Annexe 4.
Un exemple proche des Paniers Solidaires : Jardins de Cocagne en Aveyron
« Le long des gorges de l’Aveyron, un jardin de solidarité associatif offre un emploi et une formation à ceux qui n’en ont pas, tout en livrant à ses adhérents des légumes bio chaque semaine.
À quelques kilomètres de Saint-Antonin-Noble-Val, dans le Tarn-et-Garonne, les ruelles médiévales de la cité laissent place à des jardins atypiques, où la solidarité se cultive sur le mode bio. Créés en 1999 par les animateurs de l’Espace rural emploi-formation (Eref) local, les Jardins des gorges de l’Aveyron sont une entreprise d’insertion par le maraîchage biologique, s’étendant sur 2,5 ha de terrain et 3.000 m2 de serres. « La zone de Saint-Antonin n’offrant que peu de moyens d’insertion aux sans-emploi, il nous a fallu fédérer les acteurs locaux autour de ce projet, depuis les habitants, dont certains sont venus bénévolement nous aider à défricher le terrain, jusqu’aux agriculteurs », explique Christophe Tyack, directeur de l’Eref et animateur économique des Jardins.
Avec 23 personnes accueillies actuellement en CES ou CEC [1], les Jardins sont, plus qu’une bouffée d’air (la culture maraîchère n’étant pas ici une fin en soi), un moyen de reprendre confiance et de pouvoir réaliser ses propres projets. Chaque participant peut en effet bénéficier en parallèle d’une formation individualisée, qu’il s’agisse de cours d’anglais, du financement d’un permis de conduire ou d’un accompagnement de projet. Car c’est avant tout son avenir professionnel qui compte.
Certification biologique et vente au panier
Membre du réseau national des jardins de Cocagne, les Jardins des gorges de l’Aveyron produisent une cinquantaine de légumes de saison, exclusivement vendus aux adhérents de l’association. Ceux-ci acquittent une cotisation annuelle de 100 F et s’engagent à l’achat hebdomadaire d’un panachage de légumes fraîchement cueillis (35 ou 65 F la part). Les “paniers” sont livrés dans une douzaine de dépôts bénévoles des villages alentour et jusqu’à Montauban ou Cahors. On va donc faire son marché chez un libraire, dans une boulangerie ou un cabinet médical… « Notre projet a reçu, entre autres, des financements européens, du département, de la région et de la direction départementale du travail, mais la fondation Macif a été la première à répondre à notre appel. Les 20.000 F qu’elle nous a octroyés ont servi à faire certifier en biologique le terrain exploité », poursuit Christophe Tyack. Car le bio est bien la clé de la réussite de l’association.
La maraîchère qui supervise la production est épaulée par une personne en contrat emploi-jeune (embauchée donc pour une durée de cinq ans au maximum, et ce pour la durée légale du travail applicable dans l’association) s’occupant de l’animation du réseau. Mais il reste encore à attirer davantage d’adhérents – ils sont 150 pour le moment – et à trouver de nouveaux financements, ne serait-ce que pour bâtir une douche et de vrais sanitaires pour ces travailleurs de la terre en devenir. »
Macif -Laurent Boigey - octobre 2001
Annexe 5.
Publications et travaux réalisés dans le cadre du CIEPAD.
1996.- La mondialisation : résister ? comment ?- C.Debrie, F.Matricon, F.Dufour, M.L.Ramackers, Claudot.Hawad A., Hawad H, C.Legoïc, M.Gachie.Pineda, P.Staelens, P.Galand, S.Latouche, D. Favre, F. De Ravignan, F. Plassard, M. Gaseau, V. Jannot, P.Chilard, P. Rabhi, P. Burger, J.A.Perez, A. Diallo.
1995. - Entre villes surpeuplees et terroirs de peuples, quelles alternatives pour demain ?- J.L Anthony, C. Demateis, H.Garcia, P. Guiar, B. Kaiser, S. Latouche, P. Mendozza, J.A.Perez, P.Piccirillo, P. Rabhi, P. Burger.
1994 - Les semences du changement.- P. Rabhi, A. Bertrand, S. Latouche, F. De Ravignan, F.Plassart, C. & D. Favre, P. Foucou, M. Tavernier.
1993 - Le travail en question.- P. Rabhi, F. De Ravignan, P. Weeger, M.Duc, Frère Sylvain (Emmaüs), H. Sterdiniak, D. Cerezuelle, J. Laurent.
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Publications dans le cadre du CARI
2001.- Manuel de sensibilisation: désertification et société civile. - Fiches thématiques.
2000.- Compte-rendu et déclaration finale de l'atelier international sur le développement local et les innovations des ONG en milieu oasien, Chenini, juin 2000.
1999.- Coopération, solidarité, réciprocité, Nord-Sud, Recueil de témoignages des Rencontres d'été 1998, 15 p.
1996.- Rapport final du forum des O.N.G. euro-méditerranéennes sur la mise en oeuvre de la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification, Montpellier, décembre 1996.
1997.- Quelles politiques pour une sécurité alimentaire durable en Palestine, Documents de Travail n° 102, Compte-rendu des Rencontres AGROPHORIA 2 à Ramallah (Palestine).
1996.- Agriculture durable sur deux rives de la méditerranée, Documents de travail n°84, Compte-rendu des rencontres AGROPHORIA en Turquie et en Grèce
1995. - Agricultures durables en méditerranée, Documents de Travail N° 72, Fiches d'expériences issues des Rencontres AGROPHORIA d'échanges d'acteurs méditerranéens en France.
Annexe 6.
Texte d’introduction au Pacte Territorial de Croissance du Pic-St-Loup.
« Le territoire du Pic Saint Loup s'étend des portes de l'agglomération montpelliéraine jusqu'aux contreforts des Cévennes, entre Claret, Saint Martin de Londres, Les Matelles et Castries. Il regroupe environ 59 000 habitants. Les paysages très différents de ce territoire, forment une mosaïque riche et colorée :
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au nord s'annoncent les premiers reliefs des Cévennes, zone de montagne et de piémont combinant paysages de garrigues et paysages de bois au relief plus tourmenté,
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la garrigue domine dans la zone sud (cantons des Matelles et de Castries) qui fait partie de la région naturelle des "garrigues du Montpelliérain",
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la vigne, présente sur tout le territoire, constitue une référence identitaire très marquée. Elle a subi une forte restructuration ces dernières années.
Ce territoire s'identifie au Pic Saint Loup (633 m), site protégé pour ses richesses paysagères, archéologiques et botaniques. Plusieurs bassins versants recouvrent le territoire, celui du fleuve Hérault pour ses parties nord et ouest, le bassin versant du Lez et de la Mosson sur le canton des Matelles, les bassins versants du Vidourle et de la Salaison pour l'est de la zone.
La population est en forte augmentation depuis quelques années. Mise en évidence dans le recensement de 1982, cette tendance s'est confirmée en 1990. La péri-urbanisation des communes autour de Montpellier se poursuit et s'étend à des communes de plus en plus « éloignées ». Le recensement de 1999 montre que ce phénomène s'est intensifié pendant la dernière décennie.
Deux axes en " V ", Montpellier-Ganges (RD 986) et Montpellier-Quissac (RD 17) irriguent le territoire du nord au sud. Ils assurent des liaisons très rapides avec Montpellier et représentent un facteur important de diffusion de la péri-urbanisation. Les liaisons transversales sont plus difficiles avec la barrière naturelle formée par le Pic Saint Loup. Mais de nombreuses petites routes irriguent le territoire d'est en ouest, permettant des liaisons entre chaque village. De plus le L.I.E.N., (Liaison Intercommunale d'Evitement Nord), en cours de réalisation (ouvert de Castries à Assas), devrait permettre, à terme, une circulation aisée au sud du territoire.
Le territoire du Pic Saint Loup est l'héritier d'une longue tradition de coopération intercommunale. L'intercommunalité est forte avec six communautés de communes, qui ont succédé à des Syndicats Intercommunaux à Vocation Multiples (SIVOM). De nombreux Syndicats Intercommunaux à Vocation Unique (SIVU) ont permis une gestion commune des questions scolaires en particulier. Depuis le milieu des années 1980, deux chartes intercommunales ont été mises en place et, plus récemment, un pays d'accueil a vu le jour sur l'ensemble du territoire des chartes.
Le Pic Saint Loup bénéficie de nombreux atouts :
- des potentialités endogènes : un patrimoine naturel et historique important, avec de vastes espaces préservés et à très faible densité (Grotte des Demoiselles, Gorges de l'Hérault, Pic saint Loup, nombreux villages riches en patrimoine bâti…), une proximité de l'agglomération montpelliéraine, accentuée par l'amélioration des infrastructures et des grands axes de la communication.
- des potentialités exogènes : la situation du Pic St Loup en fait un territoire privilégié pour le développement économique, en particulier pour les sociétés de « matière grise » intéressées par la qualité de l’environnement.
La viticulture, restructurée, aura un rôle majeur à jouer en tant que pilier de l'activité économique et comme élément de structuration du paysage et de l'identité du territoire. Le Pic Saint Loup produit à la fois des vins AOC Coteaux du Languedoc dont une importante partie est "surclassée" Cru du Pic Saint Loup et des vins de pays. De nombreuses caves particulières ont développé une politique de vente en caveaux. Les caves coopératives, une demi-douzaine, ont entrepris une politique de concentration de l'offre. L'élevage, beaucoup plus marginal en termes d'activité économique, contribue largement au maintien des espaces ouverts et à la protection contre les incendies.
Le projet de territoire concilie l'échange économique et urbain en direction de la sphère montpelliéraine, avec le maintien d'une identité forte pour résister à la banalisation de son cadre de vie et des ensembles paysagers qui représentent aujourd'hui tout son attrait. Deux orientations principales fondent le pacte territorial de croissance :
* promouvoir un développement équilibré du territoire,
- développement économique (opérations CHARMES, soutien à l'artisanat, actions collectives - rencontres du Pic, Chemin des Verriers - soutien aux entreprises de haute technologie, accompagnement des projets intercommunaux, groupements d'entreprises)
- développement de l'économie agricole (installation, restructuration du vignoble et modernisation des caves, soutien à l'élevage, identification des besoins en irrigation, gestion des eaux, petite hydraulique),
-développement des outils de formation initiale, continue, apprentissage, dans un souci de proximité et de liaison avec les entreprises.
* préserver et renforcer l'identité du territoire.
- amélioration de la qualité de vie (soutien à la vie associative, mise en valeur du patrimoine, renforcement d'une frontière végétale pour éviter le mitage urbain),
- valorisation des atouts touristiques (qualité des hébergements, investissements dans les loisirs de pleine nature, manifestations culturelles spécifiques - Chemin des Verriers).
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