C.3.3 Formation d'ingénieurs spécialité Agroalimentaire (GBIAAL)
C.3.3.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
L'objectif de la spécialité agroalimentaire est de former des ingénieurs généralistes majoritairement dans le secteur agroalimentaire et dans une moindre mesure dans les secteurs de l'industrie pharmaceutique et cosmétique et de la grande distribution. A l'issue de la formation, les élèves ont acquis en plus des onze compétences générales des métiers de l'ingénieur, trois compétences identitaires :
Etre capable d'organiser et de gérer une production alimentaire ou biologique
Conduire et optimiser un procédé ou une ligne de production. Coordonner la circulation des matières premières et produits finis. Planifier la charge de production. Gérer les flux, les stocks, les pertes. Mettre en place et suivre des indicateurs de performance. Etablir des procédures et contrôler leur application. Manager une équipe. Respecter les normes et contraintes liées à la spécificité des produits alimentaires et biologiques
Etre capable de définir et mettre en œuvre une politique Hygiène Sécurité Qualité Environnement
Concevoir et décliner une politique HSQE dans le respect des contraintes liées à la spécificité des produits alimentaires et biologiques. Elaborer et faire évoluer les procédures qualité et les consignes HSE, et contrôler leur application. Définir, mettre en œuvre et superviser les méthodes de contrôle. Identifier et analyser les dysfonctionnements et les non-conformités, diagnostiquer les causes et définir les actions correctives. Sensibiliser et former le personnel à la démarche HSQE et à la prévention des risques. Suivre et appliquer les nouvelles réglementations. Préparer un audit en vue d'obtenir une certification
Etre capable de concevoir et réaliser un produit ou un procédé alimentaire ou biologique
Suivre et mettre à jour l'information scientifique, technique et réglementaire. Détecter les pistes d'innovation et mobiliser des outils de créativité. Etablir la faisabilité technique, économique juridique d'un projet. Elaborer un cahier des charges, identifier et prospecter les fournisseurs. Définir les méthodes, les moyens d'étude et de conception puis de mise en œuvre d'un produit. Mettre en place un procédé alimentaire ou biologique. Réaliser des tests et essais, interpréter les résultats et déterminer les mises au point d'un produit ou d'un procédé alimentaire ou biologique. Participer à un processus d'industrialisation. Elaborer et mettre en œuvre un plan marketing.
Ces compétences permettent à nos élèves de répondre aux besoins des entreprises en tant que responsable Qualité, Hygiène sécurité et environnement, Production, Logistique et Recherche et Développement.
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.3.1.1].
Le référentiel de formation donné en annexe [C.3.3.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
Au niveau géographique local, l'Institut supérieur d'Agriculture de Lille est une école d'ingénieurs qui propose une formation similaire en Agro-alimentaire. Tenant compte de cet environnement, des capacités de recrutement du secteur Agro-alimentaire et des capacités d’accueil, le département GBIAAL a stabilisé son flux à 48 élèves ingénieurs par année depuis 2010.
C.3.3.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
Le contenu de la formation agroalimentaire évolue, au cours des 3 années, des enseignements scientifiques fondamentaux vers des enseignements techniques de spécialité : Génie des procédés et génie biologique. Les élèves suivent des enseignements de sciences humaines économiques juridiques et sociales et de langues repartis de manière uniforme sur l'ensemble de la formation.
Au cours de la 4ème année, les élèves peuvent choisir deux modules de spécialités afin d'affiner leur projet professionnel.
L'apprentissage par projets s'effectue progressivement au cours du cursus : un premier projet concerne la collecte et la restitution d'informations, le deuxième ajoute une dimension de conception d'une solution et le dernier (projet de fin d'études) va jusqu'à la mise en œuvre de cette solution. Ces projets s'inscrivent donc dans une démarche globale visant à faire acquérir par les élèves, les capacités de travail en groupe, les différents savoirs et compétences nécessaires à la conduite de projet.
Depuis septembre 2012, les élèves peuvent suivre la 5ème année en contrat de professionnalisation (cf. C9.3). À reprendre pour les autres avec contrat pro
Sont fournies en annexe [C.3.3.2.1] les maquettes (incluant les semestres réalisés dans le cadre d’un contrat de professionnalisation) ainsi que les modalités d’évaluation [C.3.3.2.2].
Sont fournies en annexes [C.3.3.2.3] l’ensemble des fiches pédagogiques.
C.3.3.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
|
FST
|
FSHEJS
|
Langues
|
Sport
|
MSP
|
Total
|
Heures encadrées
|
1226
|
278
|
215
|
44
|
-
|
1763
|
ECTS
|
92
|
22
|
15
|
1,5
|
49,5
|
180
|
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude)
La diminution du volume global des maquettes (400h/semestres) n'a pas impacté les grands équilibres de la formation. La formation scientifique et technique représente une part importante du volume horaire d'enseignements (69%).
Le tronc commun de SHEJS est renforcé en enseignements de marketing à orientation agroalimentaire et de responsabilité sociale et environnementale permettant un apprentissage autour des 3 axes du développement durable : environnement, économique et sociétal. Les élèves participent également chaque année au World Forum Lille (lien du site) afin d'acquérir une vision globale du développement durable.
Le projet de fin d'études est un projet technico-économique qui regroupe 5-6 élèves travaillant sur une problématique industrielle bien délimitée et portée par un partenaire extérieur.
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.3.3.1].
C.3.3.4 Méthodes pédagogiques
|
C
|
TD
|
TP
|
Projets
|
Nbre semaines de stage minimum
|
Nbre semaines de stage moyen
|
% volume horaire
|
31
|
37
|
14,8
|
17,2
|
35
|
39,6
|
Depuis 2009, le pourcentage du volume horaire des projets a été multiplié par 2. Cette méthode pédagogique a été introduite dans certains enseignements scientifiques (Biochimie et Nutrition, Informatique), et permet aux élèves de travailler de manière plus autonome, de construire leurs connaissances et de résoudre des problèmes. Une autre approche a été mise en place dans les enseignements de mathématiques et de statistiques qui sont désormais dispensés sous le format de Cours-TD permettant une mise en pratique rapide des connaissances et une participation active des élèves.
Les élèves effectuent au cours des trois années des visites d'entreprise du secteur agroalimentaire.
Le travail individuel (cours et TD) représente 68 % des heures maquettes, le travail collectif (TP et projets) 32 %.
C.3.4 Formation d'ingénieurs spécialité Génie Informatique et Statistique (GIS)
La prise en compte de la délibération n° 2015/02.01 de la CTI relative à la nomenclature des spécialités des titres d’ingénieur conduit à une demande de modification d’intitulé : spécialité Informatique et Mathématiques Appliquées.
C.3.4.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
La spécialité GIS forme des ingénieurs spécialistes du traitement de l'information, à la fois pour les aspects informatiques (collecte des données, stockage, accès aux données) et statistiques (modélisation, analyse des données). A cela s'ajoute une bonne connaissance du domaine tertiaire et plus particulièrement en économie, gestion et finance. L'objectif est de former des ingénieurs capables de répondre à l'évolution des besoins des entreprises pour les systèmes d'information, les outils d'aide à la décision et le traitement de données massives. Le profil des diplômés est particulièrement recherché et apprécié dans le secteur tertiaire (le taux d'insertion est excellent). L'originalité de la formation est d'associer de façon équilibrée informatique et statistique, c'est l'une des quelques formations au niveau national à offrir une véritable double compétence en informatique et statistique. Cette double compétence est particulièrement pertinente pour les nouveaux besoins liés à l'exploitation des données massives.
Les compétences identitaires de la spécialité GIS sont les suivantes :
Capacité à concevoir, mettre en œuvre, faire évoluer les systèmes d'information (SI):
Comprendre, analyser les besoins, les formaliser en exploitant ses connaissances des outils de modélisation, choisir une solution technique adaptée (architecture du SI, stockage et gestion des données...)
Capacité à concevoir et développer un projet logiciel:
Choisir les technologies et les outils à utiliser grâce à sa maîtrise des techniques de conception logicielle et ses connaissances en ingénierie logicielle, piloter les différentes phases du développement grâce à ses compétences en génie logiciel et en conduite de projet informatique
Capacité à mettre en œuvre des outils d'aide à la décision:
Savoir modéliser un problème d'optimisation ou de décision (choix d'une représentation, explicitation des contraintes, identification de sa complexité). Savoir mettre en œuvre les techniques de résolution adaptées (grâce à sa maîtrise de différents types de méthodes issues des mathématiques, de la recherche opérationnelle, de l'intelligence artificielle, des statistiques)
Capacité à mener une analyse statistique complexe:
Savoir modéliser un problème (le traduire à l'aide d'un formalisme mathématique, choisir les bons outils d'analyse). Savoir synthétiser de grands ensembles de données (visualisation, classifications...), savoir extraire de l'information à partir d'observations d'une population statistique (Test d'hypothèses, cas atypiques), savoir appréhender un phénomène aléatoire (modélisation, estimation de paramètres, prévisions)
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.4.1.1].
Le référentiel de diplôme donné en annexe [C.3.4.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
La spécialité offre 48 places en formation sous statut étudiant auxquelles s'ajoutent les 13 places en formation par apprentissage.
C.3.4.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
La formation GIS s'articule autour des deux domaines scientifiques (informatique et statistique) trois grands domaines de connaissances : informatique, statistique pour la partie scientifique auxquels s'ajoutent un approfondissement dans les sciences de gestion (marketing, finance). Les enseignements fondamentaux en informatique, mathématiques, probabilités et statistiques sont essentiellement concentrés sur les deux premiers semestres de la formation, pour laisser progressivement la place aux enseignements plus spécifiques en 4ème année, en lien direct avec les compétences visées.
En dernière année, 5 modules de spécialités au choix permettent à l'élève de personnaliser sa formation en fonction de son projet professionnel.
Sont fournies en annexe [C.3.4.2.1] les maquettes ainsi que les modalités d’évaluation [C.3.4.2.2].
Sont fournies en annexes [C.3.4.2.3] l’ensemble des fiches pédagogiques.
C.3.4.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
Maquette 2014-2015
|
FST
|
FSHEJS
|
Langues
|
Sport
|
MSP
|
Total
|
Heures encadrées
|
1234
|
312
|
215
|
44
|
-
|
1805
|
ECTS
|
98
|
21,5
|
15
|
1,5
|
44
|
180
|
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude)
Les enseignements scientifiques (informatique et statistique) représentent les deux tiers du nombre d'heures encadrées, et se répartissent à part égale entre les enseignements d'informatique et les enseignements de mathématiques et statistique d'autre part.
De par les secteurs d’activités visés, le volume des enseignements FSHEJS est plus important que ce que prévoit le socle commun de l'école : nombre d'heures plus important en marketing et environnement économique, modules supplémentaires en sciences de gestion (gestion financière et contrôle de gestion en 4ème année, ingénierie financière et simulation de gestion en 5ème année).
Les enseignements techniques de quatrième et cinquième année contribuent directement aux compétences visées et évoluent régulièrement. Suite à l'évolution des compétences requises pour les métiers visés, la maquette actuelle équilibre la part des enseignements d'informatique et de ceux de mathématiques, mathématiques appliquées et statistiques.
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.4.3.1].
C.3.4.4 Méthodes pédagogiques
|
C
|
TD
|
TP
|
Projets
|
Nbre minimum de semaines de stage
|
Nbre moyen de semaines de stage
|
% volume horaire
|
28 %
|
32 %
|
20 %
|
20 %
|
28
|
40
|
Les méthodes pédagogiques sont basées sur une alternance de cours, TD, TP (généralement en binôme) et projets (généralement en petit groupe). La plupart des enseignements de spécialité comporte des travaux pratiques et/ou une partie projet. La part des projets augmente au fur et à mesure de la formation, avec notamment un projet de systèmes d'information en fin de quatrième année et le projet de fin d'études en dernière année.
Les enseignements prévus dans la maquette sont complétés par des conférences techniques et des conférences métiers organisées chaque année.
Le travail individuel (cours et TD) représente 60 % des heures maquettes, le travail collectif (TP et projets) 40 %
Innovation pédagogique : partie F.H
C.3.5 Formation d'ingénieurs spécialité Génie Civil (GTGC)
C.3.5.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
Le Département Géotechnique Génie Civil a pour objectif de former des ingénieurs se destinant aux métiers de la production, tant opérationnelle au travers de l’exécution des chantiers, que de gestion de projet, en s’appuyant sur une forte complémentarité entre les deux domaines.
La formation d’ingénieurs Polytech Lille spécialité Génie Civil, ainsi positionnée, est assez originale en France, et unique au nord de Paris. Cette originalité, appréciée et reconnue par les entreprises, permet d’offrir annuellement 48 places (auxquelles s’ajoutent les 13 offertes par l’apprentissage) au recrutement tout en s’assurant d’une très bonne insertion de nos étudiants.
La palette de débouchés offerts à l'issue de la formation est très large. L'ingénieur GTGC peut intervenir dans n'importe quelle étape de l'opération de construction, depuis l'étude de sol jusqu'à la réception de l'ouvrage. Les compétences spécifiques associées se déclinent suivant trois axes :
- La gestion de la production : savoir gérer les flux et les procédés, planifier et contrôler l’activité.
- L’optimisation opérationnelle : savoir gérer et analyser les coûts, la productivité, l’innovation, la qualité.
- La conduite de projets : savoir dimensionner, produire des documents de référence, mobiliser les compétences et l’expertise.
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.5.1.1].
Le référentiel de formation donné en annexe [C.3.5.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
C.3.5.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
Depuis la dernière évaluation, la maquette pédagogique a été largement remaniée dans sa forme, sans toutefois que ses fondamentaux (complémentarité Géotechnique et Génie Civil, compétences visées) n’aient été impactés. Le volume horaire total a ainsi été significativement réduit (réforme école) pour atteindre 400 h étudiant par semestre.
Des UE cohérentes, articulées autour des grands axes de la formation (Matériaux, Structures, Géotechnique, SHS, Langues) ont été redéfinies.
Les enseignements scientifiques de base (Mathématiques, Géologie, Outils numériques, Mécanique) sont essentiellement dispensés en début de cursus. Sur ces enseignements viennent s’appuyer les sciences de spécialités (Matériaux, Béton Armé, Géotechnique, Hydrologie…). Les étudiants sont, tout au long du cursus, confrontés en situation de projet à la mise en pratique de ces enseignements, ainsi que ceux relevant des disciplines SHEJS.
Le tronc commun école SHEJS est ainsi renforcé par des enseignements spécifiques au champ disciplinaire de la spécialité : gestion des marchés publics et privés du BTP, coordination à la sécurité des chantiers.
Outre l’enseignement (commun à l’ensemble des formations) de Responsabilité Sociétale et Environnementale, la sensibilisation des étudiants aux fondamentaux du Développement Durable et à leurs applications concrètes s’effectue de façon transverse et continue tout au long du cursus.
Les maquettes [C.3.5.2.1], modalités d’évaluation détaillées [C.3.5.2.2] et fiches pédagogiques [C.3.5.2.3] sont fournies en annexe.
C.3.5.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
|
FST
|
FSHEJS
|
Langues
|
Sport
|
MSP
|
Total
|
Heures encadrées
|
1352
|
257
|
215
|
44
|
-
|
1868
|
ECTS
|
104
|
18
|
15
|
1,5
|
41,5
|
180
|
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude)
Le tableau ci-dessus présente les grands équilibres de la formation, équilibres qui ont été impactés par la diminution du volume global des maquettes ainsi que par la mise en œuvre du socle commun SHEJS permettant de faire une plus large place à ces disciplines.
Le cursus est organisé de sorte à accompagner les étudiants dans l’acquisition des compétences identitaires de l’ingénieur GTGC, qui relèvent de façon transverse des enseignements techniques de spécialité, mais également pour une grande part, d’enseignements du domaine des SHEJS.
Les mises en situation professionnelle, toutes réalisées en entreprise dans la spécialité, permettent de renforcer encore cette transversalité et de développer les compétences techniques et « non-techniques » de l’ingénieur de production en Génie Civil.
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.5.3.1].
C.3.5.4 Méthodes pédagogiques
|
C
|
TD
|
TP
|
Projets
(hors PFE)
|
Nbre semaines
de stage mini
|
Nbre semaines
de stage moyen
|
% volume horaire
|
37
|
33
|
13
|
17
|
32
|
39,6
|
Le tableau ci-dessus montre la répartition des différents types d’enseignement sur l’ensemble de la formation. En regard des maquettes précédentes, qui totalisaient un volume plus important, la part des Cours Magistraux est en diminution au profit des enseignements pratiques sous forme de TP ou Projets, qui permettent la mise en œuvre et l’acquisition de compétences de façon plus transversale.
Ne sont pas présentes dans la maquette les nombreuses visites de sites et chantiers qui ponctuent le cursus et permettent un lien direct avec la production.
Le travail individuel (cours et TD) représente 70 % des heures maquettes, le travail collectif (TP et projets) 30 %.
C.3.6 Formation d'ingénieurs spécialité Instrumentation Scientifique (IC2M)
La prise en compte de la délibération n° 2015/02.01 de la CTI relative à la nomenclature des spécialités des titres d’ingénieur conduit à une demande de modification d’intitulé : spécialité Instrumentation.
C.3.6.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
L’objectif principal de la formation est de former des ingénieurs capables de détecter, d’analyser et d’élaborer des solutions techniques de test et mesure, et les stratégies commerciales associées. Présents dans de nombreux secteurs d’activités, quelques secteurs sont majoritaires : le commerce et la distribution de solutions de mesure et d’équipements scientifiques, l’industrie automobile, l’énergie, le contrôle et les tests (certification), ainsi que les services associés aux technologies de l’information. Les fonctions occupées majoritairement sont l’ingénierie d’affaire, les achats/approvisionnement, la logistique, l’assistance technique, les bureaux d’études. Afin de répondre à ce besoin, les compétences spécifiques des ingénieurs Polytech Lille spécialité Instrumentation Scientifique concernent la connaissance du marché de l’instrumentation, les affaires qui s’y rapportent, le suivi technique et le support associé, la gestion des affaires complexes, et ce dans un contexte souvent international et multi-culturel. Enfin, la connaissance de l’instrumentation scientifique avancée et la maîtrise des concepts fondamentaux doit leur permettre de choisir, concevoir des chaînes de mesures, d’analyse, de contrôle, d’essais et d’anticiper l’évolution des technologies, ce dernier point faisant l’objet de cours d’introduction à la recherche. Ces compétences identitaires sont détaillées ci-dessous :
-
Maitriser les concepts scientifiques et des techniques liés aux instruments ainsi qu’aux tests et mesures, choisir, concevoir des chaînes de mesures, d’analyse, de contrôle, d’essais ;
-
Concevoir et finaliser de nouvelles solutions technologiques dans un objectif de développement commercial et d’innovations ; accompagner et anticiper l’évolution des technologies ;
-
Savoir élaborer une stratégie technico-commerciale, de développement de produits ou de service : prospecter, déterminer les besoins dans des cahiers des charges, avant-projets, propositions d’offres, développer un portefeuille, négocier ;
-
Assurer l’assistance et le support technique auprès des clients internes et externes en vue de résoudre des problèmes d’exploitation ;
-
Savoir manager des hommes dans un contexte disciplinaire, international et multiculturel : savoir planifier, piloter, coordonner l’activité d’une équipe, savoir déléguer, évaluer, gérer les conflits, posséder une qualité d’écoute, savoir communiquer.
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.6.1.1]
L’ingénieur IC2M développe donc l’aptitude à évoluer dans des entreprises de secteur d'activité différents et peuvent exercer leur activité professionnelle au sein des différentes fonctions de l'entreprise (technique, commerciale, recherche). Le référentiel de formation donné en annexe [C.3.6.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
Les débouchés des étudiants (48 % en moyenne en ingénierie d'affaires) sont en phase avec leur formation. Les formations similaires ou concurrentes que l’on peut citer sont souvent des écoles d’ingénieur proposant des « majeures » d’ingénierie d’affaires en fin de cycles ingénieurs à dominante technique ciblée, ou alors des formations associées au secteur du bio-médical dans les écoles à lien fort avec les CHU. La taille des promotions IC2M se situe autour de 30 étudiants.
C.3.6.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
Les enseignements dispensés dans la formation sont basés sur trois grands ensembles : les 2 piliers techniques sont d’une part l’électronique, ses applications, la mesure pour les systèmes et le traitement des signaux (section CNU 63). D’autre part, le 2° pilier concerne la physico-chimie et ses applications (laser, spectroscopie, techniques d’analyse, d’extraction (section CNU 31). La partie spécifique à l’ingénierie des affaires (Sciences de gestion, sciences du Management) relève de la section 06. Les compétences recherchées sont donc pluridisciplinaires, et couvrent un large champ scientifique d’une part et également en sciences de l'entreprise.
Les différents enseignements sont basés sur les fondamentaux en 3° année, les techniques et outils spécifiques en année 4 et les « opérationnels métiers » ou techniques avancées en dernière année. Ils sont regroupés en Unités d’Enseignement (U.E.), en général thématiques en termes de contenu. Les évolutions et ajustements de maquette intervenues sur les 6 dernières années, incluant le passage à 400h par semestre ont été réalisées de façon équilibrée sur les 3 grands ensembles décrits au paragraphe précédent. Elles ont concerné des ajustements de modules, le positionnement des modules pour faciliter la progression pédagogique en 4° année et le renforcement du suivi et des attentes (livrables) sur les projets.
Enfin, la dernière année de formation IC2M peut être suivie sous forme d’un contrat de professionnalisation (décrit au C9.3).
Sont fournies en annexe [C.3.6.2.1] les maquettes (incluant les semestres réalisés dans le cadre d’un contrat de professionnalisation) ainsi que les modalités d’évaluation [C.3.6.2.2].
Sont fournies en annexe [C.3.6.2.3] l’ensemble des fiches pédagogiques en français ;
C.3.6.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
|
FST
|
FSHEJS
|
Langues
|
Sport
|
MSP
|
Total
|
Heures encadrées
|
1101
|
486
|
269
|
44
|
-
|
1900
|
ECTS
|
87
|
35
|
19
|
2
|
37
|
180
|
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude)
Les volumes de formation montrent d’une part que la partie FST en IC2M est équilibrée sur les deux cœurs de compétence discipline ? que sont i) l’électronique et la mesure et ii) la physico chimie, les lasers et leurs applications. De par les métiers visés, la part FSHEJS est de proportion importante et renforcée par rapport au tronc commun (ingénierie des affaires, économie, international, marketing) par rapport à une formation ingénieur classique sur un unique cœur de métier technique. La part d’anglais est également renforcée étant donné qu’une forte proportion d’ingénieurs IC2M est amenée à exercer à l’international. De plus, le développement de l’autonomie se réalise au travers de trois projets : étude technique puis marketing en année 4 et projet de fin d’étude en année 5. L’étude technique permet aux élèves d’étudier de nouvelles techniques (en général amont) ce qui leur permet de s’initier à la recherche). Le projet marketing est ensuite une activité transverse, une mise en application des connaissances scientifiques et de gestion de projet sur des cas d'entreprises dont la clientèle est publique ou privée (marketing « B to B »). Enfin, le projet de fin d’étude doit amener à mettre en jeu l’association des compétences FST et FSHEJS pour mener à bien les missions confiées. Un exemple est la mise sur le marché d’un nouvel équipement : analyse technique et positionnement par rapport aux concurrents, et analyse économique au travers de business plans. Enfin, les réductions de volumes totaux de maquettes pédagogiques ont été menées en conservant un juste équilibre sur les 3 ensembles décrits plus haut (2 cœurs de métier techniques et ingénierie des affaires).
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.6.3.1].
C.3.6.4 Méthodes pédagogiques
|
C
|
TD
|
TP
|
Projets
|
Nbre semaines
de stage mini
|
Nbre semaines
de stage moyen
|
% volume horaire
|
37
|
37
|
11
|
15
|
30
|
39,6
|
Les méthodes pédagogiques évoluent au long des 3 années de formation. Basées sur une alternance Cours, TD, TP au début du cycle alliant exercices sur table et mises en situations pratiques, la partie projets augmente au fur et à mesure de la formation, avec deux points saillants, le projet marketing en année 4 (réalisé en groupe de 2 ou 3) et le projet de fin d’études réalisé au dernier semestre (individuel). Ces projets viennent en complément des contenus et doivent amener l’élève ingénieur à prendre du recul. Des conférences techniques d’ouverture sont aussi prévues en fin de cycle avec des intervenants extérieurs spécifiques sur des thématiques relevant des 2 cœurs de métier techniques. La balance de travail individuel/travail collectif se situe à 74% de travail individuel et 26 % en collectif, même si ce chiffre est pondérable par le fait que des TD de mises en situation de vente ou études de cas sont préparées et présentées à plusieurs.
Enfin, on peut noter qu’au-delà de la durée minimale de stage de 30 semaines, la durée moyenne totale des stages est de 39,6 semaines pour les élèves ingénieurs IC2M en 2013-2014.
C.3.7 Formation d'ingénieurs spécialité Informatique Microélectronique Automatique (IMA)
La prise en compte de la délibération n° 2015/02.01 de la CTI relative à la nomenclature des spécialités des titres d’ingénieur conduit à une demande de modification d’intitulé : Spécialité Génie Électrique et Informatique Industrielle.
La spécialité habilitée pour une durée de trois à l’issue de l’audit 2009 a été auditée en 2012 puis à nouveau habilitée pour une durée de 3 ans.
C.3.7.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
Cette spécialité offre une formation tournée vers les réseaux de communications, les nouvelles technologies sans contact, l'automatique et l'informatique distribuées et la gestion durable de l'énergie permettant de répondre aux besoins industriels. L'orientation de la formation correspond aux nouvelles évolutions des grandes sociétés de la distribution, de production (énergie, automobile, ferroviaire, biens de consommation...), des services (santé, transports...), des collectivités territoriales... avec l'apparition des nouvelles technologies et la mise en œuvre de systèmes distribués permettant de développer de nouvelles applications transversales dans les domaines du numérique et des systèmes embarqués telles que l'inventaire temps réel, le ticket RFID pour les transports en commun, les dispositifs d’aide et d’assistance à la personne handicapée, la motorisation hybride, les véhicules et bâtiments intelligents, les solutions énergétiques alternatives au tout nucléaire... La sûreté de fonctionnement, la qualité de service et la sécurité des données et des réseaux sont des exigences à prendre en compte dès la conception des systèmes matériels et logiciels permettant d'implémenter ces nouvelles technologies.
L'ingénieur Polytech Lille spécialité IMA fait valoir ses compétences en tant qu'ingénieur d'études, ingénieur Recherche et Développement, Chef de Projet, fonctions qu'il occupe majoritairement à la sortie dans des secteurs d’activités tels que les Technologies de services du numérique, l’Industrie automobile, aéronautique, navale, ferroviaire, l’Industrie des technologies de l'information, l’énergie, les transports…
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.7.1.1].
Les compétences identitaires de la formation visées en sortie de diplôme en lien avec les métiers exercés par l’ingénieur IMA et les secteurs d’activité qu’il intègre sont les suivantes :
Etre capable de spécifier et de modéliser un système ou un ensemble de systèmes embarqués en vue de répondre à un besoin, en utilisant les méthodes et les outils d'analyse fonctionnelle et comportementale, (analyser un besoin, organiser des exigences, modéliser, valider et simuler).
Etre capable de concevoir l'architecture logicielle et matérielle d'un système ou d'un ensemble de systèmes embarqués (dimensionner, élaborer un algorithme) et de définir les moyens de sa réalisation (choisir et organiser les ressources techniques).
Etre capable de d'implémenter les composants logiciels et de choisir les composants matériels permettant de réaliser un système embarqué.
Etre capable d'exploiter des systèmes embarqués dans différents secteurs d’activité, en particulier les transports, les SS2i, les réseaux énergétiques, l'automobile, les télécommunications, les services à la personne.
Etre capable de garantir qu'un système ou un ensemble de systèmes embarqués en fonctionnement se comporte selon les exigences spécifiées lors de sa conception (sécurité, de sûreté de fonctionnement, aspects énergétiques et environnementaux).
En cohérence avec Les objectifs de la formation, la politique de recrutement IMA vise un effectif stabilisé autour de 48 élèves-ingénieurs (auxquels s'ajoutent 13 apprentis) composé, outre des viviers communs école CPGE, PeiPA et L2, d’un public de DUT dont les mentions préparent à une poursuite d’études dans la spécialité, à savoir et par ordre préférentiel d’adéquation : GE2I, Mesures Physiques, Réseau Télécom.
Le référentiel de formation donné en annexe [C.3.7.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
C.3.7.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
S’appuyant sur la démarche compétences entreprise par l’école, la formation IMA est organisée autour de contenus et de pratiques formatives couvrant l’ensemble des compétences générales et identitaires visées en sortie. Elle s’articule ainsi autour de :
-
3 semestres communs couvrant, en plus du socle commun école, les fondamentaux qui constituent l’ancrage scientifique de la spécialité et qui définissent le positionnement thématique de la formation autour de l’ingénierie des systèmes embarqués à savoir : l'informatique, l'informatique industrielle, la microélectronique, l'automatique et l'électrotechnique.
-
3 semestres organisés en 2 filières permettant d'orienter le projet professionnel dans les domaines suivants:
-
Systèmes autonomes (où prédominent les problématiques liées à l’autonomie fonctionnelle des systèmes embarqués et à la gestion/conversion de l’énergie dans ces mêmes systèmes)
-
Systèmes communicants (offrant un focus sur les problématiques d’ingénierie des réseaux de télécommunication, de transmission et de sécurisation de l’information pour les systèmes ou réseaux de systèmes embarqués)
Sont fournies en annexe les maquettes [C.3.7.2.1] ainsi que les modalités d’évaluation [C.3.7.2.2].
Sont fournies en annexe [C.3.7.2.3] l’ensemble des fiches pédagogiques.
C.3.7.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
|
FST
|
FSHEJS
|
Langues
|
Sport
|
MSP
|
Total
|
Heures encadrées
|
1394
|
232
|
215
|
44
|
-
|
1885
|
ECTS
|
105
|
15
|
15
|
2
|
43
|
180
|
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude)
La réforme école portant sur la réduction des heures maquette n’a pas impacté de façon significative les grands équilibres de la spécialité présentés lors de l’audit de 2012.
Outre le socle commun école, la formation a mis en place un module Gestion de projets innovants visant à sensibiliser l’élève-ingénieur à cet aspect dans le cadre de son Projet de Fin d’Etudes. A noter qu’un certain nombre de modules ont été conçus afin d’intégrer la dimension développement durable aux problématiques scientifiques et techniques propres aux systèmes embarqués, en particulier énergétiques. On citera les modules : conception et écoconception de systèmes, énergies renouvelables et insertion dans les réseaux embarqués, gestion et contrôle de l’énergie dans les véhicules hybrides.
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.7.3.1].
C.3.7.4 Méthodes pédagogiques
|
C
|
CDT
|
TD
|
T P
|
Projets
|
Nbre semaines de stage mini
|
Nbre semaines de stage moyen
|
% volume horaire
|
24
|
8
|
25
|
20
|
23
|
28
|
39
|
La spécialité fait une large part à l’approche expérimentale et à la simulation, notamment via les infrastructures et plateformes technologiques que l’élève-ingénieur exploite particulièrement lors des activités de TP et projets et qui concentrent un nombre conséquent d’outil de simulation numérique. Parmi ces plateformes on citera : l’AIP, la plateforme électronique, la salle d’intelligence ambiante.
La réforme école portant sur la réduction des heures maquette a permis d’intégrer cette réduction à l’approche qualitative des enseignements : elle a mené à la mise en place du cours-TD sur les modules théoriques non associés à des TP, assurant ainsi une meilleure qualité d’encadrement et une plus grande souplesse dans l’agencement des aspects cours/TD, ce pour une part représentant 12% des heures encadrées de FST.
La part de travail individuel (cours et TD) représente 57% pour une part de 43% de travail collectif (TP et Projets).
Outre les activités écoles qui entrent dans le cadre des Journées Culture Entrepreneuriale et la journée Recherche, l’élève-ingénieur IMA participe régulièrement sur ces 3 ans de cycle à des activités spécifiques hors maquette de séminaires et conférences organisées par le département sur les thématiques scientifiques, techniques et industrielles liées à l’ancrage de la spécialité.
Depuis la rentrée 2012-2013, 50 heures de modules techniques du semestre 9 sont dispensés en anglais. Cette approche innovante des activités à forte technicité vise à préparer le futur ingénieur IMA aux échanges en anglais dans son domaine de compétences et en contexte professionnel.
C.3.8 Formation d'ingénieurs spécialité Matériaux
C.3.8.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
L’objectif est de former des ingénieurs Matériaux capables d'exercer les métiers suivants : R&D/études, Qualité/Essais et Process/Production. Les secteurs visés sont tous les secteurs de l’industrie manufacturière (transports, énergie, nucléaire, industrie des plastiques, métallurgie, verres, microélectronique, défense, biomédical, matériels sportifs, etc.).
Les compétences spécifiques de la spécialité sont :
- Capacité à élaborer de nouveaux matériaux ou à améliorer des matériaux existants en utilisant les méthodes de la recherche (analyser le cahier des charges, effectuer une recherche bibliographique, développer des modèles, effectuer des calculs numériques, réaliser des essais, gérer et valoriser la propriété intellectuelle et industrielle, assurer une veille technologique...)
- Capacité à choisir et à mettre en œuvre un matériau dont les propriétés répondent aux besoins d'une application (analyser ou rédiger un cahier des charges, utiliser des outils de choix des matériaux, des outils de conception, prendre en compte les contraintes économiques, environnementales, de fiabilité et longévité, de sécurité, le cycle de vie, s'adapter aux nouveaux matériaux, trouver des fournisseurs...)
- Capacité à caractériser un matériau pour le qualifier, pour étudier son vieillissement, sa fiabilité et durabilité (choisir une méthode de caractérisation, réaliser des essais, analyses ou observations, caractériser les défauts, maîtriser une chaîne de mesure...)
- Capacité à concevoir et mettre en place une démarche qualité, en particulier dans le domaine des matériaux (connaître les normes techniques, environnementales et de sécurité relative au secteur, assurer une veille réglementaire, participer à une certification...)
- Capacité à gérer, adapter ou développer un procédé de fabrication industriel (gérer les matières premières, optimiser le procédé de fabrication, réduire les coûts, suivre la qualité des matériaux ou produits, proposer des mesures correctives, planifier la maintenance, maîtriser les règles de sécurité, être en relation avec les fournisseurs et les clients...)
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.8.1.1]
Le référentiel de diplôme donné en annexe [C.3.8.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
Les chiffres issus de l'enquête CGE à 18 mois sur les promotions 2009-2013 (cf. référentiel de diplôme joint) montrent que la première fonction occupée par les ingénieurs diplômés est pour moitié celle d'ingénieur R&D et que les secteurs industriels sont divers, avec une dominante dans le secteur des transports.
Le secteur des matériaux étant très concurrentiel, que ce soit au niveau du recrutement ou du placement, nous maintenons un format de promotion restreint (36 places ouvertes) afin d'une part de rester sélectif et d'autre part d'être en adéquation avec les besoins du secteur. Cf partie D
C.3.8.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
La troisième année pose les bases de la science des matériaux. En quatrième année, les grandes classes de matériaux sont étudiées, ainsi que les bases de la qualité. La cinquième année est une année d'ouverture, avec une accentuation sur la modélisation, le développement durable et l'assemblage des matériaux (contrat pro… partie ). On trouvera en annexe les maquettes [C.3.8.2.1] ainsi que les modalités d’évaluation [C.3.8.2.2] et l’ensemble des fiches pédagogiques [C.3.8.2.3].
Suite à la dernière visite de la CTI, des modules QHSE ont été déployés en quatrième et cinquième année (une cinquantaine d'heures) correspondant parfaitement aux attentes industrielles.
Les aspects développement durable ont également été renforcés, notamment par l'ouverture des modules « Eco-conception et Analyse du Cycle de Vie » au S7 et « Analyse du Cycle de Vie et recyclage » au S9, et par l'introduction des polymères d'origine végétale dans les enseignements. Les techniques de simulation au S8 et au S9 ont été réorientées vers les compétences en éléments finis, CFAO et choix des matériaux, très demandées par le monde économique. Afin d'augmenter l'expérience en entreprise et de favoriser les stages à l'étranger, le stage assistant-ingénieur peut durer jusqu'à quatre mois.
Depuis la rentrée 2015, dans le souci d'améliorer le placement de nos diplômés et l’attractivité de la spécialité, deux options « Métallurgie du Soudage » et « Fiabilité » sont proposées. Il s'agit de la première étape d'un déploiement beaucoup plus ambitieux qui se fera sur environ trois ans dont l’objectif est de conduire les diplômés intéressés à l’obtention de la certification ingénieur international en soudage (International Welding Engineer) en suivant une courte formation post-diplôme. A l’horizon 2018-2019, il est prévu que l'option « Fiabilité » soit remplacée par une option «Plasturgie- Polymères agrosourcés ».
C.3.8.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
|
FST
|
FSHEJS
|
Langues
|
Sport
|
MSP
|
Total
|
Heures encadrées
2014-2015
|
1250
|
260
|
215
|
44
|
-
|
1758
|
ECTS
2014-2015
|
94
|
17
|
15
|
3
|
52
|
180
|
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude)
Les sciences de base représentent 164 h, soit 9,3 % des heures encadrées, auxquelles on peut rajouter 66 h d'informatique. Les sciences et techniques de la spécialité représentent 977 h, soit 55,3 %.
Le total d'heures encadrées est légèrement inférieur à 1800, la durée minimum des stages dans la spécialité étant supérieure à la moyenne de l'école. Au cours du cursus, la part des catégories FSHEJS et MSP croît progressivement, la part FSHEJS passant par exemple de 30 h en troisième année à 116 h en cinquième année.
En 2013, la spécialité a été labellisée par le pôle de compétitivité national Matikem, anciennement MAUD (Matériaux et Applications pour une Utilisation Durable).
Le PFE développe des compétences appartenant tout autant aux catégories FST que FSHEJS.
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.8.3.1].
C.3.8.4 Méthodes pédagogiques
Dans la maquette 2015-2016 (chiffres à mettre à jour, pour l'instant ne prennent en compte que le doublement prévu du PFE), les différents types de méthodes pédagogiques se répartissent ainsi (pourcentages calculés par rapport aux heures encadrées + PFE) :
|
C
|
TD
|
TP
|
Projets
|
Nb minimum de semaines de stage
|
Nb moyen de semaines de stage
|
% volume horaire
|
40,9 %
|
32,3 %
|
8,3 %
|
18,6 %
|
30
|
46
|
Depuis 2009, la part relative des projets par rapport aux TP a augmenté. Les TP ou projets scientifiques (hors PFE) faisant appel à des logiciels de simulation représentent 118 h, soit 45 % de ces enseignements (et 6,7 % des heures encadrées).
La plupart des TP et projets ayant lieu en binômes ou trinômes, le travail collectif représente environ 27 % des heures encadrées.
Spécificités pédagogiques
Un projet d'ingénierie inverse a été mis en place en 3ème année : les élèves ingénieurs, en petits groupes, reçoivent des objets manufacturés qu'ils peuvent démonter, découper, observer, afin d'en comprendre le fonctionnement, la conception, les contraintes auxquelles ont dû répondre les ingénieurs. Il s'agit aussi de les faire réfléchir au processus d'innovation. Ils doivent également rechercher de la documentation technique, des normes, des brevets relatifs à cet objet. Pour l'aspect pratique, les élèves s'appuient en particulier sur le Fabricarium de l'école et les matériels de la plate-forme technologique matériaux.
Depuis début 2015, nous expérimentons en 3e année l'inversion du paradigme pédagogique « tell and practice » (cours/TD/TP) : il s'agit de commencer les Travaux Pratiques avant le cours associé afin que les élèves ingénieurs soient plus conscients des problématiques auxquelles va répondre le cours.
Une partie des Travaux Pratiques a lieu dans les laboratoires universitaires des enseignants-chercheurs de la spécialité, ce qui permet à la fois de profiter de leurs infrastructures et de faire découvrir aux élèves ingénieurs un environnement de recherche. Il s'agit en particulier des TP de chimie des polymères, de nanomatériaux et de microélectronique en salle blanche.
Certains élèves de 5e année (environ 10%) peuvent suivre des modules d'un Master en parallèle afin de s'orienter vers un secteur particulier des matériaux :
-
Master MiNT parcours Micro et Nanotechnologies,
-
Master Ingénierie des Systèmes Polymères,
-
Master SPMC option Matériaux pour le nucléaire : ouvert à nos élèves afin de répondre aux besoins de ce secteur.
-
Master Science Médicament - Option Dispositifs Médicaux et Biomatériaux (Lille 2) : ouvert à nos élèves en 2014 suite à l'identification d'un besoin en formation dans ce secteur.
Compétences ? en parallèle le double diplôme ?
La spécialité développe depuis 2011 des relations internationales fortes avec l'Asie (Corée, Vietnam, Singapour), en particulier dans le domaine de la microélectronique. En 2015, sur 35 élèves de 4e année, sept sont partis en stage assistant-ingénieur au Vietnam et un en Corée.
Événements hors maquette
Des visites de sites industriels régionaux sont organisées, en particulier en 4e et 5e année, par la spécialité ou par l'Association des Ingénieurs. Par exemple : TOYOTA, GTS Industries, ArcelorMittal, Baudelet SA (traitement et valorisation des déchets ménagers et industriels)…
Chaque année, les élèves de 4e année se déplacent pour assister à la journée SF2M (Société Française de Métallurgie et de Matériaux) de la section Nord, dont le thème était par exemple en 2015 les « Matériaux composites ». (Au programme : conférences et visites de sites industriels en Nord-Pas de Calais et Picardie.)
Nous avons mis en place en 2013 une Journée Matériaux, qui a lieu chaque automne, et qui est organisée par les élèves ingénieurs des trois années. Cette journée comprend typiquement des animations et démonstrations liées aux matériaux, une conférence donnée par un industriel du secteur avec une orientation métier, une table ronde orientée métier lors de laquelle des anciens font partager leur expérience (recherche d'emploi, parcours professionnel, vie de l'ingénieur au jour le jour…). L'organisation par les élèves de cette journée leur permet en outre de développer des compétences et des savoir-faire en gestion de projet, en communication, en management, logistique, etc. Cette journée permet également de renforcer la cohésion au sein de la spécialité et le lien avec le réseau d'anciens.
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