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Potentialisation des utilisateurs et coopération



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3.4 Potentialisation des utilisateurs et coopération


L'aptitude des utilisateurs Internet à produire ou à exploiter du contenu local dépend de leur savoir faire, de leur accès au réseau et de l'infrastructure dont ils disposent. A cet égard, l'Internet fait office non seulement de vecteur pour la production, la promotion, la diffusion et l'accès, mais également d'outil pour potentialiser les utilisateurs et de moyen leur permettant de coopérer pour améliorer leur maîtrise du support et pour accroître leur visibilité sur le net. Ce processus de coopération est particulièrement important pour les utilisateurs des pays en développement qui souvent ont un handicap initial par rapport à leurs homologues des pays industrialisés.

Dans ce contexte une importance particulière est revêtue par les communautés virtuelles au sein desquelles les utilisateurs dialoguent, projettent et travaillent en coopération, ou grâce auxquelles ils établissent autrement des relations entre eux dans le cyberespace. Une communauté virtuelle peut correspondre à une communauté «réelle», au sein de laquelle les participants interagissent en mode face à face ou par l'intermédiaire de médias traditionnels, ou bien encore où ils peuvent se relier uniquement par des moyens électroniques. Différents niveaux d'interaction sont possibles, qu'il s'agisse de la téléconférence par le texte, par le son ou par l'image, ou de simulations informatiques qui permettent aux membres de la communauté de se voir, de s'entendre, d'utiliser et même de modifier les objets simulés dans un cadre totalement informatisé. Grâce à de nouveaux outils tels que les collecticiels Internet, qui permettent par exemple une gestion décentralisée des documents ou des sites web, les utilisateurs des pays en développement peuvent de plus en plus envisager une interaction plus poussée au sein de communautés virtuelles.

Dans le chapitre précédent on a vu plusieurs exemples de communautés virtuelles axant leurs activités sur le développement et représentant des populations fort différentes comme des universitaires, des fabricants et des groupes minoritaires qui travaillent à des applications allant de l'enseignement et de l'apprentissage (réseaux à la disposition des enseignants africains) à l'agriculture et au développement rural (fermiers de Mexicali, Mexique) en passant par la recherche scientifique (Whole Earth Telescope).

Un autre exemple est le projet WON327 (Women on the Web) mis sur pied par la Société pour le développement international avec le concours de l'UNESCO et destiné à fournir une perspective multiculturelle, conviviale, sur des systèmes de communication internationaux. L'objectif premier du projet est d'encourager les femmes à utiliser l'Internet, particulièrement dans le Sud et au sein des groupes marginalisés du Nord. La présence collective qui en résulte est appliquée pour garantir l'expression du point de vue des femmes dans la cyberculture émergeante, pour amener des femmes et des hommes à réfléchir ensemble à l'élaboration d'un programme transnational pour le mouvement des femmes et pour créer une ressource sur le web pour ces activités. Le principal mécanisme de communication est une liste de discussions établie vers le milieu de 1997, qui réunit des universitaires, des militants et des technologues d'une quarantaine de pays, principalement du sud, et d'organisations internationales intéressées.

D'autres communautés d'utilisateurs coopèrent, moyennant différents degrés de virtualité, à leur autopotentialisation et à l'élaboration de contenus locaux. Un modèle intéressant est celui du «consortium des utilisateurs télématiques du secteur des services publics» qui fédère l'expérience et la demande en télématique du secteur public, de la société civile et d'organisations de développement à but non lucratif dans le but d'exercer ensemble des activités promotionnelles, de formation et de renforcement des capacités, de négocier des tarifs intéressants avec des opérateurs de télécommunications et des ISP, de militer en faveur de politiques publiques appropriées et, au besoin, de faire en sorte que des services Internet soient fournis aux secteurs les plus défavorisés de la société.

Un exemple de consortium de service public de ce type se trouve au Ghana, où, bien que ce pays compte parmi les plus avancés de l'Afrique subsaharienne dans le domaine de la télématique comme en témoigne l'existence d'un secteur des télécommunications libéralisé et de quatre ISP privés qui desservent selon les estimations quelque 8 000 utilisateurs, les établissements du secteur public n'ont pas été en mesure de tirer pleinement parti de l'Internet à cause de limitations budgétaires et de problèmes d'accès physique. Le Ghana National Committee on Internet Connectivity (GNCIC)328, qui réunit des représentants d'universités, de services officiels et d'autres organismes publics, travaille en étroite coopération avec des opérateurs du secteur privé et avec des autorités du secteur public pour améliorer la connectivité et stimuler le développement de la télématique dans le secteur public, avec le concours de l'UIT, du PNUD, de l'UNESCO et de la Banque mondiale. Un centre national de formation Internet a été créé en 1997 à l'Université du Ghana pour fournir aux secteurs tant public que privé des moyens de formation aux techniques de réseautage. La situation du marché de la télématique du pays a fait l'objet d'une enquête destinée à déterminer l'ampleur du problème et à proposer des solutions adaptées; les résultats en ont été examinés à une conférence nationale des utilisateurs de télématique du secteur public, organisée en janvier 1998. Les activités de suivi, soutenues par le programme infoDev de la Banque mondiale, ont débouché sur la création au niveau national d'un réseau fédérateur pilote de télématique du service public assorti de points de présence fournissant un service Internet pilote à une centaine d'établissements du service public.

Déjà examinés en détail au chapitre précédent dans la section «gouvernance», les télécentres communautaires polyvalents (TCP) peuvent être considérés comme un prolongement naturel d'institutions communautaires existantes telles que centres culturels ou bibliothèques publiques, extension qui potentialise les communautés locales, en particulier les groupes à faible revenu, les micro entreprises, les femmes et les jeunes, à élaborer et utiliser des contenus locaux. La pierre de touche de la réussite d'un TCP est la participation et la coopération à l'établissement des moyens nécessaires et à l'élaboration d'un contenu et d'applications d'un large éventail d'organismes locaux représentant le secteur privé, les ONG, le public, ainsi que les services officiels à tous les niveaux. Un TCP se distingue donc d'un «télékiosque» ou d'un «bureau d'appel public», qui sont gérés strictement d'un point de vue commercial, ainsi que d'un centre TIC, en principe destiné à un groupe de clients spécifique (par exemple, un service public ou un système scolaire), bien que la ligne de démarcation ne soit pas toujours précise dans la pratique. Un TCP peut par ailleurs fournir des moyens pour la création et l'échange d'informations communautaires et l'établissement de forums de démocratie participative, en particulier grâce à des interfaces dans les langues indigènes, et peut se raccorder aux médias communautaires «traditionnels», comme la radio, pour des activités ouvertes sur le monde extérieur.

L'intégration des technologies de l'information et de l'informatique aux moyens de communication de masse, en particulier la radio communautaire, au sein d'une institution ou d'un partenariat mène au concept de centre multimédia communautaire (CMC) qui a récemment été créé pour servir d'axe d'évolution au programme de Global Knowledge Partnership placé sous la «bannière»329 de l'UNESCO.

Comprenant trois domaines fonctionnels principaux pour l'élaboration de contenu et l'accès au contenu, l'organisation d'un TCP/CMC est présentée schématiquement dans le diagramme ci dessous:


Organisation fonctionnelle d'un centre multimédia communautaire
(TCP plus une station de radio communautaire)


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