2 – Bac et TPE Le débat n’épargne pas les slogans des manifestants. C’est l’occasion d’évaluer les fameux TPE et de discuter vraiment du bac. (Texte figurant dans l’édition papier) Pour ou contre la réforme du contrôle continu ? Après la proposition de réforme de François Fillon, beaucoup d’élèves ont manifesté à Paris, Lyon ? marseille, Dijon etc. contre la réforme et surtout contre le contrôle continu du bac.
En effet, il est vrai que certains profs notent par rapport aux élèves. C’est une des raisons pour lesquelles ceux-ci ont manifesté. De plus, le brevet des collèges a déjà été changé et est devenu un contrôle contin. Le bac est une préparation aux expériences futures (futurs entretiens par exemple) et il permet de s’affirmer.
Cette manifestation n’est donc pas un moyen pour les élèves de rater les cours mais bel et bien un moyen de montrer leur désaccord envers cette réforme.
Jade L’Aquarium N°13 – Mai 2005 – Lycée Immaculée conception – Villeurbanne (69) – Académie de Lyon
(Texte figurant dans l’édition papier) 0/20 : à la réforme Fillon. A la clé : un bac qui va devenir un truc sans valeur, des TPE supprimés alors qu’ils sont la base de l’apprentissage, de la recherche et du travail de groupe, des épreuves continues, c’est-à-dire des matières au bac qui seront évaluées tout au long de l’année par son propre prof… = INEGALITE. Hé, Fillon, c’est quoi le deuxième mot de notre devise déjà ? La Rédac’ Dis-leur n° 14 – Février 2005 – Lycée Blaise Pascal – Brie-Comte-Robert (77) – Académie de Créteil
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique Ecole libérale ? Il est difficile d’être complètement pour ou complètement contre le projet Fillon. Les avis que nous avons récoltés auprès de personnes ayant réfléchi à ce sujet le prouvent : L’argument principal des manifestants est la dé-crédibilisation du bac banlieusard sur l’instauration du contrôle continu. Il faut avouer que les professeurs reçoivent des directives visant à assouplir la correction dans les banlieues. Elles sont variables selon les exigences académiques. De plus, même les entreprises requièrent aujourd’hui de mentionner notre lycée dans un CV… Et n’imaginez pas qu’à Paris, on obtienne des résultats excellents ! Le niveau peut être très élevé mais dans ce cas-là, les meilleures n’excèdent pas plus de 12 de moyenne. Il faut arrêter de rêver ! Même si on obtient son bac facilement en ne travaillant pas de l’année comme c’est le cas pour la plupart, arrivé en université, on se retrouve devant une demande de travail personnel excessive. Alors pourquoi ne pas commencé à s’investir tout de suite grâce à des contrôles continus qui ne peuvent qu’être bénéfiques ?… Bien sûr tout le monde préfère ne pas se fatiguer avec une situation actuelle reposante. On n’a pas la hargne de réussir comme dans certains pays où les conditions de vie sont difficiles. En revanche, un point qui pourrait être inquiétant et qui concerne les lycées technologiques n’est pas souvent exposé. Certains l’appellent la privatisation de l’Education ou bien la libéralisation. L’Etat est à l’heure des économies, et là où il finance monstrueusement, c’est surtout par les formations technologiques et professionnelles. Le projet pourrait consister à réduire la diversification des options, regrouper les STI, et ne proposer plus qu’un enseignement général. Le reste de la formation, le côté technologique, étant relégué aux entre prises. Bien évidemment, cela propose une ouverture sur le monde professionnel, d’être formé sur du matériel à la pointe de la technologie… Mais c’est bien là le problème ! Sans une modération, cela pourrait mener à un contrôle de l’éducation de nos enfants par les entreprises elles-mêmes : le libéralisme. Meryl Perreard Campus JF n° 2 – Mars 2005 – Lycée Jules Ferry – Cannes (06) – Académie de Nice
(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier) Doit-on manger Mister Fillon ? Le 12 janvier 2005, M. François Fillon, ministre de l’Education Nationale, présenta au conseil des ministres son Projet de Loi d’Orientation sur l’Avenir de l’Ecole, qui y fut adopté. Le lendemain, l’Union nationale Lycéenne (UNL), syndicat lycéen majoritaire, appela à trois heures de grève pour répondre à cette décision du gouvernement. Le 14 janvier, quelques manifestations de lycéens parsemèrent le territoire, sans réele importance, ni écho médiatique.
On aurait pu croire tout cela fini, les contestataires fatigués ou résignés. On aurait même pu croire que cette réforme de l’éducation allait passer sans problème. Mais le mouvement a repris. En février, les manifestations prennent un soudain élan et gonflent leurs rangs. « Fillon démission ! », « Fillon, si tu savais, ta réforme où on se la met… », ou encore « Fillon, t’es fouttu la jeunesse est dans la rue ! ». Voilà quelques slogans scandés par les maniçfestants. 1000 lycéens à Paris le 5 février, 10000 dans toute la France le mardi 8, et plus de 100 000 le jeudi 10. En cinqu jours trois manif’ et au moins 110000 élèves révoltés. A l’appel de lamajorité des syndicats lycéens, de professeurs, et de parents d’élèves, l’opposition à la réforme de l’Ecole gagne en importance. Aujourd’hui, la majorité des lycéens ne sait toujours pas en quoi consiste ce Projet de Loi d’Orientation sur l’Avenir de l’Ecole. Celui-ci est pourtant présenté mardi 15 février à l’Assemblée Nationale. A l’heure où vous lisez ces lignes, cette date est probablement passée. Le compte à rebours est lancé : deux mois minimum de discussions avant le vote décisif. Deux mois, avant que ne soit définitivement tracée la politique éducative des vingt-cinq prochaines années. Deux mois, et pour beaucoup vous ne savez même pas ce que contient ce texte, ni même pourquoi il a suscité de si vives oppositions de la part de certains élèves… Nous n’approuvons pas ce projet de loi. Nous ne vous engageons pas pour autant à manifester. Nous ne vous demandons qu’une chose : informez-vous ! Prenez conscience de ce que contient cette réforme et quelles seront ses retombées. Faites-vous votre prope opinion. Le Cheveulu n°10 – Février 2005 – Lycée Blaise Pascal – Orsay (91)
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique) Des réformes : des manifs… élèves contre Fillon Ce n’est qu’après que le ministre eut renoncé à présenter les réformes initialement prévues pour le baccalauréat à l’Assemblée nationale, qu’ont pu enfin cesser les multiples manifestations et grèves des élèves et des professeurs. Hostiles aux changements prévus par la loi Fillon quant au bac, ils se sont fait entendre du ministre de l’Education et sont parvenus à maintenir un baccalauréat «égalitaire».
Rappelons quelles étaient les clauses principales de la réforme Fillon :
passage majoritairement en contrôle continu des épreuves du bac,
suppression des TPE (Travaux Pratiques Encadrés) ;
–instauration de 3 heures (en moyenne) de soutien hebdomadaire pour les élèves en difficulté ;
instauration d’une troisième langue obligatoire (l’apprentissage de la première d’entre elles devant alors débuter en CE1).
Ces changements ont soulevé le mécontentement des lycéens à la fois du territoire français et des territoires français outre-mer, qui ont, avec le soutien des syndicats lycéens (dont le plus connu est la FIDL), appelé à la grève durant plusieurs jours et plus particulièrement le mardi 15 février, jour où devait être présenté le projet à l’Assemblée Nationale.
De réformes, oui mais pourquoi ?
Pour François Fillon, la lutte contre l’échec scolaire se trouvait au cœur de la réforme. Il a d’ailleurs tenté de l’expliquer, lors d’une émission télévisée où il a déclaré : «il y a plus d’inégalités qu’il n’y en a eu dans notre école par le passé». Son objectif est donc de lutter contre cette ascension régulière des inégalités et l’échec scolaire qui ternit l’image du système français, en envisageant «un 80 % au bac et un 100 % de qualification pour tous» (dixit François Fillon lors d’une interview accordée à la revue économique «Alternatives Economiques»).
Mais pourquoi le contrôle continu ? L’idée de départ de l’instauration d’un contrôle continu visait prioritairement à simplifier et à faciliter l’organisation de l’examen tout en limitant les coûts moyens par élève (pouvant parfois aller jusqu’à 70 euros par élève)… ce que l’on appelle faire d’une pierre deux «coûts !». Côté pratique et côté économique… oui mais la parité et l’égalité dans tout ça ?
En ayant recours à un tel système d’aucun pourrait craindre un «bac à 2 vitesses ?» Une sur valorisation du bac d’une part et à une dévalorisation de celui-ci d’autre part. Un bac obtenu par ce système dans un établissement prestigieux tel que Henri IV à Paris, serait-il comparable à un bac obtenu dans un petit lycée de banlieue dont la réputation pourrait jouer probablement en sa défaveur, et plus particulièrement dans les filières sélectives telles que les classes préparatoires et les IUT (qui recrutent sur dossiers).
Le caractère national du diplôme a donc été remis en cause. Ainsi, si la réputation d’un lycée en venait à influer sur la valeur du diplôme, peut-on vraiment parler de baisse des inégalités ? D’un partage équitable entre les différentes filières et voies d’études ?
Ce système est catégoriquement réfuté par nos lycéens, non désireux d’affronter les mêmes difficultés auxquelles est confronté le système éducatif américain.
D’autre part, c’est pour palier au talon d’Achille du système français (un mauvais apprentissage des langues vivantes) et dans le but d’étendre le niveau des connaissances générales, qu’est prévu la mise en place d’un socle commun. Il pourra s’avérer utile dans la mesure où le niveau de connaissances de base et la maîtrise des langues étrangères sauront peut-être rehausser la cote française, qui pour l’instant est au plus bas dans ce domaine : la France est, parmi les pays européens, coiffée du bonnet d’âne en ce qui concerne la maîtrise des langues étrangères.
Pour finir, la suppression contestée des TPE a trouvé comme légitimité une perte de connaissances. En effet elles pourraient s’avérer utiles pour les élèves désireux d’intégrer une fac, de pouvoir goûter à l’autonomie et à la recherche approfondie. Et est-il nécessaire de le préciser, cette matière à coefficient 2 permet toujours de rapporter quelques points supplémentaires…
En somme, les Français disent oui à un système plus égalitaire pour améliorer et augmenter le niveau de connaissances et de qualifications, mais sans que cela n’engendre de nouvelles inégalités par ailleurs.
Bilan : après avoir battu le pavé durant plusieurs semaines, soutenu par nombre de professeurs qui de leur côté craignaient la suppression de poste liés à cette réforme, peut-on parler d’objectif atteint ?
Partiellement, car la suppression des TPE a tout de même été votée.
Une affaire à… «défiler».
Wagner Aurélie Sources :
* Alternatives Economiques
* Le Monde Le Poinca N°57 – Mars 2005 – Lycée Poincaré – Nancy (54) – Académie Nancy-Metz
(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier) Point de vue
Les TPE sont supprimés en terminale : le pour et le contre C’est officiel depuis la parution dans le Bulletin Officiel n° 1 du 6 janvier 2005 : les Travaux personnels encadrés sont définitivement retirés du programme de terminale mais pas de première. Alors bonne ou mauvaise nouvelle ? Cela dépend du point de vue.
Les TPE ont été expérimentés dès la rentrée 2000 en première afin de mettre l’élève dans une situation professionnelle par la recherche d’informations, la constitution d’un dossier-synthèse, le travail en groupe… Il s’agissait d’ouvrir les disciplines d’enseignement et de faire des liens entre les connaissances apprises.
Mais apparemment cinq ans de vie c’était trop.
Certains étaient sceptiques…
N – Quelles différences entre les TPE en première et en terminale ?
Duninpohja : en classe de premières les TPE ne sont pas vraiment pris au sérieux car ils ne représentent aucun enjeu pour les lycéens. Il s’agit, en quelque sorte, de deux heures par semaine de présence forcée.
L’expérience en première permet d’approcher le mode de travail à réaliser durant l’année de terminale. Nous ne sommes pas vraiment suivis en première alors que cette année les professeurs sont souvent derrière nous pour vérifier la régularité du travail fourni ainsi que pour nous en rappeler l’enjeu. Cependant, dès la classe de première, cette nouvelle « matière » permet, de nous ouvrir sur d’autres disciplines et cette recherche effectuée peut être approfondie lors du TPE de terminale. J’ai, personnellement, vécu deux TPE qui m’ont beaucoup plu. Le thème du TPE est primordial et ne doit pas être pris à la légère, car travailler dans un domaine qu’on n’a pas vraiment choisi rend le TPE beaucoup plus ennuyeux.
N : Pensez-vous avoir acquis une méthode de travail efficace pour la suite de vos études ?
D – Les TPE ne m’ont pas permis d’acquérir une méthode de travail, mais plutôt de réfléchir en groupe. Je ne pense pas que la répartition du calendrier des TPE soit optimale pour que nous gérions correctement notre travail. En effet, pour ma part, et comme pour la majorité d’entre nous, je pense, le gros du travail a été fait 2 semaines avant l’échéance. Le manque de repères temporels dans notre progression nous incite à vouloir toujours repousser le travail. D’après moi, il faudrait que certaines limites soient fixées tout au long de l’année pour réellement nous permettre de fournir un travail régulier et efficace (être évalué chaque mois sur les carnets de bords et sur notre progression, être évalué à mi-parcours et être conseillé). Le fait d’être complètement livrés à nous-mêmes nous oblige à prendre des initiatives et à fixer un plan de travail que chaque membre du groupe doit respecter.
Pour répondre à la question, je ne crois vraiment pas que les TPE puissent être assimilés avec d’autres matières plus scolaires ; ainsi les méthodes de travail n’ont absolument rien à voir.
N : Le fait que les TPE puissent compter pour le bac est-il une motivation supplémentaire pour s’investir dans ce travail ?
D – Je pense qu’il s’agit de notre unique motivation pour la réalisation et l’implication prise dans les TPE. Il est vrai que les TPE ne sont qu’une épreuve facultative, mais il s’agit quand même de points facilement récupérables pour le bac. L’optique du bac est souvent pour nous un moteur qui permet de découvrir des ressources cachées.
N : Qualificatifs pour décrire les TPE tels que vous les avez vécus
D – décontraction, découvertes, humain
N : à votre avis par quoi devraient être remplacés les TPE de terminale à la rentrée 2005
D – dans l’intérêt de tous et pour sortir du cadre des matières dites « scolaires », je suggérerais de remplacer les 2 heures de TPE du premier semestre par une heure d’informatique et une heure de culture générale. Et d’autres plus convaincus N : Quelles différences entre les TPE en première et en terminale ?
Samuel – Les TPE en première se réalisaient dans une ambiance plus détendue, l’enjeu du bac semblait encore loin. Nous ne connaissions pas encore ce principe. Les TPE étaient une découverte, une nouvelle manière de travailler à laquelle il a fallu nous habituer afin de pouvoir être pleinement efficaces. Alors qu’en terminale, nous sommes rapidement entrés dans le vif du sujet, la pression de l’examen final nous a motivés davantage dans l’engagement personnel et collectif.
N : pensez-vous avoir acquis une méthode de travail efficace pour la suite de vos études ?
S - Bien plus qu’une méthode de travail, les TPE m’ont apporté une nouvelle façon d’aborder les démarches, en effet, la prise d’initiative forge un caractère autonome pouvait être bénéfique dans la poursuite de nos études.
Les erreurs de parcours ainsi que les corrections mutuelles au sein d’un même groupe sont nécessaires pour se remettre en cause continuellement afin de perfectionner chaque situation rencontrée.
N : le fait que les TPE puissent compter pour le bac est-il ne motivation supplémentaire pour s’investir dans ce travail ?
S – bien entendu le baccalauréat fut une forte motivation en particulier quelques jours avant la restitution de nos travaux. Mais pas seulement puisque le sujet que nous avions choisi nous intéressait fortement, il s’agissait donc là d’un attrait supplémentaire pour l’amélioration de notre production.
N : qualificatifs pour décrire les TPE tels que vous les avez vécu
S – Partage, autonomie, convivialité, connaissance
N : à votre avis par quoi devraient être remplacés les TPE de terminale à la rentrée de 2005 ?
S – Il s’agit là d’une question très subjective. Il me semble que les matières suivantes pourraient combler le vide ce des deux heures hebdomadaires : initiation au secourisme, débats sur toutes sortes de sujets. Nandeska ? n° 3 – Février 2005 – lycée Vauverargues – Aix-en-Provence – Académie d’Aix-Marseille
(Version intégrale du texte figurant dans l’édition papier) TPE Il est incontestable que lorsque vous êtes en terminale, les devoirs scolaires occupent une très grande partie de votre temps. Or vous vous retrouvez face à une difficulté supplémentaire à gérer, bien que vous y soyez déà préparé en première. Si elle pouvait être intéressante la première année, elle devient un fardeau l’année du baccalauréat. Cette difficulté : les TPE. Vous le savez, ces initiales signifient Travaux Personnels Encadrés. Et j’ai tendance à penser que la lettre E prédomine sur les autres, auxquelles elle fait ombrage.
À la base, les TPE sont « proposés » dans le but de nous rendre plus autonomes. Mais dites-moi, en quoi sommes-nous vraiment indépendants ?…
La forme initiale doit être présentée devant le jury en un temps donné, à une date déterminée. Jusque là, tout est normal. Mais l’on doit obligatoirement rédiger une synthèse individuelle et une collective pour une telle date. On doit compléter le compte rendu de chaque séance dans un cahier tenu à jour et scrupuleusement vérifié par les professeurs qui nous prennent en charge. On doit systématiquement se rencontrer au moins une fois par semaine avec le groupe, sachant que si l’heure qui y est consacrée dans l’emploi du temps saute, il nous faut la rattraper par nos propres moyens. On doit toujours préciser dans notre compte rendu les objectifs liés à la séance, ce qui est incompatible avec notre obligation d’y être présents. « Objectifs : satisfaire nos professeurs qui souhaitent notre présence ». Autant de contraintes superflues, auxquelles, je le sais, on peut apporter une justification, mais dont l’accumulation nous donne pour le moins l’impression d’être privés de notre liberté.
En outre, n’oublions pas cette obligation de suivre les conseils à peine supputés par nos professeurs, sans quoi nous risquerions éventuellement de les froisser, ce qui revient à nous dire que nous nous éloignons de la consigne. Mon expérience personnelle m’a amené à constater que nous sommes littéralement forcés de suivre la piste que nos professeurs nous présentent, de choisir les thèmes qu’ils nous recommandent, d’utiliser leurs exemples… Il ne s’agit plus simplement de nous axer, de nous mettre sur la voie, mais de parcourir le chemin à notre place. Qui est donc censé les faire ces TPE ? Encore une fois, où peut-on y trouver de l’autonomie ?
Alors félicitons M. Fillon d’envisager leur suppression en terminale, en encourageons-le à aller jusqu’au bout de sa démarche. Nous l’encouragerons par la même occasion à mieux s’informer sur les sujets qu’il aborde dans les débats télévisés* puisque le ministre de l’Éducation nationale ignore que les TPE n’ont pas (encore ?) été instaurés en seconde…
No Comment n° 15 – Février 2005 – Lycée Sacrée Cœur – Tourcoing (59) – Académie de Lille
VI – Mouvement lycéen 1 – Manifestations « Sécher » ou faire grève, ce vieux débat fait encore couler beaucoup d’encre. Manipulés ou responsables, les lycéens entrent en politique. (Texte figurant uniquement dans l’édition électronique) La réforme Melon Je suis de retour une nouvelle fois pour pousser ma gueulante. Ce n’est pas l’opinion de tout le monde mais moi j’ai le courage de la mienne. Mon coup de gueule concerne les remue-ménage qui ont eu lieu dernièrement au lycée. Et oui, je veux bien parler des grèves contre la réforme de M. Fillon, je dis bien « Monsieur » car on a beau ne pas être d’accord avec cette réforme, c’est un être humain et il a le droit au respect (n’est-ce pas Générale Prussien ?). Je trouve ça très bien que les lycéens fassent grève, j’ai moi-même pris part à ces grèves. Ce que je déplore ce sont les lycéens qui se servent de ces grèves pour sécher les cours, car si on avait tous séchés les cours et que l’on était resté chez soi, il n’y aurait pas eu de manifestation. L’autre jour j’étais dans le bus et j’entendais deux secondes rigoler sur les manifestants, l’un disait :
« tu as vu ça, ils sont encore là, ils ont kiffé rester devant le lycée » et l’autre lui a répondu « grave, ils galèrent » et moi je me disais « rigoles maintenant mais quand tu verras les formalités de ton bac l’année prochaine, tu rigoleras moins et là tu protesteras. Seulement ce sera trop tard c’est maintenant qu’il faut agir ».
Par contre, là où je ne suis pas d’accord avec les organisateurs de la manif comme M. Melon, c’est qu’ils se sont plaints que le proviseur ne voulait pas laisser sortir les élèves (ce qui n’est pas tout à fait vrai) et criait Liberté. Moi, je réponds à M. Melon, laissez la liberté aux élèves d’entrer au lycée lors du blocus (qui d’ailleurs a été un fiasco). D’ailleurs comme la plupart de leur intervention. Le problème je penses c’est qu’au lieu d’imposer vos idées et de vous chamailler entre vous à savoir qui montera ou qui ne montera pas sur le camion, ou mieux encore qui passera sur TF1 ou M6, vous feriez mieux d’être avec nous et non au dessus de nous. C’est quoi l’histoire c’est à celui qui aura le plus de notoriété ?
Dans le slogan Liberté je pense qu’il vous est étranger. Car la liberté, ce n’est pas on bloque le lycée et on empêche ce qui le veule d’entrer. C’est la possibilité d’agir, de penser, de s’exprimer selon ses propres choix. Alors on se bat ensemble les uns à côté des autres et on essaie de faire bouger les choses ou on se bat chacun de son côté et là autant dire que je préfère aller en cours « l’union fait la force ». Et comme dirait ma prof de français il faut retrouver cet esprit de solidarité car sans cela on n’arrivera jamais à rien…