Quels moyens pour affronter la douleur chronique


L’idée qu’une douleur chronique ne peut être très douloureuse



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3.6L’idée qu’une douleur chronique ne peut être très douloureuse

Une autre idée qui s’est maintenue dans l’inconscient collectif y compris chez les médecins, depuis des millénaires, est qu’une douleur chronique durable ne peut être tout le temps très douloureuse … sinon, la personne se serait suicidé depuis longtemps68. Et s’il ne suicide pas, c’est qu’elle ne doit pas être très douloureuse.


Selon le père Jean-Yves Théry, cité plus haut : « [Il y a] durcissement de cette distinction [entre les douleurs aigües et les douleurs chroniques] ; comme si les seules douleurs ritant l’attention du corps dical étaient les douleurs aigües, tandis que les douleurs chroniques devraient être systématiquement relativisées et minimisées. A entendre certains médecins, on a vraiment le sentiment que ces douleurs, dont le caracre lancinant et même torturant est pourtant un fait d’expérience, ne sont pas vraiment prises en compte69. ».
L’origine de cette minimisation des souffrances durables est liée à des conceptions philosophiques très anciennes, restant encore prégnante dans l’idéologie médicale actuelle (comme nous le montrerons dans l’annexe : « 9.1. Origine philosophique de la minimisation des douleurs chroniques »).
En fait, si le malade ne se suicide pas, c’est parce qu’il a progressivement développé, au cours du temps, des stratégies de survie de plus en plus élaborées, que nous décrirons plus loin.

3.7Les conséquences thérapeutiques de ce schéma explicatif

Conséquences de ce schéma explicatif, le médecin n’accordera, le plus souvent, que peu d’attention à la plainte du malade, afin de ne pas accorder crédit à la plainte et de ne pas « enfermer » le malade dans son « cercle vicieux anxieux » et pour ne pas « entrer dans son jeux » (dans son hypocondrie).

Certains médecins n’hésitent pas éventuellement à prescrire des placebos aux malades souffrant de céphalées de tension chroniques70.
Les céphalées de tension ont tellement mauvaises presse que par exemple, que peu de médecins leur porte une vraie attention. Voici quelques exemples de conséquences du peu de considération des médecins pour cette maladie :


  1. Un malade souffrait depuis 25 ans de céphalées terribles, se présentant comme des céphalées de tension. Elle avait mis sur le compte d’une céphalée de tension et d’une hypocondrie, pendant 25 ans, par des spécialistes de la question. Et aucun praticien des hôpitaux consultés ne voulait le recevoir. « Il était le malade dont personne ne voulait ». En fait, il souffrait d’abus médicamenteux, pour soigner ses maux de tête. Or cet abus médicament n’avait été jamais été diagnostiqué correctement durant ces 25 ans71. Son problème a été résolu par un simple sevrage.

  2. L’Arnold-Chiari72 d’une patiente, Valérie, habitant le sud de la France et qui avait contacté l’association « Papillons en cage », il y a deux ans, avait été constamment diagnostiquée et mise sur le compte d’une céphalée de tension, liée à une dépression, voire à une hypocondrie, durant 9 ans. Elle a pu être enfin diagnostiquée, selon le bon diagnostic correct, suite à un IRM et suite aussi à la forte persévérance de cette personne, qui n’avait pas cessé de relancer les médecins sur son problème, d’autant qu’il s’était aggravé au bout de 9 ans.

Sinon, quand on indique qu’on souffre de céphalées de tension chroniques, les médecins ou psychothérapeutes ne cessent pas _ sans fin _ de chercher en vous systématiquement :




  1. la dépression cachée,

  2. l’anxiété cachée,

  3. la culpabilisation inconsciente.

Au début, ces pistes pourraient être intéressantes pour le malade et éventuellement l’aider. Mais à la longue, ce genre d’investigation répétitive (ou ce genre de doute systématique sur votre santé mentale) devient souvent pénible, pour le malade, surtout par le fait d’avoir sans cesse à se répéter devant tous les praticiens consultés et d’être souvent soumis sans cesse aux mêmes épreuves ou tests, pratiqués par les médecins. Et à la fin, le malade peut avoir envie de « péter les plombs »73.


Le père Jean-Yves Théry, cité plus haut, s’interrogeait, dans le même texte : « Et, dans le cas précis des céphalées chroniques de tension, pour quelles raisons s’acharne-t-on à « psychiatriser » le patient, c’est-à-dire à le traiter par des psychotropes (antidépresseurs ou neuroleptiques) ou à le renvoyer à des techniques de relaxation et d’hypnose qui sont loin d’avoir fait la preuve de leur efficacité ? ».
A aucun moment, les praticiens ne peuvent imaginer ou même envisager que :


  1. l’on peut énormément souffrir d’un mal de tête et pourtant rester intérieurement parfaitement calme et ne manifester aucune anxiété consciente apparente.

  2. Que malgré une forte douleur éternelle, on peut arriver quand même tenir, justement par des techniques de survie, telles que décrites plus loin dans de document (et qu’au cours du temps, l’on a cessé de développer des stratégies de survie de plus en plus élaborée).

Quand la personne ne peut pas se défendre parce que accablé par des céphalées particulièrement lancinante, le médecin, se basant juste sur des apparences, ne verra dans le malade que quelqu’un manquant de confiance (ou d’affirmation) en soi (sans imaginer que le malade puisse ronger son frein attendant que sa crise puisse enfin s’arrêter ou s’atténuer).


Bien des neurologues ferment toute ouverture à tous autres traitements non classiques74. Ils ne laissent le choix au malade qu’entre la prescription des psychotropes ou les techniques de relaxation (c'est-à-dire qu’il lui ferme, en fait, toutes les portes et toute possibilité de s’en sortir). Ils arrivent même qu’ils vous forcent la main concernant la prise de psychotropes, vous menaçant de ne rien faire (de vous laisser tomber), si vous ne les prenez pas.
Ils éliminent d’un revers de la main, le traitement par le Botox, pour les raisons suivantes (voir ci-après) :

a) parce qu’ils pourraient contribuer à ce que la tête dodeline, tombe, du fait que la tête du malade ne serait que plus tenue par les muscles péri-crâniens75,

b) parce qu’il n’aurait pas fait ses preuves au niveau efficacité (bien qu’il ait été prescrit partout dans le monde, il est vrai, avec des résultats inégaux)76.
Ils refusent de mettre en place une possibilité de mesure de la douleur par électromyographie77 78. Cette possibilité permettrait pourtant de prouver enfin scientifiquement (et aux yeux du monde) que les céphalées de tension chroniques sont loin d’être « légères à modérées » ou imaginaires (ce que croient pourtant encore beaucoup de médecins malheureusement)79.
Ils ne tentent pas, non plus, de nouvelles voies de traitements, qui pourtant pourraient se révéler sérieuses _ comme, par exemple, des micro-injections « mésothérapiques »80, péri-crâniennes (dans les muscles péri-crâniens), de myorelaxants injectables (tel que le Myolastan, Décontractyl sous forme injectable …) ou de produits injectables permettant de lutter contre crampes musculaires (tel que la Quinidine sous forme injectable …) etc. …
Sinon, il n’y a pratiquement aucune recherches de fond ou fondamentales sur les céphalées de tension, dans le monde, hormis au « Danish Headache Center »81, et aucun recherche sur le sujet en France _ même par le biais de thèse de 3ème cycle, conduites par des étudiants chercheurs ayant terminé leur études de médecines.
Il n’y a eu aucune avancée scientifique majeure sur le sujet, dans le monde, depuis plus de 40 ans.

Alors qu’on a déjà trouvé des médicaments ciblant la douleur des migraines et diminuant celles-ci avec efficacité, il n’a été découvert, jusqu’à maintenant, aucun médicament équivalent aussi efficace ciblant la douleur ou diminuant efficacement les contractions musculaires, dans le cas des céphalées de tension chroniques.


Les médecins n’envisagent pas, non plus, une seule fois, qu’entre la cause déclenchante originelle, survenue souvent il y plus d’une dizaine ou plusieurs dizaines d’années et maintenant, le malade a pu énormément évoluer au niveau de sa personnalité et ne plus être la personne anxieuse ou dépressive, manquant de confiance en elle, comme souvent décrite dans la littérature. Et que la richesse humaine d’une personne ne se réduit pas à ses céphalées.
La plupart des médecins ne rassurent pas les malades sur leur maladie. Par exemple, ils ne convainquent pas le patient, surtout s’il est d’une nature anxieuse, que même si sa maladie est douloureuse, elle n’est pas mortelle ou grave (par exemple, ils pourraient leur dire qu’aucune tumeur maligne ou sclérose en plaque est impliquée. Que surement, que chez certains malades, c'est leur façon d'évacuer un stress, comme certains ont des réactions cutanées _ psoriasis, etc. ... _. Que cela est ou peut être aussi chez vous votre « point fragile »). La douleur, par son caractère primaire, par son intensité réelle, est impressionnante, mais elle ne tue pas (en tout cas pas directement).

Le plus souvent, la consultation est expédiée en moins de 10 mn, sans fournir, au malade, aucune explication sur l’origine de son mal. Elle s’achève d’ailleurs toujours par la prescription de psychotropes, voire par la recommandation de séances de relaxations… et c’est tout82.


« Conforté par le point de vue » du corps médical, qui prend peu au sérieux le mal, l’ANPE (actuellement « Le Pôle emploi »), se désintéresse totalement des malades souffrant de céphalées de tension (y compris celles particulièrement anciennes, pouvant être constantes et présentes chez le malade, durant 10 ans ou plus). Aucun aménagement professionnel (tel qu’emploi aménagé ou emploi à mi-temps, télétravail etc.), n’est proposé.

En général, les rendez-vous ont toujours la forme suivante : le conseiller ANPE et le demandeur se regardent souvent en chien de faïence. Le conseiller ne propose rien. Jamais aucune suite n’est donnée à la demande du demandeur. Le rendez-vous étant le plus souvent vite expédié en moins de 10 mn83. Le conseiller note, à chaque fois dans sa base de données, que « le demandeur, à cause de ses céphalées, réclame un emploi aménagé »84 85.

Ou encore (parfois ?) certains conseillers ANPE, lui conseilleront de se faire régulièrement « porter pâle » avec l’aide d’un médecin complaisant86.
Le malade, quant à lui, ne comprend pas qu’au lieu de soigner sa douleur, ce qui est la priorité pour lui, on cherche, au contraire, sans cesse (systématiquement), la « petite bête » chez lui, le médecin délaissant alors la priorité du traitement de la douleur _ qui devrait pourtant être la priorité pour le malade _, au profit de la recherche et du traitement d’une possible affection psychiatrique (telle qu’anxiété chronique, état dépressif, personnalité hypochondriaque …) chez le malade.


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