce qui s’explique notamment par le facteur de la durée). Ce qui semble déterminant, à ses yeux en tout cas, c’est le facteur institutionnel et l’existence (ou non) d’un Etat-Nation. Plus l’Etat-Nation est ancien et plus les structures partisanes sont institutionnalisées. Néanmoins, il existe des exceptions. Certains soulignent que le facteur culturel (environnement politique, social) joue fortement à ce niveau. L’idéologie elle aussi à son rôle à jouer sur l’organisation des partis politiques. Marc Lazar propose de définir la culture dans « Culture politique et parti politique en France » (dans l’ouvrage Cultures politiques) comme « une configuration de croyances, d’affectivités et de sensibilités et une multitude diversifiée de règles et de pratiques dont la combinaison donne une signification au réel, façonne les comportements et conduit à l’inculcation de normes sociales ».


I) La définition de l’organisation par ses fonctions
Une approche par l’organisation demande un travail empirique beaucoup plus lourd que dans le cas d’une approche par l’idéologie. L’objectif de cette démarche, c’est d’apporter un regard original sur les partis politiques. Ces méthodes s’approchent de celle de la sociologie des organisations or, à ce niveau, la tension va se cristalliser sur la question des fonctions. Pour les sociologues des organisations, les organisations s’assignent toutes un but en fonction duquel elles vont s’organiser. Si l’on considère que les fonctions sont ce qui différencie les partis politiques des autres organisations, alors on peut se demander si tous les partis politiques fonctionnent de la même manière ?

L’objectif premier du parti politique, c’est la conquête du pouvoir. Mais les fonctions des partis politiques ne se réduisent pas à çà : il possède des fonctions éducatives, programmatiques, de sélection du personnel politique, de coordination et de contrôle de la politique gouvernementale, etc. Selon la hiérarchisation des objectifs des partis, on va avoir affaire à des types d’organisation des partis. Mais dans ce cas, on ne s’arrête que sur les fonctions manifestes des partis politiques (fonctions revendiquées explicitement par les acteurs eux-mêmes et reconnaissables par tous) et l’on ne considère par les fonctions latentes (fonctions remplies par un acteur sans que cela soit nécessairement voulu, souhaiter par lui. Ce sont des conséquences de ses actions mais pas des objectifs que se fixe l’organisation. Ex : Fonction de sociabilité). Pour les fonctions latentes, on peut renvoyer aux analyses de Robert Merton qui s’intéresse aux Bossism(e)s américains : structures qui s’organisent autour d’un chef et qui ont pour objectif de lui offrir des soutiens et des suffrages (fonction manifeste). Merton dégage trois fonctions latentes : des fonctions d’assistance sociale (la machine politique va maintenir du lien social dans une société individualiste, notamment dans certaines catégories sociales et les élites politiques), d’assistance économique (relais des demandes économiques auprès des pouvoirs publics) et de mobilité sociale (le boss va permettre à des individus appartenant à des groupes défavorisés d’accéder à des postes auxquels ils n’auraient pas accès). Ce dernier point est l’une des vertus du Spoil System qui permet de renouveler totalement la hiérarchie et donc d’ouvrir des possibilités (notamment pour remercier ceux qui ont soutenus). Merton nous dit qu’on ne peut pas se passer d’une analyse sur les fonctions politiques qui ne prendrait pas en compte les latentes et de centraliser son analyse sur les fonctions manifestes. Parmi les fonctions latentes, les partis politiques ont notamment des fonctions de stabilisation du système politique. Pour Lavau, c’est la diversité des fonctions des partis politiques qui permet cette stabilisation.

Lavau distingue différente fonction latentes pour trois types de partis qui stabilisent le système politique: 1) La fonction de stabilisation, de légitimation. Elle est assurée principalement par des partis du centre ou de centre-droit, des partis de gouvernement. Ces partis vont avoir pour objectif de légitimer les institutions parce qu’eux-mêmes y participent. 2) La fonction tribunicienne. Elle est l’apanage de partis à la marge du champ politique qui vont transmettre les demandes de ceux qui se sentent rejetés du sentiment. Ils permettent ainsi de maintenir le système en prenant en compte les contestations, ce qui empêche les révoltes. 3) La fonction de renouvellement politique. Elle est assurée par des partis qui vont permettre, en accédant au pouvoir, de renouveller le pouvoir sans remettre trop en cause les institutions.

De fait, à chaque hiérarchisation des différentes fonctions correspondent des organisations différentes.


II) Les typologies des organisations partisanes
Certains courants d’inspiration marxiste classent les partis en fonction des intérêts de classe qu’ils servent. Cette typologie se superpose avec une typologie des adhérents qui y participent. Gramchie distingue les partis bourgeois et les partis du prolétariat sur des critères idéologiques et institutionnels.

Maurice Duverger distingue principalement deux grands types : le parti de masse et le parti de cadres. Ils se différencient par des origines sociales, des ressources et des fonctions attribuées aux militants très différentes. 1) Pour les partis de cadres, on envoi généralement l’amorce dès les régiments censitaires et l’objectif pour les élus est de s’assurer un contrôle des ressources collectives (votes, soutiens, financements). Les partis, se sont d’abord des instruments au service des élus et de leur réélection. Les partis vont s’organiser à l’échelle parlementaire mais aussi à l’échelle des circonscriptions. Ces partis sont à structure très souples car les parlementaires ne veulent pas être trop encadrés. Néanmoins, ils vont peu à peu s’institutionnaliser. Tout de même, ces partis de cadre restent des structures légères, avec peu de militants, ne possédants que peu de procédure d’adhésion et voués à soutenir les élus. 2) Le parti de masse quant à lui possède une structure d’encadrement très forte. Il s’adresse à des classes populaires en leur proposant une adhésion politique et culturelle. La structure principale n’est pas l’élu mais l’adhérant. Le parti de masse possède une logique de groupe très forte et un maillage géographique très serré. Le parti de masse est souvent très lié avec les syndicats. Les adhérents sont très actifs et les ressources sont militantes. On considère souvent qu’un parti de masse à beaucoup d’adhérents, ce n’est pas forcement le cas. L’important, c’est sa place dans le parti ou le ratio temps/adhérent. Pour Duverger, l’avenir des partis politiques réside dans les partis de masse.

Duverger ajoute des partis indirects qui comportent un grand nombre de militants mais qui doivent leurs militants du fait d’adhérer à une autre organisation (par adhésion indirecte, cf. le parti travailliste anglais à ses débuts).

Ce qui est évident, c’est que si l’on essaye de confronter cette distinction faite par Duverger à l’analyse empirique, on va observer des partis qui tendent vers les partis de cadre ou les partis de masse. On va aussi observer que suivant les pays, on va observer une tendance au parti de masse ou un parti de cadre (suivant son histoire politique et sociale).

Certains vont reparler de cette organisation (Duverger ne parle jamais de typologie puisqu’il considère que ce n’est pas un construit scientifique, que ces partis sont observables). Un premier à le faire est Kirchheimer qui rajoute les partis « attrape-tout » dont la structure centrale est l’électeur. Kirchheimer soutient qu’une transformation profonde affecte les sociétés contemporaines affecte l’électorat. Des clivages se sont atténués, notamment du point de vue idéologique, et des opportunités de promotion sociales se sont construites. De plus, il s’est développé un attachement du pouvoir. Kirchheimer considère que les partis de cadres doivent cesser d’être élitistes, les partis de masse doivent élargir leur recrutement et les partis « attrape-tout » vont centraliser leurs objectifs autour du fait d’accroître leur champ électoral. La manière dont on choisit les candidats dépend de ce que l’on appréhende comme le désir des électeurs. L’idéologie de ces partis politiques est très faible. L’objectif essentiel, c’est d’élargir la base électorale en ratissant très large dans la société du fait de l’homogénéisation de la société. Charlot parle de trois types de partis : les partis de notables (orientés vers la quête de soutiens avec des ressources notabilières), les partis de militants (partis de masse avec une forte densité idéologique) et les partis d’électeurs (visent à conquérir l’électorat le plus large possible avec une idéologie faible mais un fond commun de valeur pouvant susciter une adhésion assez large). Les partis d’électeurs ne s’appuient ni sur les notables (« qui rêvent au paradis perdu du suffrage censitaire ») ni sur les militants (« qui rêvent au paradis de leur idéologie ») mais sont plus pragmatiques (Charlot pense à l’UDR). Certains vont considérer dans le prolongement de Charlot qu’on va avoir des partis inédits possédant une relation privilégiée avec l’état que Richard Katz et Peter Mair vont appeler les « partis cartels ». Deux caractéristiques principales : un rapprochement des partis politiques et de l’état (courtiers entre l’état et la société via le financement public des partis politiques) et une position privilégiée dans la compétition électorale du fait du financement public et à l’accès privilégié aux médias qui fait que l’on arrive à une compétition strictement encadrée et limité aux partis accédant aux ressources. Il y a dès-lors un accord entre ces partis cartels qui désirent conserver ce monopole du lien privilégié avec l’état. Cela va totalement transformer l’organisation de Duverger.

William Wright distingue un pôle efficace rationnel et un pôle démocratique le long d’un continuum. Du parti du pôle efficace rationnel, la priorité du parti réside dans l’efficacité, notamment pour les suffrages. Pour cela, il faut des structures souples, une faible centralisation, une large autonomie des différents échelons. Du côté du pôle démocratique, on a une forte centralisation, des structures rigides, un fort encadrement des militants, une fonction idéologique très forte et exigeante du point de vue de la cohérence quitte à y perdre un certain nombre d’électeurs et de l’efficacité électorale. Finalement, c’est assez proche des partis de cadres et aux partis de masse mais plus dynamique que chez Duverger (possibilité de transformations). De plus, il n’y a pas du tout l’approche normative de Duverger. Wright veut donner un instrument pour analyser le tiraillement des partis entre ses deux pôles mais aussi ses transformations. Il n’a pas vocation à prévoir le parti de l’avenir.

Michel Offerlé parle d’une volonté de classer les partis selon des familles politiques or, pour lui, il est impossible de trouver une typologie juste sur tous les points. Offerlé propose une analyse plus nuancé des structures partisanes ce qui valorisera une approche socio-historique (volonté de placer un parti dans un contexte).
III) Une homogénéisation des cultures organisationnelles
On aurait affaire à des tendances communes dans tous les partis (notamment par l’acquisition de diplômes). Les partis seraient de plus en plus « attrape-tout » et se tourneraient vers le pôle efficace rationnel. Néanmoins, même si on admet cette tendance oligarchique, elle n’est pas la même chez tous les partis.

Les formes de leadership varient, ce qui fait varier les organisations. Ce leadership est réglé par une plus ou moins forte centralisation du pouvoir, par la question de la participation des militants (cf. Lawson).

D’autres vont dire que si l’on va voir à l’échelle locale, il n’y a pas du tout d’homogénéisation même s’il y en a à l’échelle nationale. Ici, c’est principalement le parti socialiste qui a donné lieu aux analyses les plus nombreuses. Certains vont y voir une culture partisane régionalisé (travaux de Sawicki, les réseaux du parti socialiste). Sawicki compare plusieurs réseaux régionaux : 1) Le-Pas-de Calais, tradition SFIO, réseau d’élus municipaux. 2) Le Var, relation privilégiée des dirigeants avec les agricultures (notamment les vignerons) et les notables locaux (principalement ruraux). 3) L’Isle et Vilaine, municipalité urbaine au rôle soutenue.

On a souvent le postulat qu’il y aurait une plus grande homogénéisation dans les partis de droite en raison d’une prétendue plus forte discipline : les études ont prouvés que c’était faux.


http://dis.univ-lyon2.fr/regionales2010-02-04

regionales2010@univ-lyon2.fr

Chapitre III : L’approche socio-historique, genèse et transformation de la forme partisane

C’est un questionnement qui vise à interroger l’objet en lui donnant une profondeur historique en fonctionnant par comparaison. On peut avoir une approche génétique, quand on étudie la genèse d’un phénomène (processus par lesquels les partis sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui). La deuxième démarche est comparative : on compare les partis, non pas dans l’espace mais dans le temps. L’idée est de chercher les valeurs explicatives des formes partisanes.


I) La naissance des partis politiques
Les partis politiques tels que nous les connaissons sont apparus au début du XXème avec un lien étroit avec les régimes représentatifs. Max Weber émet l’idée d’un lien forcé entre l’apparition du suffrage universel et la création des partis politiques.
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