Revue de presse des journaux scolaires et lycéens


(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)



Yüklə 0,86 Mb.
səhifə14/15
tarix01.03.2018
ölçüsü0,86 Mb.
#43591
1   ...   7   8   9   10   11   12   13   14   15

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)

Michael Moore • la face cachée du plus provocateur des Bush-haters

Si vous n 'avez jamais eu l'occasion de voir un de ses documentaires, vous devez au moins avoir entendu parler de sa verve assez vive ! Justicier des opprimés, défenseur de la vérité, icône de la jeunesse alter mondialiste, Bush hater en chef et enfin, figure de référence de l'Amérique rebelle, Michael Moore peut se targuer d'avoir une cote de popularité qui ne cesse de s’accroître, surtout auprès des jeunes…

Depuis son fameux documentaire Roger et Moi, où il s'en prend au PDG d'une multinationale américaine, Michael Moore a enchaîné les livres et autres réalisations, s'insurgeant toujours plus contre les failles du système américain, et criant à la révolte contre les méchants très riches qui prennent tout aux malheureux très pauvres (soit, j'exagère un peu mais les arguments chocs voire machinéens ne sont pas rares aux Etats-Unis). Michael Moore sait user des tournures directes et son argumentation est d'une rare éloquence. Bref, il sait toucher le cœur des foules et y arrive brillamment. Au niveau des finances, les recettes sont fructueuses dans la même proportion, et ses livres sont aux têtes des ventes étasuniennes. Son oeuvre la plus marquante est certainement Bowling for Colombine, où sa critique a touché juste : juste là où ça fait mal. Et le succès fut une nouvelle fois au rendez-vous... Mais Moore a récemment augmenté d’intensité dans ses remarques peu obligeantes. Son tout nouveau pamphlet d'une rare violence adressé à l'encontre du président Bush. Couronné au festival de Cannes, celui-ci a fait un triomphe aux Etats-Unis, Et le réalisateur à la casquette de prolo, succès oblige, est sujet à polémique, autant lui d'ailleurs, que son œuvre. Quelques grands journaux se sont penchés sur la question...

Fahrenheit 9/11 fait partie des documentaires chocs qui fleurissent de plus en plus dans les salles de cinéma, ce qui montre l'attrait des Etasuniens pour les films engagés. Alors que le film-enquête de Michael Moore dénonce férocement le gouvernement Bush, The Corporation (tiré du livre homonyme de Joël Bakan) se dresse contre les multinationales comme Pfizer, et Super Size Me représente une critique mordante de la responsabilité des fast-foods, comme Me Donald's, dans l'obésité américaine. Le gouvernement républicain est assailli de toutes parts mais - ses détracteurs préférés restent les créateurs de Moveoon, une association que l'on peut qualifier de « néoprogressiste » (après un petit exercice d'étymologie, la signification de ce mot est à votre portée), et dont le représentant n'est autre que Michael Moore.

Ainsi, même si sa sortie arrive parmi tant d'autres, le film de Michael Moore présente une différence notable au niveau du battage phénoménal dont il a fait l'objet avant même sa sortie… et des observations étonnamment cassantes qui l'ont accueilli.

Comme le remarque USA Today, « Fahrenheit 9/11 n'est pas fait pour être objectif. Michael Moore en convient. Mais il a aussi déclaré qu'il montrait « la vérité ». » Les journaux étasuniens ont, eux, parlé d’imprécisions et de faits éludés qui finalement déforment la « vérité » défendue par Michael Moore.

Les critiques sont parfois acerbes, comme l'intellectuel républicain Christopher Hitchens l'illustre en qualifiant Fahrenheit 9/11 « d'odieux cirque moralisateur, grossièrement camouflé en exercice de réflexion », ajoutant que « c'est également un spectacle d'abjecte lâcheté politique, sous couvert d'une démonstration de bravoure dissidente. » Puis, Hitchens démontre tout le long de son argumentation, l'incohérence et la démagogie malhonnête du documentaire « Moore conclut qu'il n'y a pas suffisamment de contrôles dans les aéroports et s'indigne que chaque passager d'avion ne soit pas débarrassé de force de ses allumettes et briquets. Que veut-il donc ? Plus de fouilles dans les aéroports ? Euh non, pas exactement. Mais à ce stade là du film, il n'en est plus à une incohérence près. [...] A aucun moment Moore ne fait le moindre effort pour être objectif. ».

Si les démocrates jubilent devant ce documentaire si «émouvant et combatif», certains journalistes de ce parti restent sceptiques devant la crédibilité du film et la sincérité du réalisateur : « Moore. millionnaire XXL, image même de l'Amérique consommatrice, excelle à faire croire qu'il fait partie de ces petites gens. On l'a souvent accusé d'avoir déformé la chronologie et les événements pour servir le propos de ses films. » Anthony dresse un portrait peu avenant du réalisateur en casquette de prolo : « en coulisse, l'homme a une tout autre réputation. [...] Ses collaborateurs se plaignent de ses méthodes. « C'est un con et un hypocrite, il ne nous a pas bien traité, il était toujours faux-jeton dans le travail » assure un de ses anciens salariés. Son ancien manager, Douglas Urbanski, soutient que « Moore est l'homme le plus ingérable [qu'il n'ait] jamais rencontré… il est obsédé par l'argent. » Et Anthony vient à conclure que Moore « n'a manifestement rien d'un homme du peuple. »

Tina Brown, journaliste au Washington Post dénonce le caractère radical du documentaire : « dans l'Irak de Moore, personne n'a été pendu à un crochet de boucher dans les prisons de Saddam Hussein. Bagdad était une ville heureuse où les enfants s'ébattaient dans la rue, jusque -boum !- les Américains les fasse exploser. » Elle admet sans peine que « le film dégage une énergie si brûlante qu'elle pourrait emporter l'adhésion malgré ses défauts, grâce à ses images chocs. » mais rappelle que « chez les démocrates directement impliqués dans la campagne de Kerry (ancien candidat démocrate à la présidence), on est en revanche moins enthousiaste. »

Ses détracteurs se permettent d'aller plus loin en observant que sa démarche semble honteusement démagogique : avec son franc-parler et son irrévérence, il caresse le peuple dans le sens du poil et gagne même la sympathie des Européens en leur offrant « un plateau complet de stéréotypes : son Amérique à la violence et la cupidité, l'injustice sociale et la religiosité naïve. » (Newsweek)

Après toutes ces remises en question, l'œuvre de Moore perd un peu de sa superbe, certes, mais pourtant, le seul reproche objectif à faire à son documentaire contestataire est son style radical. Il est vrai que son utilisation des techniques spectaculaires d'Hollywood rend son film un peu « tapageur » et même parfois assez « simpliste » (The Washington Posf). Il en a fait trop, c'est certain. Il voulait influencer la campagne présidentielle en faveur de John Kerry. Résultat : vous le connaissez déjà... Cependant certains remarquent que Michael Moore n'est pas très différent de Rush Limbaugh ou de Bill O'Reilly, les grandes voix conservatrices de la radio et de la chaîne Fox News. Tous les trois « chauffent leur public avec un mélange de rhétorique et de réalité. » (San Francisco Chroniclë). Et pour USA Today, en étant « tout autant propagandiste que la Maison Blanche ou le Pentagone, Moore est un antidote au gouvernement Bush.
Eglantine
Bouge Ton Mag n°1 – Novembre-Décembre 2004 – Lycée Jean Monnet – La-Queue-Les-Yvelines (78) – Académie de Versailles

2 - Livres
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Da Vinci Code :

Crime, ésotérisme et quête de la vérité, les ingrédients du succès !
Vous avez certainement entendu parler de ce roman, le Da Vinci code, LE best seller du moment avec plus de 20 millions de livres vendus dans le monde, dont 1,3 millions en Fronces, en tête des ventes depuis un an. Ce roman policier sur fond de complot religieux écrit par Dan Brown, a séduit un large public.

Mais si le Da Vinci code fait tant parler de lui c'est surtout pour son côté ésotérique, plus que pour son intrigue policière. En effet l'intérêt de tout le livre repose notamment sur la quête d'une « vérité » transmit au sein d'une société secrète, le prieuré de Sion, sur le point de disparaître, et qui comme le dit la quatrième de couverture « remettra en cause jusqu'au fondement du christianisme » ! Ce n'est pas le premier roman qui joue sur les « fameux » mystères du Vatican, et ce ne sera certainement pas le dernier, mais ce qui fait sa force, c'est qu'il compile tout le folklore développé autour de la religion chrétienne avec des symboles de religions païennes plus anciennes pour créer son intrigue. Il reprend la traditionnelle mais non moins efficace théorie du complot selon laquelle l'Eglise n'est pas ce qu'elle parait être, qu'on nous cacherait la vérité, mais surprise les réponses ne sont pas forcément dans les mains de celle qui, d'habitude, les détient toutes... Et oui cette fois-ci c'est le prieuré de Sion qui protège le mystère attendant que le monde soit prêt à les recevoir. On compterait dans les rangs de cette société d'illustres membres comme Léonard de Vinci, Botticelli, Isaac Newton, Victor Hugo, Claude Debussy, etc. Cela donne encore plus de poids à cette organisation. Et là encore une révélation choc, le monde serait, à l'instar des tableaux de de Vinci, truffé de référence à cette vérité suprême, jusque dans les Walt Disney !

Ainsi, Dan Brown, en bon écrivain, nous entraîne tout au long de ce livre dans ce monde de mystères, nous faisant douter. On se prend au jeu, on a l'impression de faire partit des initiés de ce secret si terrible. Et c'est là la réussite de l'auteur, nous donner ce sentiment de découvrir, de partager le plus grand mystère non pas seulement de la chrétienté, mais de toutes les grandes religions monothéistes. En effet l'auteur arrive à généraliser cette vérité à toutes les religions monothéistes par le biais du « féminin sacré ». Autant l'enquête policière en elle-même se révèle plutôt limi­tée, autant la quête de cette vérité est envoûtante.

Seulement, il ne faut pas oublier que ce livre est un roman, sortit tout droit de l'imagination de Dan Brown. Même si l'auteur essaye de se baser sur des lieux réels (il a quand même inventé un nouveau pont enjambant la seine dans la version américaine, une nouvelle rue traversant le jardin des tuileries, ainsi que d'autre petites choses), il réinvente totalement l'histoire ces lieus traversés par ces personnages, et là je vous invite à vous renseigner sur l'histoire de l'église Saint Sulpice, vous comprendrez l'ampleur de ces petites re­touches. Parfois il réamé­nage ces lieux (par exemple il n'y a pas de fenêtre en réalité dans les toilettes par où le héro est censé s'échappe du Louvre). Mais le pire est quand il transforme le prieuré de Sion, inventé par un certain Pierre Plantard qui en a déposé les statuts comme une simple et banal association de la loi 1901, dans une sous-préfecture de Haute-Savoie, en 1956, en super société secrète plus que millénaire faisant tremblé le Vatican. Ce qu'il affirme être un fait établit au début du livre avant le prologue. Je ne ferais pas l'inventaire des modifica­tions faites à la réalité car cela enlèverait tout intérêt à lire le livre mais ne faites pas comme tout ces gens qui prennent tout au pied de la lettre, car après tout c'est un roman !

En tout cas, la France ce doit de remercier Dan Brown pour une chose, il a créé une nouvelle forme de tourisme, les Da Vinci tours. Des milliers de touristes ce pré­cipite du inonde entier dans notre capital pour ce rendre sur les lieux de l'action du livre. Une véritable économie s'est créée autour de ce livre, enquêtes sur le livre, tourisme, une adaptation au cinéma avec Tom Hanks, Audrey Tautou et Jean Reno est même en préparation.

Si vous aimez les secrets, les mystères qui entoure la religion, son histoires, rejoignez les millions de personne qui on lu ce livre. Car même si vous n'y trouverez pas de quoi répondre à vos questions, vous y trouverez de quoi passer un agréable moment. Pour ceux qui restent sur leur faim où qui veulent approfondir le sujet, profitez des nombreux livres et enquêtes sur le roman.

Yoann
Osmose n°16 – avril 2005 – Lycée Jacques Cartier – Saint-Malo (35) – Académie de Rennes


(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)


Yüklə 0,86 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   7   8   9   10   11   12   13   14   15




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin