La chute
Le film de l’allemand Oliver Hirschbiegel retrace dans un chef d’œuvre entre huis-clos et film poignant, les derniers jours d’Adolf Hitler. Polémique autour de ce film qui laisse entrevoir un tyran trop « humain » au goût de certains.
Ecran noir. Une voix allemande s’élève dans la salle. Cette voix, c’est celle de Traudl Junge, secrétaire du Führer du IIIème Reich pendant trois ans. Elle témoigne quelques instants, nous faisant partager son remords, sa souffrance de n’avoir pas vu, de n’avoir pas compris assez tôt, que lorsqu’elle pénétra dans cette résidence isolée pour postuler au secrétariat du Führer, c’était dans l’antre d’un monstre qu’elle se jetait. C’est sur cette ambiguïté que tout le film reposera : peut-on pardonner, doit-on pardonner à ceux qui l’ont suivi et l’ont regretté par la suite ? Le peuple allemand peut-il être considéré comme responsable de la deuxième guerre mondiale ? Le film à choisi son camp mais ne vous en laisse pas moins maître de votre opinion.
Première scène du film. Anxieuses, effarées à l’idée de le rencontrer en personne, quelques secrétaires trépignent dans l’antichambre du bureau d’Hitler. On ne peut que ressentir la même impatience mêlée d’inquiétude lorsque la porte s’ouvre pour nous laisser découvrir un petit homme fragile et courtois, qui viendra saluer une à une les candidates avec la plus grande attention. Pas de fanfare, pas de défilé militaire, pas de chars d’assaut ni de bombardiers pour escorter le Führer, pas même l’ombre d’un SS. Un seul homme s’offre à la caméra dans toute sa complexité.
Trois ans ont passé. Le IIIème Reich est sur le déclin, l’Armée Rouge est aux portes de Berlin. Quittant son palais pour le bunker où se déroulera l’essentiel du film, Hitler affronte un à un ses généraux, ses ministres et ses proches qui veulent le voir quitter la capitale pour sauver sa vie et l’empire. Mais on ne fait pas changer le Führer d’avis aussi facilement. Commence alors la véritable chute ; chute du IIIème Reich et dégénérescence du Führer qui, refusant d’admettre la fin de ses projets, passe de l’état de colère à la folie pure, ordonnant à ces généraux de rassembler des unités qui n’existent plus, des armées invisibles, organisant des contre-offensives absurdes, accusant de trahison chacun de ses officiers et déchaînant sa fureur sur tout son entourage.
Les cris de désespoir d’une bête en cage. Un Führer, ses proches et ses généraux cloisonnés dans un bunker sous une ville pilonnée par l’artillerie russe : pourrait-on rêver situation plus propice à la création pour un cinéaste ? Et pourtant, création il y eut peu car le réalisateur s’est attaché à respecter l’authenticité des événements, dans la mesure du possible puisque très peu de témoignages et d’indices sont ressortis intacts de ce bunker. Un film historique donc, mais aussi et surtout un remarquable jeu d’acteur avec Bruno Ganz, maître du cinéma allemand qui, rompant avec le reste de sa carrière par cette interprétation, endosse l’uniforme d’un Hitler mémorable : un sommet d’interprétation à savourer en V.O. de préférence.
Trois heures, trois actes. Après la lente dégradation de la situation dans le bunker, l’heure est au désespoir. Himmler, dans un excès de générosité comme l’ironise Adolf Hitler, a cru bon de laisser en « quantité suffisante » des cartouches de cyanure au Führer. Les illusions envolées, c’est l’horreur qui domine le film. L’horreur et la mort confinées entre quatre parois de béton armé, la mort étouffée derrière une porte blindée, la mort perlant sur les lèvres d’enfants dont la mère préfère voir le dernier souffle plutôt que les laisser vivre « dans un monde sans National-Socialisme ». A nouveau cette terrible ambiguïté qui fait l’excellence de ce film : le spectateur oscille sans cesse entre le mépris et la compassion. Et même si la question est tranchée pour le monstre, elle reste en suspend pour ceux qui l’entourent, de près ou de loin.
Ce que l’on reprochera à ce film, c’est donc de montrer « un IIIème Reich sans nazisme, un Hitler sans Solution finale » ? Il est vrai que quelques répliques seulement font allusion à l’Holocauste, mais tous les films qui traitent de la deuxième guerre mondiale doivent ils s’étendre sur ce sujet ? Qui peut aujourd’hui penser que cette idée n’est pas dans tous les esprits ? On sait si bien nous faire croire que nous tirons des leçons de l’Histoire que l’on oublie de nous en rappeler la morale. Le message contenu par ce film n’est pas un
quelconque dédouanement du peuple allemand mais
un rappel : avant d’être un tyran et un monstre, Hitler
a toujours été un homme malade et chétif, rongé par
l’ambition et la haine. Le Führer n’est pas un Mythe, il
n’est pas l’incarnation du Mal que chacun veut voir en
lui, il n’est pas un démon surréaliste aux griffes
crochues et aux yeux enflammés : il est un homme. Ce
que cela signifie ? Personne ne croit aux fantômes. Ce
qui est arrivé peut se reproduire.
Minos.
L’œil du dragon n°23 – Janvier-Février 2005 – Lyon (69) – Académie Lyon
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
La Chute
Nous passerons outre la ridicule polémique autour de ce film sur les derniers jours de Adolf Hitler et la chute du 3eme Reich. Comme pour chaque polémique sur un film, les journaux faussement « intello », dont nous ne citerons évidemment pas le nom, se sont permis de taxer le film d’antisémite et d’ode à Adolf Hitler. Mais si c’était le cas, le film n’aurait pas eu la moindre chance de voir le jour sur les écrans, vu les « censures » à tous les niveaux, concernant ce sujet. Le débat devrait être logiquement clos : La Chute n’est ni plus ni moins qu’un film sur la folie d’un dictateur, qui prend pour une fois, le parti pris du réalisme et non de la critique injustifiée.
Mise en scène très classique, interprétation quasi parfaite (même en vf, c’est dire), montage parallèle continu entre l’invasion des russes et la déchéance d’Hitler. Le film n’est pas un chef-d’oeuvre de mise en scène et ne révolutionnera pas l’histoire du cinéma. L’attrait principal du film est qu’il dresse un portrait sans concession d’Adolf Hitler en le montrant sous sa vraie face, celle d’un homme capable d’être des plus humains, à l’aise avec les autres, capable d’être agréable et sociable. Mais ses coups de folie, ses colères fréquentes et ultra-violentes, ses discours sur les juifs (bien que peu présents ce qui est préjudiciable au film, à l’image que veulent donner du film certains magazines politiques), en font l’atout majeur de l’interprétation géniale de Bruno Ganz. La Chute est beaucoup plus un film d’acteur qu’une prouesse cinématographique. Malgré des coups d’éclat ponctuels, tel qu’un travelling avant à la limite d’un plan séquence labyrinthique (on pense inévitablement à Elephant ou Shining) ou ces scènes de guerre apocalyptiques. La Chute n’est plus ni moins qu’un film sur la guerre comme un autre, ne révolutionnant pas le genre dont les classiques intemporels sont sans conteste Les sentiers de la Gloire, Apocalypse Now et voyage au bout de l’enfer. Il a tout de même l’excellent mérite de lever le voile sur la personnalité d’Hitler, toujours montré comme un tyran inhumain sans âme. Hitler était sans conteste possible un tyran, le dictateur le plus terrible que le monde ait connu mais ce qu’il avait de plus grave en lui c’est qu’il était totalement humain. Le film insiste justement sur cette humanité, ce n’était ni un psychopathe refoulé, ni un fou, mais un humain tel qu’un autre, la « pourriture intérieure » en plus, mais l’humanité est ainsi violente et sans âme réelle.
A la sortie de la chute le spectateur se demande vraiment quoi penser, si ce qu’il vient de voir n’est autre qu’un énième film de guerre, si ce qui vient de se passer était bien un film avec Hitler en personnage principal (la dernière interprétation d’Hitler fût incarnée par le génial Robert Carlyle dans le téléfilm Hitler, La naissance du mal, où Hitler n’a jamais été montré aussi cruel mais jamais aussi éloigné de la réalité). Le spectateur censé se dira que l’on n’a jamais aussi abusé d’un détail presque inutile pour justifier la qualité historique d’un film (citons les nombreux plans sur la main tremblotante du dictateur). Le cinéphile se dira que La Chute n’est au fond qu’un film comme un autre et s’empressera de retourner voir Le Dictateur de Chaplin qui a la qualité d’être simple et non pas comme La Chute, un film utile pour l’histoire, pour se faire de l’argent sur le dos d’une controverse toute faite et qui au final ne transmet aucune véritable émotion sinon le rejet d’Hitler et une explication sur la chute du 3ème Reich somme toute très intéressante mais cinématographiquement décevant. La Chute, beaucoup de bruit pour un film relativement bon mais pas un chef-d’oeuvre.
Max
Zap’actu n°11 – 10 février 2005 – Lycée Saint-Louis – Lorient (56) – Académie de Rennes
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
La Chute : un film trompeur
Hitler est sans aucun doute le personnage historique le plus abhorré de la planète, mais il n’a que mérité cette profusion de haine. Ce monstre personnifié est une alliance d’ignominie et de fanatisme, Certes, force est de constater qu’il ne fut pas le seul a élaborer le génocide le plus vil, infâme et abject de notre ère, mais il fut incontestablement le moteur de cette extermination, et la cause de tant de souffrances. La main qui exécuta ces millions de personnes sans la moindre émotion, c’est bien la sienne.
Hitler est assez incompréhensible dans son comportement. Il proclame la domination de la race pure, c’est-à-dire les Aryens. Pourtant, nul n’était aussi opposé physiquement à cette soi-disant race que lui. Petit, brun, fort disgracieux, n’essayait-il pas de compenser un profond complexe ? Dans le film « La Chute », actuellement au cinéma, on découvre ce tempérament paradoxal, dans le sens où son agressivité nous procure un dégoût palpable, tandis qu’auprès de sa secrétaire il sait se montrer sociable, voire même attentionné.
Ce film relate, comme son nom l’indique, la fin du règne d’un fou, mais c’est également le reflet d’un écroulement à la fois physique et moral. Personnellement, j’aurai préféré qu’on le montre tel qu’il était, c’est-à-dire inhumain, ou plutôt particulièrement humain, parce que seuls les humains sont capables d’infliger de telles souffrances en se basant sur des principes dénués du moindre sens. On le découvre vieux, soucieux, lunatique et borné, on perçoit la panique qui commence peu à peu à s’infiltrer dans ses chairs... jusqu’au suicide final. Il tremble, hésite et se contredit, perdant peu à peu sa contenance et ses moyens. Ce film retrace sa décrépitude. C’est une autre facette qui nous est dévoilée, parce que nous avons accès à ses proches, à ceux qui l’aiment et le respectent. D’où le danger, parce que à aucun moment il n’apparaît réellement dans sa lumière véritable, c’est-à-dire, en tant que bête humaine. Peut-être que l’objectif était justement de nous révéler cette part négligée, de prouver qu’il était avant tout un Homme. On en arrive même à éprouver de la pitié envers lui, et de la pitié à la compassion… il n’y a qu’un pas. Hitler, une victime ?
Dans cette sensation réside le danger. Voilà pourquoi ce film est incomplet et qu’on en ressort avec la certitude d’avoir été trahi, d’avoir eu une fausse analyse du personnage. La Shoah est à peine évoquée, seul Hitler demeure, croulant dans sa prison avec les quelques fanatiques qui acceptent de l’épauler jusqu’à la fin. C’est perturbant, sans doute pertinent, mais affreusement dérangeant. Tout ce qu’on demande, c’est qu’on rende à Hitler ce qui appartient à Hitler. Point final.
Marion Avarguès
Typo n°69 – Mars 2005 – Lycée Niepce – Chalon-sur-Saône (71) – Académie de Dijon
VIII – Sport
1 – Du foot
Au sein d’une rédaction ou d’un titre à l’autre, le foot inspire de savoureuses polémiques. Parfois, il prend l’allure d’un « contre-pouvoir »
(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier)
A mort le football
C’est dans une vieille cave désaffectée que je commence cet article, sachant à quels risques je m’expose, à savoir les très nombreux fans qui sont plusieurs millions, sans parler les hordes de hooligans… J’écris donc cet article dans le secret, en espérant que nul n’apprendra mon méfait, voire mon blasphème, avant la parution. Mais je suis sûr que quelque part sur cette terre existent des hommes et des femmes qui n’aiment pas le football et c’est pour eux que je m’élève aujourd’hui, quitte à prendre le risque de voir les locaux de l’ODD saccadés après la parution de celui-ci (je m’en fous, du moment qu’ils ne donnent pas mon adresse…). Alors moi, simple lycéen, simple homme, j’accuse (comment ça « déjà vu » ?)
Comment est-ce qu’on peut aimer un tel sport, avec des règles aussi absurdes et sans aucun intérêt, qui vont jusqu’à détruire le jeu ? ! Qu’est-ce que c’est que ce sport où l’on ne peut pas faire de passe à l’avant sous peine d’un hors-jeu ? ! Résultat, les trois quarts du temps, on regarde un match qui va finir par un 0-0 : citer un sport d’équipe où aucun point n’est marqué pendant le match… alors… ? Vous ne trouvez pas ? C’est normal, il n’y en a pas (enfin je crois…). Le match se résume donc à courir pendant une heure trente après une balle, sans qu’il y ait, la moitié du temps de but marqué. J’entends les supporters d’ici « ah ouais et les tirs au but alors ? Hein c’est quoi ? Hein ? Ah je t’ai cassé ton article là, tu fermes ta gueule ! » Oui, mais voilà, le tir au but consiste en fait à sauter au hasard à droite ou à gauche pour le gardien, qui, si par une intervention Divine (je ne vois que ça) parvient à arrêter le ballon, en sera le premier étonné (d’où ses cris après l’arrêt qui marque son incompréhension). Au contraire, pour le tireur il sera le premier étonné de voir son tir arrêté et se fera aussitôt huer par le public (à juste titre d’ailleurs). Bien évidemment (des fois qu’il y ait de la logique au football), le tir au but est parfois la façon de déterminer l’issue d’un match qui fera une fois sur deux gagner l’équipe qui était pourtant dominée tout le long du match ! ! Alors voilà, on aurait pu décider de tirer à pile ou à face, ç’aurait été un peu équivalent et on aurait gagné du temps, mais bon, on a du trouver que c’était un bon moyen de raviver la foi divine de temps en temps et que c’était un peu plus sportif…
Mais bon, le football n’est pas le seul sport à avoir des défauts, c’est bien normal me direz-vous, rien n’est parfait en ce bas monde (hormis l’ODD que tu as gracieusement acheté, ou que tu as malhonnêtement dérobé [salaud ! va te l’acheter salle radin !]). Oui. Mais voilà ce n’est pas fini. Passons vite les innombrables sorties qui ralentissent le jeu (déjà peu intéressant à la base comme beaucoup de sports…). Le football donne toutefois la possibilité de voir de vrais artistes parfois : quand les joueurs simulent, ce qui nécessite de réelles qualités d’acteurs comiques, vu les grimaces auxquelles on a droit. Comme il y des Sept d’Or pour les présentateurs ou des Molières pour les acteurs, les footballeurs ont aussi leurs récompenses si leur rôle est convaincant : c’est bien évidemment le carton que donne l’arbitre soit si c’est vraiment réaliste et qu’il s’est laissé berner, soit si sa grimace et sa chute étaient originales et on bien fait marrer tout le monde.
Je passerai sur les clichés comme quoi les footballeurs sont trop payés ou que le football est un sport commercial (même si c’est bien vrai). Cependant force est de me confesser que moi aussi je vibre hors de grands matchs de football et que sa magie fait œuvre. Mais bon, pas au point d’aller trépigner dans le froid pendant une heure trente (soit une heure trente de trop), le visage barbouillé de peintures avec une écharpe qui gratte aux couleurs de l’équipe et de faire des bras d’honneur à l’arbitre lorsqu’il se trompe ou encore d’aller dans un stade où cinquante mille abrutis… pardon, où cinquante mille amoureux de la comédie du ballon rond, sautent en beuglant des chants suffisamment courts pour qu’ils en retiennent les paroles et en comprennent le sens (s’il y a en un), avec une cannette de bière à la main (rien de tel qu’un bon vieux cliché pour finir !).
Asgard
L’œil du dragon n° 24 – Mars/avril 2005 – Lycée Edouard Herriot – Lyon (69) – Académie de Lyon
(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier)
Le coup de gueule de Laura ou
la différence entre le foot vue par Vianney et le vrai football…
Sport machiste, il faut bien l’avouer (Marinette on est avec toi…) sur-médiatisé, on ne peut que le reconnaître… Mais de là à le vouer aux gémonies et faire passer en prime le badminton (sport que j’adore par ailleurs ! !) pour un sport de petit snob prétentieux qui ne veut pas se tremper le dimanche matin, ça, désolée, mais je n’accepte pas.
Et oui, je vous fais mes plates excuses mais moi d’une part je suis une fille et d’autre part j’aime le foot ! ! ! J’aime le foot en tant que sport, en tant que motivation en tant que performance (bon il faut l’avouer, j’aime aussi les 22 mecs qui courent sur le terrain) et j’aime le foot en tant que jeu tout simplement.
Les joueurs sont évidemment médiatisés plus qu’il n’en faudrait mais il n’empêche que s’ils continuent à jouer c’est pour le plaisir… Même Beckham qui a déjà gagné suffisamment pour faire vivre confortablement les 3 prochaines générations qu’il engendrera…
Pour les émeutes et bagarres en tout genre j’avoue ne pas avoir beaucoup d’excuses face à ces comportements animaux, mais comme chaque élément de notre magnifique société, le sport s’est bien déformé au cours du temps… et pourtant le foot reste un sport simple, qui, en effet, ne nécessite pas d’avoir 130 de QI ou un portefeuille bien rempli, il reste un sport collectif, populaire, voire même plutôt drôle.
Pour certain le foot est un but comme un autre, parfois le seul moyen de se raccrocher aux autres. Demande à un gamin de Saõ Paulo ce qui lui reste si tu lui enlèves son ballon de foot, ce qu’il lui restera c’est la drogue… Et oui, ça ne sert à rien de réduire notre vision des choses, chacun a sa manière d’aborder le foot. Exemples : pour une fille s’intéresser au foot lui permettra de partager du temps avec son copain, pour une femme mariée ça lui laissera du temps pour elle pendant que son mari regarde le foot entre potes, pour un petit garçon c’est l’occasion de se faire des copains… En aimant le foot comme 50% de la population c’est d’abord se reconnaître dans un groupe, pour s’affirmer et ensuite pouvoir s’individualiser, savoir qui l’on est… je pars dans des dérives philosophiques mais ce n’est pas hors sujet.
Tout ceci pour dire que toute chose à ses défauts mais quand on aime on aime tout. Même ses défauts.
PS : La prochaine fois que je joue au foot je te prendrai dans mon équipe pour te montrer ce que c’est un bon match de foot entre amis.
No Comment n° 14 – Novembre 2004 – Lycée privé Sacré-Cœur – Tourcoing (59) – Académie de Lille
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Sport – Graines de championnes
Dans ce nouveau numéro « La P’tite Marcel » va s’intéresser à l’équipe féminine de foot du CA Lisieux. Et oui, j’ai bien dit une équipe de foot FÉMININE, peut-être pensiez vous que le foot n’était qu’un sport exclusivement masculin, nous allons vous démontrer le contraire à l’aide d’une interview de Mathilde et Sandrine, deux lycéennes de notre bahut faisant partie de cette équipe qui exerce cette activité au niveau national… pas mal, non ? Nous allons découvrir leur motivation quant à ce sport.
Depuis combien de temps fais-tu du foot ?
Mathilde : ça fait 4 ans que je joue en club. J’ai commencé à jouer dans une équipe mixte et depuis cette année je joue dans une équipe exclusivement féminine.
Sandrine : cela fait 7 ans que je fais du foot en club.
Pourquoi faire du foot alors qu’a priori c’est un sport de mec ?
Mathilde : je pense qu’il n’y a aucun sport qui ne doit être réservé qu’aux garçons ou alors qu’aux filles. Moi c’est un sport qui me défoule et après une journée de cours ça fait du bien et ça m’a permis de faire des rencontres et, je ne pense pas que cela doit être réservé qu’aux mecs.
Sandrine : Je jouais à l’école avec les garçons et l’envie m’est venue d’en faire en club parce que ça me faisait plaisir.
Vous êtes combien dans cette équipe « pas comme les autres » ?
Réponse générale : on est une équipe comme les autres, on est 11 sur le terrain, comme toute le monde, on marque des buts, on s’en prend aussi, malheureusement. Mais pour répondre, on est 16 filles mais il ne faut pas oublier l’entraîneur et les dirigeants qui nous soutiennent.
Et l’ambiance… parce que tant de filles dans une même équipe ça ne doit pas être facile tous les jours, non ?
Mathilde : il y a une super ambiance. Je suis arrivée cette année et j’ai été très bien intégrée et je ne regrette pas d’être venue.
Sandrine : Il n’y a pas de problèmes au niveau de l’ambiance on est un groupe soudé et moi ça fait 2 ans que je suis dans cette équipe et l’ambiance est cool alors ça me plait même si au début je préférais jouer avec les garçons avec le temps je me suis habituée.
Comment se passe une semaine type d’une footballeuse ?
Réponse générale : le mardi soir il y a un entraînement après les cours, parfois le mercredi il y a des matchs pour l’équipe des 16 ans, le vendredi un autre entraînement pour se défouler de la semaine et le dimanche c’est le jour des matchs pour l’équipe senior.
Qu’aimerais-tu dire aux personnes qui cataloguent le foot et trouvent ridicule de voir des filles jouer au foot ?
Réponse générale : on aimerait leur dire qu’ils viennent voir un match et qu’ils se fassent leur opinion mais ils devront donner des arguments valables s’ils trouvent ça ridicule.
Au niveau du classement vous êtes comment ?
Réponse générale : on a fait un bon début de championnat mais on a eu quelques difficultés par la suite, manque de rigueur peut-être ? En tout cas on a fait un bon résultat contre le PSG qui était en haut du tableau et là on sort d’une défaite contre les premières de notre groupe mais on ne baisse pas les bras et on se prépare déjà pour notre prochain match avant la trêve. En tout cas pour l’instant on est en milieu de tableau, c’est-à-dire 6ème.
Quelles sont tes espérances pour la fin du championnat ?
Réponse générale : le maintien parce que c’est notre objectif principal pour cette saison, que l’ambiance reste la même et qu’il y ait de nouvelles joueuses pour renforcer l’équipe.
Un p’tit mot perso pour ton équipe ?
Mathilde : merci pour tout et allez le CAL !
Sandrine : que les filles restent les même et que rien ne change.
Moi aussi je vais leur dire un p’tit mot parce que fais aussi partie de cette équipe depuis cette année, j’aimerais leur dire merci de m’avoir acceptée (avec mes qualités et surtout mes défauts) et de m’avoir intégrée si rapidement dans ce groupe.
Voilà ! Comment vous venez de le voir, les motivations de ces joueuses dépassent sûrement ce que vous pouviez imaginer. En tout cas à toutes les mordues de foot n’hésitez pas à faire un essai avec cette équipe car si vous avez entre 16 et 20 ans il y a de la place et si vous voulez plus d’informations vous pouvez aller voir Mathilde et Sandrine ou laissez nous un message dans la boîte des lecteurs. De la part de toute l’équipe du journal nous vous disons un gros m… pour la fin de la saison.
Je vous promets que dans le prochain numéro les mordus de foot auront des résumés de la ligue 1.
LG
La p’tite Marcel n° 2 – Décembre 2004 – Lycée Marcel Gambier – Lisieux (14) – Académie de Caen
(Texte figurant dans l’édition papier)
Rencontre sportive profs élèves – Ainsi va la vie…
C’est le mercredi 29 septembre que s’est déroulée la rencontre footbalistique annuelle du lycée. Au menu les profs contre les élèves. Dès les premières minutes, les carottes étaient cuites. Les profs tels des cochons dans le maïs (sans sous-entendu aucun : ce ne sont pas des porcs) se sont pris la pâtée préparée avec amour par l’équipe scolaire qui n’a pas lésiné sur l’assaisonnement de la sauce ? Ils ont suivi à la lettre la recette élaborée par leurs prédécesseurs qui consistait à réunir 11 ingrédients avec leurs qualités et leurs arômes propres (la sueur en fait bien sûr partie). Cuire ensuite à la vapeur pendant 1/4 d’heure pour qu’ils soient bien chauds. Faire revenir à feu doux dans le vieux poêle en fonte de grand-mère. Mélanger petit à petit et mettre au four à 120 thermostat pendant 90 minutes. Cela donnera une délicieuse victoire par 3 buts à 0 et une équipe pédagogique encore et toujours vaincue par les progénitures qu’ils sont chargés d’enseigner… je ne dira que eux mots : Merci Maïté !
Le plum’art n° 4 – Lycée Rémi Belleau – Nogent le Rotrou (28) – Académie d’Orléans-Tours
2 – Autres sports
(Sous rubrique figurant uniquement dans la version électronique à l’exception du premier article)
(Texte figurant dans l’édition papier)
Nelson Montfort – Une seule solution : la taxidermie.
Roland-Garros s’achevant, les joueurs vont quitter notre beau pays et s’en aller vaquer à d’autres occupations. Alors que le rouleau-compresseur Nadal a tout démoli sur son passage, je tiens à attirer votre attention sur celui qui représente à mon sens l’esprit de ce tournoi, le roi du micro, le caméléon multilingue… Nelson Monfort ! Je me demande souvent où les joueurs vont puiser assez de force pour résister à l’énvie de lui mettre leur poing dans la figure… Nelson est une glue, il attend tel le prédateur aux aguets la fin du match pour se jeter sur les tennismen, vainqueurs ou pas. Arrive la question habituelle pour le perdant : « Alors pas trop déçu, Machinchose ? » suivie de « Un mot sur la sportivité de votre adversaire ? »… Qui n’aurait pas envie de le baffer, ce gland avec ses bouclettes façon fausse blonde, son sourire niais, ses remarques plus que pertinentes, son passage quasi-instantané de l’anglais à l’espagnol, de l’espagnol au français, à tel point qu’on finit par ne plus rien y comprendre ! ! ! Pitié, délivrez-vous de lui !
Sa présence étant indispensable, on ne peut décemment pas le liquider à tout jamais mais il faut l’empêcher de parler… faisons illusion et commandons les services d’un taxidermiste. En effet, l’entretien du Nelson empaillé se révèle simple : une fois l’an, un coup de balayette et le tour est joué, son sourire « émail diamant » resplendira face aux caméras, et nous n’aurons plus à subir ses interventions intempestives.
Hélène Pichon
La fenêtre n° 1521 – 7 juin 2005 – Institut Notre Dame – Tours (37) – Académie d’Orléans-Tours
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Des Nivernais aux Paralympiques
Les Jeux Olympiques d’Athènes furent suivis par un autre événement sportif beaucoup moins médiatisé : les Jeux Paralympiques. La région Bourgogne s’est investie en permettant à seize personnes à mobilité réduite, quatre par département, de se rendre sur le site olympique d’Athènes. Yves Prégermain fut un des accompagnateurs.
Que pensez-vous de cette appellation « paralympiques » ?
je ne l’aime pas. Ce sont des athlètes de haut niveau, à un niveau tel qu’ils accomplissent des exploits que bien des valides leur envient. Je trouve inadmissible aussi l’inégalité des médailles.
A Athènes, l’accès aux sites était-Il satisfaisant ?
Tout n’était pas prévu pour eux et les équipements élémentaires manquaient parfois. Il a fallu attendre trois jours pour voir apparaître des rampes d’accès sur un site où des athlètes handicapés disputaient de magnifiques épreuves ; pour la natation, nous étions accueillis sur une estrade au-dessus de tout le monde, mais pour des raisons de sécurité une barre était installée au bord du plateau et cette barre se trouvait au niveau des yeux des jeunes en fauteuil.
On vous a proposé d’être accompagnateur car vous êtes au service des personnes à mobilité réduite depuis de nombreuses années…
Sur la base nautique que je dirige à Baye, nous offrons à tous, handicapés et valides, un accès aux activités nautiques. Mais le plus important, c’est l’accueil. Nous avons d’ailleurs accueilli sur la base de Baye de nombreux handicapés lors d’une journée organisée à leur honneur. Enfin, j’ai eu le bonheur d’apprendre voilà quelques jours que la base a été labellisée handisport.
Typo n°52 – Octobre 2004 – Lycée Raoul Follereau – Nevers (58) – Académie Dijon
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Un petit mot sur le volley, histoire de...
(actualité sportive très sélective)
J’avoue avoir tout d’un anti-commentateur sportif, mais quand il s’agit d’aller encourager des amies disputant un match important, j’emmène pour l’occasion la casquette BTM (et puis en plus, le sport au lycée, on n’en parle jamais !). C’était donc Mercredi 16 Février, histoire de décompresser avant de dures vacances – le match de demi-finale départementale opposait l’équipe de volley féminine du lycée Jean Monnet à celle du lycée (...). Petite aquarelle d’une petite boucherie...
Après un petit retard d’une demi-heure, l’équipe adverse s’étant vraisemblablement égarée sur l’une de nos jolies départementales boueuses perdues en pleine nature, les deux équipes entrent sereines sur le terrain – les extérieures sont en bleu, les nôtres sont en noir et blanc (mais pas, heureusement pour l’ambiance sur le terrain, sans parole !). Ainsi face aux quatre inconnues venues d’ailleurs, nous avons Anne, Joana, Delphine et Anne-Sophie. Et le match commence, gentiment, avec un but contre nous à la 35e seconde de jeu (c’est précis, c’est filmé !). Heureusement, cela n’augurait rien de mauvais, et une dizaine de secondes plus tard c’est au lycée d’égaliser. Et après ça devient amusant, les points de notre côté se suivent à vive allure... pour le plus grand régal de la tribune, remplie pour l’occasion de neuf supporters dynamiques (et surtout bruyants au possible !) des blancs – l’équipe bleue étant, elle, supportée par un coup de vent (mais, bon, nous étions à domicile, c’est normal). On ne peut pourtant dire des filles de (...) qu’elles n’aient lutté pour gagner ce match, il y avait présence, au moins. Mais rapidement les points s’envolent pour La Queue, et dans le camp adverse ce sont les ballons qui paraissent irrattrapables, tant elles se battent désespérément pour les toucher. Et de fait, ils volent dans tout les sens, on ne compte plus à la fin du premier set les tentatives de mort intra-équipe par heurt-à-coup-de-balles-violemment-lancées. Non pas que les bleues soient face aux suprêmes walkyries du volley, mais la désorganisation qui règne dans leur rang, et ce jusqu’à la fin du match, est pire qu’un invincible ennemi (parce qu’elle est humiliante, entre autres – « c’est le geste qui compte » clameront les supporters, plies devant les tirs horizontaux et les smashs dans le vide). L’écart au score n’est pourtant pas aussi important qu’on pourrait le penser (une dizaine de points à chaque set, un peu moins même pour le dernier), mais il est plutôt dû à la générosité des blanches joueuses, qui se permirent quelques fautes, au plus grand bénéfice des ganaches d’en face... Bon, il ne faut pas penser que la victoire soit pour autant tombée du ciel : les filles du lycée ont fait preuve d’unité, de synchronisation, de je-ne-sais-quoi-trop qui a sûrement un mot technique pour lui, mais qui a offert à plusieurs occasions de très jolis buts — vous savez, ceux qui se font en un coup de vent, et qui ne laissent comme traces que les larmes des joueuses adverses et peut être un impact sur le sol ! Non vraiment, les demoiselles de Jean Monnet se sont vraiment bien défendues !
Ça a presque rendu le match pas très excitant, dans la mesure où dès le premier set nous avions la plus ou moins intime conviction que l’équipe du lycée allait gagner ! et qu’il n’y eut pas vraiment de rebondissement. A part peut être, à la 27e minute (15e seconde !), un bref moment de panique quand nos bleues se sont subitement mises à jouer bien en enchaînant quelques buts « volontaires » (dans les gradins, on entonne alors la Marche Funèbre, et on étouffe un cri alors que quelques remarques sexistes à vocation faussement « motivante » fusent). La douleur et le doute dureront une ou deux minutes, jusqu’à ce que les encouragement énergiques de Mme Sigaud, coach de notre équipe nous encourage énergiquement. Il n’empêche qu’en face, l’âpre entraîneur également de bleu vêtu à dû avoir quelques instants de volupté, ce qui nous a changé de l’attitude suspicieuse et astreignante — vis à vis des jugement des arbitres, essentiellement – qu’il tenait jusque là. Quand il ne s’agissait pas de tâter, à intervalles réguliers, le terrain pour s’assurer que « oui, c’est palpable, mes filles ne jouent pas sur du vide ou des nuages ! » A la fin du match, la tension accumulée semblait presque se condenser en petit nuage noir au dessus de l’homme en bleu. Car après approximativement une heure de jeuy a victoire est officiellement aux blanches, trois sets à zéro, sans trop de surprise donc !
Voilà en une page et demie ce qui aurait pu tenir en deux lignes.(...), les Victorieuses de Jean Monnet comme on ne les appelle pas (encore) affronteront (...) en finale départementale, sans doute dans un match d’une dimension autre que celui-ci, mais rien d’impossible pour nos joueuses qui, si elles n’ont pas eu l’occasion de mettre vraiment en valeur leurs qualités sportives pour ce match, sauront décrocher tous les honneurs pour le prochain.
Mïcky, T°3 ES
Bouge Ton Mag n°2 – Mars-avril 2005 – Lycée Jean Monnet – La Queue-les-Yvelines (78) – Académie : Versailles
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Paralympiques mais pas si médiatiques !
Du 17 au 28 Septembre 2004 se sont déroulés les jeux paralympiques d’Athènes, où se sont retrouvés 4000 athlètes, 146 pays et 19 sports différents. La délégation française était composée de 215 personnes qui ont montré leur motivation dans 14 disciplines dont une nouvelle : le football à cinq pour déficients visuels.
La France a démontré sa détermination en arrivant à la neuvième place au classement général des médailles. L’équipe a d’ailleurs récolté plus de médailles que l’équipe olympique française cet été, 70 contre 33. Mais ces jeux ont-ils été aussi médiatiques que les jeux d’été qui ont mobilisé un nombre impressionnant de personnes. Malheureusement, la réponse semble évidente. On ne peut pas affirmer que nous, spectateurs, nous ayons réalisé notre « devoir » de citoyens qui est d’apporter autant d’intérêt aux personnes victimes d’un handicap qu’aux autres. Il me semble que nous avons encore une fois oublié de regarder les jeux paralympiques. A votre avis, pourquoi les jeux paralympiques sont aussi peu reconnus ? Qu’est-ce que les gens peuvent reprocher à cette compétition qui reste comme son nom l’indique olympique. Les membres de l’équipe de France sont des sportifs à part entière et méritent de recevoir la reconnaissance nationale qu’ont les sportifs non handicapés. Ce qui change ? Pas grand chose en réalité, ils ont toujours cette volonté et cette mentalité de combattants propre aux sportifs. Il est donc important de pouvoir se sentir impliqué dans la vie de ces personnes qui aimeraient certainement pouvoir avoir d’autres fans que leurs familles ou leurs amis. En espérant que vous puissiez donner un peu de voire temps et de votre considération pour observer les résultats de ces sportifs qui sont de vrais athlètes et qui méritent plus que la simple compassion.
Julie Rodrigues
Les Noue Welt n°1 – Février 2005 – Lycée Villiers – Côteret – Académie Amiens
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
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