Gaston Bardet



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L'EXERCICE ANGELIQUE.


Nul plus que Paul de Tarse n'a senti la nécessité de la priè­re perpétuelle. Dans sa première Lettre aux Thessaloniciens (qui est aussi le premier témoignage écrit de la foi chrétienne, la première page des Evangiles) vingt ans après la mort du Christ, il associe, en connaisseur, la prière et la joie. « Soyez toujours joyeux ; ne cessez de prier » (V. 16-17). Car lui-mê­me, penché sur son métier à tisser, peut dire « nous ne cessons de prier pour vous » (II. Thes. 1.11) et répète in fine de sa deuxième lettre : « nous devons à Dieu d'incessantes actions de grâce à votre sujet ». Ainsi vous saisissez que son métier manuel n'était point seulement, pour lui, une manière de n'être pas à charge à ses frères, mais encore de se consacrer à la continuelle prière, comme il l'avait déjà fait durant son séjour en Arabie.

Aux Corinthiens, il écrira : « Je rends grâces à Dieu en tout temps, à votre sujet » (1 Cor. 1.4) ; aux Romains : « Je fais sans cesse mémoire de vous, demandant toujours dans mes prières, de pouvoir enfin, grâce au bon vouloir de Dieu, aller jusques chez vous » (Rom. 1. 10) ; aux Colossiens : « Nous rendons sans cesse grâces à Dieu le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ dans nos prières pour vous » (Col. 1.3) leur demandant en échange : « Persévérez dans la prière, avec vigilance et action de grâce » (Col. IV.2) ; aux Ephésiens : « Je ne cesse de rendre grâces pour vous, en faisant mémoire de vous dans mes prières » (Ephès. 1.16) et conclut : « faites en tout temps, par l'Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. Pour cela, veillez avec une persévérance continuelle, en priant pour tous les saints, en particulier pour moi ». Car Paul est un aspirateur du Saint-Esprit, qu'il fait « expérimenter » (Gal. III.4) à ses chers en­fants.

Il redira aux Philippiens : « Toujours, dans toutes mes prières, c'est avec joie que je prie aussi pour vous tous » (Phil. 1.4). « Ne vous inquiétez de rien, mais en tout exposez vos besoins par la prière et la supplication accompagnées d'actions de grâces » (Phil. IV.4).

Au doux Timothée, enfin, il insiste encore : « Je demande donc avant toutes choses, qu'on fasse des demandes, des priè­res et des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes... Je veux donc que les hommes prient en tout lieu (I. Tim. II 1 et 8). Il définit « celle qui est réellement veuve » en ce qu'elle « persévère dans les demandes et les prières nuit et jour ». Et à son enfant bien-aimé, il insiste : J'ai un souvenir ininterrompu de toi dans mes prières ; nuit et jour » (II Tim. 1.4). Il le redira au riche Philémon dans la délicate affaire de l'esclave Onésime : « Je fais sans cesse mémoire de toi dans mes prières » (Phil. 1.6).

Quand on connait saint Paul on sait qu'il ne s'agit point là d'une clause de style... et si nous avons accumulé les cita­tions, c'est afin de souligner à quel point la vie même de Paul, l'Apôtre des Gentils, était entièrement tissée par la prière continuelle. C'est pourquoi elle devenait aussi imperméable aux assauts du Mal, que les tentes en poil de chameaux qui sortaient de ses mains 450.

Clément d'Alexandrie, rapportant la doctrine des Apôtres, déclara dans ses Stromates (VI.9) : « La connaissance de la Sagesse parvient par l'exercice [le « grand exercice véritable et pur »] à une habitude de contemplation perpétuelle et im­muable ». Saint Macaire répètera : « Le point capital de tout le travail de l'âme [pour acquérir la vertu], la principale des bonnes œuvres est la continuité de la prière : par là, nous obtenons tous les autres biens, parce que celui qui nous appelle [à la perfection] nous offre le secours de sa puis­sante main » 451. Saint Diadoque sera plus précis encore : « Il faut seulement pour atteindre pleinement le but qu'on se propose, donner à l'esprit ces mots : « O Seigneur Jésus-Christ », car personne ne dit Seigneur Jésus que dans l'Esprit-Saint ». Saint Paul di­sait aux Ephésiens, priez « dans l'Esprit ». Le pseudo-Denys recommande à son (propre) Timothée : « exercez-vous sans relâche aux contemplations mystiques, laissez de côté le sens et les opérations de l'entendement ». Et Saint Macaire insiste sur l'oraison simplifiée (oratio pusillus) au moyen d'habiles comparaisons : « Le frein de la colère, c'est un opportun silence, le frein des passions déraisonnables, les restrictions dans la nourriture, le frein d'une imagination volage, la prière simplifiée ».

Parcourons rapidement la tradition en renvoyant à notre ouvrage : « Pour toute âme vivant en ce monde ». Cette gran­de tradition de la prière perpétuelle, appelée souvent « exer­cice angélique », « exercice d'amour unissant », nous la retrou­vons particulièrement active chez les frères de François d'As­sise qui répétait sans cesse : « Mon Dieu et mon Tout », « Mon Dieu et mon Tout », « Mon Dieu et mon Tout »... jus­qu'à l'extase.

C'est le brabançon Henri de Herp, connu sous le nom d'Har­phius († 1477) qui popularisa, parmi les laies, ce qu'il appelle les aspirations et élancements. Tout fidèle pour arriver à Dieu : « doit quitter sa méditation et s'exercer seulement en affections... et aspirations appelées jaculatoires par saint Augustin, parce que ce sont des traicts d'amour que nous élançons au cœur de Notre-­Seigneur. Par semblables affections d'amour, l'affection s'enflam­mera toujours de plus en plus à aymer et l'esprit sera préparé pour monter à la contemplation ».

Devant combattre les exercices de rhétorique à la mode, le « ruminement » de la « Devotio Moderna », Harphius (comme les gurus) prône habilement la voie mystique pour les « idiots »... c'est-à-dire les illettrés, ceux qui ne connaissent pas le latin. « Ceux qui ont les sens quiets, l'entendement peu actif, ou bien sont simples... Ceux-ci, au lieu de considérer, prendront la voie mystique. Cette voye est donc divine et cachée à toute sapience humaine, et Dieu l'enseigne immédiatement aux petits, humbles et amoureux de luy, de sorte que quelques lais idiot [laïc ne connais­sant par le latin] ou bonne vieillotte, si elle est tirée par cette voie, cheminant par icelle, en peu de temps, elle pourra recevoir une plus grande cognoissance expérimentale de Dieu et des vrayes vertus... que tous les Docteurs du monde ».

Notre brabançon explique ensuite les résultats de la prière : « ébriété spirituelle » qui vous rend « ivre de vin doux » com­me les apôtres ; « abondance de larmes », enfin le cœur qui tressaille « tout ainsi que le poisson en l'eau ». Cette voie mystique avait dû se perdre, car il la déclare « pour la plupart inconnue aux hommes » bien que « plus aisée et plus courte ». « C'est le commencement et la fin de toute perfection », ce que répètera son disciple Nicolas Van Esch (Eschius).

Le capucin Benoist de Canfeld (1562-1610) - appelé Be­noist l'Anglois dans les vieux traités - converti par un ravissement, précise la pratique des aspirations, oraisons jaculatoi­res et affections. Il faut pratiquer l'exercice d'amour unis­sant violemment dans une forte activité, afin de ne pas être étouffé par cette activité, mais calmement et résolument dans une activité modérée. Toutefois, dès avant l'heure de l'orai­son du soir, il ne faut pas dépasser le « largo ». Dans la con­templation elle-même il doit être très lent, « ni trop espacé, ni trop mou cependant ».

L'exercice angélique doit être continuel, mais suivre le rythme de nos activités, et se pratiquer toute la journée ; il a pour but de vous amener au piano, pianissimo de l'heure de l'oraison où... Dieu vous mettra, par grâce, dans le grand silence.

Victor Gelen, Provincial Mineur des Pays Rhénans, puis le Feuillant Giovanni Bona affirmeront que d'ordinaire, le passage de la méditation à la contemplation nécessite plu­sieurs années, mais que, par le moyen des aspirations, ce temps peut être réduit à quelques mois. Selon le cours normal des choses, le temps des aspirations retient l'âme mystique à peine plus d'un an. Le Cardinal Bona suggère que si l'âme est favorisée de grâces mystiques, elle atteindra en deux mois, même la plus haute contemplation mystique, c'est-à­-dire l'extase des ténèbres 452. Selon nos observations, six mois a été le maximum pour un esprit distrait dans une pro­fession absorbante, nécessitant une attention soutenue ; vingt­-quatre jours a été le minimum pour une âme d'une grande humilité ontologique lors d'un pélerinage aux lieux-saints d'Espagne ; ceci sans intervention tout à fait spéciale du Divin Amour.

Un jour, le résultat a été fulgurant, extraordinaire. Il s'a­gissait d'un cas difficile. Un garçon aux yeux clairs, éprou­vait « le besoin de Dieu ». Ses amis l'avaient conduit (bien entendu) chez les théosophes, cependant nous connaissant (par nos travaux de sociologie) il vint nous voir et nous fit confiance. Guillaume était marié civilement à une protestan­te, dont il avait des enfants non baptisés ; c'était l'impasse. Seule la prière perpétuelle pouvait le tirer de là. Par chance il partait, seul, en « vespa », durant deux mois, faire un re­portage littéraire à travers la France.

Il partit répétant « Marie, pleine de grâces, aidez-nous » ! De notre côté - étant à Vézelay - nous le consacrions (par participation) à Marie. Il roule sur la route nationale, sous une pluie battante, en vespa, « triste et vide » sans arrêter la prière depuis cinq jours 453 au milieu d'un va-et-vient inces­sant : « Aussi, voyant sur le bord de la route un homme assis par terre, à côté d'un vélo renversé, je ne m'arrête pas... Trois cents mètres plus loin, je me secoue, fais la série des [dangereuses] manœuvres à quoi je répugnais et retourne en arrière, si bien convaincu de mon devoir que j'ai même comme une crainte que le bonhomme n'ait plus besoin de moi quand j'arriverai... »

L'homme, un paysan, n'avait pas besoin de lui, mais il avait fait le geste du Samaritain en « exercice d'amour unissant ». Dieu va répondre : « Une sorte de bonheur (moralement normal) m'envahit. Joie toute simple qui vient d'avoir fait un effort dur pour le bien et d'être récompensé par ce remerciement. Je repars, roule tranquille et content, joyeux même (quoique la pluie soit toujours aussi forte, et que rien d'ambiant n'ait changé pendant quelques centaines de mètres), puis il me vient une sorte de grande clarté, comme d'un phare très puissant qui me serait braqué dans les yeux, donc je suis ébloui, c'est-à-dire que je ne vois plus rien, sinon cette clarté... Physiquement, cela s'accompagne d'une insensibilité complète... et d'une abondante sécrétion lacrymale, que je déduis de la constata­tion - à mon « réveil » - que je « continue » à pleurer à chaudes larmes, quoique dans un état d'immense joie ».

Il se retrouve, un quart d'heure après, dix kilomètres plus loin, sur une autre route... moins dangereuse que la Nationale et il ne pleut plus : « Quand je reviens à moi, je m'aperçois que je roule toujours, à une vitesse normale ; je réalise (en quelques secondes) que j'ai roulé, sans visibilité aucune, pendant un quart d'heure au minimum, une demi-heure peut-être... Cela suppose tout un cortège de faits d'obli­gation, tels que croiser d'autres véhicules, dépasser des cyclistes ou piétons, se laisser dépasser par des voitures, plus même quitter la route, prendre une ou plusieurs bretelles de traverse... » et, ajoutons-nous, l'assistance d'un ange gardien... expérimenté dans les règlements routiers.

Nous ne voudrions pas laisser croire que le fait soit ordi­naire, ni fréquent ; mais seule une intervention exception­nelle pouvait réduire l'impasse. Elle fut totale. Sa femme se convertit dans le mois, à la lecture du « Traité de la Vraie Dévotion » de Grignion de Montfort : Guillaume, lui, fut no­tre premier filleul de confirmation. Trois mois après, ils étaient mariés à l'église, les enfants baptisés. Tout était dans l'ordre, la grande aventure mystique pouvait s'épanouir.

Il n'est pas besoin d'aller à Damas, au XXme siècle, la route de Bourges suffit pour y rencontrer Dieu... qui, sans vous je­ter bas, vous conduit par la main, sain et sauf, jusqu'à Lui.

« Le Seigneur a toujours découvert aux mortels les trésors de sa Sagesse et de son Esprit, mais maintenant que la malice découvre son visage, il les découvre bien davantage » 454. Nous le constatons chaque jour.

Sans compter sur des grâces extra-ordinaires, nous pouvons croire Jean de la Croix lorsqu'il dit in fine du Cantico espiri­tual que l'invocation du nom de « Notre Seigneur Jésus très doux époux » nous conduira « au recueillement intérieur » qui va jusqu'au ruissellement d'Eaux Vives.

Et le Vénérable Juan de Jesus-Maria, cinquième général des Carmes ne fera que reprendre son enseignement, en re­commandant cet « exercice céleste » à ses novices « afin qu'ils commencent cette course par art... jusqu'à ce qu'ils soient conduits par l'Esprit ». A cette époque (1672) le Père Cyprien de la Nativité de la Vierge, n'hésitera pas à écrire que cette pratique est « d'un si grand profit, populaire et universelle », ce qui laisse à penser que la diffusion d'Harphius en Occident avait réussi. En fait, de nos jours, c'est surtout en Belgique que nous avons retrouvée, encore vivante, cette tradition comme l'ont montré les deux frères Mutien-Marie.

Comment cette tradition a-t-elle pu cependant s'obscurcir dans la plupart des communautés ? Il est difficile de le con­cevoir sans admettre une véritable « permission » divine d'aveuglement. En effet, si peu lisent Jean Cassien, qui ne con­naît la règle de saint Benoît ?

Or le patriarche du monachisme occidental (qui s'est ins­piré de Cassien en cent douze endroits de sa Règle) a, préci­sément, emprunté au moine marseillais « l'oratio pura et bre­ve » dont il traite en son chapitre XX sur la prière privée. « Et ideo brevis debet esse et pura oratio ». La prière doit être brève pour être pure, durant toutes les occupations ma­nuelles, et même à l'intérieur du couvent (« in conventu ta­men brevietur oratio ») où, après les prières en commun de l'opus Dei, tous doivent se lever au signal du prieur (« et facto signo a priore, omnes pariter surgant »).

Dom Cuthbert Butler, dans ses commentaires de la Rè­gle 455, déclare : saint Benoît « regardait comme admis que chacun sait naturellement prier et n'a besoin d'aucune ins­truction pour être capable de le faire »... Oui, à son époque chacun savait... mais depuis... Dom Butler n'avance-t-il pas, comme Dom Belorgey ou Dom Delatte, que l'oratio breve... doit être d'une demi-heure environ. Quel contresens ! Et comment n'avoir point compris en quoi l'oraison brève était « pure » ?

Elle est pure parce qu'on ne peut y ajouter un iota de soi-­même, ni en discursus, ni en affectivité. Elle est pure parce qu'elle vous désapproprie totalement, vous dénude. Elle est pure, parce qu'elle réalise la Nuit du Sens étant trop nue pour que la psyché puisse s'accrocher à quelque goût, et la Nuit de l'Esprit car elle est trop petite pour notre orgueil.

Et c'est pourquoi ses effets sont si surprenants, si im-mé­diats.

Comment n'avoir pas compris que nous désappropriant to­talement, nous sortant sans cesse de nous-même, cette prière est pré-extatique, stricto sensu, et qu'elle prépare tout naturellement à l'extase d'amour « sous quelque touche de la grâce divine », qui la prolonge, temporellement parlant.

Comment dans un ouvrage tout récent : « Prière pure et pureté du cœur » un moine de Ligugé 456 rapprochant Gré­goire le Grand et Jean de la Croix n'a-t-il pas compris l'iden­tité de Cassien, Benoît, Grégoire, Jean de la Croix, l'identité entre « l'oratio breve et pura » et l'oraison extatique ! Saint Benoît n'a point prévu d'oraison mentale, lisons-nous par­tout. Evidemment pas d'heure réservée à l'oraison mentale car, pour lui, l'oraison mentale devait être perpétuelle et, par la vieille manière des Pères, accompagner tous nos actes. Notez-le : La décadence de la chrétienté commença lorsqu'on se contenta d'heures séparées pour l'oraison... comme si, le reste du temps, on devait abandonner à l'action sans oraison une psyché sans pneuma !

Les moines bénédictins devaient vivre, au départ, comme les ermites, en état d'oraison continuelle. Pas de problème d'alternance d'action et de contemplation. La contemplation était constante soit durant la liturgie, soit durant la « lectio divina » (qui n'est pas du tout un exercice de rhétorique) soit... tout le reste du temps, « de jour et de nuit » comme dit saint Paul.

Cette oraison continuelle n'empêche pas - bien au contrai­re - des heures particulières de tête-à-tête, d'intimité avec le Seigneur, mais ces heures sont personnelles, supplémen­taires et fonctions de votre amour pour Dieu. La prière perpétuelle de tous les instants, autrement dit l'oraison dans l'action, fait ce que l'on appelle le saint homme. Les longues heures d'intimité, de seul à seul, qui s'ajoutent durant les temps de repos, font le saint tout court.

Quant à l'heure, voire la demi-heure d'oraison journa­lière - simple reprise d'haleine dans un activisme fiévreux - elle empêche tout juste... le religieux de redescendre trop vite du niveau d'union atteint au sommet de son noviciat.

Ce sont faits aisés à vérifier.

En conclusion, dans cette méconnaissance du sens spirituel de la Règle bénédictine, nous ne pouvons voir chez tous les érudits un contre-sens d'ordre littéraire, il s'agit de tout au­tre chose, d'un aveuglement général, évidemment permis par Dieu pour un plus grand bien, « pour que tout Israël (lisez tous les laïcs) soit sauvé ».

Louis Pauwels, dans un ouvrage courageux mais qui reste enlisé dans le psychisme, « marqué du Signe de la Bête », révèle la Société secrète constituée par les disciples et es­claves de Gurdjieff. Avec bien des lucifériens, nous ne som­mes pas étonné d'y retrouver l'architecte américain Franck Lloyd Wright, dont l'immense talent original a sombré, de­puis trente ans, dans le symbolisme formel et l'orgueil in­sensé.

Tous ces pauvres égarés sont à la recherche d'un « truc », nous dit Pauwels, d'un truc qui doit être « d'une simplicité extrême et adaptable à toutes les conditions de l'existence » et qui les conduise à être des « hommes tout court » et non du bétail comme la plupart 457.

Il est regrettable que le christianisme n'apparaisse à tous ces égarés que comme habilité à l'acquisition de vertus mo­rales. Il est temps de ré-apprendre à tous le « truc » des Pè­res du Désert (révélé à six ans à Catherine de Sienne) qui peut vous conduire, par la transformation plénière, jusqu'à une expansion infinie par participation au Dieu vivant.

C'est ce « truc », ou mieux (pour parler comme Jean de la Croix), cette « manière » dont nous avons explicité toutes les modalités opérationnelles dans « Pour toute âme ».



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