Fête de la Nativité de Notre-Seigneur



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Visites de Délégation.

Après quinze mois d'absence dont quatre-vingt-cinq jours de grande navigation, et après avoir par­couru plus de soixante mille kilomètres, le cher Frère Colombanus est heureusement rentré en bonne santé à la maison-mère. Deo Gratias !

Le cher Frère Assistant Général a visité les dix­-neuf communautés de la Nouvelle-Zélande, y compris les îles Fiji et Samoa, les vingt-quatre communautés de la province d'Australie et les huit communautés de l'Afrique du Sud. Outre les précieux renseignements qu'il nous a rapportés de la marche de nos œuvres dans ces lointaines contrées, il a prodigué à nos Frères ses conseils, ses encouragements, ses avis et ses félicitations.

Malgré les obstacles ordinaires et, en certains lieux, les circonstances difficiles, en général, nos collèges sont prospères. Avec des élèves très divers de race, de nationalité et de religion, les résultats ob­tenus, au point de vue de la piété et de l'éducation, sont non seulement satisfaisants mais très consolants. Partout les études sont en honneur ; dans plusieurs de nos écoles, en particulier, nos candidats aux con­cours et aux examens officiels l'emportent sur ceux des autres établissements par le nombre des succès et par le rang où ils se placent.

L'ambition des sports, très développée dans tous ces pays, et fort louable d'ailleurs lorsqu'elle est maintenue dans des limites raisonnables, tendrait bien de-ci de-là à dégénérer en passion, ce qui serait dépasser la juste mesure. Les avis qui conviennent ont été donnés afin que tout reste toujours et partout clans l'ordre.

Dans les trois provinces, le recrutement des voca­tions est en notable progrès, et permet d'espérer le développement et l'extension des œuvres.

Les Frères se distinguent par leur attachement à la congrégation et par le désir de Marcher sur les traces du Vénérable Fondateur et de ses premiers disciples. Ils ont reçu avec reconnaissance les avis du cher Frère Délégué afin de mettre aussi parfaitement que possible leur conduite en conformité avec toutes les prescriptions de nos Constitutions et de nos règles.

Nos Frères missionnaires des- îles Samoa et Fiji souffrent plus qu'ailleurs du climat chaud, humide et anémiant ; dans cette vie rude, encore aggravée par l'isolement, ils sont admirables d'activité, de résignation et de générosité au service de Dieu. Par leur travaux, leurs privations et leurs souffrances, ils attirent, sans aucun doute, de précieuses bénédiction divines sur eux et sur toute la congrégation.

La conclusion est- que cette longue visite a été marquée par la protection visible de la sainte Vierge et que nous en attendons avec confiance les plus heu­reux résultats.


Chine, Mexique, Syrie.


Que se passe-t-il en Chine? Il est bien impossible de répondre nettement à cette question ; et c'est ce qui fait naître de l'inquiétude à propos de nos oeuvres si prospères et de nos courageux et zélés Frères Missionnaires.

Après les premiers troubles qui avaient éclaté dans les villes et régions de Shanghai et de Canton vers le mois de juin dernier, nous avions reçu des nouvelles très rassurantes. En effet, les élèves des universités et des écoles avaient proclamé la grève par solidarité avec les ouvriers des usines, nos collèges seuls avaient continué leurs cours presque jusqu'à la fin de l'année scolaire. Non seulement les grévistes avaient toléré le fait, mais ils avaient déclaré que les Frères n'é­taient pas les ennemis des Chinois, et qu'il ne leur serait fait aucun mal ; et jusqu'ici cette promesse a été fidèlement tenue.

Cependant les troubles ont augmenté. Le Bulletin catholique de Pékin, dans son numéro d'octobre, pu­blie que la situation, dans le vicariat apostolique de Canton, est grave et inquiétante. Les missionnaire et les Frères demeurent enfermés dans l'enclos de la cathédrale dont il ne serait pas, paraît-il, prudent de sortir ; la police aurait même arrêté un individu sur lequel on aurait découvert des papiers compromettants contenant les preuves de la formation d'un complot dans le but de massacrer les Frères et les, missionnaires. Le Bulletin poursuit : « Les Russes sont de plus en plus nombreux à Canton et y appli­quent progressivement les principes de la Ill° internationale. Une partie de l'armée et la grande majorité des marchands ne semblent pas cependant vouloir se soumettre au régime bolcheviste dont les excès mêmes amèneront peut-être un sursaut dans l'opinion publique ».

Plusieurs provinces sont désolées par la guerre ci-vile qui s'étend et persiste ; le vicariat apostolique de Tchentou a été un des premiers et des plus éprou­vés ; celui de Swatow est sous la domination bolcheviste. Les soviets des agriculteurs y terrorisent les pauvres comme les riches ; les propriétaires, hommes et, femmes qui opposent la moindre résistance, sont faits prisonniers et emmenés dans la montagne où ils sont soumis à d'atroces tortures avant d'être mis à mort.

Les soldats rouges de Canton qui devaient s'op­poser à la propagande bolcheviste fraternisent avec les malfaiteurs. Ce sont des soldats qui ont blesse grièvement le Révérend Père Favre, missionnaire à Mienfu ; ces brutes l'auraient assommé sans l'arrivée très opportune d'un officier qui l'a heureusement tiré de leurs mains.

Malgré ces désordres et ces menaces, nos Frères continuent leurs travaux d'enseignement et d'apostolat avec calme. Sans négliger les mesures de prudente lorsqu'elles sont nécessaires, ils ne se laissent envahir par aucune crainte excessive de l'avenir ; mais ils comptent, sur la Providence et sur la protection de la Sainte Vierge qui les ont toujours soutenus et préservés du danger.

Il apparaît de plus en plus avec évidence que les raisons données d'abord de ces troubles, de ces mou­vements révolutionnaires, de ces guerres civiles ne sont que des prétextes qui cachent des motifs et un plan que l'on avait intérêt à tenir secrets. Il y a cer­tainement autre chose que les griefs légitimes d'ou­vriers dont on exigeait un travail excessif pour un salaire insuffisant, et dont les réclamations peut-être trop vives ont été réprimées avec une vigueur qui n'a pas reculé devant l'effusion du sang. Il y a les rapides progrès de la religion catholique pendant ces der­nières années ; le Concile Plénier de 1924 les avait signalés au monde. La franc-maçonnerie qui veille toujours et partout s'en est certainement émue ; et le bolchevisme qui est un auxiliaire hardi et sans scru­pules, comme ne le prouvent que trop les malheureux événements qui se déroulent en Russie, s'est joint à la secte maçonnique pour essayer d'enrayer les progrès du catholicisme. Quel succès si leurs efforts réunis pouvaient aboutir à nuire sérieusement, aux lissions ! Ce serait un acheminement à l'amoindrissement puis à la destruction des œuvres catholiques et de la religion elle-même en Chine !

Mais il y a le sang des martyrs ! Il y a les sacrifices et les mérites de tous les missionnaires et des milliers de fervents chrétiens ! Il y a Dieu qui veille sur tant de fidèles serviteurs et qui, à son heure, mettra un f rein à la fureur des méchants, les brisera eux-mêmes, et confondra leurs desseins pervers et insensés !

Après avoir recommandé à vos affectueuses et pieuses intentions et prières nos généreux et dévoués Frères missionnaires en Chine, eux et toutes leurs œuvres, je complète ces quelques renseignements par la réponse adressée le 19 juillet dernier, par Son Excellence Monseigneur Costantini, délégué apostolique en Chine, au Bulletin de l'Association Catholique de la Jeunesse chrétienne ; cette lettre éclaire la question et est intéressante à plus d'un titre :



Chers Jeunes Gens,

« Je comprends bien votre angoisse. Aimer la patrie et désirer son bien est non seulement un droit, mais un devoir naturel.

Nous rendons sincèrement hommage au patriotisme chinois ; mais nous, en tant que Mission, nous ne pouvons pas faire de politique en Chine.

Il est à propos, pour répondre à votre lettre, de rappeler les déclarations que j'ai faites l'année der---­mère à Shanghai, dans une réception solennelle, cri présence de NN. SS. les évêques du Concile Plénier, des autorités civiles et militaires de la ville et d'autre, notables citoyens

Tous ces Pasteurs d'âmes sont venus à Shanghai, non dans un but intéressé ni pour des motifs politiques ; ils reconnaissent et enseignent à reconnaître, l'autorité établie ; ils prient Dieu pour la paix et le progrès de la Chine, mais ils ne s'ingèrent point dans les affaires intérieures ou extérieures de la nation. Il sont, ces évêques, des apôtres qui prêchent la fraternité humaine, tout en respectant le patriotisme d chaque peuple ; ils révèlent aux hommes le sens divin de la vie et les invitent à voir là-haut, dans les cieux le Père miséricordieux de tous les vivants...

Veuille Dieu exaucer nos prières ; veuille Dieu bénir la nation chinoise, la comblant de ses grâce dans la paix, l'activité, la concorde et le progrès matériel et moral ! Le progrès matériel ne sera jamais parfait s'il n'est uni au progrès moral, puisque les hommes, loin d'être de pures machines, sont des esprits immortels».

Voilà donc notre ligne de conduite, bien claire et bien chrétienne. Mais cela ne signifie pas indifférence. Nos cœurs ont ressenti toute la grande pitié de la tragédie de Shanghai ; aussi avons-nous multiplié nos prières afin que Dieu donne à la Chine illam quam mundus dare non potest pacem, et que les dissensions soient accordées et réglées selon la haute expression de S. S. Pie XI, dans un esprit de compréhension mutuelle, en conformité avec les principes de la justice, de l'équité et de la charité chrétienne.

Vous connaissez, chers jeunes gens, notre sym­pathie pour cet immense et noble pays, pour lequel chaque missionnaire a quitté sa famille et sa patrie.

Nous ne saurions exprimer autrement nos vœux qu'en souhaitant à la Chine l'accomplissement de ses légitimes aspirations.

Vous avez cité la lettre « Maximum illud ». Vous savez que la Sainte Eglise n'a aucun préjugé contre la Chine, qu'elle désire pouvoir fonder des Missions tout à fait chinoises. Nous avons déjà deux Supérieurs chinois qui sont absolument sur le même pied que les autres Supérieurs des Missions.

Maintenant, pour ce qui touche les catholiques chi­nois eux-mêmes - cela est bien entendu - ils sont libres comme tous les catholiques du monde. La religion n'ôte rien de leurs droits civils et ne saurait blesser aucunement, leur légitime patriotisme ; au contraire, elle le consacre avec l'exemple du Divin Rédempteur, qui a pleuré sur les ruines de Jérusalem. La religion catholique portera à la Chine, même civilement, la plus puissante contribution à sa renais­sance, parce qu'elle perfectionne dans l'individu l'homo socialis, en posant un fondement divin à ses devoirs d'homme privé et de citoyen.

Cela d'ailleurs est exactement arrivé dans l'histoire du monde occidental. Quand, parmi les troubles ci­vils et les invasions étrangères, s'est écroulé l'empire romain, la Sainte Eglise a serré, sur les débris de l'ancienne civilisation, les germes d'une vie nouvelle, tout en gardant ce qu'il y avait de bon dans le paga­nisme. De là est sortie toute la civilisation moderne.

Aussi, dans la Chine qui se renouvelle, la liberté spirituelle, qua libertate liberavit vos Christus (Gal. 4-31), préparera le solide fondement d'une vraie re­naissance avec la pleine souveraineté et la liberté dans l'ordre.

Le salut de la Chine doit arriver principalement de l'intérieur ; ne l'attendez pas seulement de l'extérieur Donnez à votre pays la paix, la concorde, l'unité, la force ; tout le reste viendra de lui-même.

Vous, jeunes gens à l'esprit ardent et généreux, soyez par l'exemple et la parole des propagateurs de l'idée chrétienne, et vous travaillerez pour le plus grand bien de votre patrie.
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